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Frank Wisner

Article lié : Frank Wisner, ou la diplomatie sur notes de frais

HERVE Jean

  20/02/2011

A l’heure où l’on parle de Frank Wisner Jr, cela vaut la peine de s’intéresser à Frank WIsner Sr.

Je recommande deux livres récents :

“America’s Nazi Secret” de John Loftus

“A Mosque in Munich (...)” de Ian Johnson.

Le premier donne beaucoup d’informations sur Frank Wisner Sr et sur l’OPC.

Le second mentionne Frank Wisner Sr et décrit l’introduction de l’islamisme en Occident.

Des extraits de livres sont disponibles sur

http://www.scribd.com/BEGHINSELEN

effectivement "not clairvoyants" !

Article lié : Rupture psychologique

Franck du Faubourg

  20/02/2011

La Grande Messe du G20 imposait tout de mème de se renseigner sur ce qui s’y est dit…
Donc revue de presse; les Echos, Le Fig, le Monde, la Tribune.. Aucun lien sur le communiqué final..
Les Echos sont les seuls a transmettre un lien sur .. une dépèche Reuters (en français) qui reprend les principaux sujets soi-disant en débat..
Pour trouver le communiqué officiel du ministère des finances français, il m’a fallu visiter le site de Mike Shedlock (http://globaleconomicanalysis.blogspot.com/) qui fait le lien vers le communiqué émanant du ministère des finances français, que voici:
http://www.economie.gouv.fr/discours-presse/discours-communiques_finances.php?type=communique&id=5096&rub=1

Donc G20, impliquant - fondamentalement- une négociation sur des rapports de forces entre les pays “BRIC(A)”, et l’Anglo-sphère financière (malheureusement nous sommes désormais dedans)
... Le texte officiel - français donc -n’est qu’en anglais !!!

Le B A BA de la diplomatie n’est mème pas respecté...

Crise de l'abus de pouvoir

Article lié : Rupture psychologique

AG

  20/02/2011

Ce qui traverse le monde en ce moment, tant au niveau collectif qu’au niveau personnel (nombreux cas dans mon entourage), c’est une remise en question des abus de pouvoir passés et présents : il faut que cela cesse !

la face cachée des choses bien expliquée

Article lié : Rupture psychologique

gérard laforge

  19/02/2011

la lecture de “rupture psychologique” - un ravissement pour ceux qui cherchent une explication profonde - est une confirmation extraordinaire de cette phrase banale qui dit que “qui sème le vent récolte la tempête” ou de cette citation davantage révélatrice ( et plus orientée ) qui dit qu’ “aucun méchant ne comprendra ; mais les perpicaces comprendront”. ( Da. 12 : 10b )
Je n’aurai jamais pensé trouver une analyse aussi innovante et aussi cohérente pour expliquer les désordres que nous vivons et ceux qui nous attendent…
Que soient remerciés ceux qui accomplissent ce travail que je ressents comme une aide et un soutien.

mondes écroulés et prévisions

Article lié : Rupture psychologique

gattopardo

  19/02/2011

Giuseppe Tomasi di Lampedusa et son cher Principe Fabrizio Salina (Guépard, 1957), dans le tumulte de l’effacement de l’ancien régime (1860), ont laissé ce mot célèbre:

“Se vogliamo che tutto rimanga com’è, bisogna che tutto cambi” (Prince Salina)
“Si nous voulons que tout reste en l’état, il faut tout changer”

Dans la foulée (et avec déjà un siècle de recul), Lampedusa précise qu’il faudra compter avec l’immutabilité des rapports de force dans le coeur de la Sicile éternelle.
“Ils empireront”, estime même Lampedusa/Salina.

«Tutto questo non dovrebbe poter durare; però durerà, sempre; il sempre umano, beninteso, un secolo, due secoli…; e dopo sarà diverso, ma peggiore. Noi fummo i Gattopardi, i Leoni; quelli che ci sostituiranno saranno gli sciacalletti, le iene; e tutti quanti Gattopardi, sciacalli e pecore continueremo a crederci il sale della terra».
“Tout ceci (l’expédition Garibaldi et ses suites) ne devrait pas pouvoir durer; mais cela durera, toujours; un toujours humain, cela va sans dire, un siècle ou deux…; après ce sera différent mais pire. Nous étions les Guépards, les Lions; ceux qui nous remplaceront seront les chacals, les hyènes; et tous, guépards, chacals et moutons, nous continuerons à croire que nous sommes le sel de la terre.” 

diverso, ma peggiore…

Ron Paul et Dimitri Orlov

Article lié : Chomsky : Wisconsin, la révolte qu’on attendait ?

michel BESCOND

  19/02/2011

Combien de temps encore l'Internet sera-t-il libre (en occident) ?

