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Héraclite, Darwin, Kupiec, Thom

Article lié : Réflexions sur « ‘Ukrisis’, catastrophe potentielle »

jc

  28/03/2022

Mes derniers commentaires m'ayant amené à me replonger dans les dialogues entre Jean-Paul Baquiast et Philippe Grasset (années 2010), je me suis décidé à reparcourir "Le paradoxe du Sapiens" de JPB, à la base de ces dialogues (avec "La Grâce de l'histoire" côté PhG). Et, dès l'introduction je suis tombé sur:

"Concernant les composants anthropiques des systèmes anthropotechniques, nous nous trouvons devant une telle richesse de modèles explicatifs que des choix s’imposent. Ces choix n’ont évidemment rien d’ « objectif », au sens que l’on donne généralement à ce terme. Ils résultent de nos propres orientations idéologiques, comme il apparaîtra à la lecture. Indiquons seulement, au niveau de cette introduction, que nous nous appuierons très largement, pour comprendre à quelles logiques évolutionnaires répondent les organismes humains et les sociétés, sur la toute récente théorie du biologiste Jean-Jacques Kupiec. Il s’agit pour faire bref – mais nous y reviendrons plus en détail – de réintroduire le darwinisme à tous les niveaux de la construction du vivant, de la cellule à l’organisme et à la société.".

Ce passage m'a intéressé à deux titres:

1. JPB n'hésite pas -de même que Thom- à faire des analogies biologie/sociologie;

2: son "Il s’agit (...) de réintroduire le darwinisme à tous les niveaux de la construction du vivant, de la cellule à l’organisme et à la société." est à mettre en regard de la citation thomienne suivante (1):

"La biologie actuelle fait de la sélection naturelle le principe exclusif -le deus ex machina- de toute explication biologique; son seul tort, en l'espèce, est de traiter l'individu (ou l'espèce) comme une entité fonctionnelle irréductible: en réalité la stabilité de l'individu, ou de l'espèce, repose elle-même sur une compétition entre "champs", entre "archétypes" de caractère plus élémentaires, dont la lutte engendre la configuration géométrique structurellement stable qui assure la régulation, l'homéostasie du métabolisme, et la stabilité de la reproduction. (...) La lutte a lieu, non seulement entre individus et espèces, mais aussi, à chaque instant, en tout point de l'organisme individuel. Rappelons ce qu'a dit Héraclite: "Il faut savoir que le conflit est universel, que la justice est une lutte, et que toutes choses s'engendrent par la lutte et la nécessité".

Il me semble difficile de contester que Kupiec dit à peu près la même chose que Thom (en remarquant que le "struggle for life" darwinien ressemble fort à la citation héraclitéenne ci-dessus). En fait il y a un grain de sable que je qualifie de divin pour me conformer à (2), grain de sable qui fait bifurquer les positions de Thom et de Kupiec: Thom accepte comme "fil rouge" de sa pensée une autre citation héraclitéenne que voici:

"Le maître dont l'oracle est à Delphes ne dit ni ne cache, il signifie", que Thom traduit: "La Nature nous envoie des signes qu'il nous appartient d'interpréter".

Ainsi le sens de l'antique technè (traduit en français par art) bifurque en technique (au sens moderne pour JPB) alors que Thom refuse cette bifurcation (que l'on retrouve entre artisan et technicien, et entre l'ancien phusis et le moderne physique). Thom s'interroge sur la voie -qu'il qualifie de démiurgique- prise par la physique contemporaine : "La physique contemporaine a sacrifié la stabilité structurelle à la stabilité; je veux croire qu'elle n'aura pas à se repentir de ce choix".

JPB, en matérialiste athée affiché, refuse de faire appel à Dieu (pour lui ce n'est pas scientifique) mais accepte de faire appel au hasard (pour lui c'est scientifique), une grande partie de ses affirmations étant légitimées par l'invocation (pour moi presqu'à auseam) du hasard des mutations régulé par la pression sélective darwinienne. Cette explication martelée me renvoie à deux citations thomiennes:

1. "En quoi l'appel au hasard pour expliquer l'évolution serait-il plus scientifique que l'appel à la volonté du Créateur ? ;

2. "Le darwinisme offre ainsi l'exemple d'une théorie que chacun peut comprendre, raison évidente de son succès".

En choisissant l'option "hasard" JPB a choisi la calculabilité via les probabilités et statistiques, l'approche booléenne et bayesienne, la voie choisie (en France) par Changeux, Dehaene, voie royale -selon eux- vers le deep learning, l'IA et l'homme augmenté.

Un matérialiste athée ne manquera pas d'objecter que Thom, faisant explicitement appel à "un Maître dont l'oracle est à Delphes", fait quasi-explicitement appel à Dieu. Thom ne cache pas la difficulté et reconnaît très clairement qu'ultimement il y a la foi -ou non- en sa théorie, foi qui est du même tabac que l'intuition haute chère à PhG. Pour lui (Thom) considéréessa théorie s'appuie exactement sur les mêmes principes quie ceux qui ont permis à Newton, Maxwell et Einstein de développer leurs propres théories qui , elles,ont été acceptées par la communauté scientifique contemporaine car validées expérimentalement.

