jc
01/01/2021
Cette phrase, je l'ai lue la première fois dans l'article "La crise de la raison humaine" du glossaire dde, article qui mérite, à mes yeux, de remonter dans le hit-parade des sites les plus visités de Dedefensa. Car je suis de plus en plus fermement convaincu que cette crise est au centre de ce qui nous arrive : crise de la "raison suffisante" et, plus généralement de la pensée occidentale codifiée par l'organon aristotélicien (1) . Retour à une pensée plus primitive (2) (qui est, dit-on parfois, au centre de la pensée chinoise) ?
Je rends hommage à Philippe Grasset pour sa hauteur de vue et je suggère, pour s'en convaincre, de parcourir ou reparcourir -par exemple- les articles "https://www.dedefensa.org/article/dialogues-10-la-crise-de-la-raison-humaine" et "https://www.dedefensa.org/article/dialogues-11-pensee-raison-et-intuition" pour mesurer aujourd'hui la différence de hauteur de vue entre les deux auteurs -il y a 10 ans c'était beaucoup plus difficile-.
(1) Montaigne : « Le jambon fait boire, le boire désaltère, par quoi le jambon désaltère ».
(2) Thom: "Pourquoi, au début de la pensée philosophique, les Présocratiques, d'Héraclite à Platon, nous ont-ils laissé tant de vues d'une si grandiose profondeur? Il est tentant de penser qu'à cette époque l'esprit était encore en contact quasi-direct avec la réalité, les structures verbales et grammaticales ne s'étaient pas interposées comme un écran déformant entre la pensée et le monde. Avec l'arrivée des Sophistes, de la Géométrie euclidienne, de la Logique aristotélicienne, la pensée intuitive a fait place à la pensée instrumentale, la vision directe à la technique de la preuve. or le moteur de toute implication logique est la perte en contenu informationnel : "Socrate est mortel" nous renseigne moins que "Socrate est un homme". Il était donc fatal que le problème de la signification s'effaçât devant celui de la structure de la déduction. Le fait que les systèmes formels des mathématiques échappent à cette dégradation de la "néguentropie" a fait illusion, à cet égard, une illusion dont la pensée moderne souffre encore : la formalisation -en elle-même- disjointe d'un contenu intelligible- ne peut être une source de connaissance." (MMM, Topologie et signification, note finale)
jc
01/01/2021
Meilleurs vœux à tous.
jc
31/12/2020
Les récents articles de PhG m'ont révélé que la rhétorique sophistiquée des Penseurs-Système (PS ?) est "au taquet" car elle butte sur la coïncidence des contraires (ici, par exemple typique, coïncidence de l'individualisme ultralibéral et du globalisme), et qu'elle doit donc changer de braquet ou disparaître (bon débarras). Selon moi changer de braquet exige de prendre une position héraclitéenne : « l’harmonie suprême est coïncidence des contraires ». J'argumente ci-après.
Alain Finkielkraut : « Nous ne disposons plus aujourd’hui d’une philosophie de l’histoire pour accueillir les événements, les ranger et les ordonner. Le temps de l’hégéliano-marxisme est derrière nous. Il est donc nécessaire, inévitable de mettre la pensée à l’épreuve de l’événement et la tâche que je m’assigne, ce n’est plus la grande tâche métaphysique de répondre à la question “Qu’est-ce que ?” mais de répondre à la question “Qu’est-ce qu’il se passe ?”... » , citation qui m'a fait qualifier AF de néo-progressiste. Mais n'est pas néo-progressiste qui veut.
