jc
09/10/2022
Humeurs.1
PhG : "La mélancolie permet de faire passer l’angoisse de l’aspect dépressif négatif à la puissance de riposte que suscite la nécessité de réaction que certains individus, et que la situation du monde elle-même si ces individus y sont liés, trouvent dans la dépression.".
Rêve et prédation selon Thom :
- "(...) le sommeil est une sorte de revanche de la proie sur le prédateur. C'est une sorte de période d'indistinction entre le sujet et l'objet. "(1978, métaphysique extrême) ;
- "On sait combien la durée de sommeil onirique (ou paradoxal) va croissant au fur et à mesure que l'on s'élève dans l'échelle phylogénétique. Il est naturel de voir dans cette activité une spatialisation virtuelle des formes génétiques; le rêve donne ainsi naissance à un ego partiel, sans recul par rapport à soi-même, sans épaisseur ni liberté, véritable proie de ses proies (ou de ses prédateurs). On peut définir ainsi le rêve comme une activité contraignante s'exerçant de manière fictive sur des objets fictifs. Tel quel, le rêve n'en permet pas moins une extension temporelle considérable du moi dans la période d'inconscience qu'est le sommeil." (SSM, 2ème ed. 1977, p.305) ;
"Nous appellerons dorénavant formes génétiques ces formes fournies par le patrimoine génétique de l'espèce, innées, qui déterminent un comportement moteur bien défini" (p.303)
- "L'apparition du langage répond chez l'homme à un double besoin (...) La première contrainte répond au besoin de virtualiser la prédation. l'homme en éveil ne peut, comme le nourrisson de neuf mois, passer son existence à saisir les objets pour les mettre en bouche. Il a mieux à faire : aussi va-t-il "penser", c'est-à-dire saisir les êtres intermédiaires entre les objets extérieurs et les formes génétiques : les concepts." ; (p.309).
- "(...) l'homme est pourvu d'un dispositif universel qui, sur un champ de dynamique neuronique, peut en reconstituer le centre organisateur. Véritable gonade mentale, ce dispositif condense les champs en mots, vraies semences d'idées ; placé dans un contexte approprié, le mot germe et éclate dans l'esprit de l'auditeur, et la forme globale ainsi reproduite est l'idée. Ainsi, la pensée conceptuelle est une Embryologie permanente." (SSM, pré-print 1968).
jc
09/10/2022
Mon gourou Thom fait une distinction toute guénonienne entre diversité et pluralité et donc entre les triades unité-harmonie-diversité (cf. un récent commentaire) et unité-harmonie-pluralité :
"On peut d'ailleurs se demander s'il ne faudrait pas, au regard de la dyade unité-diversité, en disposer une autre, à savoir unité-pluralité. À mon sens, la notion de pluralité présuppose la distinction qualité-quantité car elle évacue la diversité qualitative au profit de la générativité du nombre".
Je ne vois pas comment on pourra sortir du chaos actuel si on oublie l'unité comme cause finale et si on persévère dans le règne de la quantité.
jc
07/10/2022
PhG (1): "Lorsqu’un officiel chinois, représentant de l’ambassade, lui fit remarquer que la Chine et de nombreux pays d’Asie ne partageaient pas cet enthousiasme [des élites occidentales] pour bien des raisons, et que les partisans du système occidentaliste pourraient “avoir des surprises, dans quelques années, lorsqu’ils verraient l’évolution de cette région”, – entendant par là que cette évolution ne serait pas celle du “système TINA”, – le silence pour toute réponse… (...)
Nous avons cité l’intervention de l’officiel chinois avec une intention à l’esprit, ne doutant pas un instant de la sincérité de son propos, et de la véracité de sa propre conviction, dans l’exposé qu’il fit des intentions de la Chine, de l’Asie, et de l’antique sagesse de cette partie du monde. Nous reconnaissons d’autant plus tout cela que nous pouvons dire notre conviction que l’intervenant se trompait, qu’il se trompe en croyant qu’un modèle de civilisation asiatique rénové s’imposera rapidement, à côté du modèle occidentaliste, éventuellement pour le concurrencer et le remplacer.
Ce n’est nullement que ses arguments de fond ne soient pas justifiés et excellents; ils le sont, ceci et cela, et plus qu’à leur tour. Mais l’intervenant ignore deux choses: combien le modèle occidentaliste est, à la fois, plus puissant qu’il ne croit et plus proche de l’effondrement catastrophique qu’il ne croit.".
