Jack V.
17/10/2021
Wikipédia est un bon point de départ pour qui s'intéresse à ce signalé "africaniste" qui semble avoir une façon bien à lui de se documenter sur les faits relatifs à la présence coloniale de la France en Afrique et dont la biographie laisse transparaître les traces de ses obsessions.
Je serais curieux de savoir ce que faisait son père lorsque des milliers d'Algériens et d'Africains en général se battaient et étaient souvent sacrifiés pour le compte d'une France qui, à l'exception d'une poignée de ses citoyens, ne se portait, finalement pas si mal sous l'occupation nazie.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_Lugan
Sebastien Antoine
15/10/2021
Ce "non" du pilote qui ne veut plus travailler a-t-il un lien avec le concept d'Eigensinn (subjectivité rebelle ou moi-oppositionnel) de l'école de Francfort ?
"Le concept même d'Eigensinn se trouve non seulement dans la phénoménologie d'Hegel, mais déjà dans un conte pour enfant des frères Grimm, Das eigensinnige Kind, où un garçon entêté s'exprime encore après sa mort, sans mots, en levant le bras depuis sa tombe. La dialectique négative rappelle ces idées, c'est une réflexion qui se forge non seulement contre l'ontologie fermée d'Heidegger, mais encore à l'encontre de l'obsession philosophique d'Hegel qui cherche à canaliser toutes les expériences historiques et individuelles vers une conceptualisation explicite qui s'affirme finalement dans la souveraineté et l'Etat national. Pour prétendre que toute expérience soit résorbée dans et représentée par l'Etat, Hegel doit supprimer et occulter les expériences qui ne correpondent pas au schéma philosophique, mais ces expériences se vengent, s'expriment par d'autres voies, se lèvent tel un bras enfantin ou un soulèvement."
Source : https://journals.openedition.org/variations/1071?lang=en
laodan
12/10/2021
Dimitri présente la vision Chinoise comme étant donnée par les polarités complementaires de tous les éléments et entités dans l'univers ce qui correspondrait d'aprè s lui a "l’expression pseudo-arithmétique ...1+1=1 : de la dualité naît l’unité".
En réalite cette présentation est un détournement incorrect de l'observation animiste et taoiste Chinoise qui concoit la réalité come étant une et entière originellement. En d'autre mot le un est premier, le deux émerge du un, et le trois émerge du deux ... et ainsi de suite. Dans cette vision l'unité universelle, ou le tout universel que les Chinois appellent "Taiji", ne fut pas créé par ses polarités complementaires. Il simplement est et a toujous été (tout comme le dieu de la religion Chrétienne). L'action des polarités complémentaires produit l'énergie qui alimente l'acte ou l'action des éléments et entités. Ainsi les interactions entre les polarités yin et yang, de l'unité universelle "taiji" — initialement créerent-elles l'énergie qui entraina la mise en action de l'univers — et ensuite elles le maintenè rent en perpétuel mouvement (voir "The Continuum of the Cultural Field" page 455 et suivantes).
Quant á ... "La technosphère a fait tous les efforts possibles pour supprimer ce système de pensée mythologique, mais elle a échoué, et maintenant le Parti Communiste Chinois permet tranquillement sa renaissance (tout en prenant soin de s’assurer que des forces politiquement perturbatrices ne naviguent pas sous son apparence)". A nouveau cette interprétation ne colle pas avec la réalité.
De 1949 a 1978 le parti communiste Chinois dirigea l'action de la nation Chinoise dans des grands projets — distribution d'eau potable ce qui réduisit drastiquement les maladies et haussa l'espérence de vie — éducation qui réussi á atteindre des taux d'alphabétization de l'ordre de 96% au moment ou les réformes commencèrent — irrigation des terres agricoles (ceci assura le succès des réformes agraires des années 1980 dont les surplus furent investis dans des "entreprises villageoises" dont les plus profitables furent aidées par l'etat dans les années 1990 et ainsi formèrent le premier contingent de grandes entreprises internationales Chinoises (privées et publiques).
