jc
29/12/2020
J'ai trouvé ici le modèle de l'agressivité du chien:
https://jeanzin.fr/ecorevo/philo/pretapen/thom.htm
jc
29/12/2020
Je bois du petit lait quand je lis :
"...Il est vrai que nous sommes placés devant un problème considérable. La sottise, l’ignorance, l’inculture, la médiocrité de la forme même de l’intelligence (quelle que soit son intensité, il s’agit d’une forme d’intelligence actant et tirant vers le bas, le encore-plus-bas, donc renforçant directement la bêtise en l’armant d’arguments, en la structurant littéralement),"
"Cette bêtise constituait la donnée centrale d’un passage de notre conclusion de notre premier article sur le sujet, pour nous conduire à enchaîner sur la conséquence qui est l’absence complète de la possibilité d’argumenter et de dialoguer avec ces propositions théoriques du domaine ‘pseudo-antiraciste’ : « Alors et enfin, on comprend que ce qui nous arrête c’est l’extraordinaire et catastrophique ingénuité de ces pensées, leur bêtise abyssale, qui décourageraient aisément la critique par leur aspect complètement déformé, vide, complètement dépourvu de la moindre ontologie ; au point, c’est vrai, où l’on serait tenté de dire “à quoi bon ?” (“A quoi bon répondre de façon argumentée à ces théories pour démontrer leur inanité par ailleurs évidente ?”) » ",
car cela illustre pour moi la défaite totale de la raison humaine occidentale : l'humain, comme tout être vivant peut-être, ne peut faire autre chose que de se considérer comme prédateur, et l'est effectivement virtuellement lorsqu'il est éveillé, et refuse donc de se considérer en proie (1).
Il s'agit pour Thom d'une situation générale qui déborde les considérations liées à la survie biologique. Ici c'est le pseudo-antiraciste blanc qui ne supporte pas d'être "en même temps" un raciste anti-blanc : il y a un hiatus qui semble logiquement infranchissable. Mais c'est un hiatus de même type que l'archétypique oxymorique "le prédateur affamé est sa propre proie", que Thom considère comme étant à la base de l'embryologie animale. La logique occidentale (disons celle de l'organon d'Aristote) ne peut rien, car les principes fondamentaux d'identité et de non-contradiction étant bafoués, on se trouve de facto en logique paraconsistante, mal aimée des matheux à cause du principe d'explosion qui lui est lié (dès lors que le principe de non-contradiction est violé, tout est théorème, rien n'est démontrable, la vérité échappe à la démontrabilité). Comment s'en sortir ? Thom a une réponse que l'on peut lire sur sa carte du sens (2): en haut de la carte, du côté de la signifiance maximale, la logo-logique est impuissante (car on est loin de la mer de l'insignifiance mais, au contraire, près du pic de l'absurde et de la crête de l'oxymore), là où c'est la topo-logique qui règne, le domaine de Thom (3), de Lambert et Hespel (4). Cette réponse est l'objet d'une partie de ES (1988) et de AL (1990) où l'on trouve dès l'envoi (p.33) :
"Malgré son caractère non quantitatif, qui a suscité la dérision des scientifiques professionnels, il [le modèle de Christopher Zeeman de l'agressivité du chien] a l'avantage inestimable de montrer ce qui fait la supériorité d'un modèle géométrique sur une construction conceptuelle. Expliquer linguistiquement son contenu oblige à des paraphrases compliquées dont la cohérence sémantique n'est pas évidente." .
On trouve ce modèle légendé de l'agressivité du chien aux pages 78 et 79 de "Paraboles et catastrophes" (5), et il ne fait guère de doute pour moi qu'un connaisseur de la chose "psy" (ce qui n'est pas du tout mon cas) pourra le transposer sans trop de difficulté au cas de la maniaco-dépression.
