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Sergey Karaganov

OLIVIER RICHE

  14/01/2023

"Ô tristesse! On passe la moitié de sa vie à attendre ceux qu'on aimera et l'autre moitié à quitter ceux qu'on aime." 
Victor Hugo

Russia, from Greater Europe to Greater Eurasia w/Sergey Karaganov, Alexander Mercouris, Glenn Diesen - YouTube

Une autre analyse.

Article lié : D’un général l’autre

Jack V.

  14/01/2023

https://fr.sott.net/article/41608-Ce-que-l-Ukraine-nous-dit-de-la-guerre-qui-vient  

...

OLIVIER RICHE

  13/01/2023

"Erich Vad est un ancien général de brigade. De 2006 à 2013, il a été conseiller en politique militaire de la chancelière Angela Merkel. Il est l’une des rares voix à s’être prononcée publiquement très tôt contre les livraisons d’armes à l’Ukraine, sans stratégie politique ni efforts diplomatiques. Même maintenant, il dit une vérité inconfortable."

Erich Vad: Quels sont les objectifs de la guerre? | EMMA

Emmanuel Todd

OLIVIER RICHE

  13/01/2023

"Les plus isolés ne sont pas, selon lui, ceux qu’on croit."

https://tass.com/world/1561887

Mais comment peut-on laisser au arriver au pouvoir ces gens là?

Article lié : 2014-2022 & 23

Auguste Vannier

  10/01/2023

 “Mais comment peut-on concevoir de seulement risquer d’avoir face à face des soldats russes et des soldats américains ?”
Question Abyssale qui vient dramatiquement à l'esprit en observant comme le fait excellemment Rachel Madsen en une synthèse magistrale -Ukraine 2014-2022- comment les soi-disant élites de l'occident collectif ont tout fait pour que ça puisse arriver.
Hollande et Merkel satisfaits du résultat, ça en dit long sur le niveau de pensée et de compétence de "nos dirigeants" démocratiquement (?) choisis. Et un jeune et brillant Ministre de "nos finances" ambitionnant une Présidence.Peut-être est-il encore possible de descendre plus bas après un Macron qui arrive à faire 2 mandats!!
Oui, comment est-ce possible? J'en frémis aussi.
Ces gens là ne lisent pas Ph.G.
Et d'ailleurs lisent-ils autre chose que les notes de MacKinsey?

Les jeunes enfants et l'arithmétique

Article lié : Bataille avec le chaos

jc

  08/01/2023

Pythagore : "Tout est Nombre" (N majuscule, Nombre sacré). Pythagore contre le Chaos ? Je rappelle encore une fois que René Guénon s'insurge contre le règne de la quantité profane (le nombre minusculé), mais pas contre les Nombres sacrés de Pythagore.

Dans mon précédent commentaire j'ai parlé de l'importance fondamentale de l'enseignement primaire (dès le CP), à propos de la symétrie (par rapport à la diagonale) des tables d'addition et de multiplication (symétrie = commutativité), et ai parlé à ce propos de reductio ad satanum. Ce problème de la naturalité des nombres et des opérations effectuées sur eux (addition, multiplication, plus grand, plus petit) est débattu en filigrane dans un entretien (1) que j'ai trouvé passionnant entre deux "Collège de France", Stanislas Dehaene, titulaire de la chaire de Psychologie cognitive expérimentale et Alain Connes, titulaire de la chaire de Géométrie et Analyse.

À propos de la reductio ad satanum il est piquant d'entendre (à 8'45) AC citer le mathématicien russe Arnold ( je reste donc dans le sujet ! ) reprochant aux jeunes élèves français de répondre "2 plus 3, parce que l'addition est commutative" à la question "Que vaut 3 plus 2 ?".

