EricRobertMarcel Basillais
14/11/2018
Dans la nuit du 11/11 ISREAL (?) a attaqué Al Aqsa TV, entraînant une riposte du Hamas etc…
Voilà le résultat, 100 ans après l'armistice.
Quant aux scènes qu'il faut bien se taper du fait de la soit disant "représentativité", elles soulignent l'irrationalité de l'époque.
On en finit pas de soupirer en se demandant quand la tragédie mettrafin au bouffe.
EricRobertMarcel Basillais
13/11/2018
Cette histoire de centrale sur le Rhin me donne à penser à cet animal encacgé qui tourne dans sa roue… parce qu'il faut bien avancer…
Les propositions politiques et géopolitiques du moment , pour sérieuses, parfois, qu'elles se donnent à voir ( esprit de sérieux…) sont hélas unanimes : la roue tourne et il est impensable, innomable, inéfable d'imaginer sa statique.
Un tel mimétisme conduit à la rivalité et la rivalité à la guerre, toutes choses égales par ailleurs… issue probable : le grand BOUM en avant !
https://ericbasillais.files.wordpress.com/2018/06/climax1.pdf
Vincent
13/11/2018
En lisant ce texte, me vient à l'esprit une phrase boutade, qui n'aura sans doute jamais lieu, parce les intervenants ne sont plus les mêmes et n'ont sans doute plus la vision de l'Histoire, mais c'est quand même amusant de l'imaginer. Bref la phrase en question : De Trump à Poutine :
"Nous allons vous faire une chose terrible, nous allons vous priver d'Ennemi."
La boucle est bouclée?
EricRobertMarcel Basillais
13/11/2018
Nihil obstat nihilis agentibus deleatur nihil ex nihilo…
Rien n'empêche que les désoeuvrés détruisent le rien à partir de rien.
jc
12/11/2018
PhG: "(...) les choses trouveront leur ordre en suivant la plume, – laquelle, je le soupçonne, sait déjà..."
"La plume, vous dis-je, guide la main et oriente l’esprit : au moment crucial il n’y a qu’à suivre, c’est elle qui décide."
En écho de ce qu'il écrit dans "Le désenchantement de Dieu" (l'introduction probable de "La Grâce III"):
"de même que les mots et les phrases qui naissent de-ci de-là, de ma plume, je ne crois pas que tout cela soit de moi ; cela m’est un don, c’est-à-dire quelque chose que l’on voulut bien me donner pour que j’en fasse le message, que j’en sois le recéleur puis le porteur et rien d’autre, rien de plus…"
"Il suffit d’un mot, d’une phrase, d’une citation à placer en tête, la chose inspiratrice qui ouvre la voie et là-dessus se déroule le texte, à son rythme, entièrement structuré, avec sa signification déjà en forme et en place. Je n’ai rien vu venir et j’ignore où je vais, mais j’ai toujours écrit d’une main ferme et sans hésiter… et toujours, à l’arrivée, il y avait un sens, une forte signification, le texte était devenu être en soi… C’était un instant de bonheur fou."
Pour moi PhG a un don, un don que n'ont pas les autres intervenants sur ce site (ni sur les autres que je fréquente, il s'en faut de très loin); c'est ça qui me passionne et me fascine. Est-ce que ce don a un rapport avec le comportement des poilus à Verdun? Je me demande si la réponse ne pourrait pas être: oui.
La pensée de Thom me fascine également. C'est pour moi un géant de la pensée occidentale, sinon universelle. Apparemment il n'y a pas beaucoup de monde à penser comme moi, pas Wikipédia en tous cas! Enfin… Les habitués du blog de Paul Jorion d'il y a quelques années et les habitués actuels de Dedefensa sauront que Thom existe…
Quel rapport entre mes deux fascinations façon âne de Buridan? La réponse: un paragraphe du dernier chapitre de SSM, 2ème édition** (Chapitre intitulé "Pensée et langage"*), paragraphe intitulé "Les automatismes du langage".
