Christian Feugnet
04/11/2018
Le président de la Lyonnaise des eaux , cistercien moderne , avant le démantélement , soit aprés Miterrand , surnommé la grenouille était surnommé 'Dieu' , comme faisant les rois et présidents . Comme les Cisterciens ne se sont pas limités à réformer l'Eglise Autre grand gestionnaire de l'eau , à la méme époque , Hugues Capet sous la tutelle du comte des Flandres , là le pb c'est sa surabondance , une ville comme Lille est toujours sur pilotis avec des pompes qui fonctionnent en permanence . Quand au baron Haussman , il a finit par buter sur l'alimentation en eau de Paris , qui lui à fait faire quelques concessions , Paris est restée subversive , maintenant par sa banlieue . . .
Christian Feugnet
04/11/2018
Il est convenu de considerer le Moyen Age comme age obscur par rapport à la nostalgie chrétienne de l'Empire . On oublie rien de moins que cettre autre moitié de l'Empire que fut non pas le Byzantin mais l'Orient ( étendu à la Perse , soit ) et le Sud méditérranéen , devenu Islam . Le pb , encore l'eau , autre gestion pour l'appareil islamique , la terre il s'en fout , par contre l'eau est son monopole , sauf cas spécial c'est l émir , quand celui ci est aussi Calife , comme pour les Omeyyades , donc Andalou ou Marocain d'aujourd'hui . C'est d'eux que vont s'inspirer leurs pires ennemis les Cistértiens qui vont relancer l'Occident .en recréant un urbanisme centré sur la gestion de l'eau , qu'on a masqué en recherche d'esthétique par comtemplarifs , d'unité de l'abbaye dans le paysage .
Christian Feugnet
04/11/2018
Manifeste déjà en 14/18 mais qu'on a pas voulu , et ne veut pas voir . Cette globalisation menée par le leader de l'époque , la GB et son second bouguon, la France ,( sans compter le troisiéme couteau : Russie) était déjà obsoléte .
Face à cette préeminence des flux par rapports aux stocks ou infrastructures se dressaient , les unités réalisées ( suite à scissions internes ) des Etats Unis , Allemagne , Italie , Japon avec leurs protectionnismes et trusts , konzerns ou zaibatsu.
GB , France s'étant par ailleurs , sur la défensive , érigés en Empires .
La reine d'Angleterre ne s'érige Impératrice des Indes qu' à la fin du 19e , alors que dés la mi 18e , les Pitt tiraient déjà des Indes fortunes et pouvoirs .
Pour bien mettre cette opposition infrastructures / flux ou encore etat/privé , libéralisme et réglementation , rente / profit deux exemples , l'un concret ; l'autre abstrait . .
Dans l'ordre , les constructions des Romains , grace à leur pouzzolane pouvaient durer 1000 ans et au delà , soit les aqueducs , n'empéche qu'ils furent obsolétes dés la fin de l'Empire , incapables d'alimenter des villes grandissantes , en population donc flux d'eau .
En théorie , celle du chaos , ne jouant que sur la croissance du flux , tourbillons énergétiques entre deux plaques , alimentation croissante de mouches dans un bocal et autres flux ., font abstraction de cette infrastructure , les plaques et le bocal et plus encore les scissions de molécules ou diminution de la taille des mouches , et autres , qui met en jeu l'intérieur des éléments constitutifs ..
Ainsi les siécles de "protectionnismes" , ne doivent pas étre considérés comme un égarement , une stagnation et retour aux ages obscurs , mais comme un approfondissement , une refonte nécessaire sur bases plus solides pour éviter le Chaos .
patrice sanchez
04/11/2018
et que depuis, la zombification des esprits tend à se généraliser, ils ne pensent pas au Kali Yuga avec notamment les écrits de René Guenon !
