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Comme l'aurait dit ce cher Umberto Eco : Je panse donc j'essuie !

Article lié : La maison lumière

patrice sanchez

  18/06/2022

C'est malheureusement l'état affligeant de notre intellocratie qui au bout de  500 ans d'unique régne de la matière est arrivé au bout du bout d'une pensée qui se mord la queue en une autodéstruction systématique !
Et pourtant, je pense donc elle est âme soeur éternelle, ce secret d'éternité qui nous vient des présocratique, ce principe christique de la vierge marie de l'inspiration et de la maitrise du destin, que tous les plus grands auteurs connaissaient et que seul Nietzsche en notre époque moderne avait réussi à exhumer, , je suis en train de relire don Quichotte et son âme soeur éternelle, dulcinée du Toboso, il nous en parle et nous révéle son secret dans le voyage au Parnasse !

Le grain de sable divin

Article lié : Des vides-zombies aux vide-ordures

jc

  18/06/2022

Les nihilistes modernes qui forment le (très) gros des troupes de l'élite-Système ne passent pas si loin que ça de la réalité telle que l'entrevoit Thom, ils en passent même infiniment près:

"Si, comme l'a dit le poète [P. Valéry, Le serpent] : «... l'univers n'est qu'un défaut dans la pureté du Non-être ! », on doit penser que les objets, lorsqu'ils viennent à naître (ou à périr), sont les déformations génériques les plus simples du vide, du néant.".

Après maintenant plus de quinze ans de rumination presque quotidienne de la pensée thomienne, je crois que je commence à digérer cette citation.

Le titre renvoie à https://www.dedefensa.org/article/dialogues-3-le-grain-de-sable-divin

Au quart de tour.1

Article lié : Un désert déserté

jc

  18/06/2022

Une fois lancé (au quart de tour) et après avoir cité Victor Hugo, je ne peux m'arrêter sans "monter" une fois encore -je radote- en métaphysique extrême, c'est-à-dire en théorétique (1) (qui regroupe, selon Aristote, mathématique, phusis (physique aristotélicienne) et théologie).

Ces trois divisions de la philosophie théorétique figurent et sont reliées analogiquement dans l'œuvre de Thom:

- la mathématique et la phusis (p.32 de SSM, 2ème ed.) où la fonction différentiable indifférentiée et inspécifiée est associée à l'œuf totipotent et où le développement de Taylor est associé au développement de l'embryon;

- la phusis et la théologie (p.216 de ES) dans ce que j'appelle la tirade de Porphyre qui se termine par:

""Aristote a dit du germe, à la naissance, qu'il est inachevé. On peut dès lors se demander si tout en haut du graphe on n'a pas quelque chose comme un fluide homogène indistinct, ce premier mouvant indifférencié décrit dans sa Métaphysique; que serait la rencontre de l'esprit avec ce matériau informe dont sortira le monde? Une nuit mystique, une parfaite plénitude, le pur néant? Mais la formule d'Aristote suggère une autre réponse, théologiquement étrange: peut-être Dieu n'existera-t-il pleinement qu'une fois sa création achevée: "Premier selon l'être, dernier selon la génération".".

Dans mon commentaire "Poussée bipolaire" j'ai pointé l'opposition thomienne temps/espace, où le temps précède ontologiquement l'espace. Thom: "Dans de nombreuses philosophies Dieu est géomètre; il serait peut-être plus logique de dire que le géomètre est Dieu". La formule d'Aristote incite à paraphraser la citation "platonicienne" de Thom en la citation "pythagoricienne" suivante :"Dans de nombreuses philosophies Déesse est arithméticienne (c-à-d musicienne…); il serait peut-être plus logique de dire que l'arithméticienne est Déesse". (Ceci ne contredit pas, à mon avis, ce qu'écrit Guénon dans "Le règne de la quantité...", car celui-ci distingue soigneusement les nombres "sacrés" des pythagoriciens des nombres profanes (et profanés) des banquiers. Si bien qu'une lecture poussée de son œuvre permettrait peut-être d'aboutir à la conclusion qu'il a accepté implicitement la devise pythagoricienne ainsi paraphrasée: "Tout est musique, tout est nombre".)