Note finale: Guénon (Le règne…, chap. XXI) : "« le temps dévorateur finit par se dévorer lui-même » (...) « le temps s’est changé en espace »". On remarquera que le passage de l'étalon spatial ancien (la coudée ou le mètre) à l'étalon temporel actuel (une longueur d'onde) pour étalonner l'espace suggère plutôt qu'actuellement -la fin de l'âge de fer-, c'est l'espace dévorateur qui finit par se dévorer lui-même et qui, in fine, se change en temps. Le défaut d'inversion signalé à la fin de mon .0 doit-il être m'être attribué, ou l'être à Guénon?
(1) Thom: "Il est naturel de voir dans le rêve une sorte de spatialisation virtuelle des formes génétiques qui donne naissance à un ego partiel, sans recul par rapport à soi-même, sans épaisseur ni liberté, véritable proie de ses proies (ou de ses prédateurs)" (SSM, 2ème ed. p.305)
(2) http://strangepaths.com/forum/viewtopic.php?t=41
(3) "On ne cherchera pas à fonder le Géométrie dans la Logique, mais bien au contraire on regardera la logique comme une activité dérivée (et somme toute bien secondaire dans l'histoire de l'esprit humain), une rhétorique." (ES, p.16)
(4) Cf. leur article au titre suggestif: "De la topologie de la conciliation à la logique de la contradiction" https://www.qwant.com/?q=lambert%20hespel%20de%20la%20topologie%20de%20la%20conciliation%20%C3%A0%20la%20logique%20de%20la%20contradiction%20pdf&t=web
(5) Je ne l'ai pas trouvé sur le web.
jc
28/12/2020
Dans mon commentaire "Reconquista ?" de l'article "Wokez-vous de nous !", en parlant de temps long (5000 ans) et de reconquista par les femmes de la matrilinéarité, je pensais à la fin de l'âge de fer yang-yang masculin du manvantara finissant et à l'avènement de l'âge d'or d'un nouveau manvantara commençant par un paradis terrestre yin-yin, donc féminin, mais on comprendra que je n'aie pas osé en parler.
Ce dont nous parle ici PhG c'est de son intuition que l'on touche actuellement à la fin des fins de l'âge de fer, à ses eschata, et de son intuition qu'une partie grandissante de la population -dont j'espère ne jamais faire partie- entre en phase maniaque et refuse -pour l'instant- d'en sortir, ce qui a pour effet d'amplifier les effets de cette phase (surpuissance).
Je bois du petit lait parce que la maniaco-dépression fait partie des conflits à deux actants correctement modélisés -selon Thom- par la catastrophe "fronce", celle-là même qui est associée au conflit archétype de la prédation "le prédateur affamé est sa propre proie" (que Thom considère comme étant à la base de l'embryologie animale). je me retrouve donc en terrain défriché sinon conquis, et je tiens un fil rouge qui me guide pour lire l'article.
Surpuissance suivie d'auto-destruction, ou bien suivie de la libératrice phase dépressive ? Pour moi c'est la deuxième solution qui va finalement s'imposer puisqu'on va rentrer dans un nouvel âge d'or (mais le finalement aura peut-être lieu après pas mal de péripéties, et éventuellement après complexification en catastrophe "ombilic hyperbolique" -déferlement d'une vague-). On pourra à ce sujet visionner https://www.youtube.com/watch?v=fUpT1nal744 où Thom présente (entre autres) sa théorie des catastrophes, en particulier à 23'35 (1), 33'40 et 35'40.
Je bois également du petit lait à la lecture de "le rôle de la maniaco-dépression comme modèle sinon structure promise à devenir péremptoire et exclusive de l’évolution métahistorique de la politique dans une époque d’hyper-accélération du Temps et de l’histoire", qui me ramène aux chapitres XXI "Caïn et Abel" et XXIII "Le temps changé en espace" de "Le règne de la quantité..." de Guénon, où Abel(le) prend sa revanche sur Caïn, en instaurant un nouvel âge d'or yin-yin, donc féminin (2).
(1) En rapport avec ma citation thomienne favorite : "Les situation dynamiques régissant l'évolution des phénomènes naturels sont fondamentalement les mêmes que celles qui régissent l'évolution de l'homme et des sociétés"
(2) Je suis encore gêné avec ça, le féminin étant pour moi intuitivement temporel (sédentaire) et le masculin spatial (nomade). Encore une inversion mal comprise par moi ?
