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Le paradoxe du zapiens

Article lié : La bêtise comme élément métahistorique

jc

  28/05/2021

Bien que la bêtise apparaisse dans le moteur de recherche Dedefensa dès 2006, elle prend pour PhG, il me semble, une nouvelle dimension à partir de l'article https://www.dedefensa.org/article/la-betise-comme-element-metahistorique.

J'ai entendu pour la première fois tout récemment le terme de zapiens dans la bouche de Philippe de Villiers, et je trouve ce terme tout-à-fait adapté pour symboliser la voie vers laquelle dérive actuellement sapiens.

Le titre renvoie au paradoxe du sapiens, titre d'un livre de Jean-Pierre Baquiast que l'auteur résume en prologue de dialogues avec Philippe Grasset (https://www.dedefensa.org/article/dialogues-ii-la-these-du-paradoxe-du-sapiens), où s'opposent la raison humaine de JPB et la raison "divine" de PhG (https://www.dedefensa.org/article/dialogues-3-le-grain-de-sable-divin ; https://www.dedefensa.org/article/glossairedde-crisis-la-crise-de-la-raison-humaine-1). J'utilise ici le terme paradoxe en son sens étymologique -son vrai sens…- de contraire à l'opinion commune, et non dans le sens de proposition qui contient ou semble contenir une contradiction logique que lui donne JPB.

Comment le zapiens, qui est formaté par l'opinion commune, et qui est donc ainsi, en quelque sorte, lui-même l'opinion commune, peut-il s'opposer à l'opinion commune? La réponse, lapidaire, que je propose est: parce qu'il est sot. Mais cette réponse appelle aussitôt cette autre question: est-ce que la capacité d'être en même temps une chose et son contraire caractérise le zapiens (z minuscule)? Ma réponse à cette dernière question, que je vais tenter de préciser dans ce qui suit, est non, cette caractéristique étant partagée avec celui que je nomme le Sapiens (S majuscule). Thom: "La voie de crête [le chemin à emprunter par les aspirants Sapiens] entre les deux gouffres de l'imbécillité d'une part et le délire d'autre part n'est certes ni facile ni sans danger, mais c'est par elle que passe tout progrès futur de l'humanité ; "Dans sa confiance en l'existence d'un univers idéal, le mathématicien ne s'inquiétera pas outre mesure de la limite des procédés formels, il pourra oublier le problème de la non-contradiction.".

Il est vain de vouloir s'attaquer logiquement (en logocrate?) au problème de la non-contradiction, principe d'explosion oblige (si on peut démontrer une chose et son contraire alors on peut tout démontrer). C'est pourquoi Thom s'y attaque topologiquement, en topocrate, ainsi que les philosophes belges Lambert et Hespel dans leur article "De la topologie de la conciliation à la logique de la contradiction" (disponible sur la toile). Thom indique ce qui fait, selon lui, la supériorité de l'approche topologique sur l'approche logique dans son Apologie du logos, où il annonce dès l'envoi qu'il reprend -en la précisant considérablement- la vieille idée (Confucius?) qu'une image vaut mieux que mille mots. Il joint en quelque sorte le geste topocratique à la parole logocratique en produisant sa carte légendée du sens à la fin de "Prédire n'est pas expliquer (http://strangepaths.com/forum/viewtopic.php?t=41). C'est sur cette carte du sens que je précise la façon dont je vois les choses.

