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Du suicide au sacrifice

Article lié : Survivre en 2022

jc

  08/01/2022

En prolongement de mon précédent commentaire.

Suicide : du latin sui (« soi-même, de soi-même ») et caedere (« tuer ») (Wiktionnaire).

J'ai retrouvé une citation thomienne où il lie explicitement le suicide cellulaire (apoptose) et le suicide humain) :

"(...) la vie collective impose souvent — et seuls sont exclus les individus de la lignée germinale — une déformation de la figure de régulation de l'individu. Cette déformation, en stabilisant un col de la crête, donc en l'abaissant, diminue la stabilité individuelle de l'élément. De fait, dans un organisme biologique, certaines cellules peuvent même recevoir un ordre de suicide pour assurer la régulation spatiale ou physiologique de l'organisme entier (cellules de l'épiderme, hématies). Dans les sociétés humaines, cette déformation de la figure de régulation de l'individu porte le nom de morale ; ainsi qu'il est bien connu, l'égoïsme d'une société se fonde sur l'altruisme des individus qui la composent.".

Thom tient ici à opposer égoïsme et altruisme. Mais je ne crois pas déformer sa pensée en disant que la notion même de société repose sur l'altruisme des individus qui la composent. Sa conception de la société diffère ainsi radicalement de la société ultra-libérale et ultra-individualiste défendue par Margaret Thatcher : "And, you know, there is no such thing as society. There are individual men and women and there are families.", qui énonce ici, selon Thom, la bonne façon pour une civilisation de se suicider (une MT qui s'empresse d'ajouter :There is no alternative…).

L'altruisme de certains individus d'une collectivité peut aller jusqu'à mettre leur vie en danger : ainsi des animaux qui font le guet pour prévenir leur communauté de la présence d'un prédateur par un cri qui attire sur eux l'attention de ce prédateur. Cet altruisme peut aller jusqu'à donner sa vie pour la communauté; dans les sociétés humaines ce suicide est en général sacralisé (on ne dit pas de tels individus qu'ils se suicident mais qu'ils se sacrifient).

Je suis de ceux qui pensent que la stabilité d'une société exige une certaine forme de sacré. Thom ne dit pas, je crois, autre chose lorsqu'il écrit dans son article "Révolutions: catastrophes sociales?" : "Il importe donc d'établir qu'aucune société stable ne peut exister sans une certaine forme de pouvoir sémiologique." (ce à quoi il s'attache dans l'article). La restauration d'une autorité spirituelle, la révolution -inévitable selon moi- qui nous attend?

Remarque terminale. Le thomien "et seuls en sont exclus les individus de la lignée germinale" de la citation initiale me fait aussitôt penser au dogme central du néo-darwinisme qui est l'existence d'une barrière -dite de Weismann- qui interdit toute action du soma sur le germen, dogme radicalement opposé à l'un des dogmes lamarckiens que défend Thom :

"... on ne pourra que s'étonner -dans un futur pas tellement lointain- de l'étonnant dogmatisme avec lequel on a repoussé toute possibilité d'action du soma sur le germen -tout mécanisme "lamarckien" " (ES, p.127)

Les révolutions (1) comme manifestations sociales de type lamarckien (avec l'analogie Biologie /Sociologie : germen/élite, soma/peuple) ?


(1) populaires, et non "de palais".

 

Nature

Article lié : Nous sommes religieusement « emmerdés »

Christian

  07/01/2022

Le journal auquel se réfère le professeur Raoult dans son interview (« Il y a un effet de conviction qui a été dit d’une manière intéressante dans le Journal [inaudible] par le directeur du Centre Médical des Etats-Unis ; ) est Nature, du 3 décembre 2021.

On peut trouver l'interview ici (donné par le directeur du National Institutes of Health [NIH], alors qu'il quitte son poste de directeur) :

https://www.nature.com/articles/d41586-021-03611-2

Voici le titre de l'article, son chapô et la fin de l'interview à laquelle M. Raoult fait probablement allusion:

Science misinformation alarms Francis Collins as he leaves top NIH job

The genome project leader reflects on his 12 years at the helm of a juggernaut biomedical agency, and what lies ahead.

