Alexandre Ferret
25/07/2023
Bonjour PhG (ou PhG bis selon l'humeur du commentaire)
Merci encore pour toutes vos analyses.
Pour vous signaler cette vidéo :
https://www.youtube.com/watch?v=oX1cSro6Jes&ab_channel=EpochTimesFrance
Le progressisme vous est cher (enfin !!), maintenant il surchuaffe ? 9''10 environ (quand ça ne fonctionne pas, un peu plus devrait régler l'affaire ....)
Comme les néoconns non ;)
En vous souhaitant un bon mois d'août. Et en souhaitant que nos têtes blondes passent l'orage ...
Cdlt
Olivier Montulet
25/07/2023
Vous qui êtes si rigoureux, pourriez-vous , quand vous parler des USA, éviter de dire les Américains ou, par exemple, l'armée américaine ? Il serait bien plus correcte de les ramener dans leurs frontières politiques en parlant des Étasuniens ou, plus péjoratif mais plus dans leur essence, des Yankees.
jc
25/07/2023
J'ai reparcouru le "prophétique" https://www.dedefensa.org/article/notes-sur-lavenir-des-usa mis en lien dans l'article. Ce lien se termine par :
"Il est à noter que les prévisionnistes radicaux sont aujourd’hui, expressément ou pas, axés sur cette perspective [la dislocation des USA]. Lorsqu’un Celente évoque une “Great American Renaissance” (GAR) avec un retour à un certain “jeffersonisme”, il apparaît évident que la condition sine qua non de cette prévision est la parcellisation de l’Amérique avec l’effondrement du centre comme moteur fondamental de la dynamique actuelle. On voit que les projections utopiques – car c’en est une, bien sûr – rejoignent les appréciations réalistes, voire le simple constat de l’évolution de la situation aux USA.".
Après consultation en rapide diagonale (l'anglais n'est pas mon fort) de https://en.wikipedia.org/wiki/Jeffersonian_democracy , je note que la position de Jefferson est radicalement opposée la position élitaire des républicains de l'époque :
"The Jeffersonians were deeply committed to American republicanism, which meant opposition to what they considered to be artificial aristocracy, opposition to corruption, and insistence on virtue, with a priority for the "yeoman farmer", "planters", and the "plain folk".They were antagonistic to the aristocratic elitism of merchants, bankers, and manufacturers, distrusted factory workers, and strongly opposed and were on the watch for supporters of the Westminster system.".
Dans les très rares pages qu'il consacre aux sciences sociales, Thom voit la décomposition de l'empire d'Alexandre comme une catastrophe généralisée (terme auquel Thom donne un sens précis). J'ai le sentiment qu'on peut user de ce même terme pour l'effondrement en cours d'un Washington DC hyper-jacobien. Effondrement nécessaire pour renaître "par l'autre bout de la lorgnette", à savoir par une réorganisation girondine ?
PS : Je me suis aperçu que j'avais fait en 2021 un commentaire de "Notes sur l'avenir des USA" (qui date de 2009), commentaire intitulé "Logos phénix ?". Suicide nécessaire des USA avant de renaître de leurs cendres ?
jc
25/07/2023
Toujours dans "mon" utopie.
L'intendance étant évidemment laissée au Pouvoir Temporel, l'éducation doit, à mon avis, être l'apanage exclusif de l'Autorité Spirituelle et du Peuple. Et l'éducation -nécessaire- doit s'effacer progressivement devant l'élévation, redonnant ainsi son sens premier au mot "élève" ( en pensant au but idéal à atteindre : l'anarchie" ).
Pour moi, l'éducation doit être terminée au plus tard au Lycée (pédagogie). À partir de l'Université élévation uniquement, prolongée tout au long de la vie (rôle des médias) (démagogie).