Dans mon .0 j'ai noté l'opposition physique moderne/physique thomienne. Thom: "L'ambition ultime de la théorie des catastrophes, en fait, est d'abolir la distinction langage mathématique-langage naturel qui sévit en science depuis la coupure galiléenne.". Dans ce que j'ai lu de son œuvre je n'ai repéré que deux endroits où il évoque cette jonction: dans son article sur l'innovation (2) et dans un article-bilan à la fin de sa vie où il réintègre partiellement le giron des mathématiques classiques (3) (après s'en être très largement écarté).

Curieusement, c'est dans un survol mathématique à destination de musiciens -où je ne vois guère y être question de musique!- que j'ai trouvé une piste plausible de réconciliation entre les deux physiques (4). En voici un extrait (fin du chapitre 5, dans lequel la théorie des catastrophes élémentaires est classifiée "ADE"):

"Au bout du compte - après ce qui a été dit plus haut des discriminants de singularités isolées simples et des catastrophes en Géométrie symplectique - , on voit que la classification des catastrophes en toute dimension se ramène à celle des groupes platoniciens. Retour au Timée de Platon?".

La dernière phrase d'Esquisse d'une Sémiophysique est: "Seule une métaphysique réaliste peut redonner un sens au monde." (et Thom précise en introduction que cette métaphysique est, selon lui, minimale)...

1: https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9ologie

2: que l'on trouva dans le Thésaurus de l'édition papier de l'EU.

3: « En mathématique pure, mes propres résultats n'allèrent guère au-delà de développements limités de certaines singularités de potentiel. Il fallut la pertinence de mathématiciens américains (Milnor) ou européens (théorie du déploiement universel, Grauert, J. Martinet) pour sortir la théorie de son marasme initial. Mon seul apport à la théorie mathématique fut d'introduire la notion de « déploiement universel » - corrigé peu après en versel par les collègues algébristes (Mather). Il n'y a pas de doute que des mathématiciens américains (Mather,Milnor), puis soviétiques (Arnold) ont apporté à la théorie des singularités des progrès décisifs. La vision de ces mathématiciens m'a fait comprendre combien la théorie des singularités a des origines profondes en mathématiques. C'est la rencontre de mathématiciens soviétiques comme Arnold (souvent férocement critique de mes procédés rustres) qui m'a fait comprendre à quel point la théorie des singularités tire son origine de structures profondes (Polynômes de Dynkin, carquois de Gabriel, théorie des tresses, immeubles de Tits). L'intérêt de la théorie des catastrophes est bien d'avoir attiré l'attention sur ces théories « profondes » dont la source reste (pour moi) bien mystérieuse.».

4: http://www.entretemps.asso.fr/maths/Livre.pdf

Au quart de tour

Article lié : Un désert déserté

jc

  17/06/2022

Je ne peux pas m'empêcher de réagir au "C’est justement là qu’il veut en venir, Redeker, ; par ailleurs et comme en passant, il trace un troublant parallèle entre ce silence du vote devenu “un désert” et les annonces apocalyptiques de la “désertification” de la planète". Citation de PhG, qui appelle ma citation thomienne favorite:

"Les situations dynamiques régissant l'évolution des phénomènes naturels sont fondamentalement les mêmes que celles qui régissent l'évolution de l'homme et des sociétés |et, c'est moi qui rajoute, des espèces].".

Thom : "La synthèse des pensées vitaliste et mécaniste en biologie n'ira pas sans un profond remaniement de nos conceptions du monde inanimé.". Ma citation favorite m'incite à paraphraser la présente en:
"La synthèse des pensées vitaliste et mécaniste en sociologie n'ira pas sans un profond remaniement de nos conceptions actuelles des grandes sociétés humaines.".

Le phénomène d'apoptose est bien connu en biologie, où ,"en réponse à un signal", le suicide de certaines cellules est "nécessaire à la survie de l'organisme multicellulaire" (1). J'y vois une analogie avec le sacrifice des poilus de Verdun, obéissant à "un signal" qui ne venait pas de leurs chefs terrestres (Pétain, Castelnau,...), et j'espère ne pas me tromper en écrivant que c'est ce que pense PhG à propos des poilus.