Pour répondre, en effet, à la question "Qu'est-ce qu'il se passe ?", il faut quitter Parménide et le confort statique de la logique -"ce qui est est, ce qui n'est pas n'est pas"- pour Héraclite et l'inconfort métabolique -tout est changement-. Mais penser intelligiblement le mouvement et le changement nécessite de postuler l'antériorité ontologique du continu sur le discret (1) : pour "mettre la pensée à l'épreuve de l'évènement" (AF) il est nécessaire d'être un penseur du continu. Le continu est impensable par les philosophes (et scientifiques) atomistes: seul un penseur du continu peut penser métaboliquement. Je ne connais que deux tels penseurs : Aristote et Thom, que je qualifie de philosophes continuistes (2), par opposition aux philosophes contiguïstes (alias atomistes).
Poser la question "Qu'est-ce qu'il se passe ?", c'est poser les questions "Qu'est-ce qu'un évènement ?", "Qu'est-ce qu'un changement qualitatif?", "Qu'est-ce qu'une rupture phénoménologique ?", "Qu'est-ce qu'un catastrophe -thomienne- ?". Questions qui renvoient à (3) où je tente de montrer que la voie de la logique formelle choisie par Badiou est sans issue, car un évènement ne peut, selon moi, être pensé que métaboliquement : le logique ne peut être qu'un souvenir du métabolique, du morphogéno-logique (4).
PhG cite dans "La Grâce…" un certain Daniel Vouga à propos de Baudelaire et Maistre : "Le progrès donc, le seul progrès possible, consiste à vouloir retrouver l'Unité perdue". Je me convaincs un peu plus tous les jours que seul un penseur du continu (qu'il s'ignore tel ou non) peut y arriver.
(1) Sinon ne peut résoudre les paradoxes de Zénon : la contiguïté n'est pas la continuité.
(2) En fouillant sur la toile je n'ai rien trouvé sur le continuisme en épistémologie et phytoécologie, mais pas en philosophie. Je n'ai pas vu y citer Thom.
(3) "Je bois du petit lait !.2", article lié : Notes sur le wokenisme-seul (II).
(4) « Le “et”, le “ne… pas… ”, le “tout”, le “quelque”, et les autres du logicien ne sont pas nos termes civils familiers ; ils sont des termes conscrits, en uniforme et soumis à la discipline militaire, ils conservent sans doute le souvenir de leur vie civile antérieure plus libre, mais cette vie-là, ils ne la vivent plus. Deux cas suffiront. Si vous apprenez de source sûre qu’elle prit de l’arsenic et tomba malade, vous rejetterez la rumeur qu’elle tomba malade et prit de l’arsenic. L’usage familier de “et” suppose la connotation temporelle qu’exprime “et ensuite” et même la connotation causale de “et en conséquence”. Le “et” conscrit du logicien ne fait que son devoir, un devoir pour lequel “elle prit de l’arsenic et tomba malade” est une paraphrase stricte de “elle tomba malade et prit de l’arsenic”. » (Ryle, 1954) [Extrait du chap. IX de "Principes des systèmes intelligents", Paul Jorion] .
Thom illustre à mon avis très bien le "ils conservent sans doute le souvenir de leur vie civile antérieure" par le concept de "catastrophe souvenir", et donc le rapport du "logique formel" au "métabolique" (Vidéo "Théorie des catastrophes" par René Thom et Émile Noël, 27'40 à 28'30).
jc
30/12/2020
Thom : "J'ai cependant rencontré des propositions à caractère "translogique" fournies par le modèle géométrique et que rejetait le bon sens ordinaire. Ainsi de l'assertion : "le prédateur" affamé est sa propre proie" qui, selon moi, est à la base de l'embryologie animale." (AL, p.409)
Cet article est rempli de propositions de nature translogique dont PhG s'attache à montrer le caractère pathologique (maniaque ?). Les plus graves pour moi, car les plus fondamentales, sont celles qui amalgament le continu et le discret car :
Thom : "Pour moi, l'aporie fondamentale de la mathématique est bien dans l'opposition discret-continu. Et cette aporie domine en même temps toute la pensée."
C'est le cas de François Mitterrand avec le coup d'état permanent qu'il reprochait à de Gaulle et dont il s'est très bien accommodé, et d'Emmanuel Macron avec la pérennisation de l'état d'urgence (pour l'instant seulement sanitaire…).