À ce propos j'ai trouvé ce qui suit dans le wiktionnaire :
Éduquer. Étymologie : (XIVe siècle) Du latin ēdŭcāre (« éduquer, former, produire »). Au XVIIIe siècle, c’est un néologisme savant critiqué par certains auteurs : La langue s'embellit tous les jours : on commence à éduquer les enfants au lieu de les élever — (Voltaire).
jc
23/07/2023
Roberto Pecchioli : "Vexé de ne pas être créateur de lui-même, l'homme décrète la victoire d'Héraclite : tout coule, panta rei, l'eau du fleuve n'est jamais la même.".
"Vexé de ne pas être créateur de lui-même", c'est pour moi équivalent à "Vexé de ne pas être auto-immanent, c'est-à-dire immanent selon l'acceptation usuelle".
René Thom, mon gourou, aimait provoquer. Il l'a fait en 1985, en français, lors d'un congrès organisé au musée Salvador Dali de Figueras sur le thème du hasard ("Proceso al hazar") où les langues officielles étaient l'espagnol et l'anglais : https://www.youtube.com/watch?v=BXxKQVQFnRo . Le titre de son exposé : "Determinismo y innovationnes".
Les onze premières minutes sont consacrées à commenter un tableau à deux colonnes. Dans la première se trouvent : +, Parménide, Unité, Simplicité, Ordre, Déterminisme, Cosmos ; dans la seconde : -, Héraclite, Multiplicité, Complexité, Désordre, Hasard, Chaos. Thom y explique pourquoi il est passé de la colonne "Changement" (une catastrophe thomienne est une rupture phénoménologique, donc un changement brutal) à la colonne Permanence" : "Je me suis finalement retrouvé du côté de Parménide (lapsus de Thom à 7'30 qui parle d'Héraclite). Je pense que la théorie des catastrophes est fondamentalement une théorie qui vise à la restitution de la permanence à travers un changement phénoménologique apparent.".
Roberto Pecchioli : "Au commencement était le Logos, le Verbe, la raison illuminée par la transcendance qui vainc le Chaos.".
Thom fait remarquer à 6'20 : "Héraclite a mentionné abondamment le logos, c'est-à-dire un principe de stabilité des choses.". Et, à 11'20, il place résolument la transcendance dans la colonne "Héraclite" et l'immanence dans la colonne "Parménide".
Remarque. Thom est parfois présenté -de façon pas toujours désintéressée- comme le père de la théorie du chaos. Son exposé à Figueras met donc les choses au point. Ceci dit il est vrai qu'il s'est beaucoup intéressé à cette théorie avec -entre autres- le mathématicien américain Stephen Smale et son collègue physicien de l'IHES David Ruelle. Et il conçoit le développement embryologique comme une marche au chaos, c'est-à-dire comme une succession de déblocages de degrés de liberté, illustrant son propos par le pour moi dorénavant fascinant "Boléro de Ravel" chorégraphié par Maurice Béjart : https://www.youtube.com/watch?v=wkfXZSYzUxA
....
Alain Finkielkraut : “Nous ne disposons plus aujourd’hui d’une philosophie de l’histoire pour accueilli les événements, les ranger et les ordonner. Le temps de l’hégéliano-marxisme est derrière nous. Il est donc nécessaire, inévitable de mettre la pensée à l’épreuve de l’événement et la tâche que je m’assigne, ce n’est plus la grande tâche métaphysique de répondre à la question ‘Qu’est-ce que ?' mais de répondre à la question ‘Qu’est-ce qu’il se passe ?’... ».
laodan
23/07/2023
J'emprunte les phrases suivantes du texte de Pecchioli. Elles me semblent résumer parfaitement son message :
"Le voyage est terminé. Nous ne nous demandons plus si une chose est bonne ou mauvaise, bien ou mal, mais si elle est “techniquement” possible, réalisable et rentable.
... Ou plutôt, la fin, c'est l'hybridation avec l'artificiel, la machine, le produit technique.
... Nous vivons une transition décisive où la modernité va perdre son masque et dévoiler son visage. "
Tout descriptif supplementaire me semble superflu.
___________
Le fait est que l'affirmation du dépassement de l'homme par la machine, que Pecchioli nous présente comme conclusion de l'aventure humaine, est une conclusion issue de la rationalité de la Modernité Occidentale elle-même.