(…)
 
You’ve watched science and politics collide for years. Do you believe politicization of science has grown worse?
It is much worse. And it’s a reflection of the fact that polarization is much worse — and tribalism is much worse. We’re in a really bad place. If science happens to produce a result that a political perspective doesn’t like, then science has to be attacked. That’s exactly what we see now happening, to the detriment of getting the facts out there.
 
What role does the NIH have in pushing back against misinformation about science?
This has turned out to be a much more severe situation than I would have imagined a year ago. I wish we had more insights from behavioural social science research into how this has come to pass, and why it could have gotten so completely widespread. I want to call this out as one of my most major concerns as I stepped down from the NIH, of looking at the situation in our nation. Somewhere along the way, our political hyperpolarization began having a lot of really dangerous consequences, where in many instances we seem to have lost a sense of how to tell the difference between a fact and an opinion — or some Facebook post that’s, frankly, a lie. That’s truly dangerous. That’s another epidemic that is not going to go away even if we triumph over COVID-19. We need to figure out what happened here, and how to bring ourselves back to a place where our nation has a more stable future.
 
**

Avec mes meilleures salutations

 

Le don de Semper Phi.1.3

Article lié : Glossaire.dde : Structure Crisique

jc

  07/01/2022

Suite du .1.2.

La citation suivante tirée de (1) me conforte dans l'idée que les thomistes pensent bien Dieu comme acte pur:

"De là cet axiome de St Thomas : Dans la mesure où l’on est en acte et parfait, on est principe actif ; unumquodque secundum quod est actu et perfectum, secundum hoc est principium activum alicujus. (S. Thom., I. P., q. 25, a. 1.) La seconde est donc seulement puissance, la première est déjà un acte dont dérive l’opération ou l’effet ; c’est pourquoi la seconde répugne à Dieu, mais non pas la première.".

La conception de Thom, telle qu'elle apparaît dans ce que j'appelle sa "tirade de Porphyre" (ES p.216), me semble diamétralement opposée -donc augustinienne?- puisque l'Être en soi  y est vu comme "la rencontre de l'esprit avec "quelque chose comme un fluide indistinct, un matériau informe" (ce qui pour moi se résume en "Dieu tout puissant"), alors que, si j'interprète correctement la fin de sa tirade, "Dieu en acte" n'existera pleinement pour Thom "qu'une fois sa création achevée".


Du chaos des modernes au Dieu Khaos.

On est naturellement conduit à considérer que Dieu tout puissant peut tout, et donc aussi le contraire de tout, autrement dit que c'est le chaos au sens moderne du terme, et que c'est de ce chaos que sortira le monde (position qui conforte les "hasardeux" comme le Jacques Monod de 1968 -j'ai entendu récemment qu'il avait évolué-). Mais même les thomistes ne sont pas sur cette ligne comme le montre la citation suivante tirée de (1) :

"une puissance substantielle ne saurait être complétée que par un acte digne d’elle, c’est-à-dire substantiel ; et il est manifeste, d’autre part, qu’une puissance purement accidentelle ne saurait porter un acte substantiel : l’hypothèse se détruit d’elle-même." ,

Car il y a en Dieu l'idée de perfection, idée qui est refusée par les "hasardeux". Perfection en puissance chez les augustiniens et perfection en acte chez les thomistes?

Pour moi "Dieu tout puissant" est le Dieu Khaos dont j'ai déjà parlé. C'est Dieu "en germe", œuf cosmique fécondé par l'Esprit , Dieu tout puissant (celui des augustiniens?) dont sortira le Dieu Kosmos dont j'ai également déjà parlé, Dieu en acte (des thomistes?). (Finalement ce que fait Thom -et moi à sa suite- n'est guère plus que de déifier le vieux problème de l'œuf et de la poule (2).)

Pour Thom la structure est du côté de la puissance et la fonction du côté de l'acte (3). Cela suggère un Dieu Khaos "structurel" et d'un Dieu Kosmos "fonctionnel", la structure étant bien entendu faite pour fonctionner : Dieu Khaos détenteur des principes immuables (4), Dieu parménidien; Dieu Kosmos, Dieu vivant agissant en respectant ces principes avec cependant une certaine liberté d'action (liberté imposée par la stabilité structurelle) Dieu héraclitéen?