A force de lire et de relire Thom je me suis convaincu qu'il y avait un rythme de l'univers, un rythme tension-relâchement que l'on retrouve à toutes les échelles de temps, par exemple celui du rythme des poumons (inspiration-expiration) ou du coeur (systole-diastole), mais aussi celui du rythme des civilisations, rythme que j'ai retrouvé en lisant Guénon (Paradis terrestre-Jérusalem céleste) et bien sûr, PhG. Il y a, je le sens -tel Rantanplan- un peu moins confusément tous les jours, le même rythme entre la pensée et le langage, une période de relaxation (méditation, rêve) pendant laquelle on pense, et une période de contraction, de tension, de condensation, de solidification***, d'accouchement de la pensée, pendant laquelle on s'exprime, verbalement ou par écrit pour les "littéraires".
*: A comparer au bouquin de Chomsky "Le langage et la pensée" (l'ordre des mots a de l'importance).
**: Dans l'avant-préface de cette deuxième édition Thom écrit: "Remettant à plus tard le projet ce trop vaste projet [de remanier entièrement la première édition], j'ai décidé de laisser paraître une seconde version, qui ne diffère essentiellement de la première qu'en son dernier chapitre (langage et pensée), lequel a été considérablement remanié." La densité de ce chapitre remanié est en effet très grande; selon moi presque chaque phrase pèse, souvent d'un poids d'or.
***: Allusion à Guénon.
jc
12/11/2018
PhG: "C’est pourquoi, effectivement, l’on en vient à évoquer la raison humaine, – non pas en tant que telle, certes, mais plutôt en fonction du rôle qui lui a été assigné, ou, peut-être, – c’est une question qui n’est pas inintéressante et qui reste en suspens, – en fonction du rôle que la raison humaine s’est elle-même assignée, comme on s’arroge de plein autorité un rôle dirigeant et une mission impérative."
"Comme on s’arroge de plein autorité un rôle dirigeant et une mission impérative".
Quel rôle la raison occidentale s'est-elle arrogé à partir de la fin du XVIIIème siècle? Kant donne une réponse au début de la préface de la deuxième édition de sa "Critique de la raison pure", une réponse stupéfiante qui donne, selon moi, vu l'influence de Kant sur la pensée occidentale, un éclairage précieux sur la crise de la raison humaine (occidentale au XVIIIème et globale au XXIème):
Kant: "La raison, tenant d’une main ses principes, qui seuls peuvent donner valeur de lois à des phénomènes concordants, et de l’autre l’expérimentation qu’elle a conçue d’après ceux-ci, doit s’approcher de la nature, certes pour être instruite par elle, mais non toutefois comme un élève, prêt à entendre tout ce que le maître veut, mais en la qualité d’un juge en exercice, qui contraint les témoins à répondre aux questions qu’il leur soumet."
http://www.ac-grenoble.fr/PhiloSophie/wp-content/uploads/ebooks/kant_preface_crp.pdf (haut de p.12)
Idéal de puissance des allemands, des anglo-saxons, de tous ceux (dont beaucoup de français bien sûr) qui sont convaincus par le discours kantien, c'est-à-dire par la domination de la raison humaine sur la nature, éclairant sinon expliquant l'ahurissant "lorsque nous agissons nous créons notre propre réalité" d'un conseiller de G.W. Bush (puisqu'inventer sa propre raison c'est en quelque sorte inventer aussi sa propre réalité), annonçant "notre" XXIème siècle et "notre" croyance en la possibilité d'une intelligence artificielle dominant l'intelligence naturelle. Kant a désacralisé la nature pour sacraliser ce qui la désacralise, à savoir la Raison (la déesse Raison chère aux Lumières).
Idéal de puissance des germains face à l'idéal de perfection des latins (selon Ferrero) et de l'ermite de Fléron. Et face à Thom. Car Thom s'insurge contre la logique aristotélicienne et la raison kantienne -contre la façon occidentale de raisonner donc- dès le premier paragraphe introductif du chapitre I de ES ("Le problème de l'a priori") et propose une autre voie:
"On ne cherchera pas à fonder la Géométrie dans la Logique, mais bien au contraire on regardera la logique comme une activité dérivée (et somme toute bien secondaire dans l'histoire de l'esprit humain), une rhétorique. Ici on ne cherchera pas à convaincre, mais à susciter des représentations, à étendre l'intelligibilité du monde." (p.16)
(Thom: " Ici on ne cherchera pas à convaincre, mais à susciter des représentations, à étendre l'intelligibilité du monde."