La carte mise au goût du jour s'est considérablement développée vers sa partie inférieure, où le zapiens y règne en maître incontesté. Le rivage marécageux de la mer de l'insignifiance a fait place à une immense promenade, la promenade des américains (of course), la vieille forteresse de la tautologie, transformée en musée de la logique, fait place aux arrogants buildings des sociétés informatiques où s'élabore l'intelligence artificielle, ceux de la communication où se concoctent les sophismes à destination des zapiens, ceux de la société de spectacle (la MGM vient, ai-je entendu, d'être racheté par Bezos), les bas-fonds de l'ambiguïté ont été asséchés et le post-modernisme y est à l'honneur dans l'imposant building Derrida. Le temple des mathématiques, au front duquel on peut encore deviner "Que nul n'entre ici s'il n'est géomètre", n'est pas entretenu, mais à ses pieds sont apparus les buildings des informaticiens théoriciens et des statisticiens. Du coté des sciences humaines, les sciences économiques et politiques se sont installées en front de mer et les philosophes en cour ont investi le building Derrida. Les sciences humaines non en cour restent étudiées en catimini dans les locaux vieillissants. Ainsi l'œuvre de Simone Weil qui écrit en lettres capitales dans son premier cahier : « ARGENT, MACHINISME, ALGÈBRE. Les trois monstres de la civilisation actuelle. Analogie complète. » (L'algèbre, mère de l'algorithmique, et donc essentielle à l'informatique, dont Thom écrit ceci : "C'est parce que la mathématique débouche sur l'espace qu'elle échappe au décollage sémantique créé par l'automatisme des opérations algébriques.", citation que je ressors quasi-systématiquement dès que je commente un article dans lequel il est question du JSF). L'allée des tropes, renommée en partie basse en boulevard et bordée de buildings de "com" à sa jonction avec la promenade des américains, est de moins en moins entretenue à mesure qu'on prend de la hauteur, le sentier de la métaphore étant quant à lui interdit d'accès, suite au diktat zapien : comparaison n'est pas raison.

Les aspirants Sapiens tentent de résister symboliquement (what else?). Un petit refuge, duquel on domine le front de mer, a ainsi été discrètement aménagé dans le massif de la réalité et appelé refuge de la vérité-de-situation (curieux mélange de logos et de topos…). Des expéditions nocturnes sont signalées dans le massif dit de l'inconnaissable (car caché dans des brumes éternelles) situé derrière le massif de la poésie, auquel on a accès par le sentier de la métaphore, sentier qui se termine au col dit de l'échelle de Jacob dont on ne voit que les sept premiers barreaux (allusion aux sept catastrophes élémentaires thomiennes -je rappelle que la théorie des catastrophe est une théorie de l'analogie).

Tout ça est évidemment un peu (c'est un euphémisme) niais mais il me permet de préciser le sens que je donne maintenant au chaos. Je distingue en effet deux types de chaos: le chaos par manque de sens, chaos qui me semble raisonnable de qualifier d'entropique, symbolisé par la mer de l'insignifiance, et le chaos par excès de sens, chaos nég(u?)entropique, symbolisé par le sommet du pic embrumé qui forme le sommet du massif de l'inconnaissance où règne l'harmonie suprême (l'harmonie des contraires, selon Héraclite) et où réside Sapiens, Celui qui peut en même temps tout et le contraire de tout, généralement appelé Dieu tout puissant, que j'associe analogiquement à un œuf totipotent et une fonction indéfiniment différentiable mais inconnaissable car indifférenciée (SSM, 2ème ed. p.32 et ES p.216).

(Thom rappelle dans un article l'étymologie "aujourd'hui bien oubliée" du mot théorème: l'objet d'une vision. Mes connaissances en grec sont insuffisantes pour savoir si le théo de théorie et le théo de théologie ont même étymologie…)
 

124 généraux et amiraux

Article lié : RapSit-USA2021 : De la wokenisation de l’armée US

Philippe Grasset

  25/05/2021

Mereci de vios références mais nous avons déjà traité le sujet le 12 mai, avec les précision qui importent.

https://www.dedefensa.org/article/rapsit-usa2021-124-generauxamiraux-factieux

PhG

Sans oublier l'affaire HUAIWEI

Article lié : Vol au-dessus d’un nid de vertus

MB

  24/05/2021

N'oublions pas non plus la fameuse arrestation de la fille du PDG de HUAWEI au Canada, pour le compte des Etats-Unis, feuilleton juridique  toujours en cours de puis deuxa ns et demi déjà :
https://siecledigital.fr/2021/04/13/meng-wanzhou-hsbc-huawei-documents/

les Factieux

Article lié : RapSit-USA2021 : De la wokenisation de l’armée US

GDAT

  23/05/2021

AU cas où cela vous aurait échappé :

https://lecourrierdesstrateges.fr/2021/05/19/150-generaux-americains-denoncent-lincapacite-physique-et-mentale-de-joe-biden-a-presider/

FDO, mamelouks ou prétoriens ?

Article lié : RapSit-USA2021 : Le wokenisme contre Israël ? 