Thom termine SSM par un long paragraphe concernant le contrôle expérimental. Faute d'un tel contrôle sa théorie des catastrophes reste -selon ses propres dires- une méthode qui permet une nouvelle vision du monde et un langage qui permet de le décrire. Il y a quelque chose là où, auparavant, il n'y avait rien; pour moi ce n'est pas rien.

Entre le chemin de l'IN proposé par Thom -selon moi le camp du bien- et le chemin de l'IA qui a actuellement pignon sur rue -selon moi le camp du mal-, il faut choisir son camp…


1: "Une théorie dynamique de la morphogenèse", conclusion (MMM), 1974) (article publié en 1967)

2: https://www.dedefensa.org/article/dialogues-3-le-grain-de-sable-divin


 

Guerre sainte

Article lié : Réflexions sur « ‘Ukrisis’, catastrophe potentielle »

jc

  28/03/2022

En cherchant à me renseigner sur les rapports entre l'art roman et l'art gothique je suis tombé sur (1) et le paragraphe intitulé "parenthèse sacrée" m'a retenu:

"Or cette technique de construction est l’apanage du haut-moyen âge. Avant le Xe siècle, on n’en trouve pas trace. Les Mérovingiens et les Carolingiens nous ont laissés quelques édifices, aucun n’a le taux vibratoire de la plus modeste chapeloune romane.

Avant eux, les Grecs et les Romains ont bâti de nombreux temples dont beaucoup subsistent encore. Construits de façon profane, ces édifices sacrés ne vibrent pas non plus. Après le 14e siècle, le long tunnel de la guerre de Cent Ans interrompit toute velléité de construction sacrée.

La Renaissance apporta d’Italie une architecture raffinée, mais profane. L’art de la construction sacrée a disparu avec ses commanditaires, les Templiers. Quoi de surprenant ? Il était apparu avec eux… Le printemps des cathédrales coïncide avec l’Ordre du Temple."

Pour moi cette citation est à rapporter d'une part au chapitre de "La Grâce…" (tome II) consacré au temps des cathédrales et d'autre part au dialogue entre PhG et JPB concernant exactement ce point (2) (3) où l'on mesurera l'abîme qui sépare un JPB matérialiste athée assumé et affiché et un PhG qui ne l'est pas (et de loin!).

La raison pour laquelle je réagis et commente est que l'auteur voit l'opposition sacré/profane dans le même rapport que l'opposition vibratoire/non vibratoire, opposition que j'interprète en résonance/non résonance. Et c'est cette notion de résonance qui m'intéresse (résonance que je perçois très nettement -bien que je n'aie aucun don pour la musique!- entre les voix "orthodoxes" (masculines et féminines) d'une part et la "voix" de l'édifice d'autre part -cf. le lien indiqué dans mon commentaire précédent-) car elle me renvoie directement à "mon" Thom qui esquisse en (4) sa théorie de la signification (je rappelle que Thom propose une métaphysique réaliste -minimale selon lui- pour "redonner du sens au monde" -fin de la dernière phrase de ES-) :

"Négligeant donc provisoirement l'aspect subjectif de la signification, nous allons nous efforcer d'en donner un modèle de caractère objectif, de nature géométrique et dynamique. Et ce modèle, nous le trouverons dans l'idée mécanique de résonance.".

J'en reste là. C'est pour moi sur ce plan (comprendre l'opposition sacré/profane) que devra se situer une guerre sainte contemporaine. De mon point de vue, même les traditions évoluent…


1: https://arcturius.org/art-gothique-art-roman/

2: https://www.dedefensa.org/article/dialogues-1-questions-de-sens (questions de PhG à JPB)

3: https://www.dedefensa.org/article/dialogues-4-lindividu-dans-lhistoire (réponse de JPB concernant les cathédrales)

4: Topologie et signification (MMM), en particulier le paragraphe 5: Résonance et signification

Guerre totale

Article lié : Réflexions sur « ‘Ukrisis’, catastrophe potentielle »

jc

  28/03/2022

PhG inter-titre son article par “Guerre sainte” contre “guerre sainte”. Pour moi les guerres saintes sont évidemment des guerres civilisationnelles, donc des guerres totales, mais la réciproque n'est pas vraie car il peut exister des guerres totales profanes. Et pour moi le combat qui oppose Washington et Moscou est un combat à mort, une guerre totale où chacun souhaite que l'autre cesse d'exister.

C'est pour moi une guerre profane entre deux camps fondamentalement nihilistes (et défendant le même nihilisme, à savoir le matérialisme athée). C'est pour moi une évidence pour le camp dit "du bien", à savoir Washington D.C. (In Gold We Trust), mais c'est aussi le cas pour le camp dit "du mal" car je vois mal "se convertir" quelqu'un (Poutine) qui disait en 1999 qu'il fallait buter les terroristes jusque dans les chiottes. Je pense que Poutine est passé maître dans la manipulation des foules (comme le sont les maîtres de l'Occident depuis déjà un certain temps) et que la commémoration en grande pompe (1) de la victoire de Stalingrad des bons bolchéviques contre les méchants nazis avec une dimension symbolique maximale (lampions, recueil sur les tombes, présence du clergé orthodoxe, etc.) a été faite pour souder le patriotisme russe derrière lui en vue de la guerre actuelle qu'il présente comme une guerre d'une part pour récupérer le Donbass et d'autre part contre les néo-nazis. Cela ne signifie pas pour mon compte que Poutine est bolchévique -je pense plutôt qu'il ne l'est pas ou qu'il ne l'est plus- mais qu'il peut parfois le laisser à penser -idem pour la religion- si cela sert son objectif qui est la restauration de l'empire russe (qui passe par la destructuration -sinon la destruction- de l'empire américain).