PhG: "La sagesse, aujourd'hui, c'est l'audace de la pensée.")
Thom: "Il me semble qu'il y a au coeur de l'aristotélisme un conflit latent (et permanent) entre un Aristote logicien, rhéteur (voire même sophiste, quand il critique Platon et les Anciens) et un Aristote intuitif, phénoménologue, et topologue quasiment malgré lui. (...) Il a espéré¹ faire la jonction à l'aide du concept de séparation, fondamental dans sa Métaphysique."
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Je voudrais maintenant dans ce qui suit tenter d'introduire la façon géométrique qu'a Thom -je crois!- de voir les choses à partir de l'exemple du plus simple des syllogismes. Je commence par rappeler que Thom est un penseur du continu, que pour lui le continu précède le discret, ontologiquement (et non seulement psychologiquement) et que sa théorie des catastrophes est une théorie de l'analogie.
Ceux qui ont reçu un formatage scientifique moderne, et en particulier un formatage mathématique, "géométrisent" le célèbre syllogisme "Tous les hommes…" par un diagramme de Venn, c'est-à-dire dessinent deux cercles topologiques, deux patates, l'une incluse dans l'autre, limitant chacune un enclos contenant l'un les mortels, l'autre les hommes, Socrate étant symbolisé par un point de l'enclos "hommes". Et s'arrêtent là.
Thom critique Aristote (cf. plus haut). Il critique a fortiori les logiciens modernes, mais sur un tout autre ton:
"L'homme du XXème siècle a découvert avec enthousiasme les syllogismes en Darapti et en Celarent, mais avec quelle dégradation! Quand Boole écrivit au XIXème siècle son célèbre traité sur l'algèbre qui porte son nom, il n'hésita pas à l'appeler "The Laws of the Thought". La croyance naïve que toute déduction trouvait son modèle dans une déduction ensembliste a été partagée par des philosophes modernes, comme les néo-positivistes. Aristote, pas plus que les scolastiques médiévaux, ne partageait pas cette illusion." (AL p.565)
La citation thomienne ci-dessus suggère que les visions aristotélicienne et médiévale de la Logique sont beaucoup plus profondes que la vision décrite plus haut dont semblent se satisfaire les logiciens modernes. Qu'est-ce qui cloche dans l'approche ensembliste des modernes, approche qui semble pourtant limpide?
Pour moi ce qui cloche c'est l'approche nominaliste de la question où l'Homme ne peut désigner rien d'autre que l'ensemble des hommes. C'est un Homme sans qualité, conceptualisé seulement en extension² mais pas en intension, indéfini au sens de non défini, illimité au sens de non limité. Or le fait de dessiner une patate symbolisant l'enclos signifie qu'on considère cet enclos comme existant en tant qu'enclos efficace, donc sans trou, donc continu³. Autrement dit la vision moderne du syllogisme est une vision entropique: "Socrate est mortel" renseigne moins que "Socrate est un homme", il y a dégradation de l'information; ça ou rien… On peut, je crois, faire mieux.
Etymologiquement l'intelligence est la faculté de voir des liens entre les choses, les concepts. Autrement dit, en ce sens étymologique, intelligence rime avec continuité: être intelligent c'est découvrir des liens, être plus intelligent que son voisin c'est découvrir plus de liens que lui. (On notera à ce propos que, pour moi, l'ordinateur a peu -aucune?- de chances d'être intelligent en ce sens parce qu'il ne peut avoir accès au continu, il est condamné au discret⁴.)
Par exemple pour montrer que la somme des angles d'un triangle est égale à l'angle plat, on peut se contenter de le vérifier expérimentalement (comme le font les physiciens et les astronomes pour vérifier la loi newtonienne d'attraction universelle). On peut aussi être intelligent en faisant apparaître une parallèle à l'un des côtés passant par le sommet opposé, parallèle qui fait immédiatement apparaître une monstration.