Thom écrit dans la conclusion de SSM: "Si certaines de mes considérations, en biologie notamment, ont pu paraître confiner au délire, il pourra, par une relecture, se convaincre qu'en aucun point, je n'ai, j'espère, franchi ce pas.". Je n'en écrirai certainement pas autant ici mais, comme le dit PhG : "la sagesse, aujourd'hui, c'est l'audace de la pensée"...


1: https://integralisme-organique.com/2018/08/matiere-et-forme-de-la-puissance-a-lacte-par-le-r-p-edouard-hugon-thomisme/

2: dont il parle p.226 de SSM (2ème ed.) laissant planer l'idée d'un Dieu Janus unique, à la fois en puissance et en acte : "...la poule et l'œuf ne sont que des sections temporelles d'une configuration globale dont le centre organisateur n'apparaît jamais, autour duquel l'onde de croissance tourne indéfiniment" (de même que ellipse et hyperbole sont des sections spatiales d'un même cône…).

3. Thom : "... si les homéomères définissent la structure, les anhoméomères sont liés à la fonction. (...) L'opposition homéomère-anhoméomère

4. dont, bien entendu, le principe de stabilité structurelle selon lequel tout être se doit de persévérer dans son être.
 

Everything he touches turns to shit...

Article lié : Les fèces du psychopathe

Théo Ter-Abgarian

  07/01/2022

Je crois que la ligne rouge est encore dépassée. Macron et ses sbires la franchissent depuis cinq ans, sans que rien ne se passe… Troublant, non ? En fait, stupéfaits, nous assistons bouche bée à un happening à peine croyable à la tête  d'un Etat, un clan recruté on ne sait comment qui s'est donné pour but de conchier le pays, de déverser des tonnes de bran, de fiente, de merde dessus, dans une exaltation morbide, nullement euphorique, sinistre.  L'été dernier Clément Beaune au regard inquiétant de fixité (le regard de Fourest) promettait aux non-vaccinés une "vie de merde", la gouape de l'Elysée, Gabriel Attal, enchaînait : "qu'ils se bougent le cul !". Et Macron, leur chef d'orchestre la ramène avec son point d'orgue : "on va vous emmerder jusqu'au bout"... Vous avez bien entendu jusqu'au bout…. Les pisse-copies du régime d'Apathie à Christophe Barbier, trouvent ça très nouveau monde, très pompidolien, très parler vrai… "Jusqu'au bout"...
Oui, le parler vrai des sadiques anaux, plongeons-nous dans l'Homme aux rats de Freud, on retrouve tout ce qu'est ce clan de malades, de cerveaux malades comme dirait la presse du régime ! La vulgarité de la pensée, de la parole, des comportements, l'agressivité animale, la jouissance dans la destruction (Schadenfreude), le rapport obscène à l'argent (le "pognon" disent-ils), l'argent-fèces qu'ils retiennent dans la toute puissance de leur exonération, bref on est dans l'archaïque -merci Docteur Segatori- on est dans le stade sadique anal (12 à 18 mois) comme dans les manuels !
Voilà qui nous gouvernent, Attal, Macron, Beaune et les autres.
Et tout semble mis en place pour truquer les élections et  imposer un second mandat des scatophiles hallucinés. Les anciens Egyptiens, dans leurs angoisses de l'Au-delà, pensaient que l'enfer serait le lieu où les hommes seraient contraints de se nourrir pour l'éternité de leurs excréments (le "jusqu'au bout " de Macron ?), cette crainte nous démontre que les Egyptiens étaient parvenus à un haut degré de civilisation… C'était quatre mille ans, bien avant que toute la Macronie se vautre dans ses excréments, avec Carlito et Rihanna, en slim de plastique et perruques de Claudettes .  Le progressisme, c'est eux, disent-ils.
Comme c'est curieux, Trump, en connaisseur, dans les Mémoires de la Maison Blanche de John Bolton, prétendait que Macron souille de merde tout ce qu' il touche (8 août 2019). Belle observation, Dr. Trump ! à damer le pion au Dr. Segatori !!!
 

