Xavier
09/01/2022
Cher hôte, chers lecteurs,
Je vous invite à écouter l'analyse du Docteur Ariane Bilheran sur la situation actuelle du point de vue de la psychologie. Vous y trouverez tous les thèmes chers à ce site, du complotisme à la paranoïa des elites en passant par le "Big Now" et bien d'autres encore, expliqué d'une façon claire et synthétique avec, cerise sur le gâteau, le profil de ceux qui restent debout dans la tempête.
Le lien est ici :
https://www.medias-presse.info/covid-19-totalitarisme-et-creation-dun-delire-collectif-analyse-du-dr-ariane-bilheran/151587/
jc
09/01/2022
Il est pour moi clair qu'il y a "des mots, des phrases, des citations à placer en tête", qui préoccupent Semper Phi plus que d'autres et qui donnent lieu à des développements différents ("et là-dessus se déroule le texte, à son rythme, entièrement structuré, avec sa signification déjà en forme et en place"), comparant ainsi Semper Phi à Rodin "actant" plusieurs statues d'un Balzac "en puissance". Pour moi Semper Phi est dans une situation analogue au matheux qui trouve différentes démonstrations d'une même assertion conjecturée (et, quand il en trouve une, c'est un instant plaisant -sinon un moment de bonheur fou-). J'ai ci-dessus utilisé à dessein le terme de développement pour faire une autre analogie mathématique, selon moi plus intéressante, car elle connecte le don de Semper Phi au mécanisme qui, selon Thom, commande toute morphogenèse (SSM, 2ème ed., p.32): le mot, la phrase la citation à placer en tête est associé à l'œuf totipotent, lui-même associé par Thom à une fonction indéfiniment différentiable mais non différentiée et très peu spécifiée (comme le sont le mot, la phrase,la citation à placer en tête). Et les développements différents de Semper Phi à partir de différents points de vue sont les analogues des développements de Taylor de la fonction en différents points.
Dans la citation qui me fascine tant (1) Semper Phi parle de l'être en soi "en acte", alors que, dans une autre citation qui me fascine aussi (2), Thom parle de l'être en soi en puissance, être qu'il qualifie à la fin de sa tirade de fluide homogène indistinct, de matériau informe dont sortira le monde (ES, p.216). L'instant crucial est, pour Thom, l'instant crucial est celui de la rencontre de l'esprit avec ce matériau informe, alors que pour Semper Phi c'est celui de la rencontre du mot, de la phrase, de la citation avec "la chose inspiratrice qui ouvre la voie".
En termes onto-théologiques (je découvre le mot) l'instant important apparaît alors comme étant celui où l'Être en soi en puissance (celui de Thom), plein d'énergie potentielle (δύναμις), rencontre l'Esprit qui convertit cette énergie potentielle en énergie active (ἐνέργεια), déclenchant le processus qui aboutit à l'Être en soi en acte (celui de Semper Phi).
Puissance et matière d'une part et acte et forme d'autre part étant liés (chez Aristote?), Dieu tout puissant ("mon" Dieu Khaos) se trouve alors associé à la matière, ce matériau informe dont sortira le monde ("mon" Dieu Kosmos) dont parle Thom, donnant ainsi à la matière un statut diamétralement opposé à celui que lui donne Guénon (la Matière assimilée au Mal).
Sans guère de doute pour moi on retrouve là Daniel Rops, que Semper Phi cite si souvent à propos de Rodin et de son Balzac dans "La Grâce…": "Dans cette lutte prodigieuse entre la matière rétive et la volonté créatrice…" ?