Georges Dubuis
03/11/2018
Ils sont chez eux et imperméables à la culture américaine peste de plaisirs & de fantaisies comme à la psychanalyse d'ailleurs. Toutes les bombes US n'y suffiront pas. Révision déchirante pour le complexe d'un dieu d'arrière boutique très complexé, qui a pour moto "pendant la vente, le crime continu" ! MAIS l'Afghanistan est un des plus gros producteurs de pavots, poppys donc d'héroine, qui abreuve l'ouest, une guerre financée par elle même, all inclusive, c'est une drogue dure à lacher !
jc
03/11/2018
(Je poste ici parce que le "genre" est au centre de mon propos.)
Contrairement à la pensée moderne qui impose le raisonnement local, par contiguïté, Thom réhabilite le raisonnement par similarité, par analogie, raisonnement considéré comme magique par la modernité. (Du fantassin qui avance pas à pas, au ras du sol, on passe au pilote de tapis magique hypersonique façon Aladin qui domine tout le paysage.) Libération de la pensée. Je savais ça depuis un bout de temps déjà. Je connaissais aussi l'analogie thomienne mot-gamète*. Mais je n'avais pas "tilté" jusqu'à présent: c'est seulement maintenant que je viens de découvrir la pensée sexuelle et me voilà comme un bambin à qui on vient d'offrir un nouveau jouet. Libération sexuelle de la pensée, autorisation thomienne** d'une pensée sexuée.
Premier essai du jouet: le viol.
Moi, de sexe masculin, partant de l'analogie mot-gamète et de la citation thomienne "L'émission verbale apparaît ainsi comme un véritable orgasme", je me demande aussitôt, en néo-penseur sexuel, ce qu'il en est du récepteur. Et je fais les analogies vagin-CAE*** et, dans la foulée l'analogie hymen-tympan. Quid de l'orgasme du récepteur? Pour une bonne réception auditive il faut faire vibrer le tympan, pas le percer, c'est bien connu. Quid de l'éventuelle fécondité de l'émission? Questions qui renvoient aussitôt aux rôles des enseignants et des médias. Un formatage goebbelien**** n'est-il pas une forme de viol?
Deuxième essai: l'échangisme.
Je pars cette fois de la définition thomienne de l'intelligence: "L'intelligence est la faculté de s'identifier à autre chose, à autrui." Considérant alors idéalement et spéculativement un couple mâle-femelle d'une espèce de prédateurs redoutables, même entre eux lorsqu'ils sont hors chaleurs: de force équivalente chacun se voit prédateur de l'autre. Selon la théorie thomienne ce sont leurs cerveaux prédateurs, situés dans la tête près de la bouche, qui fonctionnent alors. En période de chaleurs, il y a une inversion, provoquée je ne sais par quelle alchimie, qui fait qu'ils deviennent intelligents au sens thomien, en ce sens qu'ils se mettent dans la peau de l'autre, qu'ils échangent leurs rôles -échangisme- en se voyant tous deux l'un en proie de l'autre. C'est alors leur cerveau-proie, situé le long de la moëlle épinière selon Thom, et près des parties génitales selon moi -je spécule-, qui entrent en action: ils tombent amoureux. Parenthèse mystérieuse-sinon-miraculeuse d'union sacrée, de grâce de l'histoire, pendant laquelle le struggle for life prend un tout autre sens. Avant le retour au business as usual darwinien.
Pourquoi ce genre de parenthèse ne pourrait-il pas, par analogie, exister dans les sociétés? Ne peut-on pas considérer qu'il y a eu une telle parenthèse mystérieuse-sinon-miraculeuse pendant la bataille de Verdun? Une parenthèse analogue d'union sacrée devant le péril que représentent ces délirantes (car déstructurantes, entropisantes) européisation et globalisation est-elle envisageable?
Thom: "La voie de crête entre les deux gouffres de l'imbécillité d'une part et le délire d'autre part n'est certes ni facile ni sans danger, mais c'est par elle que passe tout progrès futur de l'humanité".