Un rapport avec la note de fin de mon .0 : "Mais depuis il est vraisemblable que la pensée chinoise moderne s'est occidentalisée." ?
1 : https://www.dedefensa.org/article/glossairedde-crisis-la-crise-de-la-raison-subvertie
jc
07/10/2022
PhG :
- " Ce que nous dit Guénon et ce que nous disent les doctrines métaphysiques de la Tradition, c’est que l’humanité aussi obéit à des cycles (...) et qu’actuellement nous sommes à la fin d’un cycle… »
- "Il est évident que cette idée de “civilisation” accolé à une nation contient le concept de souveraineté qui est depuis longtemps le cri de ralliement des adversaires du globalisme, car c’est bien également de l’affrontement contre le globalisme et l’hyperlibéralisme dont il est question avec l’ État-civilisationnel. Mais la souveraineté est un concept assez vague dans son extension pour s’appliquer à nombre de matières ; dans certains cas, il peut même se retourner ceux qui envisagent de l’employer contre le globalisme. L’idée de “civilisation” est beaucoup plus strictement définie, structurée, multidimensionnels nécessairement ; elle doit inclure la dimension culturelle, la dimension traditionnelle, la dimension spirituelle, toutes choses qui sont pas ensemble incluses dans le concept de souveraineté, dont on dirait volontiers qu’il est plus un outil alors que la “civilisation“ est une fin en soi, une essence.".
Pour moi nous sommes à la fin d'un hémicycle d'action nécessitant de l'énergie agissante (ἐνέργεια) et nous rentrons dans un hémicycle de réaction/passion nécessitant cette fois de l'énergie potentielle (δύναμις) : opposition puissance/acte. L'acte fondateur étant une séparation (positions d'Aristote et de mon gourou Thom), l'acte refondateur sera donc une réunion (une fois que la séparation a été jusqu'à l'ultime diversité composée d'atomes insécables, comme c'est le cas de notre société occidentale où l'atome familial -insécable -même pour Auguste Comte!- a été scissionné pour laisser l'individu seul face à lui-même vivre "comme un porc" -pour reprendre le titre du livre de Gilles Châtelet-).
Séparation, analyse, déduction, catalogie, diversification à partir de l'unité d'une part; réunion, synthèse, induction, analogie, unification à partir de la diversité d'autre part. Nous sommes à la croisée des chemins et ce qui précède éclaire complètement ce qu'écrit sporadiquement PhG en citant un certain Daniel Vouga, à propos de Maistre et Baudelaire:
«Progresser, pour eux, ce n’est pas avancer, ni conquérir, mais revenir et retrouver… [...] Le progrès donc, le seul progrès possible, consiste à vouloir retrouver l’Unité perdue… ».
Pour moi la pensée occidentale est essentiellement déductive, catalogique; alors que c'est exactement l'inverse pour la pensée traditionnelle chinoise (1) essentiellement inductive et analogique.
Thom parle de ces choses dans "Thèmes de Holton et apories fondatrices" (que l'on trouve dans "Apologie du logos" (1990). Extraits :
"Il n'est pas déraisonnable de voir dans le schéma "unité dans la diversité" la démarche essentielle de la théorisation scientifique, qui vise comme l'on dit maints philosophes de Parménide à Meyerson, à imposer une certaine unité au divers empirique. (...) Au contraire, le schéma "diversité dans l'unité décrit l'analyse descrpitive des phénomènes, l'exploration expérimentale d'un tout empirique. L'opposition synthèse/analyse caractérise aussi cette dyade.".
Mais il omet de parler de la façon de diversifier à partir de l'unité et d'unifier à partir de la diversité ; il omet de mentionner l'harmonie, pour moi essentielle dans l'affaire. J'ai jadis proposé comme nouvelle devise pour la France : Unité - Harmonie - Diversité.