Il est vrai que la vision animiste et traditionelle Chinoise du monde fut releguée aux oubliettes pendant des décénies. Mais cette vision animiste ne fut pas perdue et aujourd'hui elle est une nouvelle fois encouragée. Notons que c'est cette vision animiste traditionelle qui colle les esprits individuels en un ensemble sociétal cohesif. Et c'est cette cohesion sociétale solide qui permit au pays de limiter les dégats de Covid-19 et non pas la technosphère comme le prétend Dimitri…
En ce qui concerne, "Il reste à voir si la Chine sera capable de rétablir l’équilibre après sa récente phase de développement économique fébrile", je pense ce qui suit :
1. Les dirigents Chinois comprirent, dans la deuxième partie des années 80, que — le grand capital Occidental était mobilisé dans l'ouverture des frontières du monde non-Occidental á leurs investissements (globalization) — la Chine était si faible qu'elle aurait finit par etre brisée en plusieurs morceaux que les puissances Occidentales se seraient ensuite partagées. Les dirigeants politiques Chinois étaient préoccupés par la survie, et la continuité, de la nation Chinoise et ils décidèrent donc de devancer le militantisme du grand capital Occidental par l'organization de l'ouverture de leur pays dans les termes definis par the PCC :
2. Deux-mille cinq cent ans auparavent Confucius avait écrit, dans son ouvrage intitulé les Analectes ou les Entretiens, qu'il était inutile de conquérir des pays étrangers. Il conseilla de se consacrer au developement économique qui une fois acquis attirerait les étrangers a venir avec leur capital et leurs connaissances en vue de partager l'abondance interieure Chinoise. C'est exactement ce que les Occidentaux firent et la Chine bondit et s'établi comme la première puissance économique mondiale !
3. Maintenant que la Chine a réussi a récuperer ses forces et qu'elle est capable de se défendre contre toutes ingérences etrangeres, les dirigeants savent très bien que le pays doit changer de cap : — les richesses nationale doivent être partagée entre tous. L'objectif n'est pas d'assurer un égalitarisme idéologique. L'objectif est de distribuer la richesse afin que la consommation ne soit plus limitée a seulement 3 ou 400 millions d'individus mais que 1,400 millions soient a même de payer leur consomation. La Chine se prépare donc a grandir son PNB pour quelques décénies supplémentaires !
La Chine sera-elle capable de sortir de son développement économique fébrile et de balancer un developement durable ? Nous pouvons seulement observer que le pays sait ou il va. Va-t-il réussir ? Au vu des 30 dernières années le fait est que nous ne pouvons conclure rien d'autre que le fait que les plans élaborés dans les années 80 furent un succès total. Au vu de cela le realisme voudrait que la Chine a une chance unique de construire un modèle de société qui offrirait au monde l'espoir d'enfin sortir de la folie sociétale de la Modernité-Occidentale-tardive. De mon point de vue la chine est donc en quelquesorte le dernier espoir de l'humanité...
Disciple égaré
11/10/2021
Pour ma part, je me souviens en écoutant Zemmour combien nous nous disions déjà, à l'époque de Fillon, que c'était l'élection de la dernière chance. Il y de ça 5 ans. Si Zemmour nomme un mal et propose une sortie, ce ne sera a priori par une chose que le public des électeurs français voudra ratifier. Ce public semble déjà largement compromis, et il n'y a pas beaucoup de signaux pour dire que l'effort lui sera sympathique ou qu'il voudra bien prendre la route du redressement. En ça, sa démarche est personnelle plus que ambitieuse. Car que pense-t-il vraiment de soumettre le bien-fondé de son projet aux suffrages.
Et pourtant, l'Histoire est belle car la route n'est pas toute tracée. Imaginons par exemple que malgré ce qu'on peut penser, une ou des candidats se désistaient en sa faveur?! oui, vraiment. Ca parait peu probable, mais cela aurait un impact certain sur l'issue.