Olivier le Verseau
28/12/2020
"Cette position totalitaire de dialogue, ou ‘dialogue non-dialogue” sans échange ni réponse autorisée, réduit exclusivement à la capitulation de l’autre, en plus une capitulation à des termes stupide, grossiers, vides…"
Cela me fait penser irrésistiblement à la position de "l'américanisme" qui dit "La grande amérique a toujours raison, et les autres (the rest of the world…) ont toujours tort et même quand elle a tort , elle a encore raison".
D'un américanisme à l'autre, la grande a enfanté du wokenisme.
Une évidence Docteur Watson ! surtout pour les enigmes de la maniaco-dépression du monde…
jc
28/12/2020
Pour la cohérence de "Reconquista ?" , je rajoute une note (3) "spéciale AOC" :
"La membre du congrès américain (députée) Alexandria Ocasio-Cortez (AOC), qui fit l’effet d’une bombe lors de ses premiers jours en fonction en dévoilant la “Nouvelle Donne Verte” pour réorganiser complètement l’économie américaine à un coût qui sera probablement de l’ordre de 100 000 milliards de dollars, n’est pas non plus sans guide avisé. Elle a ouvertement admis qu’elle s’est présentée aux élections à l’instance d’un groupe appelé Justice Democrats. elle a dit à un journaliste dans un entretien: “Je ne participerai pas à cette élection si ce n'était pour le soutien de Justice Democrats et de Brand New Congress. Euh, en fait ce furent ces organisations, JD et BNC, toutes deux qui m’ont demandé de me présenter. Ce sont elles qui m’ont appelé il y a un an et demi…” Maintenant, en tant que députée, les conseillers d’AOC incluent le co-fondateur de JD, Zack Exley, qui fut un Open Society Fellow (NdT: George Soros) et fut financé par, entra autre, l’Open Society Foundation de Soros et la Ford Foundation (NdT: gestion et intérêt Rockefeller) qui créèrent un prédécesseur à JD pour recruter des candidats triés sur le volet pour participer aux campagnes électorale et être élus députés."
https://leblogalupus.com/2019/10/26/le-climat-et-la-piste-du-fric/ )
jc
27/12/2020
PhG :
"On a déjà parlé beaucoup du wokenisme sur dedefensa.org, (...) Je suis un peu peiné de voir le peu d’intérêt que soulève cette question chez les lecteurs." ;
"Mais au fait, je conclurais sur ce point en observant sans hésitation que la seule réelle influence qu’ils [les wokenistes] reçoivent et dispensent éventuellement est, à mon avis et très fermement pour mon compte, celle du satanisme dont on attribuera l’origine à qui de droit." .
Je persiste -topocratie oblige- dans ma position satanique traditionnelle (mais pas laveyenne), bien que (1) :
"Voici la dernière nouvelle du jour : Bergoglio se consacre actuellement à la réalisation d’une série télévisée intitulée Sharing the Wisdom of Time (« Partager la richesse du temps »), produite par Netflix, qui a publié hier un message sur Twitter résumant sa référence idéologique : Louez Satan."
Invasion blanche du nord de l'Amérique (à partir du XVème siècle, espagnole et catholique, puis anglo-saxonne et protestante, domination anglo-saxonne, blanche et masculine, à partir du XVIII-XIXème siècle).
Mouvement Woke: mouvement "progressiste sociétal" mixte d'un mouvement anti-raciste et globaliste, d'un mouvement raciste anti-blanc, d'un mouvement anti-capitaliste et, enfin, d'un mouvement féministe. Animé par les progressistes sociétaux : Squad, Vatican ; soutenu par les globalistes : GAFAM, CIA, Soros & Co, Rockfeller, Rothschild (1).
Évolution qui me semble plausible.