Dehaene dit en substance que les jeunes enfants de toujours et de partout dans le monde (des garçonnets et des fillettes de 4/5 ans sur lesquels des expériences ont été menées dans des sociétés "primitives" et "évoluées") sont déjà des mathématiciens en puissance, et ont une idée logarithmique des nombres : il y a pour eux une plus grande différence entre 1 et 2 qu'entre 8 et 9, et pour eux le milieu entre 1 et 100 est 10, et celui entre 1 et 9 est 3 (moyenne appelée géométrique par les matheux -racine carrée des extrêmes-) (2). Et là AC n'a pas eu la présence d'esprit de faire remarquer que la preuve que le fils de son ami avait trouvée -à 5 ans- qu'il n'y a pas de plus grand nombre entier était une preuve multiplicative (3) alors que "tout le monde" -moi en particulier- pense à une preuve additive parce que, à l'école primaire, on apprend l'addition avant la multiplication.

Dehaene (qui a été conseiller scientifique de Blanquer) ose dire, sans visiblement se rendre compte de l'énormité de ce qu'il dit (13'07) :

"Pour obtenir ce concept que les nombres forment une échelle linéaire, il faut déjà un enseignement mathématique." (4)

Mon gourou Thom à ce sujet :

"On sait que vers l'âge de dix-huit mois, le nouveau-né commence son babillage; il prend conscience de ses possibilités articulatoires, et -disent les spécialistes- forme à cette époque les phonèmes de toutes les langues du monde. Les parents lui répondent dans leur propre langue, et, peu de temps après, le bébé n'émet plus que les phonèmes de cette langue, dont quelques mois plus tard, il maîtrisera le vocabulaire et la syntaxe. Je verrais volontiers dans le mathématicien ce perpétuel nouveau-né qui babille devant la nature; seuls ceux qui savent écouter la réponse de Mère Nature arriveront plus tard à ouvrir le dialogue avec elle, et à maîtriser une nouvelle langue. Les autres ne feront que bourdonner dans le vide -bombinans in vacuo. Et où, me direz-vous, le mathématicien pourrait-il entendre la réponse de la nature? La voix de la réalité est dans le sens du symbole." ("De l'icône au symbole", MMM).".

Tout est dit : entre formation de l'esprit des jeunes enfants et formatage, ce sera formatage (5) ! Dehaene prépare nos jeunes pousses à bombiner dans le vide ! Le même Dehaene qui se plaint que nos enfants soient classés derniers de l'UE en mathématiques (6) !

Remarque finale. AC (10'10) : "D'une certaine manière les mathématiques ont pris le relais de la philosophie dans l'élaboration des concepts. Le langage mathématique, maintenant, a suffisamment mûri, s'est suffisamment développé pour qu'il arrive à donner un sens à des concepts courants qu'on n'arriverait pas à définir proprement si on n'avait pas le langage mathématique.".


1 :  Le goût des mathématiques – Émission Croisements (France Culture) du 28 août 2011 ( https://www.college-de-france.fr/actualites/le-gout-des-mathematiques-emission-croisements-france-culture-du-28-aout-2011 )

2 :  L'information première sur un nombre n écrit en base 2 -disons- est le nombre p de o et de 1 qui le composent (le plus grand étant un 1), c'est-à-dire son ordre de grandeur; information logarithmique s'il en est puisque, plus précisément, n est compris entre 2^p et 2^(p+1). La notion d'entropie d'information est basée là-dessus.

3 :  AC l'a dit en racontant l'histoire à une autre occasion.

4 :  Dans la preuve du théorème d'incomplétude de Gödel, il est crucial de pouvoir écrire sous forme additive des nombres entiers écrits multiplicativement (les fameux nombres de Gödel). AC en parle à mots couverts à 53'50 lorsqu'il dit que la soustraction—tortue de 1 itérée finit par l'emporter sur l'exponentiation-lièvre itérée. Ce qui semble donner raison à SD quant à la prééminence de l'addition sur la multiplication. Mais il y a clairement il y a une perte de sens quand on écrit additivement en base 10 (ou 2) un nombre écrit multiplicativement, par exemple les durées des cycles védiques ( https://esotericus.fr/le-manvantara-les-cycles-de-manu/ ) : ainsi 2160 ne représente rien que lui-même en base 10, mais multiplicativement il s'écrit : 2⁴.3³. 5¹, tous des nombres sacrés qui ont reçu une interprétation géométrique dans les civilisations les plus diverses. Multiplier vient de multi plicare : démultiplier n'est possible qu'en spatialisant. De là à dire que spatialiser permet de donner du sens là où l'algèbre ne le permet pas, c'est quasi-explicitement, je crois, ce que dit Thom :