Je rappelle que pour Thom c'est le continu qui est ontologiquement premier :
"Il ne fait guère de doute que, d'un point de vue psychologique (et, pour moi, ontologique) le continu géométrique est l'être premier." (AL, p.564)
jc
30/12/2020
Wiki : "La géopolitique (du grec ancien : γῆ / gễ « terre ») est l'étude des effets de la géographie (humaine et matérielle) sur la politique internationale et les relations internationales.
Je pars de l'idée, pour moi fondamentale, que le logos est indissociable du topos (1), qu'aucun n'est conséquence de l'autre (2) et que, par conséquent seuls sont possibles les points de vue du logocrate qui considère le Logos est ontologiquement premier, et de celui du topocrate, qui, lui, considère que c'est le Topos. Saint Jean, PhG et, dans une large mesure Thom, sont pour moi des logocrates (2). Ayant jadis vécu professionnellement des décollages sémantiques (3), j'essaye dorénavant de m'astreindre à une vision topocratique des choses.
Il y a depuis quelques années une évolution qui modifie le concept même de géopolitique puisque le "géo" est en cours d'absorption par le communicationnel (pour faire "mode") depuis -disons- la guerre du Kosovo.
Thom : "Il faut concevoir que tout concept est comme un être vivant qui défend son organisme (l'espace qu'il occupe) contre les agressions de l'environnement, c'est-à-dire, en fait, l'expansionnisme des concepts voisins qui le limitent dans l'espace substrat : il faut regarder tout concept comme un être amiboïde, qui réagit aux stimilu extérieurs en émettant des pseudopodes et en phagocytant ses ennemis."
Thom : "Dès qu'un mot est utilisé fréquemment avec une signification différente de sa signification initiale, il en résulte une tension sur certaines parois de la figure de régulation du concept, tension qui pourrait fort bien la briser : le concept alors se défend en suscitant la naissance d'un mot nouveau qui canalise cette nouvelle signification. La formation de néologisme est ainsi une illustration -difficilement réfutable- du principe lamarckien : la fonction crée l'organe."
Tout ça pour argumenter le titre.
(1) Thom : "C'est sans doute sur le plan philosophique que nos modèles présentent l'apport immédiat le plus intéressant. Ils dissolvent l'antinomie de l'âme et du corps en une entité géométrique unique." (SSM, Conclusion)
(2) L'essentialiste dira que l'essence précède ontologiquement l'existence, alors que l'existentialiste dira l'inverse ; l'idéaliste dira que l'essence implique l'existence, alors que le matérialiste dira le contraire.
(3) Thom : "C'est parce que la mathématique débouche sur l'espace qu'elle échappe au décollage sémantique créé par l'automatisme des opérations algébriques."
Marcpier Lecocq
29/12/2020
https://www.youtube.com/watch?v=olOouuXmxns
On en parlais depuis les Seventie's de ce Temps à advenir, ce "Temps du Verseau" !
Remember: "Les Enfants du Verseau". Pour un nouveau paradigme (The Aquarian Conspiracy: Personal and Social Transformation in our Time) est un livre de la journaliste américaine Marilyn Ferguson publié en 1980, qui synthétise de façon apologétique les idées religieuses du New Age. Il définit ce que l'auteure appelle un nouveau paradigme.
Effarant cet "effet Doppler" de notre jeunesse, lointaine, déjà !
Souvenons-nous de ces années '80, plus tout à fait d'insousciance, (in-sous-science?), mais sans le Web, encore… Il y avait bien les effets bénéfiques de prise de conscience du "Whole-Earth-Catalog" entre-autres,
dit après coup "L'Internet de Papier" quand l'Amérique alternative proposait ce qu'elle avait de meilleure en avant-garde…
Effet Doppler: Que ces "1980-2000" pleins d'espoirs nous ont semblés longs: on n'osait y croire, à ce Millénaire ...