Pour finir je me permets, à propos de cette dernière citation, de citer un fragment du tome III.1 de "La Grâce…" (pp.181 et 182):
"Où l'on voit, comme suggéré plus haut et ici avec nécessité de redite pour que l'insistance donne forme à la démarche, que rien n'est dit sur la matière; où l'on voit, en d'autres mots plus décisifs, que la Matière-majusculée que nous-mêmes avons proposée comme instituée dans notre terrible époque; où l'on voit alors, et cela est absolument et tout simplement décisif, que la Matière-majusculée, si elle est le Tout de cette terrible époque, n'est pas toute la matière. Encore et encore, avec toute la force qui me reste, que me laisse le fond de mon âge finissant, je proclame cette fondamentale distinction comme étant l'un des phénomènes les plus importants de la conception générale que je me fais du monde; Il me faudra bien revenir sur cette problématique, sur le fond, -je l'espère, plus loin dans ce tome III de "La Grâce" si le Temps me laisse un peu de sa grâce ;il faudra bien se plonger dans l'épreuve incroyable et inestimable de la définition de la matière dans toutes ces nuances essentielles que je ne fais que survoler. Au bout du compte, le Tout de cette ambition dépendra du temps qui m'est encore laissé...".
1: « Il suffit d’un mot, d’une phrase, d’une citation à placer en tête, la chose inspiratrice qui ouvre la voie et là-dessus se déroule le texte, à son rythme, entièrement structuré, avec sa signification déjà en forme et en place. Je n’ai rien vu venir et j’ignore où je vais, mais j’ai toujours écrit d’une main ferme et sans hésiter… et toujours, à l’arrivée, il y avait un sens, une forte signification, le texte était devenu être en soi… C’était un instant de bonheur fou. » ("La Grâce…", tome III.1 et https://www.dedefensa.org/article/le-desenchantement-de-dieu )
2: "L'image de l'arbre de Porphyre me suggère une échappée en "Métaphysique extrême" que le lecteur me pardonnera peut-être. Il ressort de tous les exemples considérés dans ce livre qu'aux étages inférieurs, proches des individus, le graphe de Porphyre est susceptible -au moins partiellement- d'être déterminé par l'expérience. En revanche, lorsqu'on veut atteindre les étages supérieurs, on est conduit à la notion d' "hypergenre", dont on a vu qu'elle n'était guère susceptible d'une définition opératoire (hormis les considérations tirées de la régulation biologique). Plus haut on aboutit, au voisinage du sommet, à l'Être en soi. Le métaphysicien est précisément l'esprit capable de remonter cet arbre de Porphyre jusqu'au contact avec l'Être. De même que les cellules sexuées peuvent reconstituer le centre organisateur de l'espèce, le point germinal α (pour en redescendre ensuite les bifurcations somatiques au cours de l'ontogenèse), de même le métaphysicien doit en principe parvenir à ce point originel de l'ontologie, d'où il pourra redescendre par paliers jusqu'à nous, individus d'en bas. Son programme, fort immodeste, est de réitérer le geste du Créateur). Mais très fréquemment, épuisé par l'effort de son ascension dans ces régions arides de l'Être, le métaphysicien s'arrête à mi-hauteur à un centre organisateur partiel, à vocation fonctionnelle. Il produira alors une "idéologie", prégnance efficace, laquelle, en déployant cette fonction, va se multiplier dans les esprits. Dans notre métaphore biologique ce sera précisément cette prolifération incontrôlée qu'est le cancer.
Aristote a dit du germe, à la naissance, qu'il est inachevé. On peut dès lors se demander si tout en haut du graphe on n'a pas quelque chose comme un fluide homogène indistinct, ce premier mouvant indifférencié décrit dans sa Métaphysique; que serait la rencontre de l'esprit avec ce matériau informe dont sortira le monde? Une nuit mystique, une parfaite plénitude, le pur néant? Mais la formule d'Aristote suggère une autre réponse, théologiquement étrange: peut-être Dieu n'existera-t-il pleinement qu'une fois sa création achevée: "Premier selon l'être, dernier selon la génération"?" (Esquisse d'une sémiophysique, p.216)
jc
08/01/2022
La citation thomienne suivante est pour moi en rapport avec le "Pour moi "Dieu tout puissant" est le Dieu Khaos [dont j'ai déjà parlé en .1.3]. C'est Dieu "en germe", œuf cosmique fécondé par l'Esprit , Dieu tout puissant (celui des augustiniens?) dont sortira le Dieu Kosmos |dont j'ai également déjà parlé]" :
"En parcourant cet axe [qui joint Indicativité à Prédicativité, c'est-à-dire la Deixis à la Prédication] (...) on décrit psycholinguistiquement le parcours de l'énonciateur : sa tâche initiale est de créer le paysage sémantique qu'il va énoncer, et cette tâche terminée il doit finalement s'effacer devant l'univers qu'il a créé, imitant ainsi Jéhovah qui, la Création achevée, s'est retiré,
laissant ainsi le monde en état d'« apousie »." (1992, La Transcendance…)
Cette citation de Thom me renvoie à une autre, cette fois de PhG, citation qui me fascine (1) : "Il suffit d’un mot, d’une phrase, d’une citation à placer en tête, la chose inspiratrice qui ouvre la voie" : Deixis, Dieu Khaos ; "et là-dessus se déroule le texte, à son rythme, entièrement structuré, avec sa signification déjà en forme et en place." : Prédication, Dieu Kosmos (2).