" C'est parce que la mathématique débouche sur l'espace qu'elle échappe au décollage sémantique créé par l'automatisme des opérations algébriques. " ,

citation que les profanes du "tout numérique" avec leur quincaillerie électronique feraient peut-être bien de méditer (je pense aux concepteurs du F35 parce qu'il y a "décollage" dans la citation).

5 :  Mon interprétation : les maths, ça sert d'abord à savoir tenir les livres de comptes pour ceux qui font "le travail de Dieu" (Lloyd Blankfein) ! Règne de la quantité profane d'abord, règne de la quantité naturelle peut-être ensuite (et sans doute jamais règne de la quantité sacrée dans "notre" civilisation).

6 : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/stanislas-dehaene-c-est-un-scandale-nous-sommes-les-derniers-en-maths-de-l-union-europeenne-1395860

Pouce en bas pour Bolton !

Article lié : Bolton à la chasse à l’Erdogan

Mario Pelletier

  07/01/2023

Analyse prospective réjouissante… et cinglante à souhait !
Particulièrement apprécié : "faire prendre des torchons volant vers la poubelle pour des aigles tournoyant dans le Grand Soleil". Voilà deux alexandrins (cachés) dignes des Châtiments hugoliens.

Si c'avait été moi, j'aurais pas fait comme ça, quel idiot ce Poutine

Article lié : Inéluctabilité d’‘Ukrisis

mumen

  05/01/2023

Mr G. Contrairement à pas mal de gens qui publient sur la réinformation vous êtes parmi les rares à ne jamais écrire de conneries : l'absence de négatif est déjà un fait positif en soi et pas des moindres ces jours ci.

Je n'ai rien à redire à votre article, comme d'hab au jour le jour, vous me régalez. J'ai juste envie d'un coup de gueule à cause de votre première citation, désolé, je craque.

C'est la règle : dès que la Russie prend un coup c'est la litanie des  génies du "J'aurais fait mieux que Poutine", toujours suivis de tirades dégoulinant de moralisme vertueux et auto-satisfait du genre "C'est la honte, il devrait grandir et bla bla bla". Pitoyable inconscience de soi. Je me retiens de vomir, par respect pour votre moquette.

Voilà, c'est fait, je n'ai pas sali la moquette et je tire la chasse d'eau en partant. Au diagnostic, maintenant.

Hier le Saker publiait 4 catégories des serviteurs de l'empire, l'une d'elle contient parfaitement ces gens : Les (faux) « amis de la Russie » occidentaux qui répètent tel un mantra que « Poutine est faible, indécis, naïf » etc.
 

les méchants téléphones portables

Article lié : Loi du talion en ‘Ukrisis

Marc Gébelin

  05/01/2023

 Il n'y a pas que dans nos bus ou nos trams que les téléphones portables font perdre aux humanoïdes ce qui leur reste d'humanité. Alors le ministre russe qui parait-il les "accusent" est comme moi, un humaniste. Quelle bande d'idiots ces soldats!... juste pour des vœux, des bisous électroniques! Et leurs chefs qui l'ont autorisé idiots aussi?
Revenons aux réalités. L'affaire cache deux choses: la première c'est que les yankees, depuis toujours, boivent du sang innocent (on sortira pas la liste des guerres criminelles menées par l'Empire depuis seulement 1945 et les millions de morts accumulés); la deuxième c'est que les Russes, après le Pont de Kertch, après Daria, après leurs soldats prisonniers exécutés par la soldatesque ukronazie, se sont offert un nouvel an grandiose sûr qu'ils étaient des vertus pacifiques du champagne de Crimée!... Leur humanisme, leur attachement aux traditions sont respectables et un soldat est fait pour mourir, non? Alors, où est le problème? L'ours furieux sans doute bombardera. On l'espère l'état major ukrainien. Je suggère surtout la 101 unième Cavalerie qui vient d'arriver en Roumanie… 12 missiles Iskender, 1000 morts! Mais vous n'y pensez pas cher monsieur !... ça serait la guerre avec l'Otan!... - Mais si j'y pense chère madame et je vous assure que cinq cent ou mille morts américains, ça déclencherait rien du tout et les Russes montrerait enfin leur vrai humanisme, qui n'est rien d'autre que la vieille loi biblique (et religieuse) du Talion! Et ça les Amerlos, ils comprennent. Vas-y Poutine, lâche-toi! Ça fait vingt ans que tu te retiens! Ou alors, passe la main.
 