D’un virus, l’autre

Article lié : Le Covid comme vérité-de-situation

Denis Monod-Broca

  07/01/2022

Un mal, un mal plus terrible que tous les maux connus, nous accable depuis les origines : la violence, notre propre violence, notre propre violence humaine homicide. L’homme a cependant survécu. Il l’a fait en développant un système immunitaire bien particulier : lorsque la violence menace, le sacrifice d’une victime expiatoire lui sert d’exutoire, et elle est ainsi contenue. Ou plutôt : la victime expiatoire servait d’exutoire, la violence était contenue. Car les effets du sacrifice s’épuisent. Car il est établi désormais que la victime sacrifiée ne mérite pas de l’être, que les accusations portées contre elle sont fausses, que son sort est injuste.
Un terrible virus perturbe en effet le fonctionnement de notre système immunitaire : la vérité. Nous cherchons à la cacher de toutes les façons imaginables mais sans succès, mais c’est pure illusion, mais c’est absolument impossible, car l’ignorance ne s’apprend pas. Nous savons ! Nous savons que la violence vient de nous, nous savons de science sûre que le sacrifice a fait son temps. Pourtant nous persistons, en augmentant les doses, encore et encore : les sacrifices sont devenus fusillades en pleine rue, bombardements de populations civiles, attentats-suicides meurtriers, holocaustes géants, massacres, boucheries de masse, génocides… Et ce n’est jamais assez. Et ça recommence sans cesse. Et nous vivons dans l’attente du pire. La cause de tout cela est ce minuscule fichu virus, la vérité. Elle rend le sacrifice inopérant. Elle se joue de notre système immunitaire. Apprendrons-nous enfin à vivre avec elle ? Seul remède, seule issue : la renonciation à la violence. Echappatoire, artifice, faux-semblant… plus aucun n’a cours. Progrès, science, innovation, technique… ne nous sont plus d’aucun secours. A notre violence nous ne pouvons plus opposer que la non-violence. C’est aussi simple et aussi difficile que cela.
Le virus de la Covid-19 n’est-il pas une fidèle métaphore du virus de la vérité ? Il a, comme lui, un formidable effet révélateur. Il s'en prend comme lui au système immunitaire de nos organismes. Et même si des vaccins ont été découverts, fabriqués et administrés en un temps record, il est manifeste qu’ils ne sont pas suffisants, qu’ils se jouent de notre système immunitaire. Il apparait au grand jour à quel point nous sommes exposés, démunis, et que nous sommes donc tenus de vivre avec le Sras-Cov-2, tout comme nous sommes tenus de vivre avec la vérité. Pour vivre avec la vérité, nous devons réagir à la violence par la non-violence. Pour vivre avec le virus, ses variants et ses semblables, nous devons de même redoubler de prudence et de précautions, dans tous les domaines, de l’hygiène à la finance en passant par l’écologie et l’industrie… Apprenons à vivre avec le virus, et, d’un mal faisant un bien, apprenons aussi à vivre avec la vérité.

 

A nos ventilos avec le retour de fèces !

Article lié : Les fèces du psychopathe

patrice sanchez

  06/01/2022

Quand le brave populo vaxxiné va ouvrir les yeux sur l'abominable imposture génocidaire, il est à espèrer pour cette engeance dirigeante, ces pitoyables étrons, ces tristes pitres zombifiés, que la vindicte ne se transmute en guise de peine qu'en goudron et en plumes, mais j'ai bien peur que leur vengeance ne soit autrement plus violente et radicale !!!

Le PDG d’une compagnie d’assurance-vie de l’Indiana constate que les décès ont augmenté de 40 % chez les personnes âgées de 18 à 64 ans.
https://lesakerfrancophone.fr/le-pdg-dune-compagnie-dassurance-vie-de-lindiana-constate-que-les-deces-ont-augmente-de-40-chez-les-personnes-agees-de-18-a-64-ans

Le don de Semper Phi.1.2

Article lié : Glossaire.dde : Structure Crisique

jc

  06/01/2022

Complément au .1

I. À propos du monisme.

Je lis que le monisme se différencie en monisme matérialiste et monisme idéaliste (1). Le monisme thomien est pour moi nettement distinct de ces deux monismes: c'est pour moi un monisme conceptualiste, à égale distance de ces deux monismes extrêmes, assez proche de l'hylémorphisme aristotélicien mais cependant différent, l'étude de cette différence faisant l'objet d'une partie de "Esquisse d'une sémiophysique". C'est en fait, à mon avis, une synthèse "en une entité géométrique unique" de ces deux extrêmes, synthèse "Janus " dont les deux faces sont la face matérialiste et la face idéaliste (2).

