Denis Monod-Broca
29/12/2021
Bon billet.
Le vaccin n'est pas la panacée qu'on veut nous faire croire qu'il est.
Et puis il n'est pas une lesurdd et d'urgence.
Le vaccin n'est cependant pas non plus la cause de 32.500 morts ! D'où sortez-vous cela ? Il a des effets secondaires, sans doute a-t-il provoqué quelques morts ici ou là, mais pas autant que cela. Même si 32.500 fait un très faible pourcentage sur des milliards de doses injectées, cela est beaucoup en valeur absolue. Dnaprew ce qu'elle j'ai lu, il y a en France quelques morts suspectes après vaccination mais aucun cas avéré de mort directement et irréfutablement causée par elle.
jc
29/12/2021
En utilisant le vocable de Crise-Dieu PhG place résolument la barre au niveau métaphysique comme le montre la citation suivante, par lui souvent faite, que je reproduis ici pour la mettre en regard d'une autre, cette fois par moi souvent faite :
« C’est alors seulement que, dépassant le monde où l’on est vu et où l’on voit, Moïse pénètre dans la Ténèbre véritablement mystique de l’inconnaissance : c’est là qu’il fait taire tout savoir positif, qu’il échappe entièrement à toute saisie et à toute vision, car il appartient tout entier à Celui qui est au-delà de tout, car il ne s’appartient plus lui-même ni n’appartient à rien d’étranger, uni par le meilleur de lui-même à Celui qui échappe à toute inconnaissance, ayant renoncé à tout savoir positif, et grâce à cette inconnaissance même connaissant par-delà toute intelligence. » (Pseudo-Denys l’Aéropage) ;
"L'image de l'arbre de Porphyre me suggère une échappée en "Métaphysique extrême" que le lecteur me pardonnera peut-être. Il ressort de tous les exemples considérés dans ce livre qu'aux étages inférieurs, proches des individus, le graphe de Porphyre est susceptible -au moins partiellement- d'être déterminé par l'expérience. En revanche, lorsqu'on veut atteindre les étages supérieurs, on est conduit à la notion d' "hypergenre", dont on a vu qu'elle n'était guère susceptible d'une définition opératoire (hormis les considérations tirées de la régulation biologique). Plus haut on aboutit, au voisinage du sommet, à l'Être en soi. Le métaphysicien est précisément l'esprit capable de remonter cet arbre de Porphyre jusqu'au contact avec l'Être. De même que les cellules sexuées peuvent reconstituer le centre organisateur de l'espèce, le point germinal α (pour en redescendre ensuite les bifurcations somatiques au cours de l'ontogenèse), de même le métaphysicien doit en principe parvenir à ce point originel de l'ontologie, d'où il pourra redescendre par paliers jusqu'à nous, individus d'en bas. Son programme, fort immodeste, est de réitérer le geste du Créateur. Mais très fréquemment, épuisé par l'effort de son ascension dans ces régions arides de l'Être, le métaphysicien s'arrête à mi-hauteur à un centre organisateur partiel, à vocation fonctionnelle. Il produira alors une "idéologie", prégnance efficace, laquelle, en déployant cette fonction, va se multiplier dans les esprits. Dans notre métaphore biologique ce sera précisément cette prolifération incontrôlée qu'est le cancer."
"Aristote a dit du germe, à la naissance, qu'il est inachevé. On peut dès lors se demander si tout en haut du graphe on n'a pas quelque chose comme un fluide homogène indistinct, ce premier mouvant indifférencié décrit dans sa Métaphysique; que serait la rencontre de l'esprit avec ce matériau informe dont sortira le monde? Une nuit mystique, une parfaite plénitude, le pur néant? Mais la formule d'Aristote suggère une autre réponse, théologiquement étrange: peut-être Dieu n'existera-t-il pleinement qu'une fois sa création achevée: "Premier selon l'être, dernier selon la génération"." (René Thom).
Pour différencier le chaos tel que je le conçois (1) du chaos-désordre des profanes, je l'ai renommé khaos. Il me semble assez clair que c'est ce genre d'intention qui a fait PhG utiliser le vocable de kosmos (3) pour le différencier du cosmos des profanes (4) (et que je m'empresse de déifier en Kosmos, ainsi que mon khaos en Khaos). Khaos, Dieu omnipotent (Dieu tout en puissance, Dieu tout puissant), Kosmos Dieu omniscient (Dieu en acte); il m'apparaît assez clairement que c'est Khaos qui est le Dieu de Denys l'Aréopagite (et donc de PhG); et ce serait, à mon avis, aussi celui de Thom dont l'une des citations favorites est héraclitéenne : "Le Maître dont l'oracle est à Delphes, ne dit ni ne cache: il signifie.".