Nouvelle guerre de religion? Emet veyatsiv!

Article lié : La dernière croisade (II)

Christian Merlinki

  04/01/2023

Voilà mon grand. Il semble qu’Orlov agrée et la fait sienne ma théorie sur la guerre des religions sans trêve, depuis la consolidation occidentale à la personnalité impérialiste héritée de Rome, à partir du Concile de Nicée, passant par l’Hénotique de 482 annonçant le schisme définitif de 1054. Je l’avais évoquée succinctement dans un ancien commentaire qui, sembla-t-il, n’interpellait nullement votre personnalité que j’estimais déjà manquant d’ambition à cette époque, alors, qu’à mes yeux, vous possédiez les qualités pour la réaliser. Dommage que cet hommage n’émane point de vous. Ainsi, un triste constat : l’esprit occidental est figé dès sa naissance jusqu’au déclin, entraînant le fruit de sa descendance dans la cécité éternelle. C’est la jeunesse asiatique qui réclame son émancipation sur la planète, et Orlov en est un digne commentateur.
 

Rome, la capitale du malheur

Article lié : La dernière croisade (II)

Jean-Claude Cousin

  04/01/2023

Quand la secte des adeptes de Chrestos parvint à Rome, cela correspondit à peu près avec les prémisses de la chute de celle-ci. Elle était alors au fait de sa puissance impériale. Qui dit au fait indique qu'à la suite de cela s'amorça la descente. Certes celle-ci fut lente. Cependant, il est assez clair que l'irruption de cette secte , qui prétendait imposer aux Romains une divinité unique destinée à effacer tous les sympathiques dieux du panthéon romain, y contribua. Constantin en était à la fois le protecteur et l'otage. Et pendant que l'Empire de la ville des sept collines glissait sur la pente vers l'oubli, les clercs progressaient en étendue et en force vers le nord. Ils pouvaient s'appuyer sur des figures comme Martin, originaire de Pannonie er qui finit honoré et évêque de Tours. En revanche la croisade des chevaliers teutoniques, croisade funeste et porteuse d'un échec cuisant, sonna là aussi le piétinement vers le nord : c'est sans doute pourquoi les traditions nordiques réussirent mieux à résister.
Rome était devenue bicéphale, à la fois guerrière et ecclésiastique, ce qui fut rappelé par l'aigle bicéphale de l'empire austro-hongrois.
Mais se développant par l'épée, cet empire comme bien des empires fut vaincu par l'épée.
Il est "amusant" de penser qu'un nouvel empire, peut-être encore plus cruel, se prépare semble-t-il bien qu'il ne le veuille pas, à s'écrouler. On ne sait pas encore s'il s'agira d'un écroulement financier, ou d'un écroulement par effacement dans le grand bûcher nucléaire. Un seul pressentiment : cette fois ce ne sera pas dans le fracas des armes blanches, ni dans l'entrechoquement des glaces du lac Pelpous.

Du Khaos sacré au chaos profane (version numérique)

Article lié : Bataille avec le chaos

jc

  03/01/2023

Je me suis déjà beaucoup exprimé sur le sujet, mais je crois que ma position est en bonne voie de stabilisisation.  Toujours en toile de fond il y a l'interpétation à donner de "ab" dans l'expression de "Ordo ab chao" : celle des franc-maçons "canal historique" constructeurs de cathédrales (ab=à partir de), et celle des franc-maçons (?) modernes, déconstructeurs de civilisation (ab = par) dont  "Maître Jacques" me semble incontestablement être une figure emblématique (0).