Et puis 2001-2020 ont passé idem à "un pet sur une toile cirée", comme on dit à Liège, pardonnez l'expression.
Maintenant, au SEUIL de sa Destinée, l'Humanité peut & doit choisir. Admirons & joignons-nous à ceux de la première-ligne de Lutte, tel ce Discours Historique de la Nation INCA renaissante, au Peuples du Monde…
Ce "BIEN-VIVIR" ... espéré par tous les êtres humains ...
https://www.youtube.com/watch?v=xLnTJ7WoI10
Bonne Prise de Conscience de ce
"Calendrier du Temps-Long" à tous & toutes à partir de 2021… Encore 4 années de troubles, jusqu'à l'entrée de Pluton - les Enfers- en VERSEAU, enfin, en 2024.
M-P.L.
jc
29/12/2020
Retour sur mon éloge de Badiou suite à une citation de Scruton (1). (Je rappelle que Badiou fait culminer sa "somme philosophique" à son "L'être et l'évènement"). Quand et où y a-t-il évènement ? Aux endroits et aux instants où il y a changement qualitatif, c'est-à-dire exactement à ceux que Thom considère comme catastrophiques au sens de sa théorie (2). En résumé: évènement au sens de Badiou = catastrophe au sens de Thom. Je rappelle ici que mon éloge porte essentiellement sur deux points : 1: son "Les mathématiques, c'est l'ontologie" (p.83 et suivantes), que je lis comme le "Dieu toujours, fait de la géométrie" de Platon, mais sans Dieu ni géométrie ; 2: son triptyque : "... la logique de l'être pur, de l'être en tant qu'être, est classique, la logique de l'apparaître est intuitionniste, et la logique de l'évènement et des vérités qui en dépendent, du point de vue du Sujet, est paraconsistante." (Éloge des mathématiques, pp. 71 et 72) . On voit dans cet éloge que Badiou associe l'évènement -donc la catastrophe- à la logique paraconsistance, à partir de laquelle il est logiquement bloqué, ce qui l'amène à penser l'évènement comme quelque chose d'inexplicable, sinon de transcendant (il donne pour exemple le déclenchement de la Révolution de 1789). Et il est logiquement bloqué parce qu'il est un formaliste, un atomiste, un penseur du discret, et qu'il a pris le parti de Grothendieck et non celui de Thom. Je suis curieux de savoir ce qu'il pense du wokenisme (s'il en pense quelque chose). Remarque finale. PhG est lui aussi logiquement bloqué lorsqu'il fait fonctionner sa raison (humaine) face au phénomène du wokenisme. Pour s'en tirer il doit faire appel à son intuition haute. Et son intuition haute lui chuchote que ce qui arrive est l'œuvre du Mal, c'est-à-dire de Satan; autrement dit l'explication est, pour PhG, à chercher au niveau théologique. Aristote, ai-je lu (dans Wiki…), divise la métaphysique en pratique, poïétique et théorétique, cette dernière se divisant en mathématique (connaissance des substances abstraites de la matière), physique (connaissance des substances immergées dans la matière) et théologie (connaissance des substances séparées de la matière). Concernant la mathématique, il s'agit de la position d'Aristote, la mathématique au sens de Platon étant une connaissance des substances séparées de la matière, c'est-à-dire une théologie au sens d'Aristote. L'explication du wokenisme à chercher en mathématique ? Pour moi, la réponse est positive, à condition de la chercher dans la mathématique au sens de Thom, et non celle au sens de Badiou. (1) Éloge de Badiou par un crètin, article lié : Trump est-il un logocrate ? (2) Vidéo René Thom, Émile Noël, de 23'40 à 24'40.