1: « Il suffit d’un mot, d’une phrase, d’une citation à placer en tête, la chose inspiratrice qui ouvre la voie et là-dessus se déroule le texte, à son rythme, entièrement structuré, avec sa signification déjà en forme et en place. Je n’ai rien vu venir et j’ignore où je vais, mais j’ai toujours écrit d’une main ferme et sans hésiter… et toujours, à l’arrivée, il y avait un sens, une forte signification, le texte était devenu être en soi… C’était un instant de bonheur fou. » ("La Grâce…", tome III.1 et https://www.dedefensa.org/article/le-desenchantement-de-dieu )
2: Je rappelle à ce propos la citation thomienne : "La classe engendre ses prédicats comme le germe engende les organes de l'animal. C'est (à mes yeux) l'unique façon de définir ce qu'est la Logique naturelle."
jc
08/01/2022
Petit complément à "Du suicide au sacrifice"
Le lacanien Charles Melman écrit dans "L'homme sans gravité" : "La barbarie consiste en une relation sociale organisée par un pouvoir non plus symbolique mais réel".
Macron, Biden, Xi (1), pour ne citer qu'eux : il est pour moi très clair que nous nageons actuellement en pleine barbarie. Vladimir Poutine, seul dans le monde qui compte, à se rendre compte de la nécessité d'un pouvoir symbolique pour assurer la stabilité sociale ?
(1) PhG : "Nous avons cité l’intervention de l’officiel chinois avec une intention à l’esprit, ne doutant pas un instant de la sincérité de son propos, et de la véracité de sa propre conviction, dans l’exposé qu’il fit des intentions de la Chine, de l’Asie, et de l’antique sagesse de cette partie du monde. Nous reconnaissons d’autant plus tout cela que nous pouvons dire notre conviction que l’intervenant se trompait, qu’il se trompe en croyant qu’un modèle de civilisation asiatique rénové s’imposera rapidement, à côté du modèle occidentaliste, éventuellement pour le concurrencer et le remplacer. Ce n’est nullement que ses arguments de fond ne soient pas justifiés et excellents; ils le sont, ceci et cela, et plus qu’à leur tour. Mais l’intervenant ignore deux choses: combien le modèle occidentaliste est, à la fois, plus puissant qu’il ne croit et plus proche de l’effondrement catastrophique qu’il ne croit." ( https://www.dedefensa.org/article/glossairedde-crisis-la-crise-de-la-raison-subvertie )
jc
08/01/2022
Dans le commentaire de cet article intitulé "D'un virus l'autre", je relève : "Le virus de la Covid-19 n’est-il pas une fidèle métaphore du virus de la vérité ? Il a, comme lui, un formidable effet révélateur. Il s'en prend comme lui au système immunitaire de nos organismes.". Ce n'est ni la vérité ni la théorie de René Girard qui m'intéresse ici. Ce qui m'intéresse c'est la locution "système immunitaire", du point de vue des attaques contre nos défenses immunitaires, qu'elles soient individuelles et biologiques (Covid19), ou collectives et sociologiques (wokenisme, cancel culture, etc.).
Wikipédia consacre un long article au système immunitaire (biologique). Mais je ne vois quasiment rien sur la toile en ce qui concerne la version sociologique. En thomien convaincu (1) je pense qu'il y aurait pourtant beaucoup d'intéressantes analogies à faire de la part de ceux qui ont une double compétence biologique et sociologique (ce qui est loin d'être mon cas).