Pour moi la guerre sainte, civilisationnelle, c'est la restauration d'une autorité spirituelle qui domine et inspire le pouvoir temporel. C'est donc tout autre chose et ce n'est pas avec les mêmes armes qu'on s'y bat:

https://ok.ru/video/421397860


1: https://www.rfi.fr/fr/europe/20180203-russie-commemorations-75e-anniversaire-bataille-stalingrad

 

EHPAD

Article lié : La politique des EPHAD

jc

  27/03/2022

Établissement Hospitapier pour Personnes Âgées Dépendantes.

Conceptualisme et intuition

Article lié : DIALOGUES-32 : Occuper Wall Street, ou de l'intuition en politique

jc

  27/03/2022

Je poste mon commentaire ici parce que le mot intuition apparaît dans le titre et que j'y ai déjà fait des commentaires concernant la querelle des universaux, commentaires en rapport avec ce qui suit. Je poste après avoir lu un commentaire de l'article "Ukrisis, catastrophe potentielle" par JC Cousin qui évoque Abélard, généralement classé comme conceptualiste, et après avoir lu le tout récent "Mathematica", du matheux David Bessis, qui tente de réhabiliter -en mathématiques- l'intuition par rapport à la raison -présentée par DB comme l'incontournable juge de paix du mathématicien".

1. À propos du conceptualisme.

Présentée comme intermédiaire ("in re") entre la position "ante rem" (l'idée avant la chose) et "post rem" (l'idée après la chose), la position conceptualiste se décline (1) en conceptualiste ontologique -celle d'Abelard- et conceptualiste méthodologique -celle de Kant-. ce qui m'a retenu dans (1) c'est que dans les deux cas l'intuition vient exclusivement du côté des choses :

"aucune réalité substantielle en dehors du sensible " (conceptualisme ontologique), "C'est au moyen de la sensibilité que des objets nous sont donnés, seule elle nous fournit des intuitions" (Kant) (conceptualisme méthodologique).

Thom refuse cette façon essentiellement matérialiste de voir les choses selon laquelle c'est l'existence qui implique l'essence; Pour lui l'objet extérieur (la chose) remonte au sujet porteur de formes intérieures génétiques de la même façon que la tintement de la sonnette agit sur le chien de Pavlov (Rantanplan).  il y a pour lui harmonie entre objets extérieurs et formes intérieures, l'idée est pour lui dans la chose et la chose est aussi dans l'idée. C'est -à mon avis…- ce qu'il dit en substance dans les citations suivantes :

"(...) le problème classique de l'opposition : « réalisme-idéalisme » ne se pose pas pour nous ; car on se place à un niveau (celui de l'image homomorphe du réel dans l'esprit) où cette distinction s'abolit.";
"C'est sans doute sur le plan philosophique que nos modèles présentent l'apport immédiat le plus intéressant. Ils offrent le premier modèle rigoureusement moniste de l'être vivant, ils dissolvent l'antinomie de l'âme et du corps en une entité géométrique unique." (SSM, conclusion).
À propos de la dernière citation il va sans dire que la conception (sic!) qu'a Thom du monisme n'a rien à voir ni avec le monisme matérialiste, ni avec le monisme idéaliste.


2. À propos de Mathematica.

J'ai été attiré et séduit par le bouquin de DB parce qu'il privilégie nettement l'intuition par rapport à la raison dans son domaine de recherche qui est la géométrie et la théorie de l'interprétation et je n'ai trouvé dans le texte principal rien qui s'opposait à la position herméneutique de Thom, si ce n'est qu'en cas de désaccord entre intuition et rationalité c'est à l'intuition à s'adapter (DB parle de la plasticité de l'intuition) à la rationalité, alors que je pense, à la suite de Thom, que c'est à la rationalité à s'adapter aux intuitions tenaces, aux intuitions prégnantes comme on dit maintenant ( intuitions qu'on qualifie parfois de hautes ou de profondes….). On comprend alors pourquoi Thom considère que la rationalité n'est pas donnée une fois pour toutes mais que ce n'est qu'une déontologie dans l'usage de l'imaginaire. Pour le conceptualiste Thom la pensée conceptuelle est une embryologie permanente. Voici ce qu'il dit de l'intuition en mathématiques:

"Dans sa confiance en l'existence d'un univers idéal [platonicien], le mathématicien ne s'inquiétera pas outre mesure des limites des procédés formels, il pourra oublier le problème de la non-contradiction." (AL,p.561).