PhG se place en homme modeste face à un Dieu qui le transcende, alors que RT dit que le rôle du métaphysicien -son rôle?- consiste à se mettre à la place du Démiurge ("son travail, fort immodeste,..."), ce qu'il précise dans un article en écrivant : "Selon de nombreuses philosophies Dieu est géomètre; il serait peut-être plus logique de dire que le géomètre est Dieu.". Pour moi la modestie et l'immodestie n'ont rien à voir avec l'affaire, car il s'agit de dégager une vision cohérente du monde ayant la plus grande envergure possible, afin de tenter de restaurer dans le monde des humains une autorité spirituelle qui fait cruellement défaut aux actuels pouvoirs temporels (qu'ils soient militaires, politiques, économiques, scientifiques…). Dans "Révolutions : catastrophes sociales?" (AL) Thom précise qu'il importe d'établir -ce qu'il tente de faire- "qu'aucune société stable ne peut exister sans une certaine forme de pouvoir sémiologique", autrement dit sans une certaine forme d'autorité spirituelle.
L'exemple le plus flagrant sur ce site du saut conceptuel abyssal qu'il y a entre des humains faisant un travail humain avec leur raison humaine et ceux tentant de faire le travail de Dieu (autrement que Lloyd Blankfein…) en tentant de percer le mystère de la raison divine, cet exemple est pour moi donné par les dialogues qu'il y a eu jadis ici entre Jean-Paul Baquiast (7) et PhG (il suffit de parcourir les premiers dialogues pour s'en rendre compte) : selon moi il est clair que JPB raisonne en profane (le chaos et le cosmos ont pour lui leur sens moderne, c'est-à-dire profane, ainsi que la technique qui, pour lui, a manifestement perdu son caractère sacré -teknè est l'art en grec ancien-: dialogues (de sourds?) entre un JPB anthropo-technicien et un PhG anthropo-artiste…
Remarque finale. Puisque PhG d'une part et Thom (avec moi évidemment dans son sillage) d'autre part sont pro-Khaos il me semble logique de parler de micro-khaos et de macro-khaos plutôt que de micro-cosmos et de macro-cosmos. Je pense qu'il y a alors une divergence de vues entre un PhG plutôt pro-macro-khaos (PhG puise son intuition au-dessus de lui en un Dieu extérieur à lui qui le transcende) et un Thom plutôt pro-micro-khaos qui puise son intuition en un Dieu immanent sis au plus profond de lui (8), comme le montre , à mon avis, la citation "prophétique" suivante que je fais souvent :
"... en écrivant ces pages j'ai acquis une conviction; au cœur même du patrimoine génétique de notre espèce, au fond insaisissable du logos héraclitéen de notre âme, des structures simulatrices de toutes les forces extérieures agissent, ou en attente, sont prêtes à se déployer quand ce deviendra nécessaire. La vieille image de l'Homme microcosme reflet du macrocosme garde toute sa valeur: qui connaît l'Homme connaîtra l'univers. Dans cet essai d'une Théorie générale des modèles [sous-titre de SSM], qu'ai-je fait d'autre, sinon de dégager et d'offrir à la conscience les prémisses d'une méthode que la vie semble avoir pratiquée dès son origine?".
(1) Cf. mon commentaire précédent
(2) https://fr.wikipedia.org/wiki/Chaos_(cosmogonie)
(3) PhG : "au sens que lui donnaient les Grecs d’univers clos en soi, d’entité" ( https://www.dedefensa.org/article/notes-sur-notre-kosmos-crisique )
(4) Il est pour moi piquant de noter que l'un des principaux artisans de la profanation de Khaos en chaos est un serviteur de Dieu, l'abbé Lemaire.
(5) https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9miurge
(6) https://www.dedefensa.org/article/mark-matrix-est-lavenir-de-sapiense
(7) https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Paul_Baquiast
(8) Il suffit de parcourir les premières pages de "La clef des songes" (sous-titré "Dialogue avec le bon Dieu") pour voir que Grothendieck dialogue avec un Dieu enfoui au plus profond de lui-même.
jc
28/12/2021
Je prolonge mon dernier commentaire de https://www.dedefensa.org/article/la-pologne-et-le-iveme-reich . Je le fais ici car cela précise le cadre dans lequel je vais essayer de commenter ultérieurement cet article "Structure crisique".
1. Dieu immanent ou Dieu transcendant ?
Ce que Thom appelle Dieu immanent est pour moi Dieu en acte, omniscient, parfaitement déterminé et déterminant, discriminé et discriminant et ce qu'il appelle Dieu transcendant est pour moi Dieu omnipotent (tout puissant), Dieu totalement libre, indéterminé et indiscriminé (et donc à déterminer et à discriminer).
Contrairement à PhG (?) Dieu est pour moi nécessairement immanent, c'est-à-dire qu'il contient en lui-même son propre principe (car sinon il ne serait pas tout puissant car vassal d'un OverLord qui le transcenderait). À ce propos il est pour moi clair que les Idées divines transcendent infiniment les possibilités opératoires des humains que nous sommes, enfermés dans notre caverne de Platon 4D, et donc, pour faire plus court, que Dieu est "évidemment" transcendant de notre point de vue d'humain.