La métaphysique, en son sens technique, aristotélicien, est la science de l'être, l'ontologie. Si on admet qu'un concept est un être (1), la métaphysique élargit son domaine à la science des êtres.

Pour Alain Badiou, les mathématiques sont l'ontologie, et donc, par extension, l'ennoialogie (de έννοια : concept).

Je tente ici une approche pythagoricienne de la pensée de Douguine.

[ Aparté. Je commence par rappeler que pour les Anciens Grecs, les seuls nombres "réels" étaient ce qu'on appelle de nos jours les nombres entiers naturels, nos nombres rationnels étant seulement pour eux des nombres de raison, et leurs αλογα -tels √2 ou π- sont maintenant des nombres qualifiés de réels. D'une part Nombres (majusculés) entiers, seuls réels et sacrés pour les Ancien Grecs, d'autre part, nombres (minusculés) réels contemporains, serrés comme des sardines, censés former la droite réelle, dont l'immense majorité des αλογα sont littéralement innommables. Dans "Le règne de la quantité ..." René Guénon distingue soigneusement Nombres et nombres, et distingue aussi quantité discrète -qu'il assimile au nombre- et quantité continue (1). ]

Pour le Anciens Grecs 1 n'était pas un Nombre, ceux-ci commençant à 2. Dans de nombreuses traditions le féminin est pair alors que le masculin est impair. Si 2 est donc associé à la Femme, on a le choix entre 1 et 3 pour l'Homme. Associer 1 à ce dernier c'est prendre la place de l'Être indifférencié qui s'auto-engendre (l'αὐτόματως grec (2)). J'associe donc 3 à l'Homme. En formant l'arbre généalogique on a 2 et 3 en première génération (Adam et Ève), puis 2.2, 2;3, 3.2, 3.3 en deuxième génération, 2.2.2, 2.2.3, 2.3.2, 2.3.3, 3.2.2, 3.2.3, 3.3.2, 3.3.3 en troisième, etc. aux générations suivantes. À la sixième génération on a 64 descendants, et on retrouve l'hexagramme chinois avec 2 associé au yin et 3 au yang. et on remarque aussitôt que les chinois n'acceptent pas les permutations dans l'interprétation de leur hexagramme Yi Jing (3)

Le matheux basique a "évidemment" envie voir ce que ça donne en base 10. En deuxième génération il trouve 4, 6, 9, en troisième 8, 12, 18, 27, etc. et il en tire la conclusion que ce n'est plus du tout un arbre généalogique ! Que s'est-il passé pour qu'on perde en route 1 descendant sur 4 à la deuxième génération, 4 sur 8 à la troisième, 57 sur 64 à la sixième, etc. . REné Guénon nous met sur la piste :

« L’on dit même que le diable, quand il veut, est fort bon théologien ; il est vrai, pourtant, qu’il ne peut s’empêcher de laisser échapper toujours quelque [bêtise], qui est comme sa signature… ».

Où est donc l'erreur diabolique ? Un indice supplémentaire : au lieu de 3 pour l'Homme, mettre 1. Et 1 ne comptant pas puisque c'est l'élément neutre de la multiplication (jargon de matheux), on trouve 1 et 2 en deuxième ligne? 1, 2, 4 en troisième? 1, 2 , 4, 8, 16, 32, 64 en sixième, etc.