Il est très clair pour moi que PhG est dans cette même ligne, et donc opposé à la ligne DB: en cas de litige, c'est pour lui (PhG) à la rationalité de s'adapter.

C'est en parcourant les compléments que mes illusions d'accord de DB avec la position thomienne se sont définitivement envolées :

"La question de l'origine des concepts abstraits est connue en philosophie sous le nom de "problème des universaux". La position réaliste "soutient que les concepts sont des choses réelles, c'est-à-dire qui existent indépendamment du regard humain. Le "nominalisme" (et sa variante "conceptualiste") soutient que ce sont des conventions de langage (ou des choses qui existent dans nos tes). historiquement la position réaliste a longtemps été dominante. au Moyen Âge, la question fit l'objet en Europe d'un vif débat, alimenté notamment par les prises de position nominalistes-conceptualistes de *pierre **abelard et Guillaume d'Ockham, dont les thèses furent condamnées par l'église. En ce sens, l'apprentissage profond leur a finalement donné raison.".

il n'y a donc pour moi aucun doute possible : DM est du côté de l'IA et donc du Mal (pour cette nouvelle classification, cf. mon commentaire "Tectonique des plaques.3" de l'article "Ukrisis, catastrophe potentielle" (2)). Tant pis!


1: https://fr.wikipedia.org/wiki/Conceptualisme

2: https://www.dedefensa.org/article/ukrisis-catastrophe-potentielle

Tectonique des plaques.3

Article lié : Ukrisis, catastrophe potentielle

jc

  27/03/2022

Qu'est ce que la France a à gagner dans ce combat nihiliste (cf. le .2) entre Washington, Moscou et Pékin? Rien.
Qu'est ce que la France a à perdre dans ce combat? Tout.

Une raison pour envisager le coup suivant, la future tectonique des plaques et s'y placer -bien entendu, selon moi, dans le camp du bien-?:

- le camp du mal -new deal- : nihilisme, matérialisme "mécanique", IA, pragmatisme, positivisme, progrès technique, idéal de puissance, lutte pour le pouvoir, hybris, démiurgie;
- le camp du bien: IN, idéal de perfection, herméneutique.

Dans la conclusion d'Esquisse d'une Sémiophysique Thom oppose démiurgie et herméneutique et termine par :

"Seule une métaphysique réaliste peut redonner du sens au monde" (et, dans l'introduction, il qualifie de minimale celle qu'il propose). Pour moi même les traditions évoluent…
 

Article lié : Ukrisis, crise civilisationnelle

Corinne

  27/03/2022

Bonjour Philipe Grasset

Plutôt que "néantissement" qui appartient à Sartre, semble-t-il, pour traduire "cancel culture", je propose "culture de l'annihilation". Le mot renvoie à "nihil" et par conséquent à "nihilisme", ce qui définit très précisement la conséquence ultime de cette "culture" : à l'arrivée, si elle l'emporte, ce sera le règne du rien (sans même de majuscule à "rien"). 

Bien cordialement. 
 

Tectonique des plaques.2

Article lié : Ukrisis, catastrophe potentielle

jc

  27/03/2022

Pour prolonger sur Poutine (Poutine est-il sincèrement orthodoxe ou utilise-t-il la religion orthodoxe pour servir ses fins -restaurer l'empire russe-?), j'ai trouvé ceci qui me laisse penser que c'est l'option impériale qu'il a choisi(e?) pour la Russie :

« L’intelligence artificielle est l’avenir, non seulement pour la Russie, mais pour toute l’humanité. Cela présente des opportunités colossales, mais aussi des menaces difficiles à prévoir aujourd’hui. Quiconque deviendra le leader dans ce domaine deviendra le dirigeant du monde. » (1).

En ce qui concerne la Chine, il me semble qu'elle est sur la même longueur d'onde, l'objectif annoncé par Xi étant de dominer le monde en 2034, date anniversaire de la révolution chinoise initiée en 1934 par Mao (je n'imagine pas un instant que Formose n'ait pas réintégré la mère patrie à cette date): les occidentaux ont fait perdre la face aux chinois (1), et l'objectif affiché de Xi -à son peuple et au monde occidental) est de venger cette humiliation.

Poutine, né en 1952, et donc très vraisemblablement un pur produit de l'époque soviétique, a vécu la fin de l'URSS et l'humiliation qui va avec. Je pense que Xi et Poutine sont animés des mêmes intentions pour les mêmes raisons. Washington, Moscou, Pékin même combat: nihilisme matérialiste total dans les trois capitales, guerre totale dont le vainqueur sera le plus nihiliste?