Dieu tel que je le conçois est nécessairement autonome car l'autonomie est une conséquence de l'immanence; ce Dieu est ainsi nécessairement self-made (ce qui met en cause les principes aristotéliciens (?) d'identité et de non-contradiction (1)) : il s'auto-meut, s'auto-organise, s'auto-connaît, s'auto-génère, etc. , ce qui met en cause les principes d'identité et de non-contradiction (1)). C'est, je crois, comme ça que Thom le conçoit lorsqu'il écrit (ES, 1988, p.216) :
"Aristote a dit du germe, à la naissance, qu'il est inachevé. On peut dès lors se demander si tout en haut du graphe [de Porphyre] on n'a pas quelque chose comme un fluide homogène indistinct, ce premier mouvant indifférencié décrit dans sa Métaphysique; que serait la rencontre de l'esprit avec ce matériau informe dont sortira le monde? Une nuit mystique, une parfaite plénitude, le pur néant? Mais la formule d'Aristote suggère une autre réponse, théologiquement étrange: peut-être Dieu n'existera-t-il pleinement qu'une fois sa création achevée: "Premier selon l'être, dernier selon la génération".".
2. Le khaos
Dans sa conférence "Processus au hasard, déterminisme et innovation" (1985) Thom place le chaos du côté de la diversité et de la complexité, en contradiction (selon moi) avec la place qu'il lui réserve sur sa carte du sens dont il écrit d'une part "En haut c'est le chaos du déferlement des forces cosmiques", "Tout en haut, c’est l’Absurde. La crête figure la perte du sens des contraires, quelque chose comme un excès de sens universel, qui rend la vie impossible", et d'autre part "En haut, c'est le calme de cieux… éternel.". Il faut savoir!
Je me sens beaucoup plus proche de la position de PhG si j'en juge par sa citation récurrente de Pseudo-Denys l'Aréopagite rappelée dans cet article et par celle qui suit de Julius Évola ("la Grâce…") à propos de la pensée traditionnelle ("C'est une pensée originelle, elle ne recule pas en arrière dans le temps; elle s'élève verticalement hors du temps en direction du noyau transcendant"), à ceci près -évoqué plus haut- que le noyau est pour moi l'Être en soi, immanent en soi mais transcendant pour les humains. Ainsi, sur la carte du sens, le pic de l'absurde est pour moi à renommer en pic de l'inconnaissance, pic sempiternellement embrumé au sommet duquel se trouve cet Être en soi, singularité universelle qui synthétise harmonieusement tous les contraires (harmonie suprême pour Héraclite) et qui contient en elle l'éternelle structure de l'Être. Contrairement à ceux, nombreux, qui voient le chaos associé à la complexité, je le vois associé à la simplicité selon le principe que l'abstraction a pour fonction de remplacer du visible compliqué par de l'invisible simple (2), chaos par moi renommé en khaos pour éviter de le confondre avec le chaos au sens moderne (3). Il suit que l'ordre, l'harmonie et l'équilibre, traditionnellement associés au cosmos le sont également au khaos , le cosmos étant alors vu comme une actualisation du khaos et le khaos comme une potentialisation du cosmos.
3. Le khaos comme œuf cosmique (et le cosmos comme poule cosmique)
C'est une idée qui remonte au fond des âges de l'humanité (4) et il n'y a donc là, selon moi, rien de nouveau; dans sa "tirade de Porphyre" (ES p.216) Thom adopte quasi-explicitement ce point de vue (l'Être en soi comme un œuf cosmique). Ce qu'il y a de nouveau, et qui est selon moi génialissime, c'est que parallèlement (SSM, 2ème ed. p.32) Thom fait l'analogie entre un œuf totitpotent et une fonction indéfiniment différentiable indifférentiée et indéterminée : "Expliquons de manière assez élémentaire le mécanisme qui, à mes yeux, commande toute morphogenèse, par l'analogie suivante entre le développement d'un embryon d'une part, et une série de Taylor à coefficients indéterminée, d'autre part.". Par développement en série de Taylor l'œuf cosmique se déploie en prenant la forme d'arbre cosmique (4), représentation qui remonte elle aussi au fond des âges de l'humanité. La théorie de l'analogie que développe Thom à partir de l'analogie entre les deux cosmogonies (œuf cosmique et arbre cosmique) lui permet alors d'avoir une vision des choses dont l'envergure apparaît dans l'une de mes citations thomiennes favorites, citation que j'élargis ici pour insister sur le fait que cette vision s'ancre dans la Tradition :
"Nos modèles attribuent toute morphogenèse à un conflit, à une lutte entre deux ou plusieurs attracteurs; nous retrouvons ainsi les idées (vieilles de 2500 ans!) des premiers présocratiques, Anaximandre et Héraclite. On a taxé ces penseurs de confusionnisme primitif, parce qu'ils utilisaient des vocables d'origine humaine ou sociale comme le conflit, l'injustice… pour expliquer les apparences du monde physique. Bien à tort selon nous, car ils avaient eu cette intuition profondément juste : les situations dynamiques régissant l'évolution des phénomènes naturels sont fondamentalement les mêmes que celles qui régissent l'évolution de l'homme et des sociétés (5), ainsi l'usage de vocables anthropomorphes en Physique (6) est foncièrement justifié." (SSM, conclusion).