Article lié : Comment neutraliser l'Internet?

waccsa

  19/02/2011

William Hague a récemment sonné officiellement la charge à venir des “démocraties occidentales” sur l’internet libre l me semble que la question de l’internet était aussi au menu des échanges entre Sarkozy et Obama en début d’année, préparatoires au Gvain.
http://pierrebayle.typepad.com/pensees_sur_la_planete/2011/02/cyberespace-et-d%C3%A9mocratie.html

Le projet de loi permettant à “Moubarak Obama” de couper l’internet en période de crise sera représenté au Congrès cette année.
http://www.legrandsoir.info/+Moubarak-Obama-pourrait-couper-l-Internet-en-periode-de-crise+.html

Rien que dans la Navy, il y aurait déjà plus de 40 000 soldats affectés à la “cyber-protection”.
http://www.infos-du-net.com/actualite/17165-internet-obama.html

GLOBAL COLLAPSE

Article lié : Comment neutraliser l'Internet?

michel BESCOND

  19/02/2011

Moins subtilement sans doute pour l’analyse, mais encore plus plus brutalement quant aux effets, il faut ajouter à la liste des fragilités du système internet, celle qui tient à sa dépendance totale vis à vis de la fée électricité: ceux qui vivent hors des zones “OCDE” (la majorité des sapiens) savent depuis longtemps les conséquences des coupures à répétitions sur les communications numériques, sans parler du risque de “black-out” total que certains spécialistes du Peak-Oil évoquent parfois.

communiqué du GEAB: de l'eau au moulin...

Article lié : dedefensa.org, jour de décision

pierre

  18/02/2011

GEAB N°52 est disponible! Crise systémique globale / Dislocation géopolitique mondiale - Fin 2011 : Chute du ‘Mur des pétro-dollars’ et choc monétaro-pétrolier majeur pour les Etats-Unis

- Communiqué public GEAB N°52 (15 février 2011) -

Avec ce numéro 52 du GEAB, notre équipe célèbre deux anniversaires importants en terme d’anticipation. C’est en effet en Février 2006, il y a donc cinq ans exactement, que le GEAB N°2 a rencontré brusquement un succès mondial en annonçant le prochain « Déclenchement d’une crise mondiale majeure » caractérisée notamment par « La fin de l’Occident tel qu’on le connaît depuis 1945 ». Et c’est il y a deux ans exactement, en Février 2009, qu’avec le GEAB N°32, LEAP/E2020 anticipait le début de la phase de dislocation géopolitique mondiale pour la fin de cette même année. Dans les deux cas, il est important de noter que l’intérêt indéniable suscité par ces anticipations au niveau international, mesurable notamment aux millions de lecteurs des communiqués publics concernés, n’a eu d’équivalent que le silence des principaux médias sur ces mêmes analyses et l’opposition farouche (sur Internet) de la très grande majorité des experts et spécialistes économiques, financiers ou géopolitiques.

Pourtant, en ce début 2011, plus grand monde ne doute que nous sommes bien engagés dans un processus d’ampleur historique qui voit le monde d’après 1945 s’effondrer sous nos yeux, Etats-Unis en tête, tandis que la communauté internationale se disloque chaque jour un peu plus, tout comme le tissu social et économique de la plupart des pays de la planète (1). Mais cette évidence actuelle n’a bien entendu pas empêché « décideurs et experts » (2), en 2006, d’être certains qu’il n’y avait aucun risque de crise importante à l’horizon ; et, en 2009, qu’il était absurde d’imaginer le moindre risque de dislocation de l’ordre mondial en place et encore moins de l’ordre social. Hélas, aujourd’hui, la capacité intellectuelle de ces élites à faire face aux changements en cours ne semble pas s’être améliorée puisque les mêmes « décideurs et experts » n’imaginaient pas possible il y a seulement deux mois que la Tunisie, puis l’Egypte puissent voir leurs régimes être renversés prochainement. Gouvernements et institutions internationales aveugles (3), experts et médias dépassés (4), … les élites occidentales, et leurs clones des différentes régions du monde, continuent à s’enfoncer sur les « holzweg » de l’Histoire, ces chemins forestiers qui ne mènent nulle part, ou plus exactement comme le soulignait Heidegger, qui ne mènent quelque part que si on a l’humilité d’être constamment à l’écoute de la forêt et de ses signaux (5).