L'antique sagesse et le retour à la tradition plurimillénaire où le pouvoir temporel était cornaqué par une autorité spirituelle, sera donc très vraisemblablement pour plus tard et j'ai bien peur que les générations qui arrivent vont rentrer dans un âge encore plus sombre que l'actuel. À moins que "des menaces difficiles à prévoir aujourd'hui" ne ruinent ce "beau" programme nihiliste et débouchent plus vite que prévu sur l'âge d'or d'une nouvelle civilisation planétaire: ce serait pour moi un miracle…

À mon avis l'affrontement final sera l'affontement IA/IN. Et là les idées de Thom referont-elles peut-être surface? :

"Les marchands de quincaillerie électronique voudraient nous faire croire qu'avec la diffusion des ordinateurs, un ère nouvelle va s'ouvrir pour la pensée scientifique et l'humanité. Ils pourront tout au plus nous faire apercevoir où est le problème essentiel : il est dans la construction des modèles. (...) Dans cette tâche, la cervelle humaine, avec son vieux passé biologique, ses approximations habiles, sa sensibilité esthétique, reste et restera longtemps encore irremplaçable." (SSM -sous-titré essai d'une théorie générale des modèles-, 2ème ed., conclusion)


1: https://theconversation.com/la-strategie-russe-de-developpement-de-lintelligence-artificielle-127457

2: https://fr.wikipedia.org/wiki/Concessions_%C3%A9trang%C3%A8res_en_Chine

Jean-Pierre Petit et l'hypersonique

Article lié : Message hypersonique en pleine Ukrisis

jc

  27/03/2022

Dès que l'on parle hypersonique, JPP me revient en mémoire selon un processus que je compare à celui du chien de Pavlov (que je me plais à appeler Rantanplan). Aussi je suis allé regarder sur son site (1), ce que je n'avais pas fait depuis longtemps. Et j'y ai (re)découvert l'une de ses très nombreuses vidéos, intitulée: "Les nouvelles armes MHD" (2), vidéo que j'ai revisionnée avec grand plaisir.

Lorsque V. Poutine a annoncé au monde que la Russie possédait désormais des armes hypersoniques, Dedefensa a "évidemment" fait plusieurs articles, le premier tagué étant (3), pour en rendre compte.

Thom termine "Prédire n'est pas expliquer" par : "Mais il est normal que les idées importantes ne soulèvent pas beaucoup d'échos. Nietzsche disait: "Les idées neuves arrivent toujours sur des pattes de colombes".

Je ne suis pas (du verbe suivre) JPP pour la simple raison que, depuis l'adolescence, je ne suis que très médiocrement attiré par la physique moderne et la calculabilité qui va avec, et j'ai maintenant, graâce à Thom, des mots pour exprimer ce manque d'attirance: "La physique contemporaine a sacrifié la stabilité structurelle à la calculabilité; je veux croire qu'elle n'aura pas à se repentir de ce choix".

Pendant que j'y suis j'en profite pour faire remarquer

- que les équations qui décrivent les lois de l'électromagnétisme (Maxwell) sont au nombre de deux équations couplées (interdépendantes l'une de l'autre),
- et que JPP essaye de convaincre que la collectivité scientifique qu'il en est aussi ainsi pour la gravitation (cf. ses vidéo Janus (1)) (Einstein n'a proposé qu'une seule équation…).

En ce qui me concerne j'ai un grand respect pour JPP -souvent considéré comme fou par la science officielle parce qu'uffologue- car il a été l'un des tout premiers à savoir effectivement retourner la sphère (le mathématicien Stephen Smale ayant au préalable prouvé que c'était possible), Jacques Lacan l'ayant aussitôt invité pour savoir comment il avait fait (4). J'ai conservé de cette rencontre l'idée que le bon cadre géométrique n'était pas celui de la géométrie euclidienne mais celui de la géométrie projective (5).


1: https://www.jp-petit.org

2: https://www.youtube.com/watch?v=jE4SYgs3AKs

3: https://www.dedefensa.org/article/le-pentagone-panique-pour-ses-porte-avions

4: https://www.jp-petit.org/nouv_f/lacan_jpp.pdf

5: https://fr.wikipedia.org/wiki/Hexagramme_de_Pascal

Tectonique des plaques.1

Article lié : Ukrisis, catastrophe potentielle

jc

  25/03/2022

Complément au .0. Tectonique des plaques idéologiques:

*: Un projet de résolution présenté par la Russie sur la lutte contre « la glorification du nazisme » a été adopté par l’Assemblée générale des Nations unies, mercredi 16 décembre 2020. Tous les pays membres de l’UE se sont abstenus alors que les États Unis et l’Ukraine ont voté contre.

**: https://frontpopulaire.fr/o/Content/co810452/ukraine-les-neonazis-que-macron-et-les-medias-refusent-de-voir

Y aurait-il une plaque néo-nazie et une plaque néo-bolchévique ? Et une réplique tectonique de l'époque du IIIème Reich contre une réplique de la période stalinienne?

Poutine est-il sincèrement orthodoxe ou profite-t-il seulement de l'église orthodoxe pour arriver à ses fins (reconstituer l'empire russe?), comme Staline l'a -paraît-il- fait en 1941 lors de l'opération Barbarossa  (ressouder toute la Russie pour repousser l'envahisseur)?

Tectonique des plaques

Article lié : Ukrisis, catastrophe potentielle

jc

  24/03/2022

Je ne sais pas si, géologiquement, il y a une ligne de faille qui traverse l'Ukraine du Nord au Sud qui fissure la plaque eurasienne en deux sous-plaques, l'une orientale et l'autre occidentale. Ce qui m'intéresse ici c'est la tectonique histo-géo-politique européenne : mouvement des frontières matérialisées et mouvement des frontières abstraites, dématérialisées, civilisationnelles.