4. Le rôle du métaphysicien.
En son sens technique (?) la métaphysique est l'étude de l'être en tant qu'être et Thom voit ainsi le rôle du métaphysicien (ES p.216) :
"Le métaphysicien est précisément l'esprit capable de remonter cet arbre de Porphyre jusqu'au contact avec l'Être. De même que les cellules sexuées peuvent reconstituer le centre organisateur de l'espèce, le point germinal α, (pour en redescendre ensuite les bifurcations somatiques au cours de l'ontogénèse), de même le métaphysicien doit en principe parvenir à ce point originel de l'ontologie, d'où il pourra redescendre par paliers jusqu'à nous, individus d'en bas. Son programme, fort immodeste, est de réitérer le geste du Créateur.".
Thom propose une métaphysique réaliste pour redonner du sens au monde (dernière phrase de ES). La voie qu'il suggère est nouvelle en ce sens que, si l'on y adhère -mon cas- les mathématiques font irruption par la grande porte dans le monde de la métaphysique (7) et de la théologie (8). Cette voie pourrait amener certains philosophes et théologiens à modifier leur point de vue envers cette discipline à propos de laquelle Thom écrit :
"En permettant la construction de structures mentales qui simulent de plus en plus exactement les structures et les forces du monde extérieur -ainsi que la structure même de l'esprit-, l'activité mathématique se place dans la droite ligne de l'évolution. C'est le jeu signifiant par excellence, par lequel l'homme se délivre des servitudes biologiques qui pèsent sur son langage et sa pensée et s'assure les meilleures chances de survie pour l'humanité.".
5. Autorité spirituelle et pouvoir temporel.
Le pouvoir temporel du bloc BAO est devenu fou, il a perdu tout bon sens, comme vient de le rappeler Poutine (9). Il est à mon avis urgent de commencer à lui opposer des garde-fous. Dans la Tradition cela a toujours été le rôle de l'autorité spirituelle d'être un guide pour le pouvoir temporel…
(1) Principes que Thom remet en cause : "Dans sa confiance en l'existence d'un univers idéal, le mathématicien ne s'inquiétera pas outre mesure des limites des procédés formels, il pourra oublier le problème de la non-contradiction." (AL, p.561)
(2) Jean Perrin (Nobel de Physique) : "La science remplace du visible compliqué par de l'invisible simple".
(3) J'interprète le "déchaînement des forces cosmiques" dont parle Thom en légende de sa carte du sens comme le passage de l'énergie potentielle (δύναμις) à l'énergie active (ἐνέργεια), passage qui permet (selon moi…) de relier la puissance à l'acte, associé au passage de la forme "œuf cosmique" à la forme "arbre cosmique".
(4) https://fr.wikipedia.org/wiki/%C5%92uf_cosmique ; https://fr.wikipedia.org/wiki/Arbre_du_Monde
(5) Il va sans dire mais mieux en l'écrivant que l'évolution des espèces fait partie du lot.
(6) et en métaphysique…
(7) qui donne consistance au badiousien : "Les mathématiques c'est l'ontologie" ? (Badiou se focalise sur la vision grothendieckienne des mathématiques, ignorant, à ma connaissance, complètement la vision thomienne.)
(8) Même étymologie au théo de théologie et au théo de théorème? Thom : "Un théorème est avant tout, selon une étymologie aujourd'hui bien oubliée, l'objet d'une vision."
(9) https://www.dedefensa.org/article/apologie-contrainte-de-vladimir-poutine ; https://www.dedefensa.org/article/musk-poutine-meme-combat-face-au-virus-woke
Michel Bakus
27/12/2021
Merci pour cet article mesuré, argumenté et au final très éclairant sur l'impasse sanitaire dans laquelle les pays occidentaux se sont enfermés eux-mêmes.
Malheureusement, l'ignorance et la désinformation règnent dans l'opinion et les medias, aggravées par une ambiance de type révolution culturelle qui ne supporte aucune discussion ou contradiction du discours officiel.
Le best seller américain récent The Real Antoni Fauci apporte un éclairage "historique" sur le sujet. Pour les lecteurs courageux, voici une recension détaillée de cet ouvrage et de ses principaux arguments :
https://www.unz.com/article/fauci-and-the-great-aids-swindle/
jc
26/12/2021
Et la perspective change.
PhG:
1: "le vice-premier ministre Kaczynski a bien précisé qu’en évoquant le “IVème Reich” pour nous expliquer ce qu’est l’UE à son avis, ce n’était pas par goût du parallèle avec la IIIème dirigé par le chancelier Hitler et tout ce qui suit, mais par référence à la notion de ‘Reich’, qui est le rêve allemand depuis la fin de l’Empire de Rome, avec le premier de la chaîne que fut le Saint-Empire Romain-Germanique.".