Néanmoins, alors que les signaux deviennent de vraies sirènes d’alerte, nos élites semblent décider à tout faire pour les ignorer. Prenons un exemple très récent : la comparaison des évènements affectant le monde arabe avec la Chute du Mur de Berlin. Notre équipe a été très intéressée de constater que cette image que nous utilisons depuis 2006 pour aider à comprendre le processus en cours de désintégration de la puissance des Etats-Unis, est désormais reprise allègrement par des dirigeants politiques (Angela Merkel en-tête (6)) et des experts en tout genre. Pourtant, à ce jour, ceux-là même qui font cette comparaison semblent s’interdire de poursuivre leur cheminement intellectuel jusqu’au bout, jusqu’au moment où il débouche sur une compréhension de la dynamique des évènements. Ils se contentent de décrire, sans analyser.

Or ce « mur » qui s’effondre a bien été construit par quelqu’un, ou quelque chose, et dans un but précis. Le « Mur de Berlin » avait été construit par le régime est-allemand, dans le contexte plus général du « Rideau de Fer », voulu par l’URSS, pour séparer le plus hermétiquement possible le bloc communiste de l’Occident. Et cela visait essentiellement à éviter toute remise en cause du pouvoir détenu par le parti unique dans chaque pays communiste afin de perpétuer le contrôle par Moscou des pays européens de l’Est ; en échange, Moscou assurait soutien sans faille et prébendes en tout genre aux dirigeants des pays d’Europe de l’Est. L’effondrement du « Mur de Berlin », remettant en cause ces monopoles de pouvoir et donc les objectifs qu’ils servaient, a ainsi provoqué en quelques mois la chute successive de tous les régimes communistes d’Europe de l’Est pour se terminer deux ans plus tard par la dissolution de l’URSS et la fin de soixante-dix ans de pouvoir absolu du parti communiste russe.

Alors, si c’est aussi un « mur » qui est en train de tomber sous nos yeux dans le monde arabe, pour pouvoir espérer anticiper la suite des évènements, il est essentiel de pouvoir répondre à ces questions : qui l’a construit ? Dans quel but ? Et les réponses ne sont pas si difficiles à trouver pour qui ceux qui ne regardent pas l’actualité avec des œillères idéologiques :

. ce « mur » a été construit par chacun des dictateurs (ou régimes) arabes de la région afin de s’assurer du maintien de leur monopole sur le pouvoir et les richesses du pays, en évitant tout risque de remise en cause de leur parti unique ou de leur légitimité dynastique (pour les royaumes). En ce sens, il y a très peu de différence entre les cliques au pouvoir dans les pays arabes et celles qui dirigeaient les pays communistes.

. ce « mur » s’intégrait dans le dispositif plus général mis en place par Washington pour préserver son accès préférentiel (et en Dollars US) aux ressources pétrolières de la région et préserver les intérêts d’Israël. L’intégration poussée de l’appareil militaire et sécuritaire de ces pays (sauf la Syrie et la Lybie) avec le dispositif de défense des Etats-Unis assur(ait) un soutien américain sans faille et permet(tait) aux dirigeants arabes concernés de bénéficier de prébendes en tout genre sans risque de remise en cause par des forces intérieures ou extérieures.

Ainsi, en réfléchissant un peu plus à sa comparaison avec la Chute du Mur de Berlin lors de la Conférence sur la Sécurité de Munich, la chancelière allemande aurait pu se tourner vers sa voisine de débat, la Secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, et lui demander : « Ne pensez-vous pas que les évènements actuels en Tunisie et en Egypte sont les premiers signes de la chute de tous les régimes qui dépendent de Washington pour leur survie ? Et qu’ils peuvent en particulier conduire à un effondrement rapide du système d’approvisionnement en pétrole des Etats-Unis tel qu’il a été mis en place il y a des décennies ? Et donc du système global de facturation du pétrole et du rôle central du Dollar en la matière ? (7) ». Pendant que l’audience de la Conférence sur la Sécurité de Munich se serait soudain rendu compte qu’ils débattaient enfin de quelque chose de sérieux (8), Angela Merkel aurait pu ajouter : « Et concernant Israël, ne pensez-vous pas que cette chute de « mur » va impliquer très vite la nécessité de reconsidérer toute la politique américano-israélienne dans la région ? (9) ». Et là miracle, la Conférence sur la Sécurité de Munich aurait repris pied dans le XXI° siècle et le débat euro-américain pouvait se ressourcer dans le monde réel au lieu de divaguer dans la virtualité transatlantique et la lutte contre le terrorisme.

Hélas, comme nous le savons tous, cet échange n’a pas eu lieu. Et les divagations de nos dirigeants risquent donc de continuer avec comme conséquence d’accentuer les chocs de l’année 2011 et de son caractère impitoyable comme anticipé dans le GEAB N°51.