Ceux qui ont la curiosité -et/ou le courage- de parcourir mes commentaires se doutent déjà de ce qui va suivre, à savoir ma citation thomienne favorite:

"Les situations dynamiques régissant l'évolution des phénomènes naturels sont fondamentalement les mêmes que celles qui régissent l'évolution de l'homme et des sociétés" (et je pense ne pas dénaturer la pensée thomienne en rajoutant l'évolution des espèces à la liste…).

Et on trouve dans son "Apologie du logos" (1990) un article concernant la tectonique des plaques (version géologique) qui aborde la question sous un angle visiblement différent de celui des spécialistes (d'alors) de la chose (l'article date de la fin des années 1970). Ceci pour éclairer le titre de ce commentaire.

Concernant la tectonique des frontières terrestres j'ai découvert que les frontières de l'Ukraine ont été repoussées vers l'Ouest en 1945 par Staline, au détriment de la Pologne qui a ainsi perdu une large bande de territoires allant de Lviv à Vilnius, perte compensée par un gain de territoires pris sur l'Allemagne. Ceci permet d'introduire la véritable raison de mon commentaire, qui concerne la tectonique des plaques religieuses.

Après avoir parcouru rapidement Wikipédia (1, 2), je pense que le "la guerre entre la Russie et l'Ukraine est une grande catastrophe pour la civilisation orthodoxe" de l'universitaire serbe Vladusic (cité par Crooke) devrait être analysé plus finement. Je ne serais en effet pas étonné d'apprendre qu'il y a dans l'actuelle Ukraine des catholiques d'Orient dont je serais intéressé de savoir s'ils sont ou non uniates (c-a-d orthodoxes dissidents qui se sont rattachés à Rome) (et alors la grande catastrophe pour la civilisation orthodoxe pourrait s'étendre en une grande catastrophe pour la chrétienté dans son ensemble).

Thom dresse un catalogue des évolutions de formes qui apparaissent le plus fréquemment (ses morphologies archétypes), associant un verbe à chacune des seize premières de ces morphologies (chacune de ces morphologies étant associée à une de ses sept catastrophes élémentaires) : être, commencer, finir, changer, capturer, émettre, faillir, cracher, rejeter, traverser, secouer, donner, envoyer, prendre, lier, couper (SSM, 2ème ed., p.312).

La première phrase de SSM est : "Un des problèmes fondamentaux posés à l'esprit humain est le problème de la succession des formes", première phrase du premier paragraphe intitulé "La succession des formes" dont la dernière phrase est : "L'objet de toute science est de prévoir cette l'évolution des formes, et si possible, de l'expliquer". Et il s'attache à montrer que les formes ne se succèdent pas les unes les autres au hasard, mais qu'il y en général une certaine forme (sic!) d'inéluctabilité dans leur succession. Autrement dit l'histoire "académique" dont parle souvent PhG ne reste qu'à la surface des choses et au-delà d'elle apparaît très vite l'inéluctabilité de la métahistoire.

Ce qui précède me permet de conclure par une citation découverte sur Dedefensa concernant les "acteurs" de l'histoire en train de se faire (ici de la tragédie-bouffe (3) ukrainienne en train de devenir tragédie tout court) :

Maistre : «On a remarqué, avec grande raison, que la révolution française mène les hommes plus que les hommes la mènent. Cette observation est de la plus grande justesse… [...] Les scélérats mêmes qui paraissent conduire la révolution, n'y entrent que comme de simples instruments ; et dès qu'ils ont la prétention de la dominer, ils tombent ignoblement.»


1: https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glises_catholiques_orientales

2: https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_orthodoxe

3: Il y a si peu, le pitre Zelensky remplissait les salles ukrainiennes en faisant un duo de piano avec un compère, mains levées et frocs baissés…
 

En attendant

Article lié : Réflexions sur « ‘Ukrisis’, catastrophe potentielle »

Olivier le Verseau

  21/03/2022

Je cois que la grande crise dont nous nous entretenons depuis maintenant de très nombreuses années a atteint une vitesse nettement supérieure dans la destruction des derniers bastions de la raison.
Si l’homme ne mérite plus depuis longtemps le secours de ses Dieux, que dire à son enfant devant ce qui l’attend ?
Chaque fois que j’ose exprimer un commentaire après la lecture d’un de vos articles, je constate que je descends d’un degré sur l’échelle de la consternation face à ce qui nous arrive.
Oui, comme si la Sagesse avait disparu de l’humanité, précédée ou suivie par la Raison.
Comme si l’homme avait perdu l’enveloppe qui le signifiait spirituellement.
Comme si tous les repères des civilisations passées avaient été engloutis dans un maelstrom formée par la folie débridée des algorithmes artificiels.
Quelle issue nous reste-t-il ?
Au choix : les armes, la clandestinité, l’Ermitage, la Résistance…
La narrative ambiante me consterne, l’ignorance crasse des gens me consterne, la trahison des gens me consterne, l’extrémisme de tout bord me consterne, et malheureusement tout cela forme et entretient un brouillard toxique qui peu à peu nous contraint à désespérer davantage.
Bon, une touche de lumière dans ce tableau si sombre : la fin du Système ! et la résurrection d’un autre homme.
En attendant, et lucidement, lisons de.defensa !
 