J'accepte évidemment que l'on considère les propos ci-dessus sont délirants (et ils le sont peut-être effectivement). Par contre je serais déçu, voire vexé, qu'ils soient taxés d'imbécillités. Je pressens au contraire confusément, tel Rantanplan, que les perspectives ouvertes par la sexuation de la pensée -pensée adossée à la levée de l'interdiction de la pensée analogique- pourraient être importantes.
*: Thom: "Le gamète émis par le concept n'est autre que le mot (le nom correspondant). L'émission verbale apparaît ainsi comme un véritable orgasme." (SSM, 2ème ed. p.314)
**: Alexandre Grothendieck n'a très certainement pas attendu l'autorisation de Thom pour sexuer sa pensée: il suffit de lire "La clef des songes" (surtout), et aussi "Récoltes et semailles" pour s'en convaincre. Je ne sais pas s'il existe d'autres exemples de pensée sexuée du genre de celles de AG ou de RT.
***: Conduit Auditif Externe
****: Goebbels (attribué à): "Un mensonge répété mille fois devient une vérité."
EricRobertMarcel Basillais
03/11/2018
Steve Bannon….hum…. et pourquoi pas Soros directement ?
ça sent le coup monté en épingles….
Pour Collomb, sa fuite à Lyon signale un problème en France. Vu son poste à l'intérieur, il est mieux renseigné que quiconque sur l'état de la ...hum…. publique.
Bien sûr, dans son ensemble le bloc occidentaliste va mal. Mais c'est une situation largement ourdie… qu'on songe à la Suède…
En outre, il faut être un peu Sputnik pour ne pas voir des montagne de problèmes lever en Chine, au Brésil, au Méxique comme en Russie. Pour le cas chinois, qu'on songe aux Ouighours seulement… au Big brother communiste high tech…
Qui peut croire que les manoeuvres des banques centrales et la guerre pour le moins commerciale d'échelle planétaire ne va pas lever des armées de crève-la-faim un peu partout ?
Donc la vérité-de-situation, à mes yeux, semble être une course tehnologique pour la omination du monde ( géopolitique) et, parrallèlement, cette déliquescence généraisée, largement provoquée (Bannon et Soros, chacun sur leur bord de route, travaillent selon es plans de Tel Aviv… ou de la City… ou de Basel… tant il est vrai que pour les mondialistes, ce ne sont que des hôtels.
jc
03/11/2018
Kleist a vu à sa façon le "grain de sable divin", qui différencie la grâce mécanique de la grâce vitaliste:
"(...) la grâce, quand la connaissance est pour ainsi dire passée par un infini, est de nouveau là ; de sorte qu’elle apparaît en sa plus grande pureté dans cette conformation humaine du corps qui, ou bien n’a aucune conscience, ou bien a une conscience infinie, c’est-à-dire dans le mannequin, ou dans le dieu. »
Nicolas Bonnal aussi bien sûr. Et également mon confrère en commentaire Alex Kara.
Il n'est pas inintéressant de relire à ce propos "Le grain de sable divin"*, en particulier les paragraphes "Des cathédrales à la tour de Doubaï" et, devoir de mémoire actuel oblige, "Des cathédrales à la bataille de Verdun".
*: partie d'un long dialogue entre Philippe Grasset et Jean-Paul Baquiast dans les années 2010.
jc
03/11/2018
Bien que ce commentaire prenne sa source dans la lecture du dernier e-papier de Nicolas Bonnal ("Kleist et le transhumain vers 1800…") je le poste ici parce qu'il ressort de mes lectures (et relectures) des deux premiers tomes de "La Grâce de l'Histoire" (ainsi que de mes nombreuses incursions dans la caverne d'Ali Baba que constituent les archives de Dedefensa) que s'il me fallait résumer en quelques mots ce qui distingue la vision que PhG a de l'histoire de celles plus académiques, je dirais que c'est l'introduction de dimension du sacré. C'est cette dimension sacrée qui autorise à majusculer l'histoire pour la transcender en l'Histoire, et à majusculer la bataille de Verdun en La Bataille de Verdun.