Je me place ici en historien des temps longs "à la Emmanuel Todd", et aussi en géographe des larges espaces. J'ai lu que pour Todd le rythme des évolutions sociales va de 50 ans pour les évolutions économiques à 5.000 ans pour les évolutions sociétales profondes. Je ne retrouve pas la citation exacte de Todd mais c'est suffisant pour mon propos ; dans cette perspective les idiots utiles sont d'ores et déjà les GAFAM, la CIA et les financiers, et les bénéficiaires -si bénéfices il y a- seront selon moi :
1. les femmes (reconquista de la matrilinéarité ?) ;
2. le Vatican pour le temps (reconquista du catholicisme sur le protestantisme ?) ;
3. les latinos pour l'espace (reconquista espagnole (2) sur les anglo-saxons ?).
(1) https://leblogalupus.com/2020/12/25/mondialisme-linquietante-et-dangereuse-alliance-du-vatican-avec-rothschild-mgr-vigano-commente-le-pacte-entre-le-vatican-et-la-chine-leglise-est-devenue-une-caver/
(2) Squad : Alexandria Ocasio-Cortez (catholique, latino) ; Ilhan Omar (musulmane, somalienne) ; Ayanna Pressley (baptiste, afro-américaine) ; Rashida Tlaib (musulmane, palestinienne)
jc
26/12/2020
PhG:
"L’on retrouve cette idée de la sécession, qui nous semble l’enjeu fondamental de cette crise, que pourtant ni Biden ni Trump n’abordent d’une façon explicite, avec une volonté affirmée dans ce sens, qui en dit long".
Pour moi l'un et l'autre sont des bourgeois qui défendent avant tout leur classe sociale. Charles de Gaulle avait bien cerné le problème en ce qui concerne la France :
"La révolution n'a pas appelé au pouvoir le peuple français, mais cette classe artificielle qu'est la bourgeoisie. En réalité il y a deux bourgeoisies. La bourgeoisie d'argent, à droite, et la bourgeoisie intellectuelle, à gauche. Mais les deux font la paire, elles s'entendent comme larrons en foire pour se partager le pouvoir, même si c'est contraire aux intérêts de la France. Tandis que le populo ne partage pas du tout ces sentiments, le populo est patriote, le populo a des réflexes sains, ... , le populo sent où est l'intérêt du pays , le populo ne s'y trompe pas souvent."
Ceci dit je suis d'accord avec Luongo que la seule façon de s'opposer au globalisme est le localisme (jeffersonnisme US, girondisme français) , et que cela passe par des monnaies locales contre lesquelles la finance internationale va évidemment s'opposer de toutes ses forces (1).
(1) Je cite toujours l'expérience de Wôrgl en Autriche en 1932, stoppée fin 1933 par le pouvoir central autrichien, très vraisemblablement sur ordre de la toute jeune BRI créée en 1930. https://fr.wikipedia.org/wiki/W%C3%B6rgl#Exp%C3%A9rience_%C3%A9conomique_au_XX%C3%A8me_si%C3%A8cle
jc
26/12/2020
PhG : " La baisse du niveau intellectuel et technique des étudiants dans ces domaines, même de matières technologiques immédiatement opérationnelles"
Dès qu'il est question de supersonique (JSF) ou, maintenant, d'hypersonique US, je ne manque pas de glisser la citation thomienne suivante, en étant chaque fois un peu plus convaincu que la précédente qu'elle est dans le "vrai" :
"C'est parce que la mathématique débouche sur l'espace qu'elle échappe au décollage sémantique créé par l'automatisme des opérations algébriques."
Les étudiants actuels sont formatés à utiliser des logiciels qu'ils ne maîtrisent pas -"automatisme des opérations algébriques"-, logiciels dont les concepteurs commencent, eux aussi j'en suis convaincu, à perdre le contrôle. Toujours plus de syntaxe, toujours moins de sémantique…
jc
25/12/2020
PhG : "Tout cela est bourré d’oxymores, sans aucun doute, mais ce personnage [Trump] est lui-même une sorte d’oxymore-postmoderne, un oxymore-bouffe si vous voulez. Une psychologie de l’instant, des décisions dans l’instant, des réactions instantanées, et tout cela sans aucun suivi puisque nous sommes dans l’instant, dans le Big Now. Rien n’est organisé ni structuré, même le désordre, – surtout pas le désordre laissé au désordre, et tout cela en désordre."