(1) "Les situations dynamiques régissant l'évolution des phénomènes naturels sont fondamentalement les mêmes que celles qui régissent l'évolution de l'homme et des sociétés."
jc
08/01/2022
En prolongement de mon précédent commentaire.
Suicide : du latin sui (« soi-même, de soi-même ») et caedere (« tuer ») (Wiktionnaire).
J'ai retrouvé une citation thomienne où il lie explicitement le suicide cellulaire (apoptose) et le suicide humain) :
"(...) la vie collective impose souvent — et seuls sont exclus les individus de la lignée germinale — une déformation de la figure de régulation de l'individu. Cette déformation, en stabilisant un col de la crête, donc en l'abaissant, diminue la stabilité individuelle de l'élément. De fait, dans un organisme biologique, certaines cellules peuvent même recevoir un ordre de suicide pour assurer la régulation spatiale ou physiologique de l'organisme entier (cellules de l'épiderme, hématies). Dans les sociétés humaines, cette déformation de la figure de régulation de l'individu porte le nom de morale ; ainsi qu'il est bien connu, l'égoïsme d'une société se fonde sur l'altruisme des individus qui la composent.".
Thom tient ici à opposer égoïsme et altruisme. Mais je ne crois pas déformer sa pensée en disant que la notion même de société repose sur l'altruisme des individus qui la composent. Sa conception de la société diffère ainsi radicalement de la société ultra-libérale et ultra-individualiste défendue par Margaret Thatcher : "And, you know, there is no such thing as society. There are individual men and women and there are families.", qui énonce ici, selon Thom, la bonne façon pour une civilisation de se suicider (une MT qui s'empresse d'ajouter :There is no alternative…).
L'altruisme de certains individus d'une collectivité peut aller jusqu'à mettre leur vie en danger : ainsi des animaux qui font le guet pour prévenir leur communauté de la présence d'un prédateur par un cri qui attire sur eux l'attention de ce prédateur. Cet altruisme peut aller jusqu'à donner sa vie pour la communauté; dans les sociétés humaines ce suicide est en général sacralisé (on ne dit pas de tels individus qu'ils se suicident mais qu'ils se sacrifient).
Je suis de ceux qui pensent que la stabilité d'une société exige une certaine forme de sacré. Thom ne dit pas, je crois, autre chose lorsqu'il écrit dans son article "Révolutions: catastrophes sociales?" : "Il importe donc d'établir qu'aucune société stable ne peut exister sans une certaine forme de pouvoir sémiologique." (ce à quoi il s'attache dans l'article). La restauration d'une autorité spirituelle, la révolution -inévitable selon moi- qui nous attend?
Remarque terminale. Le thomien "et seuls en sont exclus les individus de la lignée germinale" de la citation initiale me fait aussitôt penser au dogme central du néo-darwinisme qui est l'existence d'une barrière -dite de Weismann- qui interdit toute action du soma sur le germen, dogme radicalement opposé à l'un des dogmes lamarckiens que défend Thom :
"... on ne pourra que s'étonner -dans un futur pas tellement lointain- de l'étonnant dogmatisme avec lequel on a repoussé toute possibilité d'action du soma sur le germen -tout mécanisme "lamarckien" " (ES, p.127)
Les révolutions (1) comme manifestations sociales de type lamarckien (avec l'analogie Biologie /Sociologie : germen/élite, soma/peuple) ?
(1) populaires, et non "de palais".
Christian
07/01/2022
Le journal auquel se réfère le professeur Raoult dans son interview (« Il y a un effet de conviction qui a été dit d’une manière intéressante dans le Journal [inaudible] par le directeur du Centre Médical des Etats-Unis ; ) est Nature, du 3 décembre 2021.
On peut trouver l'interview ici (donné par le directeur du National Institutes of Health [NIH], alors qu'il quitte son poste de directeur) :
https://www.nature.com/articles/d41586-021-03611-2
Voici le titre de l'article, son chapô et la fin de l'interview à laquelle M. Raoult fait probablement allusion:
Science misinformation alarms Francis Collins as he leaves top NIH job
The genome project leader reflects on his 12 years at the helm of a juggernaut biomedical agency, and what lies ahead.