2 : "Il suffit d’un mot, d’une phrase, d’une citation à placer en tête, la chose inspiratrice qui ouvre la voie et là-dessus se déroule le texte, à son rythme, entièrement structuré, avec sa signification déjà en forme et en place. Je n’ai rien vu venir et j’ignore où je vais, mais j’ai toujours écrit d’une main ferme et sans hésiter… et toujours, à l’arrivée, il y avait un sens, une forte signification, le texte était devenu être en soi… C’était un instant de bonheur fou." (https://www.dedefensa.org/article/le-desenchantement-de-dieu)
Remonter au premier Reich pour tenter de discerner l'évolution de l'Europe et celle que l'Allemagne souhaite pour l'UE est une perspective autrement intéressante que de se cantonner au IIIème. L'Allemagne vient de se débarrasser des anglais (Brexit) et le prix Charlemagne d'Aix la Chapelle (1) a été décerné en 2018 à E. Macron (2). Quand l'Allemagne sera dégagée de la tutelle US (lorsque les États Unis vont se désunir, ce qui peut arriver assez vite) alors on verra sans guère de doute se dresser en Europe le quatrième Reich, avec un ordo-libéralisme associé qui tentera de succéder à l'ultra-libéralisme atlantique (GB+USA) en conservant l'idéal de puissance commun aux anglo-saxons. Fleur de lys royale française (et, à la rigueur, abeilles impériales) contre aigle impérial germain, idéal de perfection contre idéal de puissance (3)?
Dans une conférence intitulée "Processus au hasard, déterminisme et innovation" (4)Thom (jamais bien loin en ce qui me concerne) met en regard dans un tableau d'un côté Parménide, Dieu immanent "lié par des lois qui le constituent en un certain sens ", unité, simplicité, permanence, ordre, cosmos, déterminisme et de l'autre Héraclite, Dieu transcendant "authentiquement libre , qui exerce sa volonté sans aucune contrainte", multiplicité, complexité, changement, désordre, chaos, hasard. Pour lui le problème essentiel qui se pose à l'esprit humain est celui de passer du côté héraclitéen au côté parménidien, quasi-identique au problème essentiel que se pose selon moi PhG, problème qui apparaît lorsqu'il cite (5) un certain Daniel Vouga à propos de Maistre et Baudelaire: "Progresser, pour eux, ce n'est pas avancer, ni conquérir, mais revenir et retrouver… [...] Le progrès, donc, le seul progrès possible, consiste à vouloir retrouver l'Unité perdue…".
PhG met souvent en avant la devise "Ordre-Harmonie-Équilibre" qui me conforte dans l'idée qu'il se place résolument du côté de Parménide, côté rejoint par Thom "dans la décennie 70/80".Mais Thom revient plus tard sur la question (7) en modifiant (à mon avis…) une fois encore sa position en plaçant sur sa carte du sens (1991) le cosmos près de la mer de l'insignifiance et en l'associant à la "sérénité du néant" ("le cosmos sous sa forme la plus absolue c'est le cimetière") alors que c'est au-dessus du sommet-chaos qu'il place "le calme des cieux… éternel" (8) et en se retranchant à bonne distance de ces deux pôles extrêmes dans une zone intermédiaire ("entre les deux, une sorte de croissant que l'on peut renverser et que l'on peut voir comme un canot flottant sur le bouillonnement des forces naturelles").
La France couchée s'apprêtant à louvoyer sur son frêle esquif entre les écueils de l'impérialisme ordo-libéral allemand ou la France debout se fixant à elle-même (et proposant aux autres) un idéal de perfection?
(1) https://fr.wikipedia.org/wiki/Charlemagne
(2) Prix qui a également été décerné à Mitterrand (1988), VGE (2003) mais pas à de Gaulle (sans guère de surprise). https://fr.wikipedia.org/wiki/Prix_international_Charlemagne_d%27Aix-la-Chapelle
(3) Louis XI s'adressant à l'empereur du Saint-Empire Maximilien 1er en lui indiquant la porte d'une ville frappée de la fleur de lys dont il rendait les clefs à la suite d'un traité: "Tiens, cousin, tu vas pouvoir raccrocher ton oiseau".
(4) disponible sur la toile
(5) "La Grâce de l'Histoire", tome II p.248
(6) Guénon : "... la paix, même en son sens le plus ordinaire, n’est en somme pas autre chose que l’ordre, l’équilibre ou l’harmonie, ces trois termes étant à peu près synonymes et désignant tous, sous des aspects quelque peu différents, le reflet de l’unité dans la multiplicité même, lorsque celle-ci est rapportée à son principe." (Le symbolisme de la croix, chap. VIII)
(7) "Entre Chaos et Cosmos, le Logos, ou Le vrai, le faux et l'insignifiant." (1988) (que je n'ai pas lu).
(8) http://strangepaths.com/forum/viewtopic.php?t=41
jc
25/12/2021
Qui s'intéresserait à ce que dit Elon Musk s'il n'était pas l'un des hommes les plus riches du monde, autrement dit si l'on n'était pas dans le contexte du Système? Quand je parcours ses citations recueillies sur la toile je les trouve d'une grande banalité, guère différentes des "pensées" d'un Henry Ford en son temps. Dans son article "Crise et catastrophe" (1) auquel je m'intéresse actuellement en rapport avec le récent "Structures crisiques" de PhG, Thom écrit ce qui suit qui me paraît bien adapté au cas de EM:
"Enfin un autre type de crises est moins "biologique" et plus proche de états métastables de la physique. Supposons qu'un sujet rencontre une situation favorable, et développe son action au point d'élargir son domaine naturel au delà des seuils naturels de stabilité. Les crises engendrées par l'aveuglement d'un personnage trop chanceux (l'ὕβρις des Grecs) rentrent dans ce type. La crise se manifeste alors par la perte progressive en efficacité du mécanisme régulateur qui s'était montré jusque là si profitable. Alors seulement, le sujet prend conscience de ce mécanisme lui-même et des "injustices" (au sens présocratique) qu'il a commises en croyant n'exercer que son simple "droit à l'existence".