Le fait est que le dépassement, de l'évolution biologique par l'évolution sociétale, est contredit par "les principes premiers de la vie" ("the first principles of life"). L'évolution culturelle et sociétale dérivent en effet de l'évolution biologique. Cela veut dire que tout ce qui va à l'encontre de l'évolution biologique fini par etre anéanti. Le dépassement de l'homme par la machine n'est rien d'autre que l'aboutissement du mythe scientiste qui veut que la science a reponse à toutes les questions possibles. Nous savons tous comment le virus Covid-19 a cassé les dents à ce mythe
Je pense personellement que l'affirmation "le voyage de l'espece humaine est terminé" est un signe fort du provincialisme Occidental.
En tant qu'Occidental je préfere baigner dans l'optimisme des "nations-non-Occidentales". Pour moi cela signifie baigner dans l 'esthétique, de la compréhension, du pourquoi et comment l'Occident a emprunté le chemin de son propre suicide. Une reponse coherente à cette question suggère en effet que les "nations-non-Occidentales", qui representent 85% de la population mondiale, ont encore une chance d'échapper au piege de la Modernité Occidentale.
Suis-je le seul Occidental à penser, que le futur de 85% de la population mondiale, est plus important pour l'esprit de la vie sur terre que le nombrilisme Occidental ?
Ardwenn
22/07/2023
Le drame, et c'est une tragédie, c'est qu'en fait tout ce salmigondis profane, en même temps, ET les sens, ET les instincts .
Qu'est ce qui pousse un homme vers une femme, sinon ce même instinct qui les invite tous deux à se perdre ensemble dans l'immensité d'un ciel étoilé, comme il en est ainsi depuis les débuts de l’humanité ?
Et c'est ce même instinct que nient les borborygmes transwokistes, prétendant les remplacer par des constructions mentales, généreusement inspirées par les producteurs de fantasmes.
Quant aux sens…
Peut-on imaginer quelque chose d'encore moins sensuel qu'une représentation de drag-queen ?
Peut-on imaginer une société aussi loin du plaisir sensuel qu'elle en vient à interdire, par le port du masque, le simple plaisir de respirer ?
jc
22/07/2023
Comment appeler un lieutenant tenant lieu de Dieu :? Un dieutenant ! Bon sang, c'est bien sûr !
J'en profite pour préciser que, pour moi, les panoramix, qu'ils soient ceux des villages, des départements ou de la France entière, sont typiquement un vivier pour les médias, et je verrais même bien que l'accréditation "média" soit réservé à ceux-ci, avec la précision constitutionnelle qu'ils sont affranchis de tout devoir de réserve, public ou privé, et donc que ce sont de potentiels lanceurs d'alerte constitutionnellement protégés, ce qui garantit, il me semble l'existence de médias dignes de ce nom.
Jack V.
22/07/2023
Et si les Russes avaient préféré ne pas exposer Poutine à une tentative d'assassinat dans un environnement et un contexte africain qu'ils ne contrôlent pas et en même temps voulu éviter que cette faiblesse devienne évidente ?
Il y a loin de Moscou jusqu'à l'Afrique du sud. Aussi bien l'avion présidentiel qu'un bâtiment de la flotte de guerre russe pourrait être la victime d'une attaque par missile venant d'ici ou de là. Par ailleurs, les Occidentaux pourraient être tentés de mener cette attaque par eux-mêmes, en espérant que la mort de Poutine déclencherait un bouleversement politique tel, au sein de la Russie, que le pays entrerait dans une phase de chaos, faisant passer au second plan, pour les Russes, le besoin de venger Poutine.
Dans le conflit de narrations auquel nous assistons aujourd'hui,une telle explication aurait le mérite de ne pas révéler que les Russes ne peuvent peut-être pas garantir la sécurité de leur Président à l'étranger tout en permettant à l'Afrique du sud d'éviter d'être ciblée par le camp occidental.
Elle pourrait avair été échaffaudée en collaboration avec les membres du BRICS.
