Didier Favre
15/03/2021
Les soldats font la guerre et cela exige d’eux un réalisme à toute épreuve si jamais ils pensent que la victoire ou la survie de leur camp est un but désirable. Ces soldats se doivent d’être les meilleurs dans leur domaine ou leur pays est mort et je ne vois aucun moyen d’éviter le réalisme le plus dur pour atteindre ce but. Je ne vois aucun moyen d’éviter le critère de compétence maximale (personne ne fait cela mieux qu’eux) pour atteindre ce but.
C’est totalement contraire au wokenisme. Il ne peut pas se permettre d’accepter chez quiconque l’idée que la réalité peut être partagée entre des gens différents et prise en compte de manière coordonnée par ces même gens pour arriver à un but commun. Cela serait son arrêt de mort.
Le politiquement correct exige de ses adeptes une totale réécriture de tous les esprits humains à son image.
Le politiquement correct exige d’eux le respect de normes n’ayant rien à voir avec le réalisme imposé par la guerre.
Le politiquement correct exige d’eux de faire la guerre contre tous ceux qui refusent cette idéologie.
Ces soldats se retrouvent forcés de commettre des guerres sans les moyens de les gagner.
Tartempion
14/03/2021
Personne pour nous expliquer pourquoi la Chine aurait absolument besoin d'envahir Formose..? Rigolade accentuée :)
Jack V.
10/03/2021
https://www.latribune.fr/opinions/scaf-faut-il-perseverer-dans-l-erreur-878756.html
David Cayla
10/03/2021
Ainsi que vous l'aviez déjà fait remarquer pour l'aveu d'échec à propos du F-35, le Pentagone ne démordra pas de son exceptionnalisme, mais après tout, sans cet habillage, ils n'auraient sans doute pas pu le confesser.
Les références à leur exceptionnalisme parsemées ça et là par devoir comme autant d'éléments de langage se devant impérativement de baliser tout discours qui se respecte font partie du decorum, et ce sont ces références prises comme autant de mots-clés qui font que le message a bien été repris tel quel, bêtement (et vous faites bien de le souligner comme dans un de vos derniers billets) par l'ensemble des médias. Et là, effectivement, le discours une fois paré des oripeaux de l'exceptionnalisme passe dans les grands médias mainstreamn comme une lettre à la poste.
La vraie question cependant serait plutôt pourquoi ? Pourquoi cet aveu d'échec pour le F-35 ? Pourquoi cet aveu des impressionnantes capacités iraniennes en matière de missiles balistiques ?
Le fait est que la Maison Blanche est réellement devenue un asile de fous furieusement va-t-en-guerre depuis l'élection de Joe Biden. Ce n'est pas qu'une impression, des faucons de la politique étrangère américaine, il y en a toujours eu, mais là, ils en ont fait un critère de choix quasi-impératif pour construire la nouvelle administration démocrate. Ils voulaient à toutes fins instaurer une politique construite toute autour d'une agressivité sans bornes, comme si l'administration Trump avait fait preuve d'une incompréhensible mollesse, en oubliant bien vite les multiples reculades de l'administration Obama face à la Russie sur le théâtre syrien.
J'ai le sentiment qu'ils ont acculé le Pentagone. Là où les apparentes foucades d'un Trump permettaient de bomber le torse et d'affirmer la puissance de l'exceptionnalisme américain à peu de frais., à Washington, désormais, les esprits sont littéralement chauffés à blanc, et ils veulent vraiment déclencher simultanément des conflits partout où se trouvent des adversaires déclarés de longue date (ce qui inclut l'Iran, la Russie, la Syrie,... et exclut le Texas, la Floride,...), ce qui ne laisse pas d'autre choix au Pentagone que de confesser ses faiblesses, sans plus taire les forces qui résistent à l'Amérique.
pierre Darras
10/03/2021
Personnellement, je ne vois pas là de bêtise. Ce que je comprends c'est "ok, bravo, on a compris, vous avez des missiles formidables qui vous rendent dangereux et peuvent nous faire beaucoup de mal. Nous sommes donc d'autant plus sur une route de collision. À ce jeux, peu importe qui sera le perdant et s'il y aura même un gagnant mais les dommages que nous subirons seront infiniment moindre que ceux que VOUS, vous subirez"
Nulle bétise là, seulement l'habituel chicken game, constante de la politique étrangère US depuis 1776, qui a déjà coûté deux guerres mondiales et qui a toujours été grandement favorable au pays du poker. Pas des échecs, du go ou je ne sais quel jeu subtil; non, le poker.
jc
09/03/2021
Thom : "C’est l’idée d’Aristote : la capacité de nier. Elle nous sépare des animaux: pour eux, lorsqu’une information leur est transmise, elle est immédiatement acceptée, et elle suscite une obéissance à la consigne. L’homme, au contraire, a la possibilité de prendre du recul et de nier le vrai." (1)
La solidification du monde, signe de nos temps modernes nous dit Guénon. Notre intuition animale (2) qui perd progressivement son âme en se formalisant (en laissant progressivement le devant de la scène aux rhéteurs et aux sophistes), avec pour seul horizon la rigidification cadavérique : du formel au formol.