Mais ceux qui prêtent attention à mes commentaires connaissent ma citation thomienne à venir (l'une de mes préférées) qui indique où nous en sommes et le travail à dorénavant faire pour se remettre en position d'un nouvel "acte fondateur" :
"L'image de l'arbre de Porphyre me suggère une échappée en "Métaphysique extrême" que le lecteur me pardonnera peut-être. Il ressort de tous les exemples considérés dans ce livre qu'aux étages inférieurs, proches des individus, le graphe de Porphyre est susceptible -au moins partiellement- d'être déterminé par l'expérience. En revanche, lorsqu'on veut atteindre les étages supérieurs, on est conduit à la notion d' "hypergenre", dont on a vu qu'elle n'était guère susceptible d'une définition opératoire (hormis les considérations tirées de la régulation biologique). Plus haut on aboutit, au voisinage du sommet, à l'Être en soi. Le métaphysicien est précisément l'esprit capable de remonter cet arbre de Porphyre jusqu'au contact avec l'Être. De même que les cellules sexuées peuvent reconstituer le centre organisateur de l'espèce, le point germinal α (pour en redescendre ensuite les bifurcations somatiques au cours de l'ontogénèse), de même le métaphysicien doit en principe parvenir à ce point originel de l'ontologie, d'où il pourra redescendre par paliers jusqu'à nous, individus d'en bas. Son programme, fort immodeste, est de réitérer le geste du Créateur). Mais très fréquemment, épuisé par l'effort de son ascension dans ces régions arides de l'Être, le métaphysicien s'arrête à mi-hauteur à un centre organisateur partiel, à vocation fonctionnelle. Il produira alors une "idéologie", prégnance efficace, laquelle, en déployant cette fonction, va se multiplier dans les esprits. Dans notre métaphore biologique ce sera précisément cette prolifération incontrôlée qu'est le cancer.
"Aristote a dit du germe, à la naissance, qu'il est inachevé. On peut dès lors se demander si tout en haut du graphe on n'a pas quelque chose comme un fluide homogène indistinct, ce premier mouvant indifférencié décrit dans sa Métaphysique; que serait la rencontre de l'esprit avec ce matériau informe dont sortira le monde? Une nuit mystique, une parfaite plénitude, le pur néant? Mais la formule d'Aristote "Premier selon l'être, dernier selon la génération" suggère une autre réponse, théologiquement étrange: peut-être Dieu n'existera-t-il pleinement qu'une fois sa création achevée.".
(1) Pensée qui s'est peut-être depuis assez largement occidentalisée…
jc
06/10/2022
PhG :
"Observant à la fois les traits de mon caractère, les pensées qui roulent, à mon âge et dans mes activités, je me rendais compte à moi-même de quelque chose qui aurait pu être nommé “nostalgie” pour caractériser l’humeur produisant cette angoisse. (...) Ce sera Melancholia, (...) Melancholia a animé la transmutation de l’humeur, et soudain elle a élevé l’esprit. (...) La mélancolie permet de faire passer l’angoisse de l’aspect dépressif négatif à la puissance de riposte que suscite la nécessité de réaction que certains individus, et que la situation du monde elle-même si ces individus y sont liés, trouvent dans la dépression. Aristote rapporte que l’on cite Hercule (Héraclès), comme doté de cette humeur mélancolique, ce qui paraîtrait singulier pour ce héros qui a, pour rendre service à Atlas, porté le monde le temps qu’il fallait (avant de le refiler à nouveau à Atlas)… (...) Effectivement, Aristote parle, à propos d’Hercule, de “mélancolie”, qui vient de la bile noire (selon la théorie des quatre humeurs d’Hippocrate, – le sang, la lymphe, la bile jaune et la bile noire) : «Pourquoi tous les hommes qui se sont illustrés en philosophie, en politique, en poésie, dans les arts, étaient-ils bilieux, et bilieux à ce point de souffrir de maladies qui viennent de la bile noire, ainsi on cite Hercule parmi les héros ? Il semble qu'en effet Hercule avait ce tempérament.".
Mon gourou Thom termine ainsi la préface du livre "La dynamique qualitative en psychanalyse de Michèle Porte (1) :
"La recherche des localisations organiques et fonctionnelles des symptômes me semble la voie la plus directe pour comprendre la structure des figures de régulation. Mais tant qu'on n'aura pas mis sur pied une catégorisation du métabolisme permettant une discrimination plus fine que le simple gradient : anabolisme-catabolisme, il sera difficile de définir des coordonnées valables sur l'espace des activités métaboliques. Sera-t-il possible de donner une caractérisation à la fois chimique et comportementale de ces coordonnées ? Peut-être la vieille théorie des tempéraments, présentement si négligée, pourrait nous apporter là quelque lumière : dans l' optique de la distinction cerveau-prédateur, cerveau-proie introduite dans la sémiophysique (p. 131-134), on aura entre tempéraments hippocratiques et comportements de ces cerveaux la correspondance suivante :
Tempérament sanguin : favorise l'identité ego-prédateur :
Tempérament nerveux : défavorise l'identité ego-prédateur ;
Tempérament bilieux : favorise l'identité ego-proie ;
Tempérament lymphatique défavorise l'identité ego-proie. ".