"Les pseudo-solutions ont très souvent une efficacité locale indéniable. Mais la poursuite de cette pseudo-solution au-delà d'une certaine limite ne tarde pas à engendrer une situation analogue à celle des crises dues à l'ubris."
"Le système (2) pourra même choisir une pseudo-solution et y persévérer, ce qui donnera naissance à une de ces tendances aberrantes de l'évolution (comme le gigantisme des reptiles du secondaire).".
Folie des grandeurs, foi en un progrès (3) indéfini, il ne fait guère de doute pour moi que c'est sur cette ligne fondamentalement "Système" que se trouve Elon Musk, Ce qui le distingue des autres "maîtres du monde occidental" c'est peut-être sa position moins globaliste ("nous ne devrions jamais vouloir que tout soit semblable”), position pour moi tout-à-fait cohérente avec le "struggle for life" ultra-libéral et ultra-individualiste thatchérien (4).
Je suis "évidemment" d'accord avec "En fait, le wokenisme est une source de division, d’exclusion et de haine. Il donne essentiellement aux gens méchants… un bouclier de fausses vertus pour leur permettre d’être méchants et cruels en toute impunité”, mais, selon moi, la citation vaut également en remplaçant wokenisme par thatchérisme, qui n'est rien d'autre que le darwinisme social dont le Système a fait l'incontournable pilier sans lequel il n'y a selon lui pas d'alternative.
Pour moi le combat fondamental est celui qui oppose les "hasardeux" aux "nécessiteux". Seule la croyance (que tente de nous imposer le Système) selon laquelle nous sommes le fruit du hasard suivi d'une pression sélective (le darwinisme et le néo-darwinisme tels qu'ils nous sont vendus par le Système) peut justifier la cancel culture et la création ex-nihilo d'une ère nouvelle -le transhumanisme- à partir d'une tabula rasa, alias un great reset. Ruiner cette croyance est selon moi l'objectif que doivent se fixer les "véritables" anti-Système (dont Elon Musk ne fait selon moi pas du tout partie).
J'ai signalé dans un commentaire récent (5) que l'article de Thom (1) était suivi d'un article de Jacques Attali intitulé "L'ordre par le bruit" typique du "camp d'en face". Je viens de découvrir une conférence de Thom (1985 , 50') intitulée "Processus au hasard, déterminisme et innovation" qui traite du sujet et où l'anti-Système Thom s'oppose fermement au "camp d'en face".
(1) https://www.persee.fr/docAsPDF/comm_0588-8018_1976_num_25_1_1379.pdf
(2) À appliquer ici au Système !
(3) au sens que les ultra-libéraux donnent à ce mot.
(4) MT: "And, you know, there is no such thing as society. There are individual men and women and there are families.".
(5) https://www.dedefensa.org/article/glossairedde-structure-crisique
Disciple égaré
24/12/2021
Merci cher PhG pour vos commentaires avisés cette année encore sur la situation de crise qui nous touche, nous balotte et menace de nous voir sombrer. Votre lucidité, votre créativité intellectuel et votre courage nous aident à tenir, à rester sain d'esprit, ou d'être un peu moins fous! puis-je encourager ici au versement mensuel, plus simple et plus efficace…! et tenez prête votre plume pour nous aider à traverser 2022!! En cette nuit de veille, fidèlement vôtre…
jc
22/12/2021
J'ai déjà fait trois commentaires (1) sous ce titre (cf. https://www.dedefensa.org/article/fascination-for-the-devil ) à partir d'un article éponyme de Thom paru dans https://www.persee.fr/issue/comm_0588-8018_1976_num_25_1 intitulé "La notion de crise" qui regroupe une douzaine d'articles sur le sujet et donne une idée dont des intellectuels percevaient cette notion en 1976.
Parmi ces articles figure "L'ordre par le bruit" du jeune Jacques Attali où l'on peut lire dans le paragraphe intitulé "L'espace informationnel généralisé" qu'il est pour moi un représentant du "camp d'en face", celui de la thermodynamique statistique où la notion de stabilité structurelle n'a pas droit de cité (2).
(1) En relisant le .2 je m'aperçois que les "ébauches de solutions" dont je parle sont sans guère de doute des pseudo-solutions auxquelles Thom consacre tout un paragraphe. L'idée du Système naviguant de pseudo-solutions en pseudo-solutions de moins en moins plausibles (narratives de plus en plus folles) pour tenter d'éviter ce qui est pour moi inévitable (la GCES -C pour Catastrophe plutôt que Crise-) n'est pas pour me déplaire.