1: https://fr.wikipedia.org/wiki/Monisme#Origine_et_histoire_de_la_notion

2. Thom : "(...) le problème classique de l'opposition : « réalisme-idéalisme » ne se pose pas pour nous ; car on se place à un niveau (celui de l'image homomorphe du réel dans l'esprit) où cette distinction s'abolit."


II.  À propos de l'opposition Saint Augustin/Saint Thomas

J'ai lu que pour les thomistes Dieu est en acte (Dieu acte pur). Le Dieu des augustiniens serait-il au contraire un Dieu en puissance (Dieu puissance pure)?  


III. I+II

La réalité est-elle supérieure à l'idée ou, à l'opposé, l'idée est-elle supérieure à la réalité? Le pape François a rappelé la position thomiste (donc aristotélicienne) du Vatican selon laquelle la réalité est supérieure à l'idée.  Les augustiniens ont-il la position opposée à savoir que pour eux que l'idée est supérieure à la réalité? (1)

Dans sa métaphysique Aristote illustre l'opposition puissance/acte par l'opposition mathématique problème ouvert/problème fermé, à savoir l'opposition assertion conjecturée/assertion démontrée. Les matheux savent bien qu'une même conjecture peut recevoir plusieurs démonstrations.

La position augustinienne serait-elle plus ouverte, plus libérale, que la position thomiste? La position thomiste serait-elle plus proche du globalisme, voire du totalitarisme? Pour répondre à la première question je lis (2 ): "Homme clé de l'émergence du moi en Occident" ; "De nos jours Augustin est plutôt considéré comme un des pères de l’individualisme moderne, voire du libéralisme.".

Je ne suis pas du tout spécialiste de ces questions mais je me demande si, pour PhG (pour moi indiscutablement augustinien), l'opposition Thomas/Augustin ne recoupe pas politiquement l'opposition américaine Démocrates/Républicains (avec en toile de fond l'opposition Globalisme/Localisme et l'opposition Système/AntiSystème)?

1. "[Pour Augustin] c’était bien évidemment le pôle divin qui devait orienter la pensée des hommes." ( https://www.dedefensa.org/article/je-suis-blanc-mais-je-me-bronze )

2: https://fr.wikipedia.org/wiki/Augustin_d%27Hippone

 

Bêtes, méchants, dangereux ?

Article lié : Les fèces du psychopathe

Auguste Vannier

  06/01/2022

Excellente analyse, c'est la seule hypothèse qui donne du sens à ce quinquennat de folie.
Je me suis souvent dit que non seulement je n'avais jamais vu ça, mais que même je n'aurais jamais imaginé que dans mon pays, une telle personnalité littéralement perverse et sadique puisse exercer le pouvoir, suivie par une bande de députés qui se comportent comme des cadres d entreprise fascinés ou terrorisés par leur patron. La "bêtise" d'une certaine "élite" bourgeoise décrite par F.Bégaudeau est sous nos yeux au quotidien d'un gouvernement ouvertement méprisant et arrogant.
L'effondrement social pourrait bien précèder l'effondrement climatique…

Le centrisme est un extrêmisme II

Article lié : Les fèces du psychopathe

Sebastien Antoine

  06/01/2022

"Le totalitarisme….une psychose au sein de la classe dirigeante…qui a succombé à sa propre folie…endoctriner les masses (...)"

C'est l'explication habituelle des totalitarismes, mais dans le cas présent, ça ne sonne pas juste, je trouve. Dans le sens où les Français ont voté pour "le moins pire" et ils ont donc logiquement obtenu le pire du pire : l'élection d'une victime et de son bourreau qui sont certes des psychopathes mais surtout des gens d'une très basse moralité. La mythomanie et le travestissement carnavalesque, la sexualité débridée, par exemple, pouvant faire ce lien entre la folie et la crapulerie. Il n'y a pas dans le cas présent de totalitarisme au sens du XXe sc où c'est un extrême de gauche ou de droite qui s'impose (une minorité qui devient majorité etc…). C'est au contraire plutôt une usurpation ou une falsification du pouvoir par manque d’extrêmes justement. Ce sont les ravages du centrisme…
 

Lien vers la video du professeur Segatori :

Article lié : Les fèces du psychopathe

Dedef

  06/01/2022

Pour la video citée vous pouvez regarder ici: 
  https://www.youtube.com/watch?v=_4qxmfse5EI

mais mieux vaut la telecharger avant sa probable disparition.