jc
29/12/2020
J'ai trouvé ici le modèle de l'agressivité du chien:
https://jeanzin.fr/ecorevo/philo/pretapen/thom.htm
jc
29/12/2020
Je bois du petit lait quand je lis :
"...Il est vrai que nous sommes placés devant un problème considérable. La sottise, l’ignorance, l’inculture, la médiocrité de la forme même de l’intelligence (quelle que soit son intensité, il s’agit d’une forme d’intelligence actant et tirant vers le bas, le encore-plus-bas, donc renforçant directement la bêtise en l’armant d’arguments, en la structurant littéralement),"
"Cette bêtise constituait la donnée centrale d’un passage de notre conclusion de notre premier article sur le sujet, pour nous conduire à enchaîner sur la conséquence qui est l’absence complète de la possibilité d’argumenter et de dialoguer avec ces propositions théoriques du domaine ‘pseudo-antiraciste’ : « Alors et enfin, on comprend que ce qui nous arrête c’est l’extraordinaire et catastrophique ingénuité de ces pensées, leur bêtise abyssale, qui décourageraient aisément la critique par leur aspect complètement déformé, vide, complètement dépourvu de la moindre ontologie ; au point, c’est vrai, où l’on serait tenté de dire “à quoi bon ?” (“A quoi bon répondre de façon argumentée à ces théories pour démontrer leur inanité par ailleurs évidente ?”) » ",
car cela illustre pour moi la défaite totale de la raison humaine occidentale : l'humain, comme tout être vivant peut-être, ne peut faire autre chose que de se considérer comme prédateur, et l'est effectivement virtuellement lorsqu'il est éveillé, et refuse donc de se considérer en proie (1).
Il s'agit pour Thom d'une situation générale qui déborde les considérations liées à la survie biologique. Ici c'est le pseudo-antiraciste blanc qui ne supporte pas d'être "en même temps" un raciste anti-blanc : il y a un hiatus qui semble logiquement infranchissable. Mais c'est un hiatus de même type que l'archétypique oxymorique "le prédateur affamé est sa propre proie", que Thom considère comme étant à la base de l'embryologie animale. La logique occidentale (disons celle de l'organon d'Aristote) ne peut rien, car les principes fondamentaux d'identité et de non-contradiction étant bafoués, on se trouve de facto en logique paraconsistante, mal aimée des matheux à cause du principe d'explosion qui lui est lié (dès lors que le principe de non-contradiction est violé, tout est théorème, rien n'est démontrable, la vérité échappe à la démontrabilité). Comment s'en sortir ? Thom a une réponse que l'on peut lire sur sa carte du sens (2): en haut de la carte, du côté de la signifiance maximale, la logo-logique est impuissante (car on est loin de la mer de l'insignifiance mais, au contraire, près du pic de l'absurde et de la crête de l'oxymore), là où c'est la topo-logique qui règne, le domaine de Thom (3), de Lambert et Hespel (4). Cette réponse est l'objet d'une partie de ES (1988) et de AL (1990) où l'on trouve dès l'envoi (p.33) :
"Malgré son caractère non quantitatif, qui a suscité la dérision des scientifiques professionnels, il [le modèle de Christopher Zeeman de l'agressivité du chien] a l'avantage inestimable de montrer ce qui fait la supériorité d'un modèle géométrique sur une construction conceptuelle. Expliquer linguistiquement son contenu oblige à des paraphrases compliquées dont la cohérence sémantique n'est pas évidente." .
On trouve ce modèle légendé de l'agressivité du chien aux pages 78 et 79 de "Paraboles et catastrophes" (5), et il ne fait guère de doute pour moi qu'un connaisseur de la chose "psy" (ce qui n'est pas du tout mon cas) pourra le transposer sans trop de difficulté au cas de la maniaco-dépression.
Note finale: Guénon (Le règne…, chap. XXI) : "« le temps dévorateur finit par se dévorer lui-même » (...) « le temps s’est changé en espace »". On remarquera que le passage de l'étalon spatial ancien (la coudée ou le mètre) à l'étalon temporel actuel (une longueur d'onde) pour étalonner l'espace suggère plutôt qu'actuellement -la fin de l'âge de fer-, c'est l'espace dévorateur qui finit par se dévorer lui-même et qui, in fine, se change en temps. Le défaut d'inversion signalé à la fin de mon .0 doit-il être m'être attribué, ou l'être à Guénon?