Pour revenir au syllogisme étudié plus haut je crois qu'on peut faire mieux en se représentant les deux patates comme deux disques, deux strates, sections d'un cône plein (cône qui me semble être l'ensemble fibro-stratifié le plus simple rendant géométriquement compte de la situation) les fibres étant les droites orientées issues du sommet du cône. Dans un langage chrétien(?), Dieu est au sommet du cône, son représentant parmi les hommes est à l'intersection de l'axe, de l'âme du cône, et de la strate "hommes", et de même pour les mortels. On fait mieux parce qu'on a un embryon de conceptualisation en intension, platonicienne, puisqu'on a une définition intensive de l'homme comme étant à l'image du Christ, homme-Idée désigné par Dieu (deixis) pour le représenter sur terre. On a de plus un vision aristocratique (sociétalement) ou embryologique (biologiquement), un individu d'une strate donnée (la strate "hommes" par exemple) étant d'autant plus aristocratique qu'il est proche de l'âme du cône, c'est-à-dire sociétalement du Christ dans la représentation choisie, et embryologiquement de la lignée germinale.
Je crois que ce qui précède illustre assez bien le thomien "Ici on ne cherchera pas à convaincre, mais à susciter des représentations, à étendre l'intelligibilité du monde." (Souvent l'intelligence, pour Thom, consiste à "monter en dimension" -ici de 2D à 3D).)
1: En langage thomien cela signifie, selon moi, qu'Aristote n'a pas réussi.
2: Le thatchérien "There is no such thing such as society" peut, je crois, se concevoir dans ce cadre nominaliste.
3: Lire ou relire "Eloge des frontières" de Régis Debray.
4: Je ne sais pas ce qu'il en est de l'aptitude de l'intelligence artificielle à résoudre des problèmes de géométrie.
Alex Kara
12/11/2018
Toutes les guerres se sont fondées sur la base technologique des bélligérants, or cette base va être totalement chamboulée par la déglobalisation. C'est le retour à des productions et des ressources locales (ou au moins nationales). La Panzerdivision c'était certes des blindés mais aussi des camions commerciaux (et des chevaux pour le reste des troupes).
La faillite de l'armée US "finissante" a-t-elle été voulue ? Comme dans toutes les obsolescences précédentes (1917, 1941 etc) sans aucun doute, mais voilà, à chaqye fois les Etats-Unis en sont sortis plus puissants, et malgré tous les hélicoptères jetés par-dessus bord en 1975 lors de la Chute de Saïgon, Nike est aujourd'hui le premier employeur privé du Viet-Nam…
Ce que l'on reproche aux armées US on peur le faire à toutes les armées occidentales ( et ses chefs politiques : à quoi a servi la belle armée tchécoslovaque en 1938 à part de d'équpier la Wehrmacht naissante… ?)
Il faut repenser la force armée dans un contexte renouvellé. Pourquoi ne pas imaginer que ce soit l'excellente armée russe que l'on privera d'ennemi à sa mesure, puisque le contexte aura changé ?
Alex Kara
12/11/2018
Pour une fois je vais jouer à l'avocat du diable et ne pas vraiment contredire les choix qui ont été faits.
La technologie de pointe ne peut de plus en plus être accessible qu'au moyen d'économies d'échelle et de programmes duaux. C'est cela qui nous permet aujourd'hui d'avoir des smartphones surpuissants dans les mains de bambins de 8 ans…
Les vingt dernières années furent une période de transition à la fois technologique mais aussi sociale. Le bloc BAO a remis au goût du jour les "supplétifs coloniaux" sous la forme des Syriens Libres et autres ISIS qui firent leur travail, qui faillit d'ailleurs réussir, mais telle est la nature de la guerre.