Dans cet ordre d'idées la progression du taux d'abstention aux élections, qui peut être vue comme un suicide démocratique, est peut-être elle également extra-ordinaire. C'est peut-être ce que pensait Machiavel lorsqu'il écrivait « Ce n’est pas sans raison qu’on dit que la voix du peuple est la voix de Dieu. On voit l’opinion publique pronostiquer les événements d’une manière si merveilleuse, qu’on dirait que le peuple est doué de la faculté occulte de prévoir et les biens et les maux.» (2).

L'Homme contenant en lui son propre principe (la définition de l'immanence)? Dieu en chacun de nous? C'est ainsi qu'on peut, je crois, interpréter la fin de l'épilogue de SSM:

"En écrivant ces pages j'ai acquis une conviction; au cœur même du patrimoine génétique de notre espèce, au fond insaisissable du logos héraclitéen de notre âme, des structures simulatrices de toutes les forces extérieures agissent, ou en attente, sont prêtes à se déployer quand ce deviendra nécessaire. La vieille image de l'Homme microcosme reflet du macrocosme garde toute sa valeur: qui connaît l'homme connaîtra l'univers. Dans cet essai d'une théorie générale des modèles, qu'ai-je fait d'autre, sinon de dégager et d'offrir à la conscience les prémisses d'une méthode que la vie semble avoir pratiqué dès son origine?".

Depuis la coupure galiléenne la science "dure" s'est focalisée sur la régularité, les symétries et la calculabilité. Thom propose un science plus "molle", accessible à la biologie et aux sciences humaines, science fondée sur les singularités, les ruptures de symétrie et la stabilité structurelle. Peut-être pourra-t-on appliquer un jour à l'œuvre de Thom ce que disait Victor Hugo : "Rien n'arrête une idée dont le temps est venu."?

1: https://fr.wikipedia.org/wiki/Apoptose

2: https://fr.wikipedia.org/wiki/Vox_populi

Poussée bipolaire

Article lié : Des vides-zombies aux vide-ordures

jc

  17/06/2022

Ce commentaire est un peu décalé mais PhG n'a-t-il pas écrit que la sagesse est aujourd'hui l'audace de la pensée? Il ne s'agit pas pour moi de poussée maniaco-dépressive (du moins je l'espère…), mais seulement d'une poussée yin-yang, occidentalisée en particulier par un certain Élie Bernard-Weil:

"" Il faut apprendre ou réapprendre à penser toujours d'une manière bipolaire et de ne pas céder à l'attrait d'une pensée unipolaire, branchée sur un pôle dominant - ce qu'on appelle aussi « pensée unique » de nos jours - une tentation qui fait immanquablement plonger dans l'erreur et l'impuissance.".

Pour moi on assiste à une opposition yang (USA)/yin(Russie), et, s'il est un monde crispé sur sa pensée unipolaire, c'est bien le camp US avec son libéralisme individualiste carburant au "struggle for life".

Le décalage me vient de l'allusion spatio-temporelle de Mickael Brenner transposée par PhG: "C’était, expliqua-t-il, comme vouloir percer une barrière spatiale et temporelle inviolable pour tenter de pénétrer dans un autre monde…".

Car ça m’a fait me souvenir d’un article intitulé « Les réels et le calcul différentiel, ou la mathématique essentielle » (que l’on trouve dans le recueil « Apologie du logos ») où, à mon étonnement après avoir "mathématisé" le temps et l'espace, Thom parle ainsi des bosons et des fermions:

« Terminons ces considérations sur l’ontogenèse des mathématiques par une remarque de physique. Nous avons invoqué deux phénomènes pour justifier la construction de l’espace réel: la résonance qui synchronise des oscillateurs couplés d’une part, de nature temporelle; et la collision entre individus qui, elle, permet la définition des chemins de létalité, et par suite la construction des espaces. Fort spéculativement, on associera ces deux processus aux deux grands types de particules connus en physique: bosons et fermions. Les bosons de nature essentiellement radiative, ont tendance à s’associer en champs où ils deviennent indiscernables et non localisables, effet dû à la résonance (1). Les fermions, de nature essentiellement spatiale, matérielle, devraient leur caractère répulsif et individualiste au phénomène de répulsion qui les sépare… ».