Par ailleurs, comme PhG je suis d'avis que le moment actuel recèle déjà une part du but recherché, et que Z a déjà beaucoup obtenu.
mumen
11/10/2021
Dans cet article, il y a du renversement dans l’air. Orwellien. Quand Hawking est cité, je me méfie. Il est et demeure un des puissants garants du Rationalisme hégémonique, très intelligent et inébranlable. Son idée du trou noir, c’est au fond celle de l’idéalisme platonicien. Si l’ontologie est informe, ce que requiert ce Rationalisme quand il daigne la remarquer, alors on met ce qu’on veut où on veut, il n’y a qu’à affirmer et ruser tous en chœur, c’est facile avec les mots. Mais si l’ontologie est formelle dire n’importe quoi c’est une autre paire de manches. On n’en est pas là.
Peut-être que les constantes de la physique n’ont pas besoin d’être réglées par un mécano céleste, peut être qu’elles sont corrélées d’une manière qu’on ignore totalement. Peut-être que l’information n’existe pas sans matière et que les expériences de pensées des Scientifiques ne tiennent pas compte d’une ontologie qu’ils aiment à néantiser ? Peut-être.
Et soudain tombe littéralement « du ciel » un fameux « Qui » ressemblant furieusement au « Qui » d’avant, le Dieu des monothéismes, selon une identique conception anthropomorphique qui ferait mieux de s’ignorer en ces sujets et de parler d’un « Quoi » quand même moins gonflé de l’orgueil d’être le sommet de la création « à l’image de Dieu », justement.
La construction des arguments de ces extraits du Figaro, si peu exigeante, mais si aguichante et apparemment si peu nécessaire d’être mise à l’épreuve, fait exactement penser à ce que font les grands médias pour faire gober tout à ce qu’ils veulent. Je ne vois dans ces élucubrations même pas originales que calcul, « pensées à la place de », fondations de narratives à venir. En vérité je vous le dis, Hawking philosophe est louche et là on assiste non pas à la révélation de Dieu dans les sciences (elle prend d’autres formes quand elle est sincère), mais à l’essence de la récupération. Dieu est mort, la religion nous manque : voici Science-Dieu, chef du Disneyworld. Et vous verrez, même ce pseudo-pape en cours sera d’accord avec ça : le big bang, c’est le Dieu des religions.
Luc Meystre
11/10/2021
Quand j'étais étudiant en philo il y a quarante ans, les profs d'épistémologie ironisaient volontiers sur les scientifiques (souvent américains) qui proclament à chaque nouvelle découverte, ou même d'ailleurs en l'absence de toute découverte, que ça y est c'est prouvé, démontré, sûr et certain et le doute n'est plus permis : Dieux existe !
Chacun a ses doutes et chacun a aussi ses points de repère, alors je suis ici très fier de proclamer au monde (qui s'en fout, certes), via dedefensa, une des idées que je crois avoir comprise une fois pour toutes et dont l'apréciation pour ce qui me concerne ne variera plus : aucune découverte, aucun nouveau paradigme, ne prouvera jamais l'existence de Dieu car il s'agit de domaines et niveaux de réalités fondamentalement différents. Les scientifiques qui publient des bouquins laissant entendre le contraire sont pénibles, oiseux, ressassent à l'infini les mêmes thèmes rebattus et sont eux-mêmes dans la confusion. On peut aussi préciser qu'ils débouchent très vite sur la politique et / ou sur le spectacle à vocation commerciale, ce qui n'est pas sans rapport.
Notons qu'il s'agit souvent dans ces discours de retrouver un thème à la mode - et réellement important, certes. Exemple : la communication a pris aujourd'hui une importance décisive. Alors, on va supposer (en dehors de toute démarche proprement scientifique, bien entendu), que, avant que le monde existe, il y avait déjà virtuellement comme sa signification, son programme en quelque sorte, voire, sa finalité. Mais, ne s'agirait-il pas en l'occurrence de réinventer et reformuler quelque chose du genre : "Et le Verbe se fit chair" ? Tiens tiens, ça nous rappelle des souvenirs. Le scientifique qui s'engage sur cette voie n'a nullement prouvé que ses théories mènent à Dieu, mais bien plutôt qu'il avait déjà ce schéma chétien en tête, bien avant de poser la moindre équation. Il a juste fait un détour pour revenir à ses vieilles leçons de catéchisme. Evidemment sondiscours trouvera un immense écho auprès d'un public issu du même background culturel que lui.