Deux autres citations sur l'opposition cerveau prédateur/cerveau proie :
1. « On devrait avoir en principe deux systèmes nerveux distincts : l’un prédateur, chargé d’attirer et de capturer les proies ; l’autre proie fictive, chargée d’éviter ou de repousser les prédateurs éventuels. Ces deux systèmes existent sûrement chez tout animal : à côté de l’âme appétive il y a l’âme sensible. Mais la grande découverte des vertébrés est d’avoir créé un cerveau-proie tout au long du corps, le long de l’axe céphalo-caudal, la moelle épinière. Le cerveau-prédateur, lui, solidaire de la bouche, est localisé dans le crâne. Le vertébré a pris le risque de renoncer à cette ligne Maginot, l’exosquelette, il l’a remplacé par une carapace de douleur virtuelle. » (Esquisse d’une sémiophysique, chap. 5).
2. « Notre modèle offre d’intéressantes perspectives sur le psychisme et sur le mécanisme lui-même de la connaissance. En effet, de notre point de vue, notre vie psychique n’est rien d’autre qu’une suite de catastrophes entre attracteurs de la dynamique constituée des états stationnaires de nos neurones. La dynamique intrinsèque de notre pensée n’est donc pas fondamentalement différente de la dynamique agissant sur le monde. On s’expliquer ainsi que des structures simulatrices des forces extérieures puissent par couplage se constituer à l’intérieur même de notre esprit, ce qui est précisément le fait de la connaissance. ».
1 : https://excerpts.numilog.com/books/9782130457718.pdf
Didier Favre
04/10/2022
La première fois que je l'ai lue, j'ai trouvé drôle de lire la blague suivante :
"Chaque fois que je trouve le fond du puit de la connerie, j'y trouve quelqu'un occupé à le creuser plus profondément."
Je commence à me fatiguer des occasions de l'appliquer au point que je la partage avec vous.
Il faut dire qu'avec Madame Truss nous entrons vraiment dans l'hypersonique. Elle a creusé sa tombe à une vitesse stupéfiante. Elle a pulvérisé le mur du con d'une manière fantastique. Cela aussi est seulement possible à notre époque de la diversité spontanément obligatoire. Une femme a franchi le mur du con en tant que premier ministre de son pays.
jc
04/10/2022
Je reprends ici sur le mode psychologique à deux balles ce que j'ai écrit récemment sur le mode métaphysique (également à deux balles) (1), et j'essaye de montrer pourquoi les chefs ont une tendance naturelle à l'apathie-qui est une forme de psychopathie- (pour moi l'interprétation négative actuelle de psychopathie est une nette dérive de son sens étymologique quasi tautologique puisque le pathos -c'est-à-dire l'affect- est d'origine psychique).
J'oppose ici l'apathie -a privatif- à l'empathie. Cette dernière se décline positivement en sympathie (le chat a de la sympathie pour la souris) ou négativement en antipathie (la souris à de l'antipathie pour le chat), mais chat et souris ont de l'empathie l'un pour l'autre en ce sens qu'ils doivent tous les deux se mettre dans la peau de l'autre afin de prévoir ses réactions à fin de capture (le cas du chat) ou d'évitement (le cas de la souris).
Se mettre dans la peau de l'autre c'est reconnaître que l'on désire -ou que l'on craint- l'autre plus que soi-même : en s'empathisant le sujet s'assujetit à l'objet (sens étymologique du sujet).
Mais un chef a une tendance naturelle à ne pas vouloir être assujetti à ses sujets, ce qui le conduit à refuser toute empathie, donc à être apathique.
Un chef a tendance à ne supporter l'idée de n'être assujetti que par lui-même. Mais comme cette idée entraîne vers de vertigineux abîmes, le chef a un tendance naturelle à refuser de la regarder en face, c'est-à-dire à la nier en refusant de faire l'effort de se connaître lui-même, et donc à se mentir à lui-même.
Ainsi naît cette "autoirité satanique" de "petits chefs", d'humains inhumains (Macron) , de zombis (Biden), de cadavres ambulants (miss Truss), de psychopathes-misanthropes (Bill Gates), j'en passe et des meilleurs.
Comment éradiquer cette "autorité satanique" ? Je ne vois qu'une seule voie : en restaurant une "autorité divine" à laquelle sera soumis le pouvoir temporel. Ce qui renvoie à mon commentaire métaphysique.