Américains fermions (jamais le temps, toujours pressés de conquérir de nouveaux espaces) contre russes/bosons (tout le temps devant eux, pas intéressés par l'espace -sauf pour protéger leurs immenses frontières…-)?

En débutant son pontificat le pape François a édicté quatre principes. L'un d'eux est: "Le temps est supérieur à l'espace". En interprétant "supérieur à" par "précédent ontologiquement", on est en phase "au diapason" avec Thom pour qui le temps précède ontologiquement l'espace (cf. le début de l'article).

PhG: "... sans le moindre souci de la forme, de l’équilibre, de l’harmonie et de l’ordre [chers à PhG]". Je maintiens ma propre devise: unité, harmonie, diversité, car, pour moi, il y a unité du monde dans sa diversité, l'audace de la pensée consistant à oser des analogies -et Thom en a fait une théorie- qui font progressivement percevoir cette unité du monde dans sa diversité.

1: Parmi les bosons se trouvent les gluons, au nom évocateur…



 

Transmutation catastrophique en GCEC.1

Article lié : Transmutation catastrophique de Ukrisis en GCES

jc

  17/06/2022

Mon .0 m'a amené à reparcourir les chapitres XVI "La dégénérescence de la monnaie" et XIV "Mécanisme et matérialisme" de "Le règne de la quantité...". Pour moi la différence essentielle entre Lietaer et Guénon réside en la différence d'interprétation de ce qu'est le matérialisme : matière inanimée, mécaniste, Mal, pour Guénon, matière animée, vitaliste, pour Lietaer (1) (pour qui le matérialisme est la mater, la Mère!). En ce qui concerne le matérialisme, je suis beaucoup plus proche de la position de Lietaer ainsi exprimée que de elle de Guénon, car, pour moi, la matière est yin et la forme est yang, la "Mère" est la Déesse Khaos et le "Père" le Dieu Cosmos.

L'évolution est la succession des mutations yin->yang (mutation douce?) et yang->yin (mutation abrupte?). Évolutions continues qui, pour Thom, se manifestent discrètement:
 
"Un programme pour moi c'est toujours une approximation discontinue d'une figure continue sous-jacente, qui figure en tant que projet. Le projet est continu, mais la réalisation est discontinue, catastrophique.".

Si le tic-tac d'une horloge -je pense à notre horloge cardiaque- peut être vue comme une mutation de type monogramme yin-yang, cette interprétation semble clairement insuffisante pour les civilisations. La Tradition (indo-européenne?) parle de quatre temps (or, argent, bronze, fer) dans le rapport temporel 4/3/2/1. Les chinois utilisent digrammes, trigrammes, ..., hexagrammes (mais, très néophyte en la chose, je ne sais pas s'ils ont des successions privilégiées de mutations, déjà dans les digrammes et a fortiori dans les hexagrammes). Dans SSM (2ème ed, p.84) on trouve un cycle des huit transformations successives suivantes:

1; Lèvre; 2: contacts axiaux; 3:ombilic hyperbolique; 4: contacts latéraux; 5: ombilic elliptique; 6: contacts axiaux; 7: bec à bec; 8: queue d'aronde.

Je serais (très) curieux de savoir si cette séquence de huit transformations s'exprime en terme de trigramme (et, si oui, lequel).

Pour en revenir à la monnaie pour finir, je trouve excellente cette idée de deux monnaies, l'une froide, yin, monnaie de service pour le thermodynamicien Roddier, l'autre chaude, yang, monnaie de production pour lui, monnaies ago-antagonistes fonctionnant en synergie gagnant/gagnant comme les deux cylindres d'une 2CV Cirtoën (2). Roddier est enthousiaste (3).

1: https://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_Lietaer

2: http://francois-roddier.fr/Mines-2018/assets/player/KeynoteDHTMLPlayer.html#0 (vers la fin)

3: http://www.francois-roddier.fr/?p=311
 

Transmutation catastrophique en GCEC

Article lié : Transmutation catastrophique de Ukrisis en GCES

jc

  16/06/2022

GCEC: Grande Crise d'Effondrement de ("notre") Civilisation.