Perso, comme on dit aujourd'hui, je préfère me référer aux temps où l'on considérait le spectacle de la nature, observable à l'oeil nu sans instrument et surtout sans équations, comme une "preuve" tout aussi valable de l'existence de Dieu, ou des Dieux. Ca convient tout à fait à mon tempérament mi animiste, mi druidique : je prône l'esprit des sources, des sous bois et du lard fumé, toutes choses dont la provenance et la nature divines ne sauraient absolument pas être remises en cause, par personne.
Sebastien Antoine
10/10/2021
Louis-Philippe d'Orléans a financé les agitateurs de la Révolution (Marat, Desmoulins…) pourtant il a fini lui même sur l'échafaud en 1793. En période révolutionnaire, comme l'a rappelé récement l'auteur de cet article, les évènements se jouent des hommes…C'est un bel exemple de meta-Histoire.
jc
10/10/2021
Pour moi un nombre idéal principal est fermé et le bord -la frontière- de ce nombre est le nombre véritable qui l'engendre, il en est le principe. Ainsi 1 est le principe qui engendre N, car il est le PGCD de tous les éléments de N.
Dans Esquisse d'une sémiophysique Thom tend la main aux philosophes avec ses deux axiomes: l'Acte est le Bord de la Puissance (ABP) et La Forme est le Bord de la Matière (FBM). Ainsi 1 est ici le nombre véritable qui donne forme au nombre idéal des multiples de 1, comme le bord de la statue d'airain donne forme à l'airain qu'il contient. De ce point de vue le libéralisme, qui n'a de cesse que d'abolir les frontières est absolument catastrophique (au sens usuel du terme).
Il m'a été difficile d'accepter l'idée que la singularité 1 soit un khaos. Il faut, je crois, le voir comme le nombre véritable, comme le centre organisateur qui organise en les reliant tous à lui le nombre idéal constitué de tous les éléments de N*, comme le logos qui donne consistance au topos constitué de ces éléments, topos qui serait sans cela un chaos au sens usuel, alors que, grâce à ce logos, ce topos devient un cosmos. Ce qui est à mes yeux essentiel est que le lien qui relie à 1 tous les éléments de N* assure une continuité entre les éléments de N (cette continuité de N est en fait beaucoup plus riche, comme on le voit en structurant N en reliant par une flèche l'entier p à l'entier q dès que p divise q (tous les entiers sont reliés à 1 puisque 1 divise chacun d'entre eux).
Pour transposer à des situations biologiques et théologiques, ce logos est pour Thom l'œuf totipotent (SSM, 2ème ed. p.32), l'Être en soi -Dieu tout puissant- (ES, p.216). Et, pour moi, c'est aussi ce logos tout puissant qui informe les individus qui constituent le peuple-topos, le peuple-société, c'est ce logos tout puissant qui donne forme au peuple-société pour en faire un peuple-communauté en acte, un peuple-cosmos.
jc
10/10/2021
Ce commentaire ne concerne que la deuxième phrase de l'article :
"La méthode quantitative et grossière malgré ses finesses de maniement et d’une méthodologie prétentieuse qu’est la “science” de la statistique, largement et lumineusement mise en question par un philosophe comme Olivier Rey, donne paradoxalement en certaines occurrences des indications d’une prodigieuse importance, voire d’une vérité certaine.",
plus précisément la conférence à laquelle renvoie l'évocation d'Olivier Rey dans cette phrase.
Le θεό de théorie et le θεό de théologie ont-ils même racine?
Thom : "Selon de nombreuses philosophies Dieu est géomètre; il serait peut-être plus logique de dire que le géomètre est Dieu". Quid si on remplace géomètre par arithméticien?