Thom adore les oxymores (tel "Le prédateur affamé est sa propre proie" -modélisé par une fronce- pour lui à la base de l'embryologie animale) et préfère une bonne image quand toute explication "linguistique" est nécessairement laborieuse (1). Je trouve que Trump -en haut- comme Biden -en bas- prennent naturellement leur place sur la carte légendée du sens de Thom : http://strangepaths.com/forum/viewtopic.php?t=41
(1) "Malgré son caractère non quantitatif, qui a suscité la dérision des scientifiques professionnels, il [le modèle "fronce" de l'agressivité du chien de Christopher Zeeman] a l'avantage inestimable de montrer ce qui fait la supériorité d'un modèle géométrique sur une construction conceptuelle. Expliquer linguistiquement son contenu oblige à des paraphrases compliquées dont la cohérence sémantique n'est pas évidente." (AL, Envoi)
Georges Dubuis
24/12/2020
" Il suffit que vous sachiez regarder le fond des choses en vous libérant de l’apparence" Soljénitsyne s'était aussi posé la question dans son goulag (où entre, gross patenthèse…. ils faisaient semblant de travailler à des projets qu'ils faisaient durer, cette mentalité a d'ailleurs père durer, ici, en Bulga rie…..)" qui est fou, ceux qui sont dehors ou ceux qui sont dedans, la réponse est déjà dans la question de ceux qui Peuvent la poser." Ah le national surréalisme atteint enfin des sommets…..le spectacle d"une pseudo société réelleent anonyme & écran, désespérée de notoriété démocratisée par les réseaux sociaux.
Sur ce, nous allons nous promener au lac avec la chienne & une compagne rescapée de l'éducation nation nulle dans notre superbe décapotable. La vérité si je mens !
Disciple égaré
23/12/2020
Merci cher PhG pour ce bel article. Sans ces lectures, où irions-nous…? Joyeux Noël…
patrice sanchez
21/12/2020
Bonjour,
Je suis joueur d’échecs, et il est d’usage de dire j'adoube avant de repositionner une pièce au centre de sa case, ou bien encore, cas plus rare, quand l’on hésite à jouer son coup, au point d’effleurer la pièce puis que l”on se ravise en ayant la présence d’esprit de dire le j’adoube au préalable, parce que sinon, la règle du pièce touchée pièce jouée doit s’appliquer !
Cependant, il y a un terme échiquéen qui irait à ravir à la situation US ... et en nos temps totalement foutraques où nos zélites dirigeantes et leurs tireurs de ficelles ne contrôlent décidément plus rien, ce terme est : “ ZUGZWANG “: traduction allemande : coup contraint … le joueur n’a d’autre choix que de jouer un coup affaiblissant davantage sa position , si ce n’est une grosse cagade jouée sous la pression psychologique ! Dit autrement, et pour paraphraser un célébre humoriste : " Ti avances, ti recules ou ti bouffes, ti bouffes pas, ti l’auras toujours dans l’baba ... avec ou sans rhum ! "
Bien cordialement,
jc
21/12/2020
Politiciens et physiciens contemporains : même combat ?
PhG : "J’attends avec intérêt, sinon une certaine jubilation nécessairement angoissée, de voir ce que l’Histoire va juger opportun de faire de ces débris sinistres de cette tentative extraordinairement arrogante de maîtriser l’univers avec des incantations de sorciers de pacotille."
Thom (ES, conclusion) : "Cela [les premiers succès de la physique moderne] a conduit des physiciens à prendre une attitude que je qualifie de "démiurgique". On s'imagine que le monde a été construit par un Démiurge intelligent, grâce à certaines formules simples. Le but de la Science, c'est de retrouver ces formules, qui permettront à l'Homme de réaliser le rêve prométhéen de dominer le monde. Et ceci même si ces formules apparaissent comme des formules magiques sans aucune justification intelligible."