Je commente ici à cause du mot transmutation du titre de l'article, qui renvoie pour moi au Yi-Jing, livre des mutations, central dans ce qui suit. L'origine est à chercher sur le blog de François Roddier, connu sur Dedefensa pour son article sur l'effondrement des civilisations (1).

À la toute fin de son exposé à l'école des mines de Paris (2) -où apparaît le cycle civilisationnel de (1) parmi beaucoup d'autres- on trouve une référence à "Au cœur de la monnaie" d'un certain Bernard Lietaer, dont Roddier parle en ces termes dans son billet 76 (3):

"(...) j’ai mentionné les monnaies Yin et Yang de Bernard Lietaer. Je dois avouer que, lorsque j’ai donné ma conférence le 12 mars, je n’avais pas encore lu son livre (1). Je l’ai lu depuis et il a été pour moi une révélation: l’expérience confirmait le bien fondé de mes propositions.".

Cela m'a incité à fouiller sur la toile, ce qui m'a permis de tomber sur ce que je considère comme une véritable pépite, tant le traitement du sujet -la monnaie- m'a surpris par sa profondeur (remontant aux origines des grandes sociétés humaines) et sa hauteur de vue, profondeur et hauteur que je retrouve rarement (mais sur sur Dedefensa -et chez Thom-, of course). Il s'agit de la vidéo suivante (4, 40') par l'auteur, au titre éponyme ("Au cœur des monnaies"). On trouve à 35'55 une figure indiquant les deux options possibles de la sortie de "notre" GCEC (selon l'auteur).

Pour moi les deux options sont décrites par la succession des mutations. Soit on part de yin-yin pour muter en yin-yang, puis en yang-yang et enfin en yang-yin pour boucler en yin-yin (solution pour moi la plus douce), soit, partant toujours de yin-yin, on passe à yin-yang puis yang-yin (inversion), puis yang-yang pour boucler en yin-yin (solution la plus abrupte à cause du passage de yang-yang à yin-yin, zone de transmutation catastrophique (7) où nous nous trouvons). Pour les chinois, la solution à inversion (représentable géométriquement par un ruban de Moëbius dans le cas du monogramme yin-yang) semble préférable (6) car pour eux il y a unité du yin et du yang dans leur diversité (comme Thom, ils n'acceptent pas les principes aristotéliciens d'identité et de non-contradiction).

Bonnes éventuelles audio-vision et méditation sur la déchéance intellectuelle de notre époque à pensée unique (5).

1: https://www.dedefensa.org/article/vers-un-effondrement-de-civilisation

2: http://francois-roddier.fr/Mines-2018/assets/player/KeynoteDHTMLPlayer.html#36

3: http://www.francois-roddier.fr/?p=311

4: https://vimeo.com/29287225

5: Élie Bernard-Weil : " Il faut apprendre ou réapprendre à penser toujours d'une manière bipolaire et de ne pas céder à l'attrait d'une pensée unipolaire, branchée sur un pôle dominant - ce qu'on appelle aussi « pensée unique » de nos jours - une tentation qui fait immanquablement plonger dans l'erreur et l'impuissance. La seule excuse, c'est que presque tout le monde considère que c'est là l'enjeu de la rationalité : trouver le bon pôle.  Faux! ".

6: coeur-et-esprit.blogspot.com/2022/05/pensee-chinoise-et-philosophie.html

7: Catastrophe thomienne qui peut être bénéfique.

AMLO et Cuba

Article lié : AMLO, destin exemplaire ?

jc

  15/06/2022

"Ce lundi matin, depuis le Heroique Puerto de Veracruz, le président mexicain López Obrador, dit AMLO, annonce que le Mexique rompt le blocus contre Cuba et livrera de l’aide.".

https://yetiblog.org/mexique-cuba-lemancipation-des-peuples-en-nouvelle-toile-de-fond/



 

ridicule.

Article lié : La maison lumière

Tino Candela

  15/06/2022

Qu'est-ce que cet ésotérisme du plus bas niveau fait sur dedefensa ?