PhG: "Il y a le caractère sacré de l’Histoire retrouvée lorsqu’elle se fait histoire de la transcendance du monde, et cela vous emporte et vous élève, bien plus que cela ne vous effraie."
L'article de NB renvoie en lien bibliographique à un certain Mircea Eliade que je découvre via l'article que lui consacre Wikipédia. J'y ai trouvé ceci qui rapproche Verdun et le transhumanisme:
"D’après Eliade, « l’homme moderne non-religieux se trouve dans une situation existentielle nouvelle. Pour l’homme traditionnel, les événements historiques acquièrent du sens par ceci qu’ils imitent le sacré et les événements transcendants ; l’homme non-religieux au contraire s’est privé de modèles sacrés qui lui indiquent ce que doivent être l’histoire et le comportement humain, et devra en conséquence décider par lui-même comment l’histoire doit se dérouler — en effet, il « se considère comme seul sujet et acteur de l’histoire, et refuse tout appel à la transcendance."
citation qui rencontre plusieurs citations de Kleist rapportées par NB* sur l'opposition profane/sacré, opposition qui, selon moi, recoupe l'opposition mécanisme/vitalisme à Verdun comme à l'époque de Kleist, et en définitive, comme toujours, l'opposition culture/nature.
Qu'est-ce que le sacré? Thom, initialement mathématicien de premier ordre, expert es-définitions donc, propose:
"J'ai proposé de voir le "sacré" comme résultant de la compactification à l'infini de l'axe sémantique défini par l'opposition attractif-répulsif: devant le sacré qui le fascine, le sujet, à la fois attiré et repoussé par une force d'intensité infinie qui le fascine, se trouve immobilisé."
Thom: "Il semble que le psychisme social présente un caractère fragmentaire très semblable au psychisme animal: la société ne trouve sa conscience qu'en face d'une tâche urgente où son existence, sa stabilité sont menacées (une guerre par exemple);" (SSM p.323)
Par delà le bien et le mal, par delà le vrai et le faux, par delà la gauche et la droite, etc.: l'union sacrée?
Et Thom poursuit immédiatement: "de même, la conscience spatiale d'une société présente un caractère très local, focalisé sur certaines zones menacées: autant de caractères communs avec le psychisme animal."
Peut-être est-ce pour cette raison que les sociétés contemporaines n'arrivent pas à réagir comme il se devrait aux menaces globaliste et transhumaniste?
*: par ex. "(...) elle [la grâce] apparaît en sa plus grande pureté dans cette conformation humaine du corps qui, ou bien n’a aucune conscience, ou bien a une conscience infinie, c’est-à-dire dans le mannequin [l'automate], ou dans le dieu."
**: mannequin de formation dirait sans doute Kleist (et bien d'autres) pour qui mathématique tic-tic semble rimer avec mécanique nic-nic…
***: citation qui renvoie à Kleist (et l'éclaire?): "Toutefois, comme l’intersection de deux droites partant d’un même côté d’un point, après le passage à l’infini, se retrouve soudain de l’autre côté, ou comme l’image du miroir concave, après s’être éloignée à l’infini, revient soudain juste devant nous : de même la grâce, quand la connaissance est pour ainsi dire passée par un infini, est de nouveau là ;"
Christian Feugnet
03/11/2018
Enorme différence entre l'organisation initiale d'Airbus et Boeing , à qui va la primeur des innovations , sans conteste à ....Airbus . Qui est organisé , au départ , à la maniére des montres Suisses , d'une multitude d'entrepreneurs innovants , un pour les cadrans , un pour les boitiers , un pour les balanciers , etc ; le tout réunit pas un autre indépendant : maitre d'oeuvre . Et méme ils vont organiser leur révolution avec la Switxh .
Méme chose pour Airbus ( au départ ) jusqu'à la prise de controle par les Allemands , suite d'ailleurs à la prise de direction ftançaise qui ne s'est pas fait à la Capet mais à la carolingienne : un membre de la cour , on dit énarque , qui y entrave que dalle et raméne sa science pour avancement à la cour .