La populace et le populo

Article lié : Les fèces du psychopathe

jc

  06/01/2022

PhG : "... la populace friquée ..."

Ch. de Gaulle : "La révolution n'a pas appelé au pouvoir le peuple français, mais cette classe artificielle qu'est la bourgeoisie. En réalité il y a deux bourgeoisies. La bourgeoisie d'argent, à droite, et la bourgeoisie intellectuelle, à gauche. Mais les deux font la paire, elles s'entendent comme larrons en foire pour se partager le pouvoir, même si c'est contraire aux intérêts de la France. Tandis que le populo ne partage pas du tout ces sentiments, le populo est patriote, le populo a des réflexes sains, ... , le populo sent où est l'intérêt du pays , le populo ne s'y trompe pas souvent.".

Machiavel : « Ce n’est pas sans raison qu’on dit que la voix du peuple est la voix de Dieu. On voit l’opinion publique pronostiquer les événements d’une manière si merveilleuse, qu’on dirait que le peuple est doué de la faculté occulte de prévoir et les biens et les maux.».

PhG : "s’il [Macron] est réélu par conséquent, je vous promets, moi, des lendemains qui chantent en mode contre-ténor."

Onfray : "La crétinisation progressive du peuple représente un vrai problème"  
https://leblogalupus.com/2019/11/16/michel-onfray-la-cretinisation-progressive-du-peuple-represente-un-vrai-probleme/
 

Autodestruction/suicide

Article lié : Survivre en 2022

jc

  05/01/2022

Houellebecq et Zemmour en parlent.

Pourquoi se suicide-t-on, pourquoi les sociétés se suicident-elles? Si l'on suit -mon cas- ma citation thomienne favorite (1), alors il y a peut-être une raison commune au phénomène de suicide des cellules (apoptose) (2) et à celui des civilisations. De ce que j'ai retenu de mes lectures thomiennes, je ne serais pas étonné d'apprendre que de tels ordres d'auto-destruction viennent d'un centre organisateur -d'un logos- hiérarchiquement supérieur.

C'est d'ailleurs peut-être dans le même ordre d'idées que  Thom écrit à propos des sociétés :

"... un caractère typique des champs morphogénétiques sociaux est qu'ils modifient, souvent de manière durable et irréversible, le comportement des individus. Ceux-ci sont induits à tout sacrifier, jusqu'à leur existence propre, à la conservation de la forme sociale globale, considérée comme la suprême valeur.".

Verdun: un sacrifice commandé par un logos hiérarchiquement supérieur supra-humain? C'est, je crois, la thèse que défend PhG qui insiste le fait que ce sont, selon lui, les poilus -et non les généraux- qui ont choisi de résister.

Thom associe le suicide à la catastrophe "queue d'aronde". Je ne sais pas pourquoi.


1. "Les situations dynamiques régissant l'évolution des phénomènes naturels sont fondamentalement les mêmes que celles qui régissent l'évolution de l'homme et des sociétés."

2. https://www.techno-science.net/glossaire-definition/Apoptose.html (le premier trouvé sur la toile, je n'y connais rien)
 

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Article lié : Glossaire.dde : Structure Crisique

jc

  05/01/2022

Complément au .1.

1. À propos de " PhG est un esprit qui entend essentiellement par le sens selon la citation d'Al-Kindi" (Al-Kindi oppose la perception par les sens et la perception par la raison). il est clair pour moi que PhG ne perçoit pas par la raison des scientifiques modernes (Boole, Frege, etc.), ni peut-être même par celle codifiée dans l'organon aristotélicien.. Je vois plutôt PhG percevant le monde grâce à sa très grande sensibilité/affectivité, "un mot, une phrase placés en tête" renvoyant à une ou plusieurs formes génétiques enfouies au plus profond de son "âme poétique" par un mécanisme analogue à celui du chien de Pavlov salivant au tintement d'une sonnette (je suis à ce jour arrivé à l'idée que pour Thom, tous, animaux et humains pensent naturellement -mais pas artificiellement…- comme ça). Le drame de la pensée artificielle comme étant une pensée reliant des objets extérieurs selon des critères prétendument objectifs -au sens d'indépendants du sujet qui les considère- , critères venus on ne sait d'où?.