Jean Cocteau : "Puisque ces mystères me dépassent, feignons d'en être l'organisateur.”
Michel Donceel
21/12/2020
« Désormais, ce ‘confort’ qui rendait le Système supportable pour le plus grand nombre, ce ‘confort’ n’existe plus… »
Oui, c'est vrai, bien sûr, même si, pour la partie dite « bobo » des classes moyennes, il faudrait davantage parler de 'corruption' plutôt que de confort. Pour les autres, ça fait longtemps que le confort est tombé au minimum syndical.
Non.
Ce qui rendait le Système supportable pour un très grand nombre, c'est que, malgré tout, il restait de l'huile dans les rouages.
Et, ce qu'ILS ( nos éminences ) sont en train de supprimer avec la fougue propre aux convertis du Monde d'Après, c'est l'huile en question.
On parle ici de l'huile des rapports humains.
Aller prendre un verre, se payer un resto de temps à autre, s'arrêter dans la rue pour un brin, de causette, rencontrer des gens…Comment parler avec un masque sur la bouche ? Comment sourire ? Comment même respirer ?
Plus question de contacts humains. Tout doit désormais passer par bidulophone, internet, formulaires divers.
Plus question de se rassembler pour faire la bringue, ou un « bœuf » entre musiciens.
Plus question de parler ensemble. Visioconférence obligatoire. Etc…
Et il se fait que, humainement et biologiquement, beaucoup de gens ne sont pas prêts à transformer leur vie en un huis-clos permanent face à un écran. Et que beaucoup considèrent qu'une vie passée à se protéger de tout ne vaut guère la peine d'être vécue.
Ici, c'est bel et bien une pulsion vitale fondamentale de l'espèce humaine – son côté « tribal » ou «de meute », son besoin énergétique de contact – que le Système attaque.
Didier Favre
20/12/2020
Quand vous notez l’absence d’intérêt des lecteurs pour ce sujet du wokenisme, vous évoquez pour moi l’image d’un type reprochant à une souris de ne pas attaquer l’éléphant dans la pièce. J’ajoute que la souris aurait la partie facile face à l’éléphant par rapport à ma personne si je devais résoudre le problème évoqué par Weinstein.
Ce problème me fait penser que le wokenisme viendra me chercher comme le nazisme est venu rechercher tous les gens avec qui je n’étais pas d’accord ou qui m’étaient indifférents. Je mets le communisme dans le même tonneau du messianisme le plus dur.
Ce genre de mouvement de pensée religieuse suppose que Dieu est très loin de nous et que nous devons prendre les choses en main pour qu’il puisse revenir parmi les hommes.
Cette analogie de comportement me fait attribuer au wokenisme l’importance que les totalitarismes du XXème siècle avaient. Je nous suppose donc d’accord sur ce point. Elle est énorme.
Pour avoir simplement la trace d’un espoir de parer le coup terrible qui s’annonce ou pour pouvoir, en cas de survie de ma part et ou des miens, s’organiser pour après, il m’apparaît absolument nécessaire de comprendre ce qui nous arrive dessus
Votre hypothèse explicative basée sur la psychologie déchaînée et du satanisme me plaît. Je prévois de m’en expliquer ci-dessous.
Je rêve ensuite de trouver une sortie au problème énoncé par Weinstein. Il me plairait également de disposer d’au moins une alternative au wokenisme. Ce ne sont que des rêves. Pour les transformer en actions, il s’agit de comprendre le wokenis
Comprendre
Mon essai dans ce sens se heurte maintenant à ce que je connais de plus solide et de plus intangible dans l’univers : le néant. De ce néant sort la plus grande terreur que je connaisse : le chaos.
Pour affirmer la première chose, il me faut définir le néant selon mes termes. Pour cela, je me base sur l’existence de mes limites. C’est un postulat tout à fait acceptable pour chacun, donc pour vous, mon lecteur. Il vous suffit pour cela de vous heurter aux vôtres. Si cela vous parait confus, je vous propose une petite expérience.