Christian Feugnet
02/11/2018
En quoi y a changement culturel , qui précéde Hugues et s'accorde avec l'émancipation des serfs ( rapport entre langue et social ) .
Le serf peut plus dire , j'ai obéis aux ordres , de ma tribu , clan , ou tribu , seigneur , qui domine ma tribu . Il a des droits sur la terre qui le fait vivre et la femme qui produit sa progéniture .
Peut plus dire comme César au Rubicon , veni ( à la troisiéme personne) , parce que membre des Cornélius .
Pour le serf , c'est pas ta tribu que je vais faire passer à la moulinette , si t'est pas coopératif , c'est toi , parce que c'est toi maintenant qui a des droits sur ta terre et ta femme faut dire, je , pas il .
Le Roumain est encore une vraie langue "latine " , je viens çà se dit, vine ,( c'est une espéce de déclinaison) accessoirement on rajoute io ( moi) . Mais c'est accessoirement , on est pas en Occident .
Le Latin c'est une langue à déclinaison , comme l'Allemand bien que les Allemands aient rajouté le ich par rapport au vieux germain ., méme époque , plus tard , qu"en France .
Christian Feugnet
02/11/2018
Qu'est ce que c'est que cette Europe ? Sinon l'allégeance au St Empire , et s'interroge méme plus , de s'interroger de notre identité , tellement , 'nos' ' élites' nous ont jeté dans la confusion .
Christian Feugnet
02/11/2018
Je comprend et partage cette émotion . Vous alléguez la puissance mécanique Allemande et disculpez nos généraux . Pourquoi tant d'honneur pour eux ? .
Vous dites la France , d'origine latine mais France çà vient de Francs , Frank , (libre ) si vous voulez . Et la langue Française ( apparait le je ) , l'unité nationale , apparait en méme temps qu'Hugues Capet qui rompt avec l'allégeance au St Empire , reste de Carolingiens réunis en pointe à l'Est de ce St Empire face aux Slaves , il y a rupture politique , religieuse ( faudrait là développer ) mais surtout sociale et culturelle , avec Capet , au moins dans les Flandres ( son tuteur était flamand ) déjà plus de serfs .
Hugues Capet était un Franc mais pas du méme genre que ceux de l'Est .
Envol rapide Louis XVI dans sa fuite cours vers l'Allemagne . De méme les dits Versaillais vont faire preuve de complicité avec les Allemands lors de la Commune et les payer avec abondance d'or
pour qu'ils bombardent les Parisiens . Quand à Charles et sa Jeanne d'Arc ce ne fut guére mieux avec les Anglais , mettons les Bourguignons . Et le Pétain , grand pacificateur des mutineries , de la boucherie de Verdun , et grand collaborateur , pour ne pas dire organisateur de la défaite de 40 ( c'est Weygand qui porte le chapeau ,) opposé à la puissance mécanique voulue par De Gaulle , ( parce que pour cette puissance mécanique , il eut fallut quelques changements sociaux ) vous le voyez pas le fil blanc là ...
jc
02/11/2018
(Dans la rationalité telle qu'il la conçoit Thom réhabilite l'utilisation de l'analogie, considérée comme une pensée magique par les modernes qui s'y opposent par le diktat "comparaison n'est pas raison":
"On peut ainsi décrire comment la pensée magique a fait place (et donné naissance) à la pensée scientifique. La propagation par similarité des formes -postulat implicite de la pensée magique- s'est trouvée éliminée dans la pensée scientifique moderne, qui n'admet (axiome dit de localité) que la propagation par contact. Par contre, la propagation par similarité reste valable sur le plan sémantique (c'est [justement!] la base de l'analogie) (...)." (AL p.100) )
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Hiérarchie des pouvoirs.
Je crois que dans l'esprit de beaucoup de gens (et dans le mien jusqu'à ce que Thom dépucelle ma pensée), "avoir le pouvoir" est confondu avec "être le chef" (chef qui a le pouvoir de faire à peu près ce qu'il veut: le pouvoir précède le vouloir).