Dans ce qui suit il ne sera pas question de statistique mais de la différence -pour moi d'une prodigieuse importance- entre communauté et société que OR résume par la jolie formule :
"Dans la communauté "je" est le singulier de "nous" alors que dans la société "nous" est le pluriel de "je".".
En ce sens (que j'adopte) la communauté typique est pour moi la famille (ascendants, descendants) et la notion de patrie sous-entend une certaine forme de communauté, alors que la notion de nation renvoie à l'idée de société. La célèbre citation de Margaret Thatcher: "Il n'y a pas se société, il n'y a que des hommes, des femmes et des familles" se lit ainsi dans les catégories de OR: dans la société libérale telle que MT la conçoit les seules communautés sont les familles.
Dans sa vidéo "Combattre l'oligarchie (avec Natacha Polony) OR reprend une différenciation faite par Marcel Gauchet (4'40): "Dans l'état hétéronome lois et coutumes sont censées être reçues de Dieu, de la Nature ou de la Tradition, alors que dans l'état autonome ce sont les hommes qui prétendent se les donner au présent à eux-mêmes.": pour lui la patrie est un état hétéronome alors qu'une nation est un état autonome.
Mais l'autonomie et la souveraineté renvoient à l'immanence alors que l'hétéronomie n'y renvoie pas. Pour moi l'individu -du latin individuum traduction du grec atomos- autonome -individu au sens commun du terme, par exemple l'ermite autarcique- n'existe pas car il dépend de ses parents qui lui ont donné la vie et de son environnement indispensable à sa survie. Pour moi les concepts de Dieu, de Nature et de Tradition sont faits pour rendre autonome une société qui ne l'est pas afin d'en faire une communauté qui contient en elle-même son propre principe, c'est-à-dire une communauté immanente. Pour moi, au contraire de OR, c'est la communauté et la patrie qui sont autonomes, alors que la société et la nation sont hétéronomes. Pour utiliser un langage utilisé par les mathématiciens topologues, communauté et patrie renvoient à "fermé", alors que société et nation renvoient à "ouvert": avec la définition de OR la société ouverte de Popper et Soros est un pléonasme.
Dans le tome II de "La Grâce…" PhG cite un certain Daniel Vouga à propos de Baudelaire et Maistre : "Le progrès donc, le seul progrès possible, consiste à vouloir retrouver l'Unité perdue". Comment progresser dans cette direction? En incorporant des entités imaginaires qui renforcent cette cohésion, typiquement Dieu. Cela nécessite "audace de la pensée" (pour reprendre une expression chère à PhG). Les mathématiques, technologie de l'imaginaire par excellence, ont progressé en incorporant de telles entités imaginaires dont la découverte du zéro puis des nombres négatifs (par les comptables) est peut-être la plus emblématique. Je tente ci-après d'illustrer mathématiquement les propos politico-métaphysiques ci-dessus.
Soient N l'ensemble des nombres entiers naturels strictement positifs {1,2,3,4,...} et N* l'ensemble de ceux strictement supérieurs à 1 {2,3,4…}, tous deux considérés multiplicativement. L'ensemble N* est une société/nation (dont les individus sont des nombres entiers) alors que N est une communauté/patrie dont le Dieu/patriarche est 1. On peut filer plus avant la métaphore en introduisant la notion de nombre idéal : un nombre idéal I est un ensemble de nombres entiers stable par multiplication (le produit de deux éléments quelconques de I est encore un élément de I). L'ensemble des multiples d'un nombre véritable (par exemple 2) est donc un nombre idéal, qualifié par les matheux de nombre idéal principal (dont le principe est un nombre véritable -ici 2-. Avec ces définitions N* est un nombre idéal non principal, un nombre idéal auquel il manque son principe. Ce principe peut-être considéré comme un dieu concentré en puissance qui engendre ce nombre idéal considéré comme dieu déployé en acte. Dans le cas de N et N* ci-dessus, 1 est ce dieu en puissance, singularité, dieu khaos, qui engendre le nombre idéal N (ensemble des multiples de 1) qui en est le déploiement en acte, multiplicité, dieu cosmos.