Thom : "L'intelligence est la capacité de s'identifier à autre chose, à autrui.".
Pour Thom ces gens qui nous dirigent sont donc des imbéciles. Il précise sa position ci-dessous, position que j'interprète en disant que ces "dirigeants" considèrent leurs sujets comme les physiciens modernes (post-galiléens) considèrent la matière, c'est-à-dire comme des imbéciles:
"Le dédain pour la théorie qui se manifeste dans les milieux d'expérimentateurs à sa source dans l'attitude analytico-réductionniste ; or pour découvrir la bonne stratégie il faut s'identifier à l'un des facteurs permanents du système. Il faut en quelque sorte "entrer dans sa peau". Il s'agit là presque d'une identification amoureuse. Or comment pourrait-on aimer ce qu'on a préalablement cassé de manière irréversible ?
Toute la science moderne est ainsi basée sur le postulat de l'imbécilité des choses.".
Pour moi la vérité de situation sort de la cour de récréation d'école primaire :
"C'est celui qui le dit qui y est !".
1: Article "Sur les traces d'Alexandre le grand".
Denis Monod-Broca
03/10/2022
Bagarre, duel, combat, guerre… le contexte peut changer ; rivalité mimétique, montée aux extrêmes, escalade, surenchère, spirale… le nom peut changer ; le mécanisme diabolique à l’œuvre, lui, est toujours le même, depuis que le monde est monde, dont les deux protagonistes sont à la fois les acteurs et les jouets, ici aujourd’hui la Russie et l’Occident. Le pape « supplie » Vladimir Poutine d’arrêter « la spirale de violence et de mort » en Ukraine. En prenant cette position il s’associe à toutes les voix occidentales, innombrables, unanimes, qui voient en Poutine le seul et unique responsable de la guerre, le seul et unique responsable de la poursuite de la « spirale » de la guerre, et donc la seule personne à même d’y mettre un terme. Le pape s’associe ainsi à la foule accusatrice. Ne devrait-il pas, lui le successeur de Saint Pierre, tout au contraire, s’extraire de cette foule injuste et redire « que celui qui n’a jamais péché jette la première pierre » ? Il est vrai que Saint Pierre s’était renié, que lui aussi, pris par l’hostilité unanime ambiante, il s’était associé à la foule. C’est à désespérer. Nous, si orgueilleusement progressistes, n’avons-nous donc fait aucun progrès ? Mais si le pape lui-même… À quoi bon perpétuer le message si on n’ose plus l’entendre ? Qu’est la bonne nouvelle devenue ?
Christian Merlinki
02/10/2022
Une révolution de couleur bleue en Occident, générée et gérée par lui-même, sous les acclamations russes.
L'Occident est un scorpion noir perdu ne sachant plus où aller avant de se piquer.
Odile Bernard Schroder
01/10/2022
Bonsoir,
pour réponse a Christian Merlinki ..C'est pas de la tarte
https://tomluongo-me.translate.goog/2022/09/29/the-curious-whodunit-of-nordstreams-1-and-2/?_x_tr_sl=en&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=sc
Christian Merlinki
01/10/2022
Et si c'était les néo-cons allemands pour servir l'agenda du Great Reset de Klaus Schwab ?
jc
30/09/2022
Pour Thom les mathématiques sont la conquête du continu par le discret, donc de la géométrie par l'arithmétique. Selon la célèbre formule d'Aristote : "Premier selon l'être, dernier selon la génération, ce serait alors l'Arihmétique qui serait dernière selon la génération et la première selon l'être. Et ce seraient les pythagoriciens qui auraient donc le dernier mot :" Tout est Nombre".
Quoiqu'il en soit la remise en selle de la Tradition réveille la position déterministe. On pourra audiovisionner à ce sujet la conférence de Thom intitulée "Hasard, déterminisme et innovation" donnée à Figueras en 1985.
jc
30/09/2022
Je commence par accoler à la citation de Jea-Fra çois Mattei celle du lacanien Charles Melman (L'homme sans gravité) :
"La barbarie consiste en une relation sociale organisée par un pouvoir non plus symbolique mais réel".
Je suis de ceux qui pensent que la stabilité d'une société exige une certaine forme de sacré. Thom ne dit pas, je crois, autre chose lorsqu'il écrit dans son article "Révolutions: catastrophes sociales?" :
"Il importe donc d'établir qu'aucune société stable ne peut exister sans une certaine forme de pouvoir sémiologique.",
ce à quoi il s'attache dans l'article.