2. À propos de Guénon. Il me semble que PhG ne suit pas Guénon lorsqu'il assène que la Matière est le Mal et n'est que ça (et allant jusqu'à mettre la démocratie du côté du Mal et donc à proscrire absolument). On voit à la fin du tome II de "La Grâce…" que la position de PhG est plus nuancée : s'il assimile la Matière (des modernes?) au Mal, il se ménage une porte de sortie en ce qui concerne la matière (m minuscule) :

"... la matière elle-même n'est pas ou n'est plus tout le Mal lorsque le Mal s'est opérationnalisé sous le terme de "Matière", et qu'elle n'est certainement pas que le Mal, -comme Rodin justement nous le démontre, et les cathédrales avec lui- ...".

J'attends avec impatience ce qu'il va en dire dans le tome III.

3. J'en profite pour faire une remarque que je vois en rapport avec ce qui précède. Pour moi le roseau pascalien illustre bien l'idée que je me fais de la stabilité structurelle : une âme inflexible dans un corps flexible. L'âme comme matière rétive s'opposant à la volonté du créateur -Rodin par exemple- (pour l'empêcher de faire n'importe quoi? Bien que je n'y connaisse strictement rien aux choses de l'art, je pense qu'un sculpteur ne peut pas faire n'importe quoi, car il doit respecter la matière qu'il travaille, l'exemple d'Aristote (?) concernant la statue d'airain ou de glaise me sembleant amélioré lorsqu'on remplace l'airain par du bois ou de la pierre. Le Dieu Khaos (vu à ma sauce) : un Dieu infiniment inflexible -tout est infini chez Dieu…- mais laissant une infinie flexibilité dans l'exécution, flexibilité du Dieu Kosmos (toujours à ma sauce) que l'on perçoit dans la diversité de la nature?

Le centrisme est un extrêmisme

Article lié : Le Covid comme vérité-de-situation

Sebastien Antoine

  05/01/2022

"des pro-conspi faisant avec fureur de la pandémie une vaste entreprise de subversion au niveau global et des anti-conspi rejetant avec violence ces thèses qualifiées d’extrémistes, de “fascistes”"

En fait ce sont surtout les pro-vax qui sont de plus en plus violemment qualifiés de fascistes. J'ai l'impression que l'on sort du bourbier du conspirationnisme pour enfin aborder l'essentiel, c'est à dire que le centrisme est un extrémisme.  


 

Le don de Semper Phi.1

Article lié : Glossaire.dde : Structure Crisique

jc

  05/01/2022

Dans le .0 j'ai émis l'idée que la pensée de PhG était embryologique. En poussant un peu le bouchon, cela ne peut, selon moi, signifier rien d'autre qu'une chose : PhG pense et agit tel qu'il est, son action consistant, en ce qui concerne le lecteur que je suis, à coucher ses pensées, ses intuitions hautes, sur le papier. Sa logique est, pour moi, naturelle au sens que Thom donne à ce concept :

"La classe engendre ses prédicats comme le germe engendre les organes de l'animal. C'est, à mes yeux, l'unique façon de définir ce qu'est la Logique naturelle."

L'analogie me semble en effet claire : le "germe "c'est ici "Il suffit d’un mot, d’une phrase, d’une citation à placer en tête, la chose inspiratrice qui ouvre la voie" et "les organes de l'animal" c'est  "là-dessus se déroule le texte, à son rythme, entièrement structuré, avec sa signification déjà en forme et en place.".

Pour moi PhG est un esprit de finesse (et même un esprit de grande finesse) au sens où je crois que Pascal l'entend et c'est un esprit qui entend essentiellement par le sens selon la citation d'Al-Kindi, tout en étant très conscient d'une origine, d'une structure et d'une raison "divines" du langage dans lequel il exprime son "âme poétique". Ceci le conduit à se qualifier de logcrate en citant George Steiner (1), si bien que je le vois bien rejoindre Thom (2) sur la citation suivante, dont on notera la référence à la Tradition:

"Je suis convaincu que le langage, ce dépositaire du savoir ancestral de notre espèce, contient dans sa structure les clefs de l'éternelle structure de l'Être.".