Si, la lumière blanche est un mélange de lumières de longueurs d'onde différentes correspondant (dans l'oeil humain seulement ! en réalité il y a une infinité de longueur d'onde donc de "couleur") à différentes couleurs. Ha, l'auteur s'inquiète de ce qu'on l'enseigne à l'école ? Moi je m'inquiète parce qu'on l'enseigne de moins en moins bien à nos enfants.

Quand à "je pense donc je suis", c'est le fondement de toute pensée philosophique un petit peu sérieuse qui cherche justement à s'élever au dessus du niveau animal, faut-il rapeller que c'est la pensée qui défini l'humain ? Avec tout le respect que j'ai pour les chats que j'aime beaucoup.

Celui qui ne pense pas et se contente de vivre selon sa nature animale, "n'est pas" au sens où il n'est ni sage ni même humain. Cette façon de vivre, certes, amène le calme et le soulagement de la capitulation et du renoncement…

Que cherche à faire l'auteur, sinon nous embrouiller à la manière des gourous, et nier à la fois science et philosophie ?

@ Olivier Riche.1

jc

  10/06/2022

Mes lunettes thomiennes méritaient un sérieux nettoyage car, en relisant une troisième fois l'article de Del Monte, ce que je considère comme étant le cœur de la vision thomienne du monde vu à travers sa théorie des catastrophes, s'oppose quasi-diamétralement à celle que Del Monte a de l'histoire:

"Comme nous l'avons écrit dans un article précédent, l'histoire ne connaît pas de retour en arrière et, par conséquent, toute comparaison prend l'apparence d'une herméneutique fausse (bien que commode) qui met tout dans le même sac.".

. La théorie des catastrophes est en effet, selon Thom lui-même, une théorie de l'analogie, ce qui justifie la phrase suivante extraite de la conclusion de "Stabilité Structurelle et Morphogenèse", dont j'ai fait ma citation thomienne favorite :

"Les situations dynamiques régissant l'évolution des phénomènes naturels sont fondamentalement les mêmes que celles qui régissent l'évolution de l'homme et des sociétés" (et, pour moi "évidemment", des espèces…).

Quelques citations thomiennes sur l'analogie :

– « (…) la théorie des catastrophes élémentaires est, très vraisemblablement, le premier essai cohérent (depuis la logique d’Aristote) d’une théorie de l’analogie. Lorsque des scientifiques d’esprit étroit objectent à la théorie des catastrophes de ne pas donner plus que des analogies ou des métaphores, ils ne se doutent pas qu’ils énoncent le dessein véritable de la théorie des catastrophes, lequel est de classer tous les types possibles de situations analogues. »;

– « (…) une vision plus claire du programme métaphysique de la théorie des catastrophes : fonder une théorie mathématique de l’analogie, qui vise à compléter la lacune ouverte par Galilée entre quantitatif et qualitatif. »;

– « Je crois (…) que l’acceptabilité sémantique (en dépit de son caractère apparemment relatif à la langue considérée) a en général une portée ontologique. « Toute analogie, dans la mesure où elle est sémantiquement acceptable, est vraie. » C’est là, je crois, le principe de toute investigation métaphysique. »;

– « (…) ce que propose la théorie des catastrophes – en ses modèles – c’est un nouveau type d’intelligibilité. »;

– « Il est certain que le succès pragmatique est une source de sens ; mais c’est un mode inférieur d’intelligibilité, à peine supérieur à l’assentiment provoqué par la prégnance du conditionnement pavlovien dans le monde animal ; l’intelligibilité humaine requiert une comparaison plus globale des différents modes d’intelligibilité, ceux en vigueur dans le langage et dans les autres disciplines de la science : elle requiert de sortir de la situation locale considérée pour prendre en compte les modes les plus généraux de compréhension. On aborde donc là le domaine de l’analogie ; ce faisant, on touche à l’autre côté, le versant philosophique de l’interface science-philosophie. »;

– « La physique (avec ses grandes lois classiques) nous a donné l’exemple d’une théorisation « dure », fondée sur le prolongement analytique et permettant le calcul numérique explicite, donc la prédiction. Tout récemment, l’introduction de la théorie dite des catastrophes suggère un autre usage des mathématiques en science : une théorisation « molle », à caractère uniquement local. Une telle modélisation se réduit pratiquement à une théorie des analogies. »;

– « Le monde de l’analogie est un monde qui porte son ontologie en quelque sorte avec soi. » (autrement dit, selon moi, l’analogie contient en quelque sorte en elle son propre principe: elle est en quelque sorte immanente »;

– « Ainsi la fonction originelle d’une philosophie de la nature sera-t-elle de rappeler constamment le caractère éphémère de tout progrès scientifique qui n’affecte pas de manière essentielle la théorie de l’analogie. »..