Revenir aux sources premières de l'intelligibilité, c'est, j'en suis convaincu, la tâche que Thom s'est fixée et tâche qui nous attend. Or, selon moi, le transhumanisme prend le chemin exactement opposé, qui engage l'humanité sur la voie du "plus bête que bête".
PhG (3): "Désormais, parce que je suis entré dans le domaine immortel et tragique du souvenir, je me dis qu’elle, Margot, fut effectivement héroïque, et silencieusement, et je pense à elle comme Vigny pensa au loup en écrivant le poème sur la mort de cette bête sublime. J’ai toujours gardé à l’esprit, depuis les bancs de l’école, les derniers vers où l’animal s’adresse à l’homme, – et qu’importe à cet instant si l’animal est l’animal, s’il est sauvage ou non, s’il dénonce la condition domestique de nombre d’animaux, à cet instant il parle à l’homme au nom de l’essence du monde, avec des mots qui nous manquent désespérément aujourd’hui. Lisez-le, relisez-le, cela qui n’est l’affaire que d’un instant, et ayez une pensée pour Margot…
«Il disait : “Si tu peux, fais que ton âme arrive,
»A force de rester studieuse et pensive,
»Jusqu'à ce haut degré de stoïque fierté
»Où, naissant dans les bois, j'ai tout d'abord monté.
»Gémir, pleurer, prier est également lâche.
»Fais énergiquement ta longue et lourde tâche
»Dans la voie où le Sort a voulu t'appeler,
»Puis après, comme moi, souffre et meurs sans parler.”»
(1) http://strangepaths.com/forum/viewtopic.php?t=41
(2) doué de vie (Wiktionnaire)
(3) https://www.dedefensa.org/article/a-margot-pour-quelle-repose-en-paix
Didier Favre
09/03/2021
Je pense décrire correctement un détail de notre monde en écrivant que tout ce qui est scientifique est indiscutable.
Nous trouvons également dans ce monde les sciences dites sociales. Je n’en ai qu’une idée très vague et lointaine mais je pense qu’elles décrivent ou tentent de décrire les relations humaines.
Elles représentent, à mon avis, un essai de transposition de la physique galiléenne aux relations humaines. La physique, étant ici, la reine de toutes les sciences.
Ces deux éléments, si jamais ils sont correct, fondent la bêtise de notre monde.
Il ne me viendrait pas à l’idée de discuter l’existence de la force de gravitation. Je l’accepte sans me poser de questions particulières. C’est scientifique.
Un détail me frappe ici. La loi de Newton ne contient aucune histoire. Elle ne contient aucune transcendance. Elle me permet de saisir instantanément et sans efforts le fait que dans ce monde, je reste assis sur ma chaise. Elle ordonne, dans ses limites, le monde où je vis. Elle est si parfaite que je n’ai pas de questions à me poser sur ce point de la réalité. Une affirmation scientifique, « la gravitation existe », est indiscutable et a des conséquences dans ma vie de chaque jour.
Les sciences sociales transposent ces conséquences aux relations humaines. Elles les ordonnent. Elles les vident de toute transcendance. Elles cessent d’avoir une histoire. Elles évacuent toutes les questions associées à leurs affirmations scientifiques. Elles transforment chaque objet de la vie de tous les jours en objets répétitifs, sans histoires et toujours présents. Elles leur interdisent toute histoire, toute évolution, tout but vers lequel ils pourraient nous faire tendre ou nous en éloigner. Elles bloquent toute discussion au sujet de ces objets.
Comme stérilisant de la pensée personnelle, de la créativité, de la recherche et la poursuite de sens dans la vie, je ne vois pas mieux. C’est aussi une définition de la bêtise.
Je conclus donc que la bêtise est scientifique.
Cela me fait vous rejoindre sur l’idée d’anti-civilisation. C’est une civilisation dans histoire, dans un présent éternel (c’est un attribut divin si mes souvenirs sont corrects). C’est une civilisation dont les représentants se voient comme des sommets de l’évolution ayant droit à ce statut de dieu humain.