Sortez la nuit dans un endroit mal ou pas du tout éclairé et levez les yeux au ciel. Avec un tout petit peu de chance, vous y verrez la lune. Elle est aisément identifiable. C’est le truc lumineux aussi gros que le soleil et qui se trouve dans le ciel presque aussi souvent que ce dernier. Décrivez maintenant cet astre. Même avec une vue parfaite, nous en direz très peu de choses. Il serait maintenant vous apparaître clairement qu’il est possible d’en dire énormément plus.
Vous venez de toucher vos limites. La même expérience s’applique à absolument tout ce que je connais ou que je peux imaginer.
Elle contient un phénomène extraordinaire ou deux. Le premier est la prise de conscience de la petitesse de mon savoir. Il est sérieusement limité. Mon ignorance en devient un océan gigantesque et fascinant au point de me la faire considérer comme l’aspect le plus riche de ma personnalité. Le second est la présence du néant. Il commence là où mon savoir cesse. C’est ma définition du néant.
Le chaos en découle aisément à mes yeux. Il est ce qui sort de ce néant sans que j’en comprenne quoi que ce soit. Je me le prends en travers de la figure sans le voir venir. Il me frappe sans que je puisse faire quoique ce soit pour m’en protéger. Cela le rend infiniment terrifiant.
Le sentiment d’impuissance associé, la douleur des coups totalement incompréhensibles de la vie provoquent en moi une terreur et une angoisse si terrible que le suicide pour y échapper en devient une option raisonnable.
Il se pourrait bien qu’ici je décrive ce que vous nommez une intuition haute car cette idée de néant et de chaos sont aisément généralisables à bien des expériences humaines selon la conception que j’en ai.
Ce néant et son chaos associé induisent une énorme tension psychologique intérieure en tout individu qui le confronte. C’est infiniment pire quand cette personne ne dispose d’aucune structure intérieure lui permettant de tenir cette « bête » en respect.
Je prends ici conscience d’avoir atteint les limites de ma pensée. Je vais continuer à expliquer pourquoi votre idée me plait mais je le fais en sachant que ce que je vais écrire m’apparaîtra insuffisant, pas clair, flou et contradictoire. Je continue non pas pour apporter ma solution au problème posé par le wokenisme mais pour jeter un brouillon d’idée de palimpseste de solution. Ce qui suit sera donc repris ailleurs pour moi dans tous les cas et pour d’autres si le miracle de l’écriture me reprend.
Nous sommes donc en compagnie d’une bête. Le monstre de Lovecraft « Cthulhu » est une bonne image de ce néant chaotique qui m’occupe ici. Sa description correspond à mon expérience et donc au wokenisme.
Les deux sont intimement liés. Cthulhu est dans les esprits des personnes « woke ». Elles ressentent durement sa présence. Elles ont eu l’occasion de l’admirer et de le craindre. Naturellement, elles veulent s’en protéger à n’importe quel prix. Lovecraft explique que si ce monstre se réveille, nous serons très mal en point. Je me retrouve ici très proche de l’influence satanique de votre texte. Satan et Cthulhu sont deux mots décrivant la même réalité.
Leur arrivée dans notre monde n’est pas obligatoire. Ce n’est pas une fatalité. Pour qu’ils y viennent, il faut leur ouvrir une porte selon Lovecraft et selon ce que je connais de Satan. Le simple fait que je soie encore en vie et que l’humanité continue son chemin me dit que les monstres dangereux ne sont pas la règle de cette univers, plutôt des cas particuliers.
Une référence me vient à l’esprit en cet instant. Lucifer était le plus puissant des anges. Il l’était tant qu’il s’est révolté contre son créateur. Il était aussi le porteur de lumière.
Je suspecte cette référence de n’être qu’une mythologie. Cela ne lui ôte en rien sa force.