Olivier Montulet
22/07/2023
Je suis étonné que les pays, Côme l’Afrique du Sud ou les européens, se laissent aller au chantage économique. Certes l’Afrique du Sud à une 40% de son économie dépendant des maîtres chanteurs sans scrupules (en totale conformité avec la seule morale occidentale). Mais si l’Afrique du Sud a besoin des maîtres chanteurs ces derniers (dans tous les sens du terme) ont besoin de l’Afrique du Sud. Accepter le chantage c’est donner le pouvoir an,u maitre chanteur. Ne pas l’accepter est ce qui a donner la puissance tant de la Russie que de l’Iran. Mais il faut avoir du courrage politique.
Par ailleurs succomber au chantage pour l’Afrique du Sud, c’est vouloir avoir le beurre et l’argent du beurre. Les revus des occidentaux immondes et ceux des Brics prometteurs et surtout libérateur. Il faut savoir choisir.
En définitive c’est l’Afrique du Sud et son président qui risquent bien de subir les frais de leur indécision.
jc
22/07/2023
Tant qu'à proposer ce que je considère être une utopie réaliste (j'accepte évidemment que d'autres considèrent cette utopie comme irréaliste) autant y aller à fond ! S'il n'en reste que l'idée d'élections aristo-démocratiques, je pense que ce serait déjà un grand pas de fait (pas que, selon moi, René Guénon n'a pas franchi).
En vrac.
1. Je pense que dans la monarchie populaire que j'ai en vue, le nom de chacun devrait être "à particule" : dans Galouzeau de Villepin (c'est le premier nom "à particule" qui me vient à l'esprit), Galouzeau renvoie au droit du sang et Villepin au droit du sol. En filigrane : la France n'est pas à vendre, car elle appartient à tous les français mais aussi à chacun d'entre eux, et ce dès sa naissance. ( Peut-être est-ce, au fond, "en pensant inconsciemment à ça" que les poilus ont résisté à la voie sacrée ?). Je pense que ça pourrait être un puissant moyen de ré-enracinement symbolique qui ne nécessite qu'un paasage en mairie pour compléter son patronyme (je préfère matronyme).
( Apprendre aux enfants, dès le plus jeune âge, à jouer à repérer le plus compétent dans un domaine précis et à lui déléguer une partie de son pouvoir, ce n'est que reproduire ce que faisaient les rois -et Napoléon- sur le champ de bataille, qui annoblissaient -le mot "annoblir" vaut zéro au scrabble- les plus dégourdis en les récompensant d'un droit du sol sonnant et trébuchant, à savoir une terre "de rapport". Je suis absolument certain qu'ils feront ainsi très rapidement et très profondément leur l'histoire de France. La seule chose qu'il faut -à mon avis- refuser catégoriquement, c'est la transmission héréditaire des titres de noblesse -tout en gardant éventuellement précieusement en mémoire que tel ou tel ancêtre a jadis été annobli…-)
2. Je pense que le néologisme (?) de villagisme traduit correctement l'organisation sociale que j'ai utopiquement en vue. Ce villagisme renvoie pour moi immédiatement au village d'Astérix et d'Obélix et à la douceur angevine de "mon petit Liré", et je pense qu'il peut renvoyer de même à beaucoup de français. Cette organisation girondine diffère fondamentalement du communisme jacobin. [ J'ai quitté Mélenchon dès que j'ai compris ça ; et j'ai compris ça quand j'ai eu connaissance -récemment- l'histoire de "La chapelle basse mer" -lieu de mon mariage-, à 20 kms de Liré, et, plus généralement, de celle du "génocide" vendéen, découvrant à cette occasion la position d'Alexis Corbières et de LFI -j'aurais pu et dû m'en douter plus tôt !-. ]
3. Dans cette utopie réaliste je vois le pouvoir temporel exercé par des couples mariés (hétéro, hein!), élus de manière aristocratique (par sélection des meilleurs), la répartition du pouvoir exécutif au sein du couple se faisant selon le critère sang/sol : en temps de paix, madame aux manettes, en temps de guerre, le bâton merdeux pour monsieur. Deux poids, deux mesures. Pourquoi pas deux hymnes nationaux ( la girondine -"Allons enfants de la matrie…"- et la marseillaise ), deux sortes de devises… ?