Remarque à propos du progrès. Thom signale qu'il était "cycliste" dans sa jeunesse. Il semble avoir ensuite évolué:

"(...) il m'est difficile de voir pourquoi un être pleinement différencié ne pourrait être immortel. (...) il y a une certaine incompatibilité entre l'immortalité de l'individu et les possibilités évolutives ultérieures de l'espèce. La mort serait alors le prix à payer pour préserver toutes les possibilités de perfectionnement futur de l'espèce.".

Évolutions cycliques (le cycle de la naissance, la reproduction et de la mort) pour un progrès ultime irréversible?
 

@ Olivier Riche

jc

  09/06/2022

@ Olivier Riche

Quand j'ai lu pour la première fois l'article de Dal Monte que vous avez porté à ma connaissance, j'ai évidemment essayé de le lire avec mes lunettes thomiennes. Sans guère de succès. Après relecture quelques jours plus tard j'entrevois ce qui suit, à partir d'une modification du titre de l'article, où j'hésite entre "La volonté d'impotence" et "La volonté d'inaction".

Dans ses nombreuses interviews Michel Maffesoli martèle sa définition de l'élite dirigeante comme étant celle qui a le pouvoir de dire et de faire, et il m'apparaît assez nettement que, le pouvoir de faire du bloc occidental se réduisant actuellement comme peau de chagrin, il ne reste à cette élite que le pouvoir de dire -comme on le constate en Ukraine-, tant et si bien que j'hésite aussi entre le titre de "Le manque de volonté" tout court, pour moi caractéristique du nihilisme.

PhG a jadis opposé le dire et le faire dans son article du glossaire intitulé "technologisme versus communication" (1), article dans lequel il oppose le système fermé du technologisme au système ouvert de la communication. C'est par l'opposition ouvert/fermé, centrale en topologie mathématique, que je fais intervenir Thom ici, car on voit apparaître cette opposition dans l'article de Del Monte si on considère que le fascisme et le nazisme sont ouverts (mythe de la Rome impériale et de sa grandeur, mythe de la race aryenne), et que le bolchévisme est fermé (mystique de la frontière).

Dans la seconde partie de sa vie (en gros à partir des années 1970) Thom  n'a pas cessé de tendre la main aux philosophes et aux humanistes (sans guère de succès jusqu'à présent). En particulier il a énoncé dans "Esquisse d'une Sémiophysique" (1988) deux axiomes ABP et FBM  ("l'Acte est le Bord de la Puissance" et "la Forme est le Bord de la Matière") (et, en référence au titre, il est tentant ici de formuler puis -peut-être- d'investiguer l'axiome IBI : "l'Inaction est le bord de l'Impuissance"...).

L'opposition puissance/acte renvoie à l'opposition δύναμις/ἐνέργεια. Le bloc occidental actuellement énergétiquement "à plat", sans ni énergie potentielle ni énergie agissante? C'est l'impression que "notre" situation actuelle me donne. Et cette impression PhG l'a eue longtemps avant moi (2).

1: https://www.dedefensa.org/article/glossairedde-technologisme-versus-communication-1

2: Cf. (par ex.) "Le “persiflage” comme arme contre la psychologie" ( https://www.dedefensa.org/article/glossairedde-notre-psychologie ).

 

Attali atterrant...