(1) Thom: "Il est naturel de voir dans le rêve une sorte de spatialisation virtuelle des formes génétiques qui donne naissance à un ego partiel, sans recul par rapport à soi-même, sans épaisseur ni liberté, véritable proie de ses proies (ou de ses prédateurs)" (SSM, 2ème ed. p.305)
(2) http://strangepaths.com/forum/viewtopic.php?t=41
(3) "On ne cherchera pas à fonder le Géométrie dans la Logique, mais bien au contraire on regardera la logique comme une activité dérivée (et somme toute bien secondaire dans l'histoire de l'esprit humain), une rhétorique." (ES, p.16)
(4) Cf. leur article au titre suggestif: "De la topologie de la conciliation à la logique de la contradiction" https://www.qwant.com/?q=lambert%20hespel%20de%20la%20topologie%20de%20la%20conciliation%20%C3%A0%20la%20logique%20de%20la%20contradiction%20pdf&t=web
(5) Je ne l'ai pas trouvé sur le web.
jc
28/12/2020
Dans mon commentaire "Reconquista ?" de l'article "Wokez-vous de nous !", en parlant de temps long (5000 ans) et de reconquista par les femmes de la matrilinéarité, je pensais à la fin de l'âge de fer yang-yang masculin du manvantara finissant et à l'avènement de l'âge d'or d'un nouveau manvantara commençant par un paradis terrestre yin-yin, donc féminin, mais on comprendra que je n'aie pas osé en parler.
Ce dont nous parle ici PhG c'est de son intuition que l'on touche actuellement à la fin des fins de l'âge de fer, à ses eschata, et de son intuition qu'une partie grandissante de la population -dont j'espère ne jamais faire partie- entre en phase maniaque et refuse -pour l'instant- d'en sortir, ce qui a pour effet d'amplifier les effets de cette phase (surpuissance).
Je bois du petit lait parce que la maniaco-dépression fait partie des conflits à deux actants correctement modélisés -selon Thom- par la catastrophe "fronce", celle-là même qui est associée au conflit archétype de la prédation "le prédateur affamé est sa propre proie" (que Thom considère comme étant à la base de l'embryologie animale). je me retrouve donc en terrain défriché sinon conquis, et je tiens un fil rouge qui me guide pour lire l'article.
Surpuissance suivie d'auto-destruction, ou bien suivie de la libératrice phase dépressive ? Pour moi c'est la deuxième solution qui va finalement s'imposer puisqu'on va rentrer dans un nouvel âge d'or (mais le finalement aura peut-être lieu après pas mal de péripéties, et éventuellement après complexification en catastrophe "ombilic hyperbolique" -déferlement d'une vague-). On pourra à ce sujet visionner https://www.youtube.com/watch?v=fUpT1nal744 où Thom présente (entre autres) sa théorie des catastrophes, en particulier à 23'35 (1), 33'40 et 35'40.
Je bois également du petit lait à la lecture de "le rôle de la maniaco-dépression comme modèle sinon structure promise à devenir péremptoire et exclusive de l’évolution métahistorique de la politique dans une époque d’hyper-accélération du Temps et de l’histoire", qui me ramène aux chapitres XXI "Caïn et Abel" et XXIII "Le temps changé en espace" de "Le règne de la quantité..." de Guénon, où Abel(le) prend sa revanche sur Caïn, en instaurant un nouvel âge d'or yin-yin, donc féminin (2).
(1) En rapport avec ma citation thomienne favorite : "Les situation dynamiques régissant l'évolution des phénomènes naturels sont fondamentalement les mêmes que celles qui régissent l'évolution de l'homme et des sociétés"
(2) Je suis encore gêné avec ça, le féminin étant pour moi intuitivement temporel (sédentaire) et le masculin spatial (nomade). Encore une inversion mal comprise par moi ?