(…)
You’ve watched science and politics collide for years. Do you believe politicization of science has grown worse?
It is much worse. And it’s a reflection of the fact that polarization is much worse — and tribalism is much worse. We’re in a really bad place. If science happens to produce a result that a political perspective doesn’t like, then science has to be attacked. That’s exactly what we see now happening, to the detriment of getting the facts out there.
What role does the NIH have in pushing back against misinformation about science?
This has turned out to be a much more severe situation than I would have imagined a year ago. I wish we had more insights from behavioural social science research into how this has come to pass, and why it could have gotten so completely widespread. I want to call this out as one of my most major concerns as I stepped down from the NIH, of looking at the situation in our nation. Somewhere along the way, our political hyperpolarization began having a lot of really dangerous consequences, where in many instances we seem to have lost a sense of how to tell the difference between a fact and an opinion — or some Facebook post that’s, frankly, a lie. That’s truly dangerous. That’s another epidemic that is not going to go away even if we triumph over COVID-19. We need to figure out what happened here, and how to bring ourselves back to a place where our nation has a more stable future.
**
Avec mes meilleures salutations
jc
07/01/2022
Suite du .1.2.
La citation suivante tirée de (1) me conforte dans l'idée que les thomistes pensent bien Dieu comme acte pur:
"De là cet axiome de St Thomas : Dans la mesure où l’on est en acte et parfait, on est principe actif ; unumquodque secundum quod est actu et perfectum, secundum hoc est principium activum alicujus. (S. Thom., I. P., q. 25, a. 1.) La seconde est donc seulement puissance, la première est déjà un acte dont dérive l’opération ou l’effet ; c’est pourquoi la seconde répugne à Dieu, mais non pas la première.".
La conception de Thom, telle qu'elle apparaît dans ce que j'appelle sa "tirade de Porphyre" (ES p.216), me semble diamétralement opposée -donc augustinienne?- puisque l'Être en soi y est vu comme "la rencontre de l'esprit avec "quelque chose comme un fluide indistinct, un matériau informe" (ce qui pour moi se résume en "Dieu tout puissant"), alors que, si j'interprète correctement la fin de sa tirade, "Dieu en acte" n'existera pleinement pour Thom "qu'une fois sa création achevée".
Du chaos des modernes au Dieu Khaos.
On est naturellement conduit à considérer que Dieu tout puissant peut tout, et donc aussi le contraire de tout, autrement dit que c'est le chaos au sens moderne du terme, et que c'est de ce chaos que sortira le monde (position qui conforte les "hasardeux" comme le Jacques Monod de 1968 -j'ai entendu récemment qu'il avait évolué-). Mais même les thomistes ne sont pas sur cette ligne comme le montre la citation suivante tirée de (1) :
"une puissance substantielle ne saurait être complétée que par un acte digne d’elle, c’est-à-dire substantiel ; et il est manifeste, d’autre part, qu’une puissance purement accidentelle ne saurait porter un acte substantiel : l’hypothèse se détruit d’elle-même." ,
Car il y a en Dieu l'idée de perfection, idée qui est refusée par les "hasardeux". Perfection en puissance chez les augustiniens et perfection en acte chez les thomistes?
Pour moi "Dieu tout puissant" est le Dieu Khaos dont j'ai déjà parlé. C'est Dieu "en germe", œuf cosmique fécondé par l'Esprit , Dieu tout puissant (celui des augustiniens?) dont sortira le Dieu Kosmos dont j'ai également déjà parlé, Dieu en acte (des thomistes?). (Finalement ce que fait Thom -et moi à sa suite- n'est guère plus que de déifier le vieux problème de l'œuf et de la poule (2).)
Pour Thom la structure est du côté de la puissance et la fonction du côté de l'acte (3). Cela suggère un Dieu Khaos "structurel" et d'un Dieu Kosmos "fonctionnel", la structure étant bien entendu faite pour fonctionner : Dieu Khaos détenteur des principes immuables (4), Dieu parménidien; Dieu Kosmos, Dieu vivant agissant en respectant ces principes avec cependant une certaine liberté d'action (liberté imposée par la stabilité structurelle) Dieu héraclitéen?