(2) Thom (1982): "(...) au départ, la théorie de la stabilité structurelle m'avait paru d'une telle ampleur et d'une telle généralité, qu'avec elle je pouvais espérer en quelque sorte remplacer la thermodynamique par la géométrie, géométriser en un certain sens la thermodynamique, éliminer des considérations thermodynamiques tous les aspects à caractère mesurable et stochastiques pour ne conserver que la caractérisation géométrique correspondante des attracteurs. Il est certain que les phénomènes d'instabilité des attracteurs qu'on a découverts depuis montrent qu'un tel espoir est faux ou, en tout cas qu'il faudrait modifier profondément la notion de stabilité structurelle en l'affaiblissant de manière considérable. On a beaucoup travaillé à ce genre d'affaiblissement, mais sans avoir apparemment trouvé jusqu'à présent la bonne conceptualisation.".
Nicolas Prenant
20/12/2021
On en finit par se demander si cela a une importance s'il complote ou non une dictature sanitaire.
Puisque si ce qu'ils veulent c'est l'absolue maîtrise du vivant, de la nature, d'adapter le monde à l'homme et l'homme à la société, alors cela revient rigoureusement au même. S'il leur faut la satisfaction du contrôle, de se sentir démiurges de l'existant, alors il leur faut le totalitarisme, puisque tout doit entrer dans leur crible de fonctionnaires fous du vivant, nouveaux agents du château de Kafka.
Bien sûr, cela conduit à la destruction, car n'est pas démiurge qui veut, et ce démiurge se révèle être à la fin simple apprenti sorcier foireux.
Ça et la très basse pulsion cupide dont il ne faut quand même pas négliger le rôle, et qui sait si l'hybris ne cache pas une simple et très basse avidité qui leur fait faire absolument n'importe quoi pour ce profit, ce sentiment d'être en contrôle, de toute puissance du supra-milliardaire qui est tellement enfoui sous ses billets qu'il n'y voit plus le monde à travers.
Mais je n'arrive pas à écarter la volonté de toute-puissance non plus. Cette ivresse de la bêtise de se sentir un membre des maîtres du monde.
En tout cas, on la sent passer, leur grosse hybris.
Auguste Vannier
19/12/2021
Disqualifié d'avance par la presentation du texte, je m'avance donc dans ce commentaire comme l'imbécile qui voit dans le recours au sacré, un luxe d'esthéte matériellement à l'abri qui cherche un supplément d'émotion ou une consolation du bougre qui, par ce moyen, trouve dans la ruguosité de son occupation à survivre, l'occasion de sur-vivre (sublimer une morne existence).
C'est pour cela en effet que tous les pouvoirs (y compris donc fascistes) inventent le sacré qu'ils peuvent. Nos pouvoirs actuels ont sacralisé l'économie, le marché et ses temples (du supermarché bourré de laideurs de paccotille au temple de la Bourse à l'incessant rituel sacrificiel des pertes abyssales et des fortunes inattendues.
Théo Ter-Abgarian
19/12/2021
Je vous propose pour enrichir la caverne d'Ali Baba des phobies, une bien réelle, la iérophobie. La phobie du sacré !
Les clercs sont les premiers à se vautrer dans le sordide du philistinisme, voyez le citoyen Bergoglio, directeur de l'ONG Vatican, n'est-il pas la caricature des caricatures du philistin ? Cette détestation du sacré qui va loin, jusqu'à ses extrêmes limites, cette adulation du rentable, qui est l'infamie bourgeoise que dissimule Bergoglio derrière son masque d'humaniste hargneux. Bergoglio, militant de son ONG moribonde, pense que l'homme ne se nourrit que de pain. C'est son obsession, il veut étouffer toute transcendance sous les logos de Benetton, Adidas, Toblerone, Nike… Croissez et multipliez pourvu que ça tourne. Le temps baroque, fabuleux, siglo de oro ! des indulgences, des Virgenes Negras, des ostensoirs de vermeil, du Purgatoire, des miracles les plus invraisemblables, des reliques les plus farfelues, de toutes ces productions scintillantes, de l'Au-Delà.... Et, bien, tout cela, Bergoglio vous dit de foutre tout cela à la poubelle ; et même, il vous l'ordonne, en imprécateur rageur.
Le Vatican demande son rattachement au Wokistan !
A la bonne heure : il n'est de paradis qu'aux îles Cayman, avec un bon portefeuille d'actions Pfyzer.. .
Tout cela nous fait oublier l'actualité, car les nullocrates ne sont pas tout puissants qu'à Rome. En France, nous avons Kéké 1er, Kéké 1er qui n'ira pas au Mali, le 20 décembre, fêter la naissance du petit Jésus avec les troupes. A cause du Covid. Prétexte grossier (mais philistin). En réalité, à quatre mois des présidentielles, il n'est pas question d'avoir sur les écrans (même de BFM TV) des images d'émeutes anti-Macron et, pire, d'un Macron devant un arbre de Noël, voire une crèche (horresco referens !).
Je donne un petit conseil aux djihadistes maliens : profitez des 4 mois de la campagne électorale pour faire tout ce que vous souhaitez dans la vie… Kéké 1er ne bougera pas d'un pouce (crainte de pertes dans les troupes françaises). La campagne électorale avant tout ! On remarque tout de même que l'AFP (plus que jamais Agence Française de Propagande) nous dit que 1000 soldats tchadiens vont se déployer (en fait en échange des 450 soldats français qui seront rapatriés).