Olivier le Verseau
28/12/2020
"Cette position totalitaire de dialogue, ou ‘dialogue non-dialogue” sans échange ni réponse autorisée, réduit exclusivement à la capitulation de l’autre, en plus une capitulation à des termes stupide, grossiers, vides…"
Cela me fait penser irrésistiblement à la position de "l'américanisme" qui dit "La grande amérique a toujours raison, et les autres (the rest of the world…) ont toujours tort et même quand elle a tort , elle a encore raison".
D'un américanisme à l'autre, la grande a enfanté du wokenisme.
Une évidence Docteur Watson ! surtout pour les enigmes de la maniaco-dépression du monde…
jc
28/12/2020
Pour la cohérence de "Reconquista ?" , je rajoute une note (3) "spéciale AOC" :
"La membre du congrès américain (députée) Alexandria Ocasio-Cortez (AOC), qui fit l’effet d’une bombe lors de ses premiers jours en fonction en dévoilant la “Nouvelle Donne Verte” pour réorganiser complètement l’économie américaine à un coût qui sera probablement de l’ordre de 100 000 milliards de dollars, n’est pas non plus sans guide avisé. Elle a ouvertement admis qu’elle s’est présentée aux élections à l’instance d’un groupe appelé Justice Democrats. elle a dit à un journaliste dans un entretien: “Je ne participerai pas à cette élection si ce n'était pour le soutien de Justice Democrats et de Brand New Congress. Euh, en fait ce furent ces organisations, JD et BNC, toutes deux qui m’ont demandé de me présenter. Ce sont elles qui m’ont appelé il y a un an et demi…” Maintenant, en tant que députée, les conseillers d’AOC incluent le co-fondateur de JD, Zack Exley, qui fut un Open Society Fellow (NdT: George Soros) et fut financé par, entra autre, l’Open Society Foundation de Soros et la Ford Foundation (NdT: gestion et intérêt Rockefeller) qui créèrent un prédécesseur à JD pour recruter des candidats triés sur le volet pour participer aux campagnes électorale et être élus députés."
https://leblogalupus.com/2019/10/26/le-climat-et-la-piste-du-fric/ )
jc
27/12/2020
PhG :
"On a déjà parlé beaucoup du wokenisme sur dedefensa.org, (...) Je suis un peu peiné de voir le peu d’intérêt que soulève cette question chez les lecteurs." ;
"Mais au fait, je conclurais sur ce point en observant sans hésitation que la seule réelle influence qu’ils [les wokenistes] reçoivent et dispensent éventuellement est, à mon avis et très fermement pour mon compte, celle du satanisme dont on attribuera l’origine à qui de droit." .
Je persiste -topocratie oblige- dans ma position satanique traditionnelle (mais pas laveyenne), bien que (1) :
"Voici la dernière nouvelle du jour : Bergoglio se consacre actuellement à la réalisation d’une série télévisée intitulée Sharing the Wisdom of Time (« Partager la richesse du temps »), produite par Netflix, qui a publié hier un message sur Twitter résumant sa référence idéologique : Louez Satan."
Invasion blanche du nord de l'Amérique (à partir du XVème siècle, espagnole et catholique, puis anglo-saxonne et protestante, domination anglo-saxonne, blanche et masculine, à partir du XVIII-XIXème siècle).
Mouvement Woke: mouvement "progressiste sociétal" mixte d'un mouvement anti-raciste et globaliste, d'un mouvement raciste anti-blanc, d'un mouvement anti-capitaliste et, enfin, d'un mouvement féministe. Animé par les progressistes sociétaux : Squad, Vatican ; soutenu par les globalistes : GAFAM, CIA, Soros & Co, Rockfeller, Rothschild (1).