Le pouvoir judiciaire serait divisé de la même façon, une justice de conciliation en première instance avec une police douce, genre protection civile, et une justice "dura lex sed lex" et "mieux vaut une injustice qu'un désordre" en appel (et en première instance en cas d'état d'urgence -menace de guerre intérieure ou extérieure oblige-), avec une police intransigeante et armée.
Le pouvoir législatif serait divisé en pouvoir du sol, siégeant à la Chambre haute, composée exclusivement de femmes (trans prié-e-s de s'abstenir, hein!), et en pouvoir du sang, à la Chambre basse, composée exclusivement d'hommes. C'est en congrès à Versailles que le pouvoir législatif accoucherait des lois importantes (modifications constitutionnelles, lois-cadre). À ce propos je pense qu'une loi standard doit être votée par au moins le 2/3 de l'assemblée, et les constitutions, modifications constitutionnelles et lois importantes par au moins les trois quarts, le tout entériné par plébiscite dans les mêmes proportions.
4. Pour moi le peuple contient inconsciemment en lui-même son propre principe, le peuple est immanent. C'est mon postulat de base sans lequel toute cette utopique construction s'écroule. Dans cette optique LE problème du peuple est de faire parvenir cet inconscient collectif à la conscience pour trouver en son sein les meilleurs Panoramix, c'est-à-dire les meilleurs lieutenants pour tenir lieu de Dieu.
5. Etc, etc.
jc
21/07/2023
Dans mes commentaires j'essaie de m'opposer à PhG ; non pas par conviction, mais par principe, pour équilibrer une position "pensée unique" par une "pensée unique" contraire, dans l'espoir d'une synthèse bipolaire, car je pense qu'aller systématiquement dans le sens du chef n'apporte pas grand'chose au débat d'idées. Ainsi PhG s'affichant logocrate, je me positionne en topocrate, PhG ayant des intuitions hautes, j'essaie d'avoir des intuitions profondes, etc.
Puisqu'il me semble clair que, théologiquement, PhG pour un Dieu transcendant ( j'espère ne pas me tromper ), je me positionne en "immanentiste".
Après une crise de remontées étymologiques qui m'a fait -et me fait toujours- grand bien, j'entame maintenant une crise de "définitionnite", tant j'ai été effaré par le flou du vocabulaire employé par certains "sciences molles" ( je pense à certains lacaniens depuis que je me penche sur la question après lecture de "À l'ombre de Grothendieck et de Lacan").
Mes définitions de l'immanence et de la transcendance.
Je commence par des définitions relatives : un être A est transcendant par rapport à un être B si tous les principes de B sont dans A et s'il existe des principes de A qui ne sont pas dans B ; un être A est immanent par rapport à un être B si les principes de A sont contenus dans les principes de B. Je n'exclus pas que Dieu me transcende infiniment, mais je n'exclus pas non plus que ses principes soient logés dans mon inconscient. C'est, je crois, cette dernière hypothèse qui est retenue par mon gourou Thom :
"Au fond insaisissable du logos héraclitéen de notre âme, des structures simulatrices de toutes les formes extérieures agissent, ou en attente, sont prêtes à se déployer quand ce sera nécessaire.".
Ces définitions relatives génèrent les définitions absolues suivantes :
- un être A est auto-transcendant -ou, par abus de langage- transcendant, si ses principes sont extérieurs à lui. Cette définition entraîne donc, en étant classiquement rationnel, qu'un tel être ne peut avoir aucun principe, qu'il est donc entièrement libre : c'est l'interprétation que donne Thom du Dieu transcendant (cf. https://www.youtube.com/watch?v=BXxKQVQFnRo à 11'15 ). Thom, encore : "La rationalité n'est guère qu'une déontologie dans l'usage de l'imaginaire.", et rien ne dit que nous ne serons pas amenés à en changer !