Il y a pas mal d'arrogance chez les Macron, Le Drian et Parly de traiter le Mali en partenaire mineur, en agitant le Traité d'Alger (2015), interdisant au gouvernement malien de négocier avec son opposition, interdisant au gouvernement malien de faire appel à un soutien militaire autre que français (ici l a Russie) ; mais la France négocie avec les djihadistes maliens derrière le dos de Bamako, on a le souvenir de la bouffonnerie de la libération de Mme Pétronin… Et ils veulent tourner la page de la Françafrique ! Décidémment, comme disait, de manière plus abrupte, Trump, avec sa chatoyante vulgarité, Macron pollue tout ce qu'il touche. Bergoglio aussi.
Odile Bernard Schroder
19/12/2021
Romi est un journaliste et écrivain dont le sujet de prédilection était l'histoire les maisons closes il a écrit deux volumes formidables à ce sujet, c'est dire si il est fin connaisseur du monde politique.
Olivier le Verseau
18/12/2021
La méta histoire ne peut prendre corps que par le symbolisme éternel.
Dans le labyrinthe des crises, un fil d’ariane nous serait bien utile.
Ne pourrait-il pas être l’intuition haute dont vous parlez si souvent ?
Ce fil d’ariane est certainement le produit des tisserands d’un autre monde beaucoup plus divin et revêt toutes les caractéristiques du sacré.
On ne peut sortir de ce labyrinthe que par ce fil !
Le système est bien le fruit d’un Dédale qui ignorait lui -même qu’un jour l’humanité y serait enfermée.
L’inconnaissance pure est bien l’état dans lequel nous déambulons dans l’enchevêtrement des temps “crisiques”.
Il n’y a en effet qu’un Dieu pour nous sauver…
Nicolas Prenant
18/12/2021
Une phrase que j'entends beaucoup dernièrement et sous différentes formes, et dont j'ignore l'origine est à peu près "L'histoire est une vérité qui se révèle fausse, et le mythe est un mensonge qui se révèle vrai."
Plusieurs questions me viennent à la lecture de ce texte, auxquelles je n'ai pas les réponses. L'histoire est elle une illusion, et par conséquent peut-elle avoir une fin ? On dit que le temps est une illusion que notre nature entretient.
Notre existence s'est désenchantée à mesure que nous quittions la campagne. Que nous abandonnions le "paganus". Les villes sont ces repaires de la laideur et de la désacralisation qui correspond à l'ère urbaine que nous traversons.
Je crois que le réenchantement ne peut venir qu'avec la reconnexion d'avoir la terre, avec un petit 't' et la Terre avec un grand 'T'. Une réconciliation, une réalisation de notre impasse civilisationnelle et urbaine, une acceptation de notre nature, de notre mortalité et de notre faillibilité. Je ne sais que penser de ces histoires de religion, de sacré, de christianisme et de paganisme. Il me semble que les musulmans sont plus ancrés dans l'univers que les athées laïcards purs et durs en tout cas.
Et je crois que ce que j'appelle la Terre avec un grand 'T', c'est cette parcelle de cosmos sur laquelle nous vivons notre existence qui est à la fois misérable et fantastique… C'est l'univers auquel beaucoup de croyants quels qu'ils soient conservent une connexion, et même de nombreux non-croyants, sans parfois le savoir. Cette connexion est peut-être ténue, mais je crois qu'elle est inextinguible, qu'elle est une part indivisible de nous même, et que nous souffrons de nous la dissimuler à nous même, collectivement en tant qu'organes ou cellules d'un organisme civilisationnel profondément nihiliste et suicidaire. Un machine civilisationnelle qui, quelque part, semble vouloir nous entraîner dans sa déchéance anti-vie…
Mais il y aura toujours une étincelle, et de cette étincelle un soleil pourra toujours renaître, même s'il arrêtait un moment de se lever, grande crainte venue de la fin des temps. Qui plus est, il y a des soleils à foison, et devant cela, l'émerveillement est de mise, encore faut-il s'arrêter et prendre le temps de le considérer pleinement. Nos misères et nos souffrances ne sont rien dans l'univers, et c'est parce qu'elles peuvent être tout pour nous que nous oublions ce merveilleux, qui est pourtant extrêmement porteur pour toute personne encore dotée d'une âme…
Coli
16/12/2021
Les industriels allemands, grands consommateurs d’énergie carbonée et qui n’ont que faire de l’Ukraine, vont-ils rester longtemps sans réagir à ces folles manœuvres et atermoiements ?
Il est vrai qu’ils ont déjà accepté de sortir du nucléaire sans broncher (ou alors sans broncher bruyamment).
On peut se demander combien de temps encore l’industrie la plus puissante d’Europe, et très jalouse de l’être, va continuer à avaler des couleuvres de la part de ses enfants facétieux, sans qu’apparaissent tout de même quelques tensions internes dans l’appareil politique d’outre-Rhin.
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