Le serpent a fait manger du fruit de la connaissance à Adam et Eve (également une mythologie d’une force fantastique). J’associe librement cette connaissance à la lumière de Lucifer. Je le fais sans raison particulière sinon que je vois ici une construction de mon esprit rendant compte d’une réalité observable dans ma vie. Elle n’en devient pas une vérité mais elle me permet d’associer le savoir et la conscience acquise à travers ce dernier à un énorme problème existentiel. Notre savoir et notre conscience nous mettent devant notre nudité face à l’univers. Le chaos et le néant entrent brutalement dans nos vies lorsque nous mangeons de ce fruit.
Il nous sépare brutalement de l’univers. Il nous enferme dans nos crânes et nous fait nous cacher car nous savons que nous sommes nus. La souffrance qui nous a accompagné depuis cet instant est si énorme que nous passons une part non négligeable de nos vies à éviter la réalité. Nous n’avons simplement pas les moyens de le faire continûment.
Ce fruit nous enivre tout aussi brutalement. Il nous donne l’illusion et parfois la capacité de maîtriser la réalité. C’est une drogue puissante. Nous pouvons imaginer disposer dans nos esprits des moyens de totalement maitriser l’univers. Nous pouvons nous voir en train de résoudre cette atroce souffrance qui est en nous. Il suffirait pour cela que l’univers se soumette à notre volonté.
La folie absolue, la stupidité infinie, l’hypocrisie totale, le sentiment de supériorité morale indu, l’impression d’être empathique avec l’univers entier, le narcissisme délirant des wokénistes s’expriment dans cette ivresse. C’est aussi le côté maniaque de la dépression que vous abordez.
La pauvreté créatrice des woke, le vide abyssal de leur pensée, le ridicule de leurs exigences sont dans le néant et le chaos issus de la consommation de ce fruit. C’est le côté dépression de votre hypothèse.
Ce même néant et chaos absolument terrifiants amènent avec eux l’autoritarisme le plus absolu, le plus dur qui soit. Il est à la mesure de la terreur que tout humain confronté à ce néant ressent. Relâcher la pression, faire preuve d’indulgence pour des écarts de langage, regarder au delà du confort des certitudes misérables que l’idéologie leur apporte est impensable. Cela les mettrait face à ce néant et ils sont particulièrement mal armés pour y faire face.
Ils sont les enfants des Lumières (Lucifer est là selon moi. J’ai l’impression de le voir admirer son oeuvre. Terrifant, magnifique, brillant, cruel, possesseur d’un grand nombre d’âmes pour lesquelles il ne ressent aucune compassion). Ils ont reçu de Voltaire et des autres le don de la Raison, qui est le fruit défendu selon moi. Ils en sont ivres. Ils en sont terrifiés à un point que je n’ai jamais atteint. Ils s’en cachent avec des théories ridicules si l’urgence dans laquelle ils sont n’était pas énorme. Ils se retrouvent à projeter leurs terreurs aussi réelles que réalistes sur tout ce qui s’écarte légèrement de leur règle. Le plus petit écart les met dans la rage absolue de celui qui est menacé par un ignorant. Comme leur situation ne s’améliore pas, les écarts de comportement les menaçant deviennent de plus minuscules. Ils ont besoin de ces écarts pour pouvoir conserver leur idéologie de la réalité. Si elle disparaissait, ils seraient nus.
Je me retrouve ici avec la terreur, la souffrance, l’ivresse, la folie, le ridicule, la rage ressentie par les personnes éveillées. Elles sont dans la situation que Satan ou Lucifer les a placées. Elles ne peuvent que souffrir atrocement de leur dépression maniaco-dépressive.
Cette idée est incomplète et imparfaite. Elle devait être retravaillée. Elle devrait permettre d’accéder à un savoir utilisable. Le wokenisme est un problème qui viendra me chercher. Je souhaite savoir que faire ce jour là. Je voudrais disposer d’une solution au problème qu’il pose.
Dans le cas où j’arrive à une réponse à ce problème, je me retrouve au début d’un chemin si long que je n’en verrai jamais la fin de mon vivant. J’ai une fille. Je lui dois une réponse à ce problème qu’elle sera affronter.
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