La restauration d'une autorité spirituelle -inévitable selon moi- est la révolution qui nous attend (et Guénon a écrit " Autorité spirituelle et pouvoir temporel" à ce propos).
Je ne suis (du verbe suivre) pas Guénon à propos de son titre "Le règne de la quantité et les signes des temps" car ce n'est nullement à la quantité qu'il s'oppose, mais seulement à la quantité profane qui est la matière imbécile des physiciens modernes et au nombre profane (n minuscule) dont les ordinateurs actuels inondent le monde. Aussi je préfère pour mon compte le modifier en "Le règne de la quantité profane et les signes sacrés des temps", ce qui me permet d'épargner les Nombres (N majuscule) sacrés de la Tradition (ce que fait d'ailleurs Guénon).
Au chapitre II Guénon distingue la quantité discrète et la quantité continue, celle que privilégie le géomètre platonicien Thom, ce qui lui permet de donner une unité "plotinienne" au monde (le continu étant indéchirable !) et d'écrire :
"Selon beaucoup de philosophies Dieu est géomètre ; il serait peut-être plus logique de dire que le géomètre est Dieu.".
Quelle est, selon Thom, la tâche "sacrée" du géomètre ? Elle est herméneutique, car elle consiste à interpréter les ombres 2D que le prisonnier voit sur le fond de la caverne de Platon pour les relever en une forme 3D (ou 4D ou 5D, etc.) don't les projections 2D coïncident avec celles que l'on voit sur les murs de la caverne.
Pour Pythagore "Tout est Nombre (N majuscule)". Quelle est -selon moi et j'espère pas que- la tâche de l'arithméticien ? Elle est également herméneutique, car elle consiste à relever en un unique nombre entier les n nombres entiers modulo p1, p2,... pn tous premiers, problème résolu sous le nom du théorème des restes chinois (ainsi, par exemple, si n=3 et si les 3 nombres sont nuls pour p1=2, p2=3 et p3=5, alors les nombres cherchés sont les multiples de 30).
Je suis de ceux qui pensent que l'harmonie du monde est intimement liée aux Nombres (N majuscule) et donc à une Arithmétique sacrée, celle que, justement, étudiaient les pythagoriciens avec leur théorie musicale, que l'on retrouve dans les proportions 4,3,2,1 d'un manvantara : 2/1 (octave), 3/2 (tierce ?), 4/3 (quinte ?).
Un cœur humain standard au repos bat la seconde avec 1/3 de systole et 2/3 de diastole (diastole à l'octave de la systole) : il y a une catastrophe par seconde. Les poumons se mettent au diapason du cœur (expiration à l'octave de l'inspiration) mais plus lentement, et il y a des instants déterminés par le théorème des restes chinois où les deux catastrophes coïncident. Si l'on croit à l'harmonie du monde -mon cas- alors on doit s'attendre à des instants où se cumulent de grands nombres de catastrophes (pas nécessairement maléfiques comme le montrent les exemples du cœur et des poumons).
La durée d'un manvantara est de 64.800 ans et 64.800 = 2^5.3^4.5^2, donc les seuls Nombres "sacrés" qui y apparaissent sont 2, 3, 4 et 5…
Trentesaux Mathieu
29/09/2022
Avant la crise, on se prépare.
mumen
29/09/2022
Jean-François Mattei a beaucoup écrit sur Heidegger. Dans "L'ordre du monde" ou dans "Heidegger et Hölderlin. Le Quadriparti", il ne cesse de rechercher le système interdit, celui que Guénon a nié tout en le proclamant, les deux fois farouchement et à vie, ce qui n'est pas le moindre des paradoxes. Le point commun vital de ces deux là, Guénon et Heidegger, est qu'ils ont tenu jusqu'au bout la parole donnée au système philosophique, cette parole extorquée que l'on acquiesse sans un mot en passant sous le porche de l'université, parole qui soutient sans retour qu'il n'existe pas de système philosophique. Ils n'ont pu faire mordre la poussière à cette inflexible doxa, non sans s'être brisés ce mur, indéboulonnable depuis lors qu'Héraclite a été vaincu et enterré. Ils s'en servent, de ce système, ils le voient et ils le veulent, mais ils sont forcés de le taire selon la Vérité décidant tout pour cette époque aux sources millénaires : "ce dont on ne parle pas n'existe pas".
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