- un être B est auto-immanent si ses propres principes sont en lui (on retrouve la définition de Wikipédia). Avec cette définition un être qui n'a pas de principe, donc entièrement libre, est donc à la fois auto-immanent et auto-transcendant : c'est un cas limite.
On obtient la définition d'un dieu auto-immanent comme étant un être auto-immanent dont l'ensemble des principes est maximal (les principes étant non contradictoires entre eux). Dans l'hypothèse où ce dieu serait unique, ce serait le Dieu auto-immanent ( le Dieu de Parménide selon Thom ?).
jc
20/07/2023
1. Petites coquilles et imprécisions rectifiées :
- de même que le catholicisme puisqu'en grec ancien καθολικός signifiait “universel”.
- alors que Frère Jack pense – comme la dame de fer – (...) pour dire qu'il y croit dur comme fer !
- Tous ces longs préliminaires pour revenir enfin à Guénon. De mon point de vue son argumentation pour refuser l'approche démocratique repose essentiellement sur deux points
- dont la signature (l'ensemble des symboles non logiques) a soit un élément (le symbole "appartenance" pour la théorie des ensembles) soit deux éléments (les symboles "objet" et "flèche" pour la théorie des catégories).
- Plusieurs logiques para-consitantes violent le principe de non-contradiction
- Les situations dynamiques régissant l'évolution des phénomènes naturels sont fondamentalement les mêmes que
- On voit donc à ce point que la cohabitation de la démocratie et de l'aristocratie est possible, et que la démagogie n'y est pas connotée négativement.
- Ordre-Harmonie-Équilibre ne fait pas assez "bipolaire" à mon goût ( et un peu "bruit de bottes" ).
- Elle arrive, je crois, à mêler harmonieusement monarchie, aristocratie, démagogie, démocratie et anarchie.
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2. Symbolique.
Je n'ai parlé que des devises. Je complète un peu :
- La diversité renvoie à la liberté et l'unité à la fraternité. Ça me fait penser à ce que dit Daniel Vouga (cité par PhG dans "La Grâce…" à propos de Maistre et Baudelaire : « Progresser, pour eux, ce n’est pas avancer, ni conquérir, mais revenir et retrouver… [...] Le progrès donc, le seul progrès possible, consiste à vouloir retrouver l’Unité perdue… ». La diversité est la réalité. L'unité est un idéal. Héraclite : « L’harmonie suprême est coïncidence des contraires ».
- Drapeau Bleu-Blanc-Rouge ornée d'une fleur de lis "naturelle" (Margitte !), rappelant la défunte monarchie élitaire française mais aussi la démocratie (palais Bourbon, siège du parlement),c'est-à-dire la monarchie populaire. Bleu féminin, près de la hampe, symbolisant l'unité et le droit du sol, le rouge masculin symbolisant la diversité et le droit du sang. ( Éventuellement à l'école : blouses bleues pâle pour les filles, blouses rouge pâle pour les garçons…)
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3.. La correspondance Théologie/Mathématique via les correspondances Verbe-Chair/Logocratie/Topocratie me paraît être digne d'intérêt.
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4. À propos de mon allusion à N. Sarkozy et à E. Macron : "Sous un bon gouvernement la pauvreté est une honte. Sous un mauvais gouvernement la richesse est aussi une honte." (Confucius)
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5. ("Les mathématiques, c'est l'ontologie !") Je complète : la mathématique et la psychanalyse ont toutes deux un objectif commun : l'étude des processus psychiques, normaux pour les matheux (universalité oblige),
pathologiques pour les psychanalystes.
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6. Pour moi cette organisation sociale ne peut fonctionner qu'à la condition expresse que les panoramix de l'Autorité Spirituelle aient la possibilité d'un contact direct avec le peuple, sans possibilité de quelque entrave que ce soit de la part du Pouvoir Temporel ( il y a eu dans l'histoire d'autres démagogues que Hitler et Mussolini, il y a eu aussi -en puissance ou en acte- Jésus ). Pour moi l'accréditation des médias doit être différenciée : accréditation démocratique sous l'égide de l'autorité spirituelle ; accréditation aristocratique sous l'égide du pouvoir temporel.