Compte tenu de ce qui précède N est un individu, un atome, un véritable individu étant un être en soi, un être qui contient en lui-même son propre principe. N*, obtenu en guillotinant 1 à N, n'en est plus un. Le 21 janvier 1793 la patrie est devenue nation, la communauté française est devenue société.
Tino Candela
09/10/2021
Je rejoint Auguste Vannier sur un point, Zemmour existe parce que les médias en ont décidé ainsi, lui laissant la parole et l'invitant "partout" ; D'autres que lui se voient interdits d'antenne et lourdement condamnés pour incitation à la haine après en avoir dit beaucoup moins !
Pourquoi ? Question très intéressante, avec une seule réponse possible, Zemmour est en mission, laquelle discutons-en (achever la sarl LePen, diviser pour règner…).
Là où je diffère d'Auguste Vannier c'est que je considère le reste du programme politique comme sans grande importance par rapport à la question fondamentale que pose Zemmour.
Georges Oc
09/10/2021
Partons de l'hypothèse que Zemmour devienne Président, qu'il organise son referendum et qu'une majorité de français choisissent l'option "immigration zéro". Quelques semaines plus tard, un bateau rempli d'immigrants - hommes, femmes et surtout enfants - arrive dans nos eaux territoriales. Il fait quoi le Z??: il remorque le bateau avec le "CharleDeGaulle" jusqu'au pays de départ?. Outre le fait que je vois mal un pays accepter de voir un bâtiment militaire français entrer dans ses eaux territoriales, je crains que ce "retour à l’envoyeur" se transforme en un remake du film "Exodus", avec cette fois-ci, un juif qui chasse un bateau rempli de musulmans (par exemple). Je n'ose imaginer ce que donnerait un tel "exploit" quand à l'image de notre pays et ses principes de droits de l'homme, auprès du monde arabe. De plus cet acte donnerait du "grain à moudre" à tous les recruteurs de frappadingues à barbe, et entrainerait le retour des attentats dans le pays.
Auguste Vannier
08/10/2021
La nullité du Zero est mathématiquement intéressante car le zero est aussi ce qui fait les grands nombre…
Mais rien de tel avec Z, et je suis étonné que Ph.Grasset si prompt à voir à juste titre le virtualisme de la "Communication", ne semble pas y prêter attention dans ce phénomène Français complétement fabriqué par l'oligarchie propriétaire des media qui le font exister.
Certes, diversion, stratégie macronienne éculée, mais surtout une aberration à peine politique, intellectuellement délirante. Une bulle qui crèvera dès que le candidat virtuel énoncera les propositions concrètes du candidat réel (si jamais il se déclare).
Comment peut-on imaginer que les Français laisseront faire ça, eux qui jusqu'ici ont toujours empêché le Le Pen d'aller au bout…malgré la "sagacité" des sondeurs (propriétés de l'oligarchie aussi).
Alexis Toulet
08/10/2021
Le texte du colonel Lang n'est pas très clair il faut le reconnaître, mais il a bien valeur ironique. Lang ne s'est pas transformé en Dr Folamour.
Il le clarifie plus loin dans les ccommentaires
A un interlocuteur qui lui dit vouloir que les États-Unis défendent la liberté de Taiwan, il répond "C'est votre position, mais ses conséquences sont effroyables", précisant ensuite "Vous ne comprenez pas à quel point"
A un autre qui propose de laisser Chine et Taiwan résoudre leurs différents seuls, il répond "C'est exactement ce que je dis, il ne faut pas intervenir sinon ça nous explosera au visage, et les Chinois ont des armes nucléaires"
Il poursuit l'ironie devant un autre, mimant le personnage du général fou Buck Turgidson du film Dr Folamour : "Si nous les atomisons les premiers, je ne dis pas que nous ne serons pas ébouriffés. Mais dix millions, vingt millions de morts au maximum. Si tout va bien"
C'est son véritable objectif : mimer la folie guerrière de Turgidson, pour provoquer un effet de recul.