Thom écrit dans la conclusion de SSM: "Si certaines de mes considérations, en biologie notamment, ont pu paraître confiner au délire, il pourra, par une relecture, se convaincre qu'en aucun point, je n'ai, j'espère, franchi ce pas.". Je n'en écrirai certainement pas autant ici mais, comme le dit PhG : "la sagesse, aujourd'hui, c'est l'audace de la pensée"...
1: https://integralisme-organique.com/2018/08/matiere-et-forme-de-la-puissance-a-lacte-par-le-r-p-edouard-hugon-thomisme/
2: dont il parle p.226 de SSM (2ème ed.) laissant planer l'idée d'un Dieu Janus unique, à la fois en puissance et en acte : "...la poule et l'œuf ne sont que des sections temporelles d'une configuration globale dont le centre organisateur n'apparaît jamais, autour duquel l'onde de croissance tourne indéfiniment" (de même que ellipse et hyperbole sont des sections spatiales d'un même cône…).
3. Thom : "... si les homéomères définissent la structure, les anhoméomères sont liés à la fonction. (...) L'opposition homéomère-anhoméomère
4. dont, bien entendu, le principe de stabilité structurelle selon lequel tout être se doit de persévérer dans son être.
Théo Ter-Abgarian
07/01/2022
Je crois que la ligne rouge est encore dépassée. Macron et ses sbires la franchissent depuis cinq ans, sans que rien ne se passe… Troublant, non ? En fait, stupéfaits, nous assistons bouche bée à un happening à peine croyable à la tête d'un Etat, un clan recruté on ne sait comment qui s'est donné pour but de conchier le pays, de déverser des tonnes de bran, de fiente, de merde dessus, dans une exaltation morbide, nullement euphorique, sinistre. L'été dernier Clément Beaune au regard inquiétant de fixité (le regard de Fourest) promettait aux non-vaccinés une "vie de merde", la gouape de l'Elysée, Gabriel Attal, enchaînait : "qu'ils se bougent le cul !". Et Macron, leur chef d'orchestre la ramène avec son point d'orgue : "on va vous emmerder jusqu'au bout"... Vous avez bien entendu jusqu'au bout…. Les pisse-copies du régime d'Apathie à Christophe Barbier, trouvent ça très nouveau monde, très pompidolien, très parler vrai… "Jusqu'au bout"...
Oui, le parler vrai des sadiques anaux, plongeons-nous dans l'Homme aux rats de Freud, on retrouve tout ce qu'est ce clan de malades, de cerveaux malades comme dirait la presse du régime ! La vulgarité de la pensée, de la parole, des comportements, l'agressivité animale, la jouissance dans la destruction (Schadenfreude), le rapport obscène à l'argent (le "pognon" disent-ils), l'argent-fèces qu'ils retiennent dans la toute puissance de leur exonération, bref on est dans l'archaïque -merci Docteur Segatori- on est dans le stade sadique anal (12 à 18 mois) comme dans les manuels !
Voilà qui nous gouvernent, Attal, Macron, Beaune et les autres.
Et tout semble mis en place pour truquer les élections et imposer un second mandat des scatophiles hallucinés. Les anciens Egyptiens, dans leurs angoisses de l'Au-delà, pensaient que l'enfer serait le lieu où les hommes seraient contraints de se nourrir pour l'éternité de leurs excréments (le "jusqu'au bout " de Macron ?), cette crainte nous démontre que les Egyptiens étaient parvenus à un haut degré de civilisation… C'était quatre mille ans, bien avant que toute la Macronie se vautre dans ses excréments, avec Carlito et Rihanna, en slim de plastique et perruques de Claudettes . Le progressisme, c'est eux, disent-ils.
Comme c'est curieux, Trump, en connaisseur, dans les Mémoires de la Maison Blanche de John Bolton, prétendait que Macron souille de merde tout ce qu' il touche (8 août 2019). Belle observation, Dr. Trump ! à damer le pion au Dr. Segatori !!!