Évolution qui me semble plausible.
Je me place ici en historien des temps longs "à la Emmanuel Todd", et aussi en géographe des larges espaces. J'ai lu que pour Todd le rythme des évolutions sociales va de 50 ans pour les évolutions économiques à 5.000 ans pour les évolutions sociétales profondes. Je ne retrouve pas la citation exacte de Todd mais c'est suffisant pour mon propos ; dans cette perspective les idiots utiles sont d'ores et déjà les GAFAM, la CIA et les financiers, et les bénéficiaires -si bénéfices il y a- seront selon moi :
1. les femmes (reconquista de la matrilinéarité ?) ;
2. le Vatican pour le temps (reconquista du catholicisme sur le protestantisme ?) ;
3. les latinos pour l'espace (reconquista espagnole (2) sur les anglo-saxons ?).
(1) https://leblogalupus.com/2020/12/25/mondialisme-linquietante-et-dangereuse-alliance-du-vatican-avec-rothschild-mgr-vigano-commente-le-pacte-entre-le-vatican-et-la-chine-leglise-est-devenue-une-caver/
(2) Squad : Alexandria Ocasio-Cortez (catholique, latino) ; Ilhan Omar (musulmane, somalienne) ; Ayanna Pressley (baptiste, afro-américaine) ; Rashida Tlaib (musulmane, palestinienne)
jc
26/12/2020
PhG:
"L’on retrouve cette idée de la sécession, qui nous semble l’enjeu fondamental de cette crise, que pourtant ni Biden ni Trump n’abordent d’une façon explicite, avec une volonté affirmée dans ce sens, qui en dit long".
Pour moi l'un et l'autre sont des bourgeois qui défendent avant tout leur classe sociale. Charles de Gaulle avait bien cerné le problème en ce qui concerne la France :
"La révolution n'a pas appelé au pouvoir le peuple français, mais cette classe artificielle qu'est la bourgeoisie. En réalité il y a deux bourgeoisies. La bourgeoisie d'argent, à droite, et la bourgeoisie intellectuelle, à gauche. Mais les deux font la paire, elles s'entendent comme larrons en foire pour se partager le pouvoir, même si c'est contraire aux intérêts de la France. Tandis que le populo ne partage pas du tout ces sentiments, le populo est patriote, le populo a des réflexes sains, ... , le populo sent où est l'intérêt du pays , le populo ne s'y trompe pas souvent."
Ceci dit je suis d'accord avec Luongo que la seule façon de s'opposer au globalisme est le localisme (jeffersonnisme US, girondisme français) , et que cela passe par des monnaies locales contre lesquelles la finance internationale va évidemment s'opposer de toutes ses forces (1).
(1) Je cite toujours l'expérience de Wôrgl en Autriche en 1932, stoppée fin 1933 par le pouvoir central autrichien, très vraisemblablement sur ordre de la toute jeune BRI créée en 1930. https://fr.wikipedia.org/wiki/W%C3%B6rgl#Exp%C3%A9rience_%C3%A9conomique_au_XX%C3%A8me_si%C3%A8cle
jc
26/12/2020
PhG : " La baisse du niveau intellectuel et technique des étudiants dans ces domaines, même de matières technologiques immédiatement opérationnelles"
Dès qu'il est question de supersonique (JSF) ou, maintenant, d'hypersonique US, je ne manque pas de glisser la citation thomienne suivante, en étant chaque fois un peu plus convaincu que la précédente qu'elle est dans le "vrai" :
"C'est parce que la mathématique débouche sur l'espace qu'elle échappe au décollage sémantique créé par l'automatisme des opérations algébriques."
Les étudiants actuels sont formatés à utiliser des logiciels qu'ils ne maîtrisent pas -"automatisme des opérations algébriques"-, logiciels dont les concepteurs commencent, eux aussi j'en suis convaincu, à perdre le contrôle. Toujours plus de syntaxe, toujours moins de sémantique…
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