Les Occidentaux ont misé sur les robots et les drones, ce qui n'est pas un si mauvais choix. L'article russe déplore la mauvaise production de formés du supérieur, ce qui est tout à fait le cas. Dans ce cas-là faut il "faire semblant" avec nos idiots cooptés et placés sur des postes critiques ( le pilote aux Ray-Ban qui ne sait pas gagner un combat aérien) ou bien pallier au manque ? Les Etats-Unis ont d'ores et déjà moins de pilotes que d'avions, et il en est de même pour tout le reste.
jc
12/11/2018
Dans "Le désenchantement de Dieu", qui figurera vraisemblablement tel quel dans "La Grâce III", PhG nous dévoile un petit coin de sa vie. Dans sa jeunesse un journaliste passionné d'aviation, américanophile "à donf", que je vois en une sorte de croisement de Tintin et de Buck Danny, puis, après une rupture, un basculement, précisément situés dans le temps (le 9 mars 1985), un métaphysicien et un métamysticien, qui s'intéresse à l'Histoire et à sa Grâce, tout en gardant à l'esprit ses premières amours, Tintin devenant Tintinov et Danny devenant ... Danilov:
"(...) l’aéronautique militaire était une des rares matières où je pouvais prétendre à une culture puissante, – et cela ne m’ayant jamais quitté au point où je pourrais vous conter sur l’instant et d’un seul jet l’histoire de l’aviation militaire, certes enrichie depuis de réflexions qui sont à la hauteur de ce sujet qui offre un exemple remarquable du mélange du meilleur et du pire ; c’est-à-dire de l’homme restant jusqu’au bout du possible de la chose un combattant-chevalier parfaitement antimoderne et souscripteur d’une universalité renvoyant à la tradition de l’unité primordiale tandis que le développement du technologisme et de ses diaboliques machines l’emportait malgré lui et au point où il lui préférait la mort, dans l’horreur de la barbarie postmoderne ; une véritable tragédie du XXème siècle dont il ne reste plus trace dans nos mémoires éteintes."
Je crois que ce texte de Danilov, PhG, au clavier toujours bien tempéré, aurait pu l'écrire…
Sur le fond j'approuve tout-à-fait et l'article danilovien et son chapeau dedefensien. Pour moi nous sommes au coeur de la chose: si la puissance militaire américaine se délite, alors la puissance financière (le règne du dollar) se délitera aussi. L'article de Danilov ajouté à la longue liste des articles dedefensiens nous suggère avec de plus en plus d'insistance que les "si" sont en trop. Attachons nos ceintures; ça va secouer!
Ignace de Loyola
12/11/2018
Dans « le monde réel », monsieur Orlov n’est plus là. Ne cherchez plus : il a pris la poudre d’escampette. Vous connaissez l’expression : prendre la poudre et s’enfuir, vite. Ecœurement et plus… Je le soupçonne même d’en tirer quelque soulagement, de s’enivrer du plaisir d’avoir pu prendre un peu de hauteur ; de cacher (par dignité ?) sa tristesse devant le spectacle du monde. Son évocation joyeuse des Bouvard et Pécuchet modernes tout entichés de techno et de statistiques pour nous démontrer que décidément, nous n’avons rien compris, mais rien du tout, que tout est super dans le monde réel, m’avait aidé moi aussi à oublier ce dernier – par hygiène. Ils avaient beau nous expliquer, les Bouvards and Co contemporains, chiffres incontestables à l’appui, que ce monde est un paradis et qu’il vole, de plus en plus vite, vers plus de progrès, plus de commerce, plus de pétrole, plus de dollars, on n’y croyait plus. La magie n’opère plus.
Et voilà monsieur Alexis Toulet qui nous brise le cœur, qui nous dit que l’Amérique est tellement puissante, tellement prospère, tellement proche de l’extase que plus rien ne vaut sinon la résignation. Malheur de nos rêves brisés, des subtiles réflexions de DeDefensa. Nous, soudain ramenés au rôle de fugitifs apeurés devant le rouleau compresseur du progrès qui devrait tous nous remplir de joie et de bonne humeur !
Si vous êtes familier de DeDefensa, il me semble que vous auriez dû savoir que la notion de « monde réel », tiré par ses avatars tous plus ou moins réussis (inversion, simulacre, trou noir, tragédie bouffe…) y est décryptée quotidiennement et qu’on s’y est mis d’accord (implicitement, entre lecteurs ?) : la réalité telle que décrite par les experts journalistes, économistes, politiciens, etc. est si désolante de… « vérité » disiez-vous ? Chiffres, tendances, bilans comptables, performances technologiques, progrès sociétaux, croissance… contribuent tous à rendre ce « monde réel » tellement prégnant qu’il envahit tout : les psychologies, la raison ; la capacité même à saisir que quelques milliers de tankers ou de camions de plus (en Amérique !) sont en train de nous fabriquer une « réalité » tellement déstructurante que si celle-ci devait être poussée dans les poubelles de l’histoire, on finirait peut-être bien par recommencer à respirer, à penser – à prier que sais-je ?