Vous avez dit : conflit de cultures ?

Article lié : Ukrisis, catastrophe potentielle

Jean-Claude Cousin

  21/03/2022

Schisme et sous-schismes

Ne nous y trompons pas. Il y a plus de mille ans, une civilisation doublée d'une culture a subi un schisme. Dans une aire constituée de l'Est du promontoire européen et du Sud-Ouest de l'Asie, d'où cette civilisation était partie en fait, elle a continué à prospérer, avec des hauts et des bas, jusqu'à aujourd'hui. On l'appelle d'ailleurs l'Orthodoxie, car il n'y a pas qu'un aspect religieux, mais tout un ensemble d'évidences, basées sur la morale naturelle et sur la Terre-Mère que l'on respecte.

De l'autre côté, dans la partie occidentale du promontoire européen, naquit dans le Latium un esprit révolutionnaire qui bouscula la sagesse pour l'asservir, et conduisit à déifier UN homme. Ce geste inconcevable eut pour conséquence que l'humain refusa de n'être qu'un humble habitant de la Terre, pour en devenir le MAÎTRE par tous les moyens. Cela eut pour conséquence que Rome devint le Centre du Monde connu, et voulut l'agencer à sa manière. Quitte à prendre le meilleur des territoires envahis, car les Latins ne savaient qu'accaparer, et fort peu innover et créer. Le meilleur fut pris en Grèce, chez les Celtes, ailleurs en somme.

Le sort des armes continua à s'acharner : en 732 les cultivés Maures de Cordoue furent bousculés par les hordes hirsutes de Carl Martieaux le Franc. La grande civilisation des Ommeyades commença alors à reculer. Les Romains déjà décadents devinrent anecdotiques.

Il faudra attendre le XIe siècle, pour voir apparaître dans les étendues proches de l'océan un renouveau de civilisation original, qui se traduisit par la merveille que constituaient les cathédrales, livre ouvert à ceux qui ne savaient pas lire.Notons bien que ce renouveau correspond à un retour des Croisades qui fut sûrement fructueux. Est-ce un hasard si alors émergea par exemple un penseur comme Abélard ? Si, à peu près au même moment, surgirent les troubadours ? Mais la doxa veillait, et noya dans le sang ces Cathares qui "ne pensaient pas comme il faut" car ils étaient plus proches de l'orthodoxie orientale que des préceptes léonins de Rome ; quant à Abélard, il fut durement marqué dans sa chair.

Toujours dans cette même période, ces trublions qu'étaient les hommes du nord, les Normands, s'en furent prendre pied sur l'île d'à côté, et y imprimer leur marque aux côtés d'autres hommes du nord, plus frustes encore : les Saxons. Y naquit donc une "civilisation" très originale, dure, âpre, et toujours plus lointaine vis-à-vis de Constantinople.

Celle-ci tomba aux mains des disciples de Mohammed, qui avait unifié un polythéisme alors courant sous l'influence des sectes palestiniennes du nord de son désert. C'est alors que Moscou prit la relève de l'orthodoxie, et continue aujourd'hui à la conserver jalousement, parce que précisément elle est fragile.

De l'autre côté, toujours pour se débarrasser de personnes non souhaitées, les fortes têtes, les voleurs, les sectaires de plus en plus extrémistes, les commerçants les plus âpres au gain s'embarquèrent vers ce "nouveau" continent toujours plus à l'ouest, et l'asservirent à leur manière violente. Sauvages, ils s'imaginèrent créer une nouvelle civilisation sur les bribes d'éthique qui leur restait, mais ces bribes consistaient le plus souvent en une haine de l'autre que l'on sent supérieur, ce qui leur était insupportable. Ils bâtirent donc un château dont les moellons n'étaient que des barils de poudre. Château qu'ils décrétèrent imprenable, mais d'où ils s'élancèrent pour "convertir" tout le vivant à leur éthique si particulière. Comme les soudards-"moines" de la Sainte Inquisition, tous ceux qui n'étaient pas avec eux étaient contre eux, en une logique manichéiste implacable.

C'est alors qu'ils prirent prétexte de grognements entre pays du Vieux Continent pour s'en mêler, commercialement d'abord (on vend des armes des deux côtés), puis sous la forme de petits détachements armés quand le sort des armes ne faisait déjà plus de doute – on n'est jamais trop prudent – et qu'à la fin il vaut mieux être du côté du vainqueur, quitte à l'évincer avec "délicatesse" pour se considérer comme "le vainqueur" (de la vingt-cinquième heure). Cette manœuvre réussit deux fois, pendant que l'île des Normands et Saxons s'arrangea deux fois également à susciter des conflits mondiaux sans paraître y toucher.

Que devint l'évêque de Rome, pendant ces tribulations ? De fil en aiguille il ne fut plus qu'un pion que les politiciens déplacent au gré de leurs besoins, au point qu'aujourd'hui ses positions proclamées paraissent toujours plus schismatiques par rapport au schisme d'il y a 1300 ans. Quand on n'a plus de base, les dérives sont inévitables.