Dans l'analogie corps humain/corps social le petit texte suivant illustre bien, selon moi, le problème de la hiérarchie des pouvoirs:
https://loisirs.aufeminin.com/forum/le-chef-du-corps-humain-fd263322
(Dans l'extrême-orient chinois on dit que le poisson pourrit par la tête pour signifier que le délitement social commence par l'élite. Si l'on en croit Emmanuel Todd* et Michel Onfray, en Occident -en France au moins- il serait plus juste de dire qu'il pourrit par la queue. Plus sérieusement (?**), Thom, dans son essai de Biologie théorique, considère que nous avons deux cerveaux, l'un prédateur, situé dans la tête près de la bouche, et l'autre proie, situé le long de la moelle épinière. En localisant ce cerveau-proie dans une "deuxième tête" proche des organes génitaux -et aussi des organes excréteurs- (comme nous y incite la présence d'une pilosité***), on a un argument qui va dans le sens de Todd, d'Onfray et de l'auteur du texte en lien ci-dessus…)
L'analogie élite sociale/cellule germinale "totipotente" suggère au contraire qu'il faut interpréter le pouvoir comme une puissance -au sens d'un potentiel, d'une capacité-, les chefs, les élites, étant alors ceux qui ont les plus grandes capacités: le vouloir, le désir, le manque, précède le pouvoir. Il est clair pour moi que l'animal en général et l'humain en particulier est mené par le désir -désir sexuel prioritairement pour l'animal, perpétuation de l'espèce oblige-.
(Les deux paragraphes précédents suggèrent que le conflit central est le conflit vouloir-pouvoir. Selon moi il y a un troisième larron qui est le devoir -on fait ce qu'on peut, pas ce qu'on veut- et que le bon ordre, l'ordre de bon sens, est l'ordre: nous voulons-nous devons-nous pouvons. Et le devoir nous est dicté par Dieu, le GA (Grand Architecte), le GG (Grand Géomètre), le hasard, rien du tout -il est interdit d'interdire ...-, etc., suivant la sensibilité et le formatage de chacun. On notera ici la citation thomienne relevée dans la préface (par Jean Largeault) de AL (pp.28 et 29): "Selon beaucoup de philosophes, Dieu est philosophe. Il serait peut-être plus logique de dire que le géomètre est Dieu."****)
En Biologie on oppose les cellules somatiques aux cellules germinales, opposition analogue en Sociologie à l'opposition peuple/élite. Le peuple peut-il avoir, doit-il avoir, a-t-il, une influence sur l'élite? La constitution française l'impose en son article 2 du Titre Ier (De la souveraineté): "Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple."
Y a-t-il en Biologie influence du soma sur le germen? Le dogme fondamental du néo-darwinisme, l'existence de la barrière de Weismann, l'interdit.
Thom est doublement lamarckien. Pour lui:
1. c'est la fonction qui crée l'organe; (sans aucun doute dans les sociétés, dit-il -cf. le film de Godard sur lui, disponible sur la toile, 39'45)
2. il y a possibilité d'action du soma sur le germen; ("On ne pourra que s'étonner -dans un futur pas tellement lointain- de l'étonnant dogmatisme avec lequel on a repoussé toute action du soma sur le germen, tout "mécanisme" lamarckien" (ES, 1988, p.126)
Il me semble à peu près évident que le dogme fondamental du libéralisme qui régit l'UE, à savoir le dogme de la concurrence libre et non faussée, est la version économique du struggle for life darwinien, dogme dont l'immuabilité a été renforcée par l'analogie avec celui de la barrière de Weismann (circulez, peuples, ce ne sont pas vos oignons).
Je ne sais pas s'il y a parfois dans l'organisme animal des révoltes des cellules somatiques face aux cellules germinales. Mais il m'apparaît évident que les révolutions sociales sont la manifestation de l'action du peuple sur l'élite en place.