Article lié : Le songe d’Attali

Auguste Vannier

  06/06/2022

On comprend que ce texte d'Attali réjouisse Ph.G…puisqu'il confirme que l'effondrement des USA ne fera qu'achever le nôtre.
Tout de même, quel naufrage intellectuel que celui qui fût un jeune et brillant analyste de notre société (Il faut relire "La parole et l'outil"). Voilà qu'il nous récite sans aucune distance critique les narratives de la propagande la plus éculée. 
Ceci dit, la part qu'il a prise, en tant qu'influenceur, à la déchéance social-démocrate (le "en même temps" généralisé: socialisme et capitalisme, libéralisme et autoritarisme, démocratie et oligarchie, etc…),de notre pays, ne devrait pas lui faire verser autant de larmes de crocodile…

Rembob'INA sur JA

Article lié : Le songe d’Attali

jc

  06/06/2022

https://www.youtube.com/watch?v=k40RpYZlvkQ

On notera la première image sur laquelle on voit la devise maçonnique "Ordo ab chao" sur laquelle je me suis récemment exprimé ici (sens de "ab" : "à partir de" -sens étymologique- et "par" (dérive du sens, allant jusqu'à l'inversion complète) : l'ordre par la main invisible du marché (1).

Remarque. PhG a cité récemment Alain Bauer, qui sévit régulièrement sur une chaîne de formatage en continu (BFMTV?), présenté comme un expert en criminologie. Renseignements pris sur Wikipédia :

"La notoriété d'Alain Bauer auprès du grand public français est en très grande partie due à son action au sein du Grand Orient de France, dont il fut conseiller de l'ordre et adjoint de Philippe Guglielmi de 1996 à 1999, puis grand maître de 2000 à 2003" (je distingue -distinction toute personnelle- les loges maçonniques selon l'interprétation donnée au "ab", et je penche pour une dérive du GOF).

1: Cf. "L'ordre par le bruit" du jeune JA (1974), en particulier son théorème (étymologiquement "l'objet d'une vision"...): https://www.persee.fr/doc/comm_0588-8018_1976_num_25_1_1382

Attali Hallali

Article lié : Le songe d’Attali

Jean-Claude Cousin

  06/06/2022

Attali au lit ! Il a bien travaillé, il nous a emplis de joie. Ce cloaque gisant entre Rio Grande et Grands Lacs pourrait enfin ne s'occuper de lui-même : il en a désespérément besoin, n'en déplaise à un État profond qui veut n'être que mondialiste à sa manière, c'est-à-dire maître de TOUT dans le monde. Manifestement le gourou de Paris ne veut pas que les États-Unis se relèvent de leurs propres contradictions. Sait-il vraiment ce qui est bon pour eux ? Apparemment il n'en a cure. Ne comptent pour lui que les antivaleurs développées par la satanique École de Chicago, et le Destin Manifeste d'un peuple qui n'a jamais été un peuple, mais un agglomérat de personnalités n'ayant pas la moindre unité de destin. Il y a une certaine perversion, à vouloir ainsi perpétuer de telles aberrations.
Trump a des défauts, certes ; mais l'État profond est un concentré de défauts multiples, parfois plus ou moins contradictoires, et qui par leur accumulation ne peuvent qu'apporter le malheur à tous, y compris parfois à ceux qui les professent. Au nom de la promotion de ceux qui partagent ces aberrations, il s'agit de réduire l'humanité à un troupeau de bêtes geignantes, hirsutes, sans passé, sans avenir, sans présent : même pas des bœufs, en somme.
Est-ce vraiment votre idéal, Monsieur Attali ? Ce serait assez décevant, ne trouvez-vous pas ? Dénier à tous la possibilité d'avoir du génie, au nom de "Pas une tête ne doit dépasser", n'est-ce pas un peu vain ? D'autant que ce que vous considérez comme l'élite n'est qu'un ramassis d'ego réduits trop souvent à l'utilisation de leur sexe, en but d'une satisfaction se mesurant en secondes… l'Empire romain avait plus de grandeur, mais il est fort probable que la grandeur, vous ne savez pas ce que c'est.
On peut considérer que Napoléon en quelques mots avait défini tout cela, qui est fort pitoyable : « L'Angleterre est une nation de boutiquiers », et cet État profond a justement approfondi le thème sans l'étendre.
Si cet État profond que vous appelez de vos vœux réussissait sa pitoyable prestation, ne resterait que l'éclair hugolien pour aller frapper le résultat : « L'œil était dans la tombe, et regardait Caïn. »

La volonté d'impuissance par Pier Paolo Dal Monte

OLIVIER RICHE

  04/06/2022