Théo Ter-Abgarian

  21/05/2021

Je n'ai rien vu sur le site sur la manif' du 19 mai… Pourtant, elle m'a paru aussi importante que la fameuse manif' du 10 novembre 2019.
Jusqu'où fera-t-on "comme si" ? ("As if "diraient les psychanalystes).
Le hasard a fait que j'ai eu à ma table un commissaire de police d'une grande ville de l'Est de la France, une caricature de ce profil, quarantenaire, teint brique, poil ras, barbe à la Castaner, inculte comme ce n'est pas possible, mais tranchant sur tout. Je lui demande pourquoi à cette manif' du 19 mai, aucun drapeau tricolore était arboré (consigne des syndicats)... Curieux, non, cela méritait question. Il me dit : "y pas que des franco-français à la police, faut pas heurter !". Tiens, tiens, ne serait-ce pas la petite musique : la République c'est pas la France, la France, c'est pas la République ? Je sens l'homme à point, comme l'entrecôte qui est devant lui. Je lui signale que le deal est devenu à Strasbourg d'une telle puissance économique qu'après les bars et les restos, ce sont les boulangeries et les magasins de souvenirs qui sont rachetés par les dealers. Mon commissaire a réagi comme espéré, haussements d'épaules et "on peut pas parler d'autre chose ?"
Voilà le militant qui, deux jours avant, défilait avec son petit poing fermé sur un fanion du syndicat Alliance.
Sa République, ce n'est pas "Liberté, Egalité, Fraternité" mais : "mes avancements, ma paye, mes primes".
Et j'ai tout compris, j'ai compris pour quoi Darmanin y est allé non en s'invitant mais en y étant invité. Ces syndicats de police ont sauvé le régime pendant la crise des gilets jaunes, la sécurité publique, la veuve et l'orphelin, ils n'en  ont rien à faire ; ils ont fait coup double : étouffer la grogne de la base, et rassurer l'exécutif en promettant de jouer les prétoriens, contre prestations sonnantes et trébuchantes.
La macronie n'a pas pavoisé et hurlé au triomphe, avec cette journée des dupes… preuve qu'ils commencent à avoir du savoir faire.
Car ça marche : tout est verrouillé, le directeur de rédaction verrouille les journalistes, les commissaires verrouillent les flics de base, les rectorats verrouillent les profs… ça marche ! L'ordre règne à Varsovie.
 

sidération

Article lié : Europe, bêtise-turbo

Olivier le verseau

  19/05/2021

En un mot, je demande aussitôt à Poutine de me donner la nationalité russe ainsi quand un missile hypersonique tombera sur  notre petite france je mourrai en martyre plutôt qu'en ennemi.
il n'y a plus rien  à ajouter à la schizophrénie ambiante…amen

L'incroyable cécité de Madame Markus

Article lié : « Allumer le feu »

Théo Ter-Abgarian

  17/05/2021

Madame Evelyn Markus  est d'une mauvaise foi incroyable. Il est même insupportable de voir se répéter ces appels tardifs au danger. 
Parce que, soyons lucides, madame Markus s'inquiète du danger quand elle le sent sur sa peau. Du danger, jusqu'ici elle n'a vu aucun signe avant-coureur. C'était les autres qui trinquaient, nul doute que madame Markus a trouvé "géniale" l'arrivée au pouvoir de gens comme Trudeau. C'est curieux, moi, à 6 000 kilomètres de là, avec Trudeau, j'ai compris que l'on était entré dans une ère de violence idéologique inouïe, avec ce mélange de propagandes sociétales ineptes et l'avancée irrémédiable du TINA des GAFAM+.
Madame Markus ne s'est pas souciée de la censure pendant cinq années de Trump, l'"ignoble", mais, en définitive tyran bien impuissant face aux médias et aux GAFAM+...  Ces années-là, madame Markus n'a rien vu venir. Elle voir encore des complotistes partout, des populistes partout. Décidemment, madame Marckus, n'a rien appris.

Erreur

Article lié : La dernière digue face à la tempête

Théo Ter-Abgarian

  16/05/2021

Nacht n'a qu'un rapport lointain, là-dedans, c'est évidemment de Heinz Kohut qu'il s'agissait. L'inventeur de la "rage narcissique", lire la Revue de Psychanalyse de 1972.
Le narcissique, fallot, inconsistant, imposteur, entre en rage quand son imposture est démasquée, et sadise les témoins du spectacle de la béance de son néant, la faille narcissique… Un classique de la psychopathologie de la vie quotidienne et un spectacle de tous les jours pour les citoyens de ce pays, peut-être pour cinq années encore….