Reconnaissons qu'il a manqué son coup. La plupart des lecteurs l'ont compris au premier degré.
jc
08/10/2021
Tentative d'explication du wokenisme dans le cadre thomien précédemment esquissé.
Thom explique dans son article la fascination de l'oiseau par le serpent "par le fait que le serpent évoque la forme archétype du ver, donc de la proie. Mais la taille du serpent en fait un prédateur, d'où la paralysie du jugement de l'oiseau". Qu'est-ce qui pourrait expliquer chez les woke/woken une paralysie de jugement?
J'avance l'idée d'une catastrophe de conflit* dans laquelle le bloc BAO va éventuellement passer de dominant-prédateur à dominé-proie, catastrophe précédée de crises -catastrophes virtuelles selon Thom- qu'on peut interpréter comme des ébauches de solutions pour atténuer ou prévenir cette catastrophe, les woke/woken choisissant la créolisation et la repentance pour atténuer une catastrophe pour eux consciemment (woke) ou inconsciemment (woken) inéluctable (typiquement Mélenchon) d'autres croyant à la possibilité d'éteindre ces crises en évitant la catastrophe de l'effondrement de la civilisation judéo-chrétienne et gréco-romaine (typiquement Zemmour).
*: D'une façon générale Thom distingue les catastrophes de bifurcation (catastrophes locales, "bêtes") et les catastrophes de conflit (catastrophes globales, "intelligentes"). Cf. AL p.160.
jc
08/10/2021
Dans l'article éponyme Thom qualifie une crise de catastrophe virtuelle qui se manifeste pour prévenir de la possibilité de catastrophe réelle de plus en plus imminente à mesure que les crises se multiplient. Il note que la crise peut se résorber sans laisser aucune trace, qu'elle n'est pas inéluctablement suivie d'une catastrophe. Il me semble que les bandes sonores (une bande, puis deux, etc. ,puis cinq) placées sur les routes, qui sont des signes qui signalent un danger incitant à ralentir, illustrent bien d'une part la différence entre crise et catastrophe et d'autre part le fait que la crise n'est pas nécessairement annonciatrice d'une catastrophe réelle (efficacité des panneaux routiers). Apprendre à reconnaître les signes de crise est codifié dans le code de la route et cet apprentissage est jugé par la société indispensable pour obtenir le permis de conduire. Thom mentionne Lénine qui disait du véritable homme d'état qu'il devait "entendre pousser l'herbe": je ne suis pas convaincu que E. Macron soit un véritable homme d'état.
À mon avis Guénon insiste plus sur cet aspect de la crise dans "Le règne de la quantité..." que dans "La crise du monde moderne", les crises étant dans "Le règne…" les signes des temps. "Le catastrophique monde moderne" plutôt que "La crise du monde moderne"?
Il m'apparaît de plus en plus nettement que Thom considère que l'être vivant a la capacité d'éviter les catastrophes maléfiques parce qu'il a la capacité de les anticiper. Cette capacité conduit à une théorie de l'évolution des espèces qui diffère de l'approche darwinienne où, essentiellement, seuls sont sélectionnés ceux qui survivent aux catastrophes :
"Un darwinien orthodoxe dira que seuls survivent les systèmes pour lesquels cette adaptation [par apprentissage] est suffisamment réalisée… Mais chez les animaux supérieurs nous savons parfaitement qu'il y a apprentissage par l'affectivité: les choix malheureux conduisent à la douleur, les choix heureux au bien-être. À la sélection par la mort a succédé la sélection par l'affectivité." (AL p.159)
Mais il existe des catastrophes bénéfiques. C'est pourquoi, à la suite de PhG, je me réjouis des crises qui affectent le Système. Car c'est ainsi que j'applique à la sociologie la dernière phrase de "Crise et catastrophe": "Ainsi la crise apparaît comme le facteur essentiel du progès biologique et peut-être, en fait, de tout progrès."
Pour poster un commentaire, vous devez vous identifier