Finalement l'erreur diabolique est tout bêtement enseignée dès le CP : la multiplication est commutative. En ce qui concerne l'addition, également considérée comme commutative dès le CP, c'est un ajout, une concaténation "en bout de chaîne", et il faudrait s'interroger systématiquement pour savoir si on peut insérer ce nouveau maillon en début de chaîne ou au milieu d'une chaîne existante. Pour moi, à la suite de mon gourou Thom, "le rôle du génome apparaît finalement comme un dépôt "culturel" des modes de fabrication des substances nécessaires à la morphogenèse". Quel historien pourrait obtenir une interprétation cohérente du passé si les dates des événements marquant étaient temporellement inversées ? Mais que fait Big Pharma ? Thom encore, à ce sujet de la non commutativité essentielle à l'intelligibilité du monde (4):

J'écris en majuscules la conclusion qu'il faut tirer de tout ça :a

LA COMMUTATIVITÉ EST PEUT-ÊTRE LE FAUTEUR LE PLUS IMPORTANT DE CHAOS DANS "NOTRE" SOCIÉTÉ MODERNE .

Deux tas de trois pommes n'est pas la même chose que trois tas de deux pommes, les livres de compte des banquiers, les tableaux des statisticiens sont des torrents d'insignifiance (mais c'est à partir d'eux que sont prises les grandes décisions qui orientent notre société "moderne").

Que deviendrait dedefensa si on s'autorisait n'importe quel anagramme de ce mot ?

COMMUTATIVITÉ = HOMOGÉNÉITÉ (5) = ENTROPIE DE MÉLANGE (5) = DÉSORDRE. LA NON COMMUTATIVITÉ EST NÉCESSAIRE À L' ORDRE .

Le mathématicien français Alain Connes, médaillé Fields, spécialiste de Mécanique Quantique, se bat pour la géométrie non commutative et donne systématiquement, dans ses conférences, la métaphore linguistique de l'anagramme pour en justifier l'importance. Il rappelait dans l'une d'entre elles que la MQ s'appelait initialement la Physique des Matrices (dont les matheux savent qu'elles sont très loin de toutes commuter), et, quand je feuillette ses articles (sans quasiment rien y comprendre !) je m'aperçois qu'il s'agit plus d'algèbre non commutative que de géométrie.

Le géomètre Thom -qui a essayé toute sa vie, sans grand succès, de géométriser la MQ- écrit (7) que l'univers du Dieu/Déesse Khaos pourrait bien être un univers commutatif :

"Aristote a dit du germe, à la naissance, qu'il est inachevé. On peut dès lors se demander si tout en haut du graphe on n'a pas quelque chose comme un fluide homogène indistinct, ce premier mouvant indifférencié décrit dans sa Métaphysique; que serait la rencontre de l'esprit avec ce matériau informe dont sortira le monde? Une nuit mystique, une parfaite plénitude, le pur néant? Mais la formule d'Aristote suggère une autre réponse, théologiquement étrange: peut-être Dieu n'existera-t-il pleinement qu'une fois sa création achevée: "Premier selon l'être, dernier selon la génération".".

Pour terminer je souligne le rôle FONDAMENTAL de l'éducation à l'école primaire, catéchisme compris. Ainsi, plus haut j'ai "automatiquement" parlé d'Adam et Ève, alors que j'aurais dû parler d'Éve et d'Adam :
                   
                                       REDUCTIO AD SATANUM !


0  :  Cf. "L'ordre par le bruit" et son fameux théorème éponyme ( https://www.persee.fr/doc/comm_0588-8018_1976_num_25_1_1382 )
1 :  La contiguïté ("serrés comme des sardines") n'est pas la continuité. Cf. Guénon et son "Principes du calcul infinitésimal", en particulier ce qui concerne les paradoxes de Zénon.

2 :  En consultant l'étymologie de kathekon, j'ai découvert que le neutre s'écrit avec un omicron ( το καθῆκον) alors que le nominatif s'écrit avec un oméga (ο καθῆκως). Le 1 désigne "évidemment" ici le Dieu/Déesse hermaphrodite "ο αὐτόματως", et non le cartésien "το αὐτόματον".