Denis Monod-Broca
07/01/2022
Un mal, un mal plus terrible que tous les maux connus, nous accable depuis les origines : la violence, notre propre violence, notre propre violence humaine homicide. L’homme a cependant survécu. Il l’a fait en développant un système immunitaire bien particulier : lorsque la violence menace, le sacrifice d’une victime expiatoire lui sert d’exutoire, et elle est ainsi contenue. Ou plutôt : la victime expiatoire servait d’exutoire, la violence était contenue. Car les effets du sacrifice s’épuisent. Car il est établi désormais que la victime sacrifiée ne mérite pas de l’être, que les accusations portées contre elle sont fausses, que son sort est injuste.
Un terrible virus perturbe en effet le fonctionnement de notre système immunitaire : la vérité. Nous cherchons à la cacher de toutes les façons imaginables mais sans succès, mais c’est pure illusion, mais c’est absolument impossible, car l’ignorance ne s’apprend pas. Nous savons ! Nous savons que la violence vient de nous, nous savons de science sûre que le sacrifice a fait son temps. Pourtant nous persistons, en augmentant les doses, encore et encore : les sacrifices sont devenus fusillades en pleine rue, bombardements de populations civiles, attentats-suicides meurtriers, holocaustes géants, massacres, boucheries de masse, génocides… Et ce n’est jamais assez. Et ça recommence sans cesse. Et nous vivons dans l’attente du pire. La cause de tout cela est ce minuscule fichu virus, la vérité. Elle rend le sacrifice inopérant. Elle se joue de notre système immunitaire. Apprendrons-nous enfin à vivre avec elle ? Seul remède, seule issue : la renonciation à la violence. Echappatoire, artifice, faux-semblant… plus aucun n’a cours. Progrès, science, innovation, technique… ne nous sont plus d’aucun secours. A notre violence nous ne pouvons plus opposer que la non-violence. C’est aussi simple et aussi difficile que cela.
Le virus de la Covid-19 n’est-il pas une fidèle métaphore du virus de la vérité ? Il a, comme lui, un formidable effet révélateur. Il s'en prend comme lui au système immunitaire de nos organismes. Et même si des vaccins ont été découverts, fabriqués et administrés en un temps record, il est manifeste qu’ils ne sont pas suffisants, qu’ils se jouent de notre système immunitaire. Il apparait au grand jour à quel point nous sommes exposés, démunis, et que nous sommes donc tenus de vivre avec le Sras-Cov-2, tout comme nous sommes tenus de vivre avec la vérité. Pour vivre avec la vérité, nous devons réagir à la violence par la non-violence. Pour vivre avec le virus, ses variants et ses semblables, nous devons de même redoubler de prudence et de précautions, dans tous les domaines, de l’hygiène à la finance en passant par l’écologie et l’industrie… Apprenons à vivre avec le virus, et, d’un mal faisant un bien, apprenons aussi à vivre avec la vérité.
patrice sanchez
06/01/2022
Quand le brave populo vaxxiné va ouvrir les yeux sur l'abominable imposture génocidaire, il est à espèrer pour cette engeance dirigeante, ces pitoyables étrons, ces tristes pitres zombifiés, que la vindicte ne se transmute en guise de peine qu'en goudron et en plumes, mais j'ai bien peur que leur vengeance ne soit autrement plus violente et radicale !!!
Le PDG d’une compagnie d’assurance-vie de l’Indiana constate que les décès ont augmenté de 40 % chez les personnes âgées de 18 à 64 ans.
https://lesakerfrancophone.fr/le-pdg-dune-compagnie-dassurance-vie-de-lindiana-constate-que-les-deces-ont-augmente-de-40-chez-les-personnes-agees-de-18-a-64-ans
jc
06/01/2022
Complément au .1
I. À propos du monisme.
Je lis que le monisme se différencie en monisme matérialiste et monisme idéaliste (1). Le monisme thomien est pour moi nettement distinct de ces deux monismes: c'est pour moi un monisme conceptualiste, à égale distance de ces deux monismes extrêmes, assez proche de l'hylémorphisme aristotélicien mais cependant différent, l'étude de cette différence faisant l'objet d'une partie de "Esquisse d'une sémiophysique". C'est en fait, à mon avis, une synthèse "en une entité géométrique unique" de ces deux extrêmes, synthèse "Janus " dont les deux faces sont la face matérialiste et la face idéaliste (2).