Il est minuit Dr Barbey d'Aurevilly

Article lié : La dernière digue face à la tempête

Théo Ter-Abgarian

  15/05/2021

Admettons. La seule réserve, mais elle est de taille, c'est le dandysme de Dimitri Orlov. Je ne pense pas qu'il perçoive qu'il faut que les choses changent, que la désintégration s'arrête. Non, il est au spectacle et se gausse de ces politiques-comédiens qui jouent comme des pieds une pièce innommable, -mas c'est une tragédie !- du théâtre à la Stanislas Nordey, de ces pièces où rien n'est dit, mais où l'on voudrait dire quelque chose de définitif mais qui ne donne rien, car on ne pense pas ! EN FAIT, je parle du monde rêvé de monsieur Macron, le monsieur Homais d'Amiens et non de Normandie, Kéké 1er, le roitelet à rouflaquettes… C'est d'une tristesse infinie que ce Jupiter qui n'arrive à rien, mou comme une axolotl, visqueux comme un paquet d'amibes qui stagne au fond de l'éprouvette. Hé  ! Ho ! Dimitri Orlov, dites-moi quel est son projeeeeeeet ? Hou, hou ! Frère Philippe Grasset, ne voyez-vous rien venir ? Sinon la France qui merdoie et Foutriquet qui se fourvoie ? Qui se fourvoie dans les marécages de son non-être, dans les fondrières de  ses rêvasseries de collégien fossilisé, empaillé sous cloche, la cloche de plomb de ses limites à penser, car Kéké 1er n'arrive pas à émettre une pensée, la moindre pensée… Le vide. Vide sidéral, oui, on est jusqu'au cou dans la psychanalyse, Sacha Nacht nous aurait tissé des discours à  sa façon sur ce CAS. Le CAS EMMANUEL , comme on a parlé du cas Hans.
Là où j'en veux aux spectateurs, c'est qu'on laisse faire, on laisse le CAS bouziller notre royaume. C'est atroce, ça va du pays défiguré par les éoliennes, par les ZAC… à cette société qui implose, en ces fragmentations en communautés qui s'atomisent, elles-mêmes, en confettis haineux, en une bouillabaisse insensée de barbus exophtalmes, de zombies syndicaux, de gnomes shootés au crack, de curés défroqués, d'éditorialistes de Libé,  de viragos extatiques, qui se haïsssent les uns les autres… Un monde kaléidoscopique, d'une diversité inouïe… Et, pourtant, le NEANT ! Dimitri, Philippe, le néant, oui !!!

Et pendant ce temps-là, Kéké 1er, fait des selfies à Marseille, béat de sa béatitude, avec les dealers du coin.

Eh ! C'est que c'est eux, les dealers qui font le PNB du pays, maintenant, faut bien les choyer (se rappeler que l'argent de la drogue est intégré depuis peu au PNB, ouf !, hein ? Kéké-Jupin).

C8 de quel bois s'échauffe t il à l'infini , une droite à complexe de dieu ?

Article lié : Jacques-Éric, « Nous n’irons plus au bois... »

Georges Dubuis

  15/05/2021

Eric & Jacques sont en bâteau qui coule, croule sous la dette…..pas un mot, silence on tourne…..vogue la galère très impressionnante de leurs narratives haut perchées qui se mordent la queue, une coutume ancestrale trés inquiétante…..les Russes brutes de vastes terres & aussi  du décoffrage du communisme ,ne sont guéres impressionnés par la rhétorique fantaisiste de l'ouest, qui ne vaut pas un kopeck, national réalisme paradoxal oblige ! Bons baisers de Bulga….rie, de sacrées brutes terriennes aussi, mais toujours le sourire & une ironie certaine face au….travail, qu'ils s 'activent à ralentir en divisant le plus possible une tâche simple, après eux c'est…....... l'internet !

Oui

Article lié : Poutine et le fardeau de l’homme russe

Théo Ter-Abgarian

  12/05/2021

Cet article est excellent, souhaitons lui grande audience ; petite réserve : la campagne anti-russe, si l'on suit V. Poutine, est sans raison. Le pense-t-il vraiment, qu'elle est sans raison ? On note que la métaphore de Shere Khan et les Tabaquis est un début de réponse, et le Saker va plus loin, mais il faudra bien, un jour ou l'autre établir les motifs réels de cette hostilité, si bien instrumentalisée ...