PhG tel monsieur Jourdain, géomètre sans le savoir? L'esprit de géométrie -le parent pauvre dans l'esprit de Pascal (2)?- au secours de l'esprit de finesse? Apologie du logos, qui est consacré à ce problème, comme un prolongement de la célèbre pensée de Pascal? L'envoi, à mon avis le suggère. Extraits :

1. "Malgré son caractère non quantitatif, qui a suscité la dérision des scientifiques professionnels, il [le modèle de l'agressivité du chien proposé par Christopher Zeeman] a l'avantage inestimable de montrer ce qui fait la supériorité d'un modèle géométrique sur une construction conceptuelle." ;

2. "Ces deux pentes du logos [conceptuelle et mathématique] manifestent sans doute une distinction irréductible entre deux modes d'appréhender l'existence. Le mode métaphysique, celui d'Aristote -l'être comme acte ("on agit comme on est", dit saint Thomas)-, et le mode géométrique : la forme visible dans l'étendue. Ces deux modes existent bel et bien l'un et l'autre, et à leurs frontières subsiste un no man's land où se déploient les catastrophes. ".

Je n'ai rien lu ni de ni de saint Augustin ni de saint Thomas, car je n'ai fait que parcourir leurs fiches Wikipédia. Mais est-il inconcevable de remplacer Thomas par Augustin et acte par pensée (et Aristote par Plotin) dans la citation ci-dessus et d'en faire une synthèse (4)?

La citation 2 se prolonge immédiatement par : "L'exploration de ces marches, où se heurtent vouloir et étendue, n'est pas chose aisée et je suis sûr que de nombreux lecteurs trouveront parfois que mes textes exigent un effort intellectuel excessif. Ceux qui ne se laisseront pas rebuter en retireront, je l'espère, quelque bénéfice.". La fin de cette dernière citation vaut pour moi autant pour Thom que pour PhG et le "où se heurtent vouloir et étendue" me renvoie quasi en direct (ou en uppercut) à "Dans cette lutte prodigieuse entre la matière rétive et la volonté créatrice", citation de Daniel-Rops à propos de "la parabole de Rodin" dont PhG nous dit à la fin du tome II de "La grâce…" qu'elle fait l'affaire pour introduire le tome III et, en fait, l'essentiel de "La Grâce…".


1. Steiner : "Le point de vue “logocratique” est beaucoup plus rare et presque par définition, ésotérique. Il radicalise le postulat de la source divine, du mystère de l’incipit, dans le langage de l’homme. Il part de l’affirmation selon laquelle le logos précède l’homme, que “l’usage” qu’il fait de ses pouvoirs numineux est toujours, dans une certaine mesure, une usurpation. Dans cette optique, l’homme n’est pas le maître de la parole, mais son serviteur. Il n’est pas propriétaire de la “maison du langage” (die Behausung der Sprache), mais un hôte mal à l’aise, voire un intrus…"

2: Cf. le dernier chapitre de SSM (2ème ed.) intitulé "De l'animal à l'homme : pensée et langage".

3: Je "sens" Pascal beaucoup plus métaphysicien que mathématicien. Mais peut-être a-t-il pressenti très tôt que la mathématique était métaphysique?
https://fr.wikipedia.org/wiki/Hexagramme_de_Pascal

4. Thom laisse peut-être entrevoir une telle synthèse: "C'est sans doute sur le plan philosophique que nos modèles présentent l'apport immédiat le plus intéressant. Ils offrent le premier modèle rigoureusement moniste de l'être vivant, ils dissolvent l'antinomie de l'âme et du corps en une entité géométrique unique." (SSM, conclusion). (Ce monisme n'a, selon moi, rien à voir avec le monisme matérialiste affiché par Michel Onfray et le monisme spiritualiste de Descartes ("Je pense donc je suis"), dual, selon moi…, du précédent, car le monisme de ces intellectuels s'obtient en considérant que dans l'opposition essence-existence, l'un des deux actants n'a pas droit de cité car impliqué par l'autre: "Le plus ne peut sortir du moins", écrit Guénon à ce propos…)