1: https://fr.wikipedia.org/wiki/Monisme#Origine_et_histoire_de_la_notion
2. Thom : "(...) le problème classique de l'opposition : « réalisme-idéalisme » ne se pose pas pour nous ; car on se place à un niveau (celui de l'image homomorphe du réel dans l'esprit) où cette distinction s'abolit."
II. À propos de l'opposition Saint Augustin/Saint Thomas
J'ai lu que pour les thomistes Dieu est en acte (Dieu acte pur). Le Dieu des augustiniens serait-il au contraire un Dieu en puissance (Dieu puissance pure)?
III. I+II
La réalité est-elle supérieure à l'idée ou, à l'opposé, l'idée est-elle supérieure à la réalité? Le pape François a rappelé la position thomiste (donc aristotélicienne) du Vatican selon laquelle la réalité est supérieure à l'idée. Les augustiniens ont-il la position opposée à savoir que pour eux que l'idée est supérieure à la réalité? (1)
Dans sa métaphysique Aristote illustre l'opposition puissance/acte par l'opposition mathématique problème ouvert/problème fermé, à savoir l'opposition assertion conjecturée/assertion démontrée. Les matheux savent bien qu'une même conjecture peut recevoir plusieurs démonstrations.
La position augustinienne serait-elle plus ouverte, plus libérale, que la position thomiste? La position thomiste serait-elle plus proche du globalisme, voire du totalitarisme? Pour répondre à la première question je lis (2 ): "Homme clé de l'émergence du moi en Occident" ; "De nos jours Augustin est plutôt considéré comme un des pères de l’individualisme moderne, voire du libéralisme.".
Je ne suis pas du tout spécialiste de ces questions mais je me demande si, pour PhG (pour moi indiscutablement augustinien), l'opposition Thomas/Augustin ne recoupe pas politiquement l'opposition américaine Démocrates/Républicains (avec en toile de fond l'opposition Globalisme/Localisme et l'opposition Système/AntiSystème)?
1. "[Pour Augustin] c’était bien évidemment le pôle divin qui devait orienter la pensée des hommes." ( https://www.dedefensa.org/article/je-suis-blanc-mais-je-me-bronze )
2: https://fr.wikipedia.org/wiki/Augustin_d%27Hippone
Auguste Vannier
06/01/2022
Excellente analyse, c'est la seule hypothèse qui donne du sens à ce quinquennat de folie.
Je me suis souvent dit que non seulement je n'avais jamais vu ça, mais que même je n'aurais jamais imaginé que dans mon pays, une telle personnalité littéralement perverse et sadique puisse exercer le pouvoir, suivie par une bande de députés qui se comportent comme des cadres d entreprise fascinés ou terrorisés par leur patron. La "bêtise" d'une certaine "élite" bourgeoise décrite par F.Bégaudeau est sous nos yeux au quotidien d'un gouvernement ouvertement méprisant et arrogant.
L'effondrement social pourrait bien précèder l'effondrement climatique…
Sebastien Antoine
06/01/2022
"Le totalitarisme….une psychose au sein de la classe dirigeante…qui a succombé à sa propre folie…endoctriner les masses (...)"
C'est l'explication habituelle des totalitarismes, mais dans le cas présent, ça ne sonne pas juste, je trouve. Dans le sens où les Français ont voté pour "le moins pire" et ils ont donc logiquement obtenu le pire du pire : l'élection d'une victime et de son bourreau qui sont certes des psychopathes mais surtout des gens d'une très basse moralité. La mythomanie et le travestissement carnavalesque, la sexualité débridée, par exemple, pouvant faire ce lien entre la folie et la crapulerie. Il n'y a pas dans le cas présent de totalitarisme au sens du XXe sc où c'est un extrême de gauche ou de droite qui s'impose (une minorité qui devient majorité etc…). C'est au contraire plutôt une usurpation ou une falsification du pouvoir par manque d’extrêmes justement. Ce sont les ravages du centrisme…
Dedef
06/01/2022
Pour la video citée vous pouvez regarder ici:
https://www.youtube.com/watch?v=_4qxmfse5EI
mais mieux vaut la telecharger avant sa probable disparition.
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