Thom a écrit un article à ce sujet: "Révolutions, catastrophes sociales?" (AL) dans lequel il oppose les pouvoirs de la contrainte physique (violence, force des armes) et de la contrainte économique (terres, capitaux, outils) au pouvoir des signes: le gouvernant peut obtenir l'adhésion du gouverné en excipiant un "paradigme de légitimité" -sous la forme, par exemple, d'une formule (verbale ou écrite)- qui a pouvoir de persuasion sur lui. Et dans l'article, il s'attache à établir "qu'aucune société stable ne peut exister sans une certaine forme de pouvoir sémiologique", c'est-à-dire à montrer qu'il est indispensable de canaliser, de domestiquer un tant soit peu les forces par les formes si l'on veut espérer une société stable et pérenne.
Le nombre de cellules du corps humain est, ai-je lu, de l'ordre de 100.000 milliards. Il m'est impossible de croire que cette cohésion soit uniquement le produit du hasard et de la pression sélective darwinienne: pour moi il y a nécessairement un "centre organisateur" qui régule tout ça.
Le nombre d'humains actuellement sur notre planète est actuellement d'environ 7 milliards. Notre problème planétaire est de nous organiser en société stable et pérenne. C'est a priori plus facile parce qu'il y a beaucoup moins d'individus, que les évolutions sont plus lentes, et que l'on peut voir ce qui se passe et ce qui se fait.
Selon moi l'analogie corps humain/corps social vaut dans une large mesure. Aussi si le corps humain existe -ce qu'un humain niera difficilement- alors le corps social existe aussi: pour moi l'ultra-libéral thatchérien "There is no such thing as society" restera -tel l'existentialiste beauvoirien "On ne naît pas femme, on le devient"- le reflet d'une époque délirante.
Comment faire pour s'organiser en société? En jargon moderne on appelle ça un problème de logistique. Et tout entrepreneur contemporain en logistique, statistiquement ultra-libéral et (ou donc) darwinien, vous dira qu'on ne s'organise pas comme ça, a priori, on s'organise en fonction d'un but à atteindre: autrement dit c'est la fonction qui crée l'organe. Tout logisticien darwinien est donc ainsi un lamarckien qui s'ignore.
Vouloir-devoir-pouvoir. Peut-être les "élites auto-proclamées" se décideront-elles un jour à demander aux peuples ce qu'ils veulent et à essayer d'organiser la société en conséquence -il y a des contraintes, des devoirs qui rendront peut-être ce vouloir irréalisable- au lieu de les contraindre par la force physique et/ou psychologique (formatage) comme elles le font depuis un certain temps déjà?
*: Todd: "Un sociologue sérieux doit accorder plus d'importance à la sexualité des élites qu'à l'article 16 de la constitution." ("Le fou et le prolétaire", 1979). )
**: Thom: "La voie de crête entre les deux gouffres de l'imbécillité d'une part et le délire d'autre part n'est certes ni facile ni sans danger, mais c'est par elle que passe tout progrès futur de l'humanité".
***: jc's touch!
****: Je crois cette citation très importante (malgré son apparente -ou réelle- exorbitante prétention). Car elle laisse entrevoir à des non-croyants une voie permettant de "monter en métaphysique" en se déganguant du positivisme et du pragmatisme, d'une part, et elle permet de repousser "en métaphysique plus extrême" les conflits inter-religieux, d'autre part.
Christian Feugnet
02/11/2018
Demandez donc aux Suisses ce qu'ils pensent d'étre une fédération , c'est le terme officiel , çà s'est passé à la méme époque qu'aux §USA .
Eux feignent d'ignorer cet enfant qu'on leur à fair dans le dos , veulent étre toujours une confédération . Et qui c'est qui a voulu çà , la fédération , les mémes , banques et multinationales , une poignée de salopards Suisses , faut , en plus faut assumer leurs conneries et dettes comme pour l'Ubs . . Pour" l'Union" Européenne çà vient . patience , va t on nous parlez de guerre civile , parce qu'associée au "populisme" ? Peut étre Macron ?, çà va pas faire référence .
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