Diallo, on s'en fout!

Article lié : T.C.-98 : Disloquée-désintégrée

alain pucciarelli

  12/05/2021

Fichez-nous la paix avec la mère Diallo, qui est un  agente US stupide et borné. Merci.

Complément:

Article lié : Panique à bord

M. Paul

  11/05/2021

Concernant les réactions américaines à l’élection du Président socialiste F. Mitterrand et à la présence de ministres communistes, il faut signaler le rôle de Richard V. Allen, très proche du Président, conseiller à la sécurité nationale entre 1981 et 1982 ; ayant été en poste en France, et ayant une très bonne connaissance de la politique française, il a pu expliquer la situation et rassurer le Président Reagan. Puis Il y eut donc cette  visite » impromptue et terriblement amicale » que le vice-président George H.W. Bush (disons le VP Bush-père) rendit au Président Mitterrand , le 24 juin. Un mois plus tard, au cours de la 7em réunion du G7 qui réunissait les dirigeants des 7 pays démocratiques les plus industrialisés, du 20 au 21 juillet 1981 , dans le village canadien de Montebello (Québec), Le président français demandait à être reçu par le Président Reagan et lui dévoilait les secrets de l’Affaire Farewell, prouvant ainsi que la France restait un allié loyal , malgré les ministres communistes. Au cours de cette conversation, on dit que c’est le VP Bush-père qui en avait tout de suite saisi l’importance.
 
 

de la sagesse de porter une cravate

Article lié : Jacques-Éric, « Nous n’irons plus au bois... »

Disciple égaré

  11/05/2021

Merci cher PhG de cette analyse à laquelle j'apporte deux commentaires: d'abord, la tenue vestimentaire de J. Attali. Non seulement est-il venu chez Kelly sans cravatte, alors qu'il condescendait à venir dans l'arène parce qu'il a un livre à vendre; mais en plus on voyait poindre un marcel sous sa chemise…! Je ne comprends pas bien ce style, et me demande s'il essayait de faire peuple. A côté, Zemmour était tiré à quatre épingles. Peut-être Jacques voulait-il exprimer ainsi sa défiance, prévoyant son manque d'énergie face au chroniqueur. Ensuite, je voudrais revenir sur cet élan d'Attali, à un moment de l'entretien, pour le destin de la planète. La question me semble intéressante parce qu'il avait l'air sincère et touchant en exprimant le fond de son inquiétude. Disposé à laisser entrevoir le fond de sa peur; disposé à laisser entrevoir une vulnérabilité, incertain qu'il semblait de pouvoir régler la question. Voilà un homme que je pense véritablement inquiet pour la marche du monde, pour sa survie. Et je veux y voir là une preuve supplémentaire de la médiocrité de l'élite française de notre époque. Voilà un homme intelligent, formé aux meilleures écoles et qui a sans doute été chez les bons pères avant son entrée à l'X. Et pourtant il montre crument un manque de sagesse infinie, à mon humble avis. Pour moi, le souci de la planète tout entière est le comble d'une sagesse absente. Que peut bien vouloir dire, concrètement, cette inquiétude? est-elle valable? ou puérile? Pour les croyants de toutes sortes, c'est Dieu lui même qui est maitre de l'histoire, de la marche de celle-ci, et les hommes n'ont pas ce pouvoir de l'arrêter. S'inquiéter de choses sur lesquelles nous n'avons pas d'influence, le premier degré de l'immaturité, non? Il y a là quelque chose de profondément désordonné dans le chef d'un homme d'exception, de par son parcours. Du coup, Zemmour semble plus sage, lorsqu'il dit qu'il se préoccupe de la France, comme Trump avouait se préoccuper de l'Amérique et invitant chacun, vous rappelez vous, à s'occuper hardiement de sa propre nation. Absence de limite chez l'un?

J'ai apprécié l'échange car il a permis de mettre clairement cette opposition en exergue. Ce souci de l'avenir planétaire, je le crois sincère, et je le crois fou. Le salut d'une seule âme, la sienne par exemple, est infiniment plus important. Il en est infiniment plus responsable. Ce salut est infiniment désiré par le vrai maitre de l'univers.