Cela me fait vous rejoindre sur l’idée de raison pervertie. Se fonder sur la raison pour se prendre pour un dieu est une perversion ou je ne saisis pas du tout ce concept.
Cela me fait vous rejoindre sur l’importance des psychologies. Un humain ne peut que se sentir fatigué quand il doit se soumettre à cette bêtise.
Cela me fait vous rejoindre sur la notion d’inconnaissance (il me à lire votre définition). Je la vois comme ce sentiment ou cette intuition qui me saisit quand j’observe un objet. Que ce soit une fleur, la lune, une pierre, une personne inconnue, je suis à chaque fois devant quelque chose d’inconnu mais qui est là. Je peux me mettre à le découvrir. Le concept de vérité-de-situation en découle naturellement.
Bien à vous.
Geo
08/03/2021
https://www.les-crises.fr/blockchain-les-entreprises-de-la-tech-pourront-elles-bientot-former-des-gouvernements-locaux-au-nevada/
Eltrovar
08/03/2021
Petite coquille à la fin du texte : "Nous au moins, civilisation-postmoderne, nous n’avons pas besoin du Vésuve pour giser sous les cendres".
Le verbe gésir n'est plus beaucoup utilisé, et encore moins à l'infinitif. A part la forme "Ci-gît", le participe présent "gisant" et quelques usages littéraires à à la troisième personne de l'imparfait je ne lui connait pas d'autre usage courant moderne.
jc
07/03/2021
Péguy : "« La seule fidélité du monde moderne, c’est la fidélité du parasite. […] Le monde moderne est […] essentiellement parasite. Il ne tire sa force, ou son apparence de force, que des régimes qu’il combat, des mondes qu’il a entrepris de désintégrer. »
Orlov : "Au XXIe siècle, les États-Unis sont passés d’une ère de capitalisme à une ère de parasitisme. "
Parasite : organisme vivant qui vit aux dépens d'un autre organisme (l'hôte). (Wiki)
Virus : Un virus est un agent infectieux nécessitant un hôte. (Wiki)
Le Système : parasite finissant par succomber au parasitisme ?
jc
03/03/2021
C'est, je crois, le sujet de la partie strictement mathématique de l'œuvre de Thom, où "mathématique" doit être lu non seulement "connaissance des idées extraites de la matière" (mathématique au sens d'Aristote) mais aussi et surtout "connaissance des idées séparées de la matière" (théologie au sens d'Aristote), et où Thom ébauche une telle classification "hors substrat" (les sept catastrophes élémentaires étant les structures crisiques mathématiquement les plus simples). (L'autre partie de son œuvre -la partie essentielle- est de tenter de relier mathématique (au sens ci-dessus) et réalité, c'est-à-dire l'étude de la physique aristotélicienne (la phusis), la connaissance des idées immergées dans la matière selon Aristote).
Je ne peux m'empêcher de rapprocher les dernières lignes de SSM de celles de Pseudo Denys l'Aréopagite citées par PhG :
"... en écrivant ces pages j'ai acquis une conviction; au cœur même du patrimoine génétique de notre espèce, au fond insaisissable du logos héraclitéen de notre âme, des structures simulatrices de toutes les forces extérieures agissent, ou en attente, sont prêtes à se déployer quand ce deviendra nécessaire. La vieille image de l'Homme microcosme reflet du macrocosme garde toute sa valeur: qui connaît l'Homme connaîtra l'univers. Dans cet essai d'une Théorie générale des modèles [sous-titre de SSM], qu'ai-je fait d'autre, sinon de dégager et d'offrir à la conscience les prémisses d'une méthode que la vie semble avoir pratiquée dès son origine?"
Même vision prophétique ("Moïse" pour l'un, "ou en attente" pour l'autre). Mais visions inversées? : plutôt intérieure et endodermique pour Thom ("au fond insaisissable du logos héraclitéen de notre âme")? plutôt extérieure et ectodermique pour Pseudo-Denys ("Celui qui est au-delà de tout")? et pour PhG ("un savoir d’origine ancestrale sinon éternel, extrahumain et au-dessus de l’humain")?
Thom :
"On sait que chez les animaux supérieurs, et en particulier les Vertébrés, l'embryon se présente initialement sous la forme d'une sphère creuse (blastula) ; en s'invaginant à l'intérieur d'elle-même par le processus de la gastrulation, cette blastula devient une structure triploblastique à trois feuillets : ectoderme-mésoderme-endoderme. L'ectoderme donnera essentiellement la peau (pour partie), les organes sensoriels et le système nerveux ; le mésoderme fournira les os, les muscles, le sang, le cœur, le système vasculaire et les organes d'excrétion. L'endoderme construira la muqueuse intestinale et diverses glandes digestives, comme le foie. À cette énumération quelque peu rhapsodique, la métaphore suivante apporte un sens : j'ai proposé d'identifier la structure triploblastique du Vertébré à la structure ternaire de la phrase transitive : sujet-verbe-objet, selon la correspondance : ectoderme = objet, mésoderme = verbe, endoderme = sujet."