3 : https://lechinois.com/oracles/yijing/64-hexagrammes.php?presentnum=999999

4 :  "Il faut réintroduire la qualité, qui est substantiellement différente de la quantité. Considérons le couple des deux premiers entiers naturels : un deux. Tout esprit non prévenu ne manquera pas de dire que la différence entre un et deux et quantitative. Ce n’est pas faux puisque deux égale un + un ; mais si l’on permute les deux nombres, il sera difficile de dire que (1,2) est strictement identique à (2,1). Dans le couple (p,q) q hérite de sa position de second une qualité particulière qui complémente la qualité « premier » de p et ces deux qualités sont qualitativement différentes. Je me permettrai de rappeler que la définition classique de l’organisation biologique se disait en latin situs partium." ( http://j-costagliola.over-blog.com/article-un-programme-pour-la-biologie-theorique-par-rene-thom-medaille-fields-preface-a-faut-il-bruler-darwin-l-harmattan-1995-52930252.html )

5 :  Douguine : "le chaos est un mélange, et ce mélange est basé sur la disharmonie, les conflits désordonnés et les affrontements agressifs".

...

OLIVIER RICHE

  03/01/2023

Le Premier ministre polonais a exprimé son indignation face à la célébration de l’anniversaire de Bandera
VARSOVIE (Spoutnik) – Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a exprimé lundi son indignation au Premier ministre ukrainien Denys Shmyhal à propos de la célébration de l’anniversaire du nationaliste ukrainien controversé Stepan Bandera.Le 1er janvier, les autorités ukrainiennes ont organisé une série d’événements à l’occasion de l’anniversaire de Bandera.
« Je n’ai pas assez de mots d’indignation face à toutes sortes d’actions qui louent ou saluent les responsables des crimes de Volhynie. De 100 000 à 200 000 Polonais sont morts aux mains des Ukrainiens à l’époque. C’était un génocide. Nous ne l’oublierons jamais… Aujourd’hui, il y a quelques heures, j’en ai parlé avec le Premier ministre ukrainien et je lui ai exprimé mon attitude absolument négative envers tous ceux qui ne comprennent pas cela et perpétuent la mémoire de Bandera », a déclaré Morawiecki, répondant aux questions des citoyens sur les médias sociaux.
La question des massacres de Polonais en Volhynie et en Galicie orientale en 1943-1945 est l’une des questions les plus difficiles dans les relations entre la Pologne et l’Ukraine. [.]
En 2016, la chambre basse du parlement polonais a adopté une résolution reconnaissant le 11 juillet comme journée nationale de commémoration des victimes du génocide commis par les nationalistes ukrainiens contre les habitants de la Seconde République polonaise. [.]
(souligné dans l’original)
(Source : Sputniknews)

Bizarrerie géopolitique

Article lié : Traître au Système ou “à la nation” ?

Sebastien Antoine

  02/01/2023

"Bien des nationaux et patriotes français se sont engagés dans une grande, une écrasante majorité pour l’Ukraine de Zelenski-CIA par pur sentimentalisme-affectiviste ; et eux-mêmes acceptant une narrative et un simulacre globalistes d’une extrême grossièreté, et ainsi absolument prisonniers jusqu’à l’absurde d’un déterminisme-narrativiste. La remarque vaut encore plus pour les militaires français"
C'est d'autant plus surprenant que la géopolitique française a souvent fait preuve d'un tropisme pro-Russe (contre les empires du Centre et de l'Orient)...
Une autre bizarrerie géopolitique est soulignée par M. Bhadrakumar : "La sagesse conventionnelle était que les intérêts géopolitiques de la Russie et de la Turquie entreraient inévitablement en collision une fois les vannes ouvertes en Ukraine. C’est là que réside le paradoxe, car ce qui s’est passé est tout à fait contraire".

On a l'impression que le schéma des grandes guerres européennes du XXe siècle cherche lourdement a se reproduire, mais avec du mal.
 

officiers français perspicaces

Article lié : Traître au Système ou “à la nation” ?

Odile FJ

  02/01/2023

Il y a aussi des officiers français remarquables par leurs analyses. Je me permets de suggèrer de lire les rares, mais toujours si pertinents articles du colonel Régis Chamagne (https://www.regischamagne.fr/).
Les interventions (vidéos) du colonel Jacques Hogard sont aussi toujours très intéressantes et je recommande vivement son livre, l'Europe est morte à Pristina.