La réalité est incomparablement plus « nuancée », plus « complexe » dîtes-vous que les effluves de monsieur Orlov. Mais c’est de fatigue qu’on parle et c’est dommage d’y répondre par les chiffres de croissance. Sur DeDefensa, nous rappeler le « monde réel », avec ses « vérités » incontestablement plus nuancées – et celles du Financial Times, du Wall Street Journal, de l’INSEE ou d’Antenne2 – nous fatigue tant.
Le prenez pas mal monsieur Toulet. Sur ce site, ce qu’on apprécie, c’est de pouvoir respirer. J’ai posé ma voiture au garage après les courses, comme vous. Pas le choix. Mais respirer ! Quel besoin « vrai »…
Allez, je vous quitte, je vais faire le plein : c’est pas trop cher au Maximarket d’à côté.
Christian Feugnet
12/11/2018
Le repas et conférence sur la paix a été orchestrée par les ong d'un certain Soros . Trump n y pas allé , limpide ; , quand à Poutine , il a nécessairement fait un gros effort , pas ouvert du tout , lui , aux guerres hybrides .
Christian Feugnet
12/11/2018
çà s'arréte brusquement . Ravel l a t il voulu ainsi ou subit , constaté avec l'arrivée des années trente et de sa mort .
Christian Feugnet
12/11/2018
Interprétation symbolique . çà commence par une mitraille de percussions . S'éléve le lyrisme d'un virtuose de la flute , puis un , puis d'autres lyrismes d' instruments à vent , çà se regroupe et se dilrue un nations d''instrument qui se concertent . Apothéose . Un toutnillon non crisique : le réve d'aprés Guerre et de maintenant ( ?) . Reste à savoir si Macron est le flutiste pour démarrer cette mayonnaise , doute , dés le départ çà n'a pas pris , on persiste ?
.
D.M.
12/11/2018
Passage sublime! Le tome III, je vous l'achète! Maintenant, je passe commande, là, tout de suite!
jc
11/11/2018
(En lisant le e-papier j'ai demandé à mon épouse quel était son souvenir le plus marquant de paysage d'automne en forêt. Elle m'a répondu aussitôt est sans aucune hésitation: les Ardennes. C'était il y a quarante ans.)
S'il fallait résumer en quelques mots le souvenir que j'en ai, je retiendrais l'harmonie des couleurs, l'unité dans la diversité. Et si je me retrouvais aujourd'hui devant un tel spectacle, il me viendrait à l'esprit des citations loin, très loin, de mes préoccupations de l'époque:
Héraclite: "Le Maître, dont l'oracle est à Delphes, ne montre ni ne cache: il signifie.",
Baudelaire: "La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles.
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers."
Cette harmonie des couleurs signifie-t-elle quelque chose? Si oui quoi?
La Nature nous adresse-t-elle ici de confuses paroles? Si oui que veulent-elles dire?
La gamme des couleurs comporte toutes les couleurs allant du rouge au jaune, avec toutes les nuances. Ce sont des couleurs yang.
Le vert, la couleur de quelques persistants selon PhG, est yin.
L'automne avance et l'hiver approche, la période yang se termine. Et la présence des persistants verts annonce le printemps yin.
S'il fallait attribuer une couleur à Trump le pragmatique et à Macron le dogmatique, je choisirais le rouge pour Macron (bientôt marginalisé, prêt à disparaîtra dans l'infra-rouge?) et le jaune-vert pour Trump, mi-yang mi-yin, au centre du tourbillon crisique (que je verrais bien également disparaître, aspiré par le tourbillon crisique, à moins qu'il ne trouve à s'unir avec l'âme soeur, mi-yin, mi-yang). (Le jaune et le vert se côtoient sur l'arc en ciel.)
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