Morbihan
27/02/2021
Le comportement actuel de la Pologne rappelle étrangement ce que fût le sien lors des périodes précédant la deuxième (je n'utilise pas "seconde" craignant qu'il y en ait une autre…) guerre mondiale: un vrai boutefeu.
Il serait judicieux que nos dirigeants (?) prennent des leçons d'histoire…
patrice sanchez
26/02/2021
Eh oui cher Monsieur, cette menace existencielle a le mérite progressivement de mettre les Hommes de bonne volonté enfin " en ordre de penser dans le droit chemin ", comme les guerres et autres catastrophes dans l'histoire nous auront démontré la capacité de résilience et de rebond de l'Humanité, et au final, les maitres de l'immonde et de l'imposture n'auront joué le rôle que d'idiots utiles, celui de rassembler bientôt les peuples de la terre pour combattre le principe du mal qui n'a que trop régné !
Marc Gébelin
25/02/2021
Deux phrases de l’article se contredisent :
« c’est une "conversation", entre adversaires idéologiques /… contraint par le même autoritarisme absurde et prisonnier de lui-même (pas besoin de complots, – bêtise, hybris et aveuglement suffisent à la besogne) », dites-vous et vous ajoutez, « leur échange implique la réalisation d’un danger qui plane, qui rode et nous menace, et qui n’est pas vraiment de facture humaine ».
Ces deux idées répondent à la question du "complot" ou "pas complot". Le danger dans tous les échanges qui utilisent en principe un langage commun de haute tenue (on choisit ses mots quand on s’exprime par écrit), c’est de prévoir que notre interlocuteur risque de les entendre autrement que comme on voudrait qu’ils le soient.
Si je parle de "complot", je le prends dans le sens du Larousse : « Préparer secrètement une action, en général hostile, néfaste, former des projets secrets ». Tout historien sait que le monde évolue, non par quelques règles mystérieuses de l’Histoire mais par des décisions le plus souvent réfléchies. Et ces décisions ne viennent pas du peuple, mais des élites qui le dirigent. Pour attaquer la Pologne Hitler usa du "complot" Gleiwitz. Pour bombarder le Nord Vietnam les Yankees se dirent attaqués par les Nord Vietnamiens, ne parlons pas de l’Irak., prodigieux complot d’imbéciles fanatisés, etc…
Quand on prend la peine d’analyser –avec les éléments les plus solides, connus maintenant un an après le début du phénomène, l’éclatement du covid 19–, toute personne sensée flaire autre chose que du pur hasard imputable à la fantaisie imprévisible d’un virus, ou à une maladresse d’un manipulateur. Il est clair que cette épidémie dans son étrangeté, relève plus du complot que du "dérèglement climatique" mais que, comme pour tout complot, on n’en aura la preuve que dans 30 ou 40 ans quand les comploteurs seront morts et à l’abri des sanctions. Il n’y a plus beaucoup d’historiens de gauche ou de droite, qui croient à la "fourberie nippone" dans l’attaque de Pearl Harbour, à la "malignité du Yankee" pour juger le bombardement atomique du Japon, bombardement qui s’adressait plus aux Soviétiques qu’aux Japonais, etc. etc.
Si bien que quand je lis « danger qui plane, qui rode et nous menace, et qui n’est pas vraiment de facture humaine », je me dis s’il n’est pas de facture humaine, il est la facture de qui? C’EST CA QUE "LES GENS" APPELLENT AVEC RAISON COMPLOT. Ils sentent bien que les explications données pour lutter contre le covid sont insuffisantes, mensongères, illogiques. L’avenir montrera qu’il s’est bien agi d’un complot même si parfois le complot échappe aux mains des comploteurs! Qu’il soit de facture humaine ou supra humaine ou non humaine, on ne peut oublier que des hommes mangés par une folie surhumaine poursuivent bien le projet de réduire l’humanité d’un bon tiers. Le complot marchera-t-il ? Ça, ça dépend des hommes qui savent ce qu’est un complot, qui savent le dénoncer et qui ont les ressources intellectuelles et morales pour le faire avorter si… c’est encore possible.
Jack V.
25/02/2021
http://psk.blog.24heures.ch/archive/2021/02/21/l-usaf-confirme-son-interet-pour-un-avion-de-4eme-generation-870603.html
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