Bilan aujourd'hui.
L'orthodoxie russe tient le coup, malgré les coups de boutoir de l'autoproclamé Maître du Monde, et de ses manœuvriers. L'Europe de l'ouest est en ruines, grâce aux excellents conseils du même Maître. Tout ce qui constitue une vraie civilisation est détruit, le Profit en monnaie, et "possessions" diverses y compris et surtout le POUVOIR, en tient lieu. Le Bien, le Beau, l'Honneur, le Grand sont bannis au profit du GROS, du sale, du grotesque, du vil, du lâche, du vénal, afin que ne subsistent plus que le Potentat et les esclaves consentants.

MAIS l'Orthodoxie résiste. Il est vraisemblable que nous allions vers un affrontement majeur, entre celle-ci qui s'est préparée au choc, et qui a de la mémoire, et un Empire échevelé, fantasque, cruel (mais ne l'admettant pas), affaibli (mais refusant de voir ses faiblesses), un Empire qui cultive le Mal parce qu'il y trouve des attraits, un Mal sous toutes ses formes, délibérément contraire à la Vie.

Bientôt sans doute, résonnera la dernière trompette, et se concrétisera l'Apocalypse (qui veut dire Révélation), qui avait été écrite sur l'île de Patmos, en pleine Orthodoxie. Alors peut-être verrons-nous ce qu'un tout jeune homme avait couché sur le papier, il y a presque toute une vie, alors qu'il était encore croyant.

le 23/04/1965
A l'aube du dernier jour

La trompette a sonné dans le dernier matin.
Un murmure a couru sur la terre endormie.
Dans leurs trous les squelettes ont gémi à la fin.
Là-bas, vers l'orient, la nuée endormie
Se déchire soudain, et dans un grand fracas
Une main sort de terre, en soulevant un chêne,
Et un pied se fait jour dans un tas de gravats,
Et la jambe le suit, bousculant la fontaine.
La Mort épouvantée cache entre ses deux bras
Sa hideuse figure, que creusent les orbites.
Les scorpions, les crapauds, les serpents, les cobras
S'enfuient de tous côtés, loin des lieux qu'elle habite
Et le Fils de l'Homme vient.

 

Très bonne référence d'Olivier Riche

Christian Steiner

  20/03/2022

Il faut lire (et diffuser) le très instructi article signalé par Olivier Riche précédemment (forum 16.3.2022), écrit par Jacque Baud, ancien colonel de l'armée suisse et chargé de nombreuses missions au sein de L'ONU et de l'OTAN (dont en Ukraine), par ailleurs auteurs de plusieurs ouvrage (cf. Wikipédia) :

« La politique des États-Unis a toujours été d'empêcher l'Allemagne et la Russie de coopérer plus étroitement »,
sur Zeitgeschehen im Fokus (15 mars 2022),

et dont je me permets de remettre le lien vers l'article traduit en français (il faut dérouler la page vers le bas pour y accéder) :

https://zeitgeschehen-im-fokus.ch/fr/newspaper-ausgabe-fr/articles-traduits-en-francais.html#article_1316
(lien, bis).


 

Le Bloc BAO ?

Article lié : Face à l’Énigme du Sphinx-Ukrisis

Jean-Claude Cousin

  18/03/2022


En fait , QUI est la base de ce concept de "bloc-BAO" dont on a constaté la présence ? Il ne s'agit que de quelques familles, probablement peu équilibrées de génération en génération, qui pour compenser un manque "d'amour-de-soi" se jettent dans une course en avant du Besoin de Pouvoir. Course sans doute vaine, insatiable, mais course redoutable parce qu'elle joue avec des milliards d'humains comme si ce n'étaient que des fourmis, ou à peine.
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Voilà probablement un bon millénaire que cela dure, avec des périodes fastes, et d'autres bien plus discrètes. Il se pourrait que, dans les circonstances actuelles, nous en soyons à un sommet particulièrement élevé, mais particulièrement périlleux : devant pourrait se révéler un gouffre brutal, noyé pour le moment dans un "brouillard-de-guerre" particulièrement épais aussi.
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Préparons-nous à nous occuper de ces personnages de la façon dont ils le méritent, car leur identité ne fait aujourd'hui guère de doute. Sans doute faudra-t-il construire à leur usage de grandes maisons blanches où enfin ils se sentiront protégés.
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Seule difficulté : l'humanité en vaut-elle la peine ? Nous constatons chaque jour, y compris da,s nos propres familles, des humains déshumanisés, envoûtés, qui en arrivent à ne plus "croire" que de bien commodes récits où tout est mensonge. Pour ceux qui ont réussi soit à rester éveillés, soit à le redevenir, l'effort pour dessiller les yeux de leurs compatriotes pourrait bien se révéler colossal, voire fort près de l'irréalisable. Sans doute serait-il nécessaire de guetter un signe libérateur, ou un être à la fois droit et charismatique, dont les foules pourraient s'enticher. Cela pourrait rompre l'envoûtement actuel. En tout cas, pour le moment, ce personnage, ou cet évènement, ne sont pas au goût du jour.