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7. (Une proposition girondine.) Le principe de subsidiarité ( inscrit dans la constitution suisse depuis le tout début des années 2000 ) se scinde en subsidiarité bottom-up et top-down.
Wikipédia : "Trouvant son origine dans la doctrine sociale de l'Église catholique, la notion de subsidiarité descendante est devenue l'un des mots d'ordre de l'Union européenne.".
La voie choisie ici pour "notre" civilisation ( ou pour une autre civilisation ) est résolument bottom-up.
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8. Le recrutement des sages devra sans doute être pensé de façon moins démocratique (voire pas du tout) mais, selon moi par principe, devra être entériné par le peuple. Je vois trois "théo" représentant les trois grands courants monothéistes (plus un "tao" ?), un mathématicien, un psychanalyste, un généticien, un historien "à la Guénon", un marxiste, un proudhonnien, un physicien théoricien, un sociologue, un linguiste, un ethnologue, un anthropologue. Toutes ces recrues doivent -condition pour moi sine qua non- pouvoir s'adresser au peuple dans un langage intelligible par lui.
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Auguste Vannier
19/07/2023
C'est un contenu quelque peu délirant, et je ne reconnais pas le style ni l'ironie décapante d'Orlov.
dedefensa, vous avez vérifié la source ?
jc
19/07/2023
Je découvre Gumilev.
Orlov : "On ne sait pas très bien ce qui déclenche le processus. (...) le mécanisme mystérieux pourrait être lié à des mutations au sein du chromosome Y, que seuls les mâles de toutes les espèces de mammifères possèdent. (...) L’idée est donc que lorsque les rayons spatiaux frappent les gènes, cela crée un certain nombre de spécimens masculins vraiment nouveaux et bizarres qui font des choses étranges ; ".
Thom : "(...) il y a toujours une secousse qui s'est propagée, et cette secousse est de nature épigénétique, elle n'est pas de nature génétique. On ne peut pas dire que l'œuf quiescent programme son propre développement, ce n'est pas vrai. Au fond, c'est peut-être pour cela qu'il y a des mâles dans la nature en un certain sens : on ne peut pas croire que les mâles soient vraiment très utiles, mais en fait, ils sont là pour donner la secousse ; je sais bien qu'il y a des animaux qui sont parthénogénétiques, mais enfin je ne sais pas très bien comment ça fonctionne, comment l'œuf à un moment donné se déclenche. Je crois que cet aspect-là est assez fondamental. La causalité matérielle est génétique, la causalité efficiente est épigénétique. Si on n'a pas fait cette distinction je crois qu’on ne comprend rien à la distinction génétique-épigénétique.".
Il est très clair pour moi que si la théorie de Gumilev est scientifique (on se méfie dans ce domaine depuis le précédent de Lyssenko), alors c'est une question d'épigénétique et non de génétique.
Thom : " Dans le domaine des sciences humaines, il m'est difficile de me rendre compte si ma tentative présente quelque intérêt; mais en écrivant ces pages, j'ai acquis une conviction; au cœur même du patrimoine génétique de notre espèce, au fond insaisissable du logos héraclitéen de notre âme, des structures simulatrices de toutes les forces naturelles extérieures agissent, ou en attente, sont prêtes à se déployer quand ce deviendra nécessaire. La vieille image de l'Homme microcosme reflet du macrocosme garde toute sa valeur: qui connaît l'Homme connaîtra l'univers. Dans cet essai d'une Théorie générale des modèles [le sous-titre de SSM], qu'ai-je fait d'autre, sinon de dégager et d'offrir à la conscience les prémisses d'une méthode que la vie semble avoir pratiquée dès son origine? " (Épilogue de Stabilité structurelle et morphogénèse, 1972) ,
[ J'ai fait cette citation dernière citation de nombreuses fois sur ce site, et insistant pratiquement à chaque fois sur son caractère prophétique ( "ou en attente" ). ]
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