Pourtant, LEAP/E2020 est convaincu que les évènements actuels dans le monde arabe, dont nous avions correctement anticipé les mécanismes, sont avant tout la traduction régionale des tendances de fond de la crise systémique globale, et en particulier de la dislocation géopolitique mondiale (10). A ce titre, ils sont les prémisses de chocs majeurs dans les trimestres à venir. Nous estimons en particulier que la fin 2011 sera marquée par ce que notre équipe appelle la « Chute du Mur des pétro-dollars » (11) qui génèrera immédiatement un choc monétaro-pétrolier majeur pour les Etats-Unis. C’est d’ailleurs l’un des sujets principaux de ce GEAB N°52 avec l’anticipation plus générale de l’évolution du monde arabe (y compris un indicateur précis du risque-pays dans la région). D’autre part notre équipe analyse l’accélération en cours du processus d’émergence de l’Euroland et ses conséquences pour l’Euro et la situation en Europe. Enfin, nous présentons nos recommandations concernant tous ces évènements.

————-
Notes:

(1) Même le FMI, à l’imagination pourtant peu développée, évoque désormais le spectre de guerres civiles à travers toute la planète comme le rapporte le Telegraph du 01/02/2011 ; tandis que The Onion du 24/01/2011 s’exerce avec succès à l’humour noir dans un article étonnant, mais révélateur de l’ambiance actuelle, qui évoque la désignation par la Fondation du Patrimoine Mondial, sponsorisée par Goldman Sachs, du « Fossé entre riches et pauvres de la planète » comme étant la 8° Merveille du Monde du fait de son ampleur désormais sans équivalent.

(2) Nous mettons des guillemets car à notre avis un décideur qui ne prévoit rien et un expert qui ne sait rien sont en fait des imposteurs.

(3) La CIA et le gouvernement français fournissent deux illustrations exemplaires de cette tendance générale : ils n’ont rien vu venir en Tunisie et en Egypte, alors même que les uns dépensent des dizaines de milliards de Dollars par an pour espionner le monde arabe et que les autres se promenaient au plus haut niveau (Premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères) au cœur des pays concernés. La simple lecture de nos anticipations de 2008 (GEAB N°26 sur le sujet aurait pourtant pu les mettre sur la piste puisque ce sont exactement les tendances décrites alors qui ont abouti aux évènements tunisiens et égyptiens de ces dernières semaines. Comme le résume brutalement le Spiegel du 03/02/2011, « La révolution, ça n’est pas bon pour les affaires » … surtout quand on a rien vu venir pourrait-on ajouter.

(4) En la matière, les investisseurs et les acteurs économiques qui se sont contentés de ces analyses se retrouvent aujourd’hui dans des difficultés sérieuses puisque les « El Dorado » promus à coup de reportages et de commentaires « éclairés » se sont transformées brutalement en piège à capitaux, en zones instables, en prévisions incertaines. Les « fantastiques avantages compétitifs » sont quant à eux devenus en une nuit ou presque des « risques pays insupportables ». Délocalisation, sous-traitance, tourisme, construction d’infrastructures, … pour l’ensemble de ces activités, c’est en effet tout le contexte social, légal, économique, monétaire et financier des pays concernés qui est projeté dans l’inconnu.

(5) Petite remarque philosophique et méthodologique : sans aucune préméditation, notre équipe s’inscrit ici à nouveau dans une approche très franco-allemande puisque notre travail d’anticipation s’appuie non seulement sur cette notion d’ « écoute » et de dévoilement de réalité chère à Heidegger, mais également sur l’approche défendue par Descartes, à savoir, la définition d’une méthode rationnelle. Voilà d’ailleurs une synthèse qui devrait inspirer ceux qui actuellement travaillent à définir les futures caractéristiques de la gouvernance de l’Euroland. Pour en savoir plus sur cette question du « chemin » chez Heidegger et Descartes, on peut lire utilement cette page du site Digressions. Et pour mieux comprendre la méthode utilisée par LEAP/E2020 et tenter de l’appliquer vous-même directement, nous vous recommandons le Manuel d’Anticipation Politique publié aux éditions Anticipolis.

(6) Source : Bundeskanzlerin, 10/02/2011

(7) On assiste déjà à des mouvements d’ampleur autour du pétrole puisque les Etats-Unis s’apprêtent à abandonner leur propre indice WTI du cours du pétrole pour se rallier à l’indice européen Brent étrole) auquel l’Arabie saoudite s’est déjà convertie en 2009 en abandonnant le WTI. La divergence des cours entre les deux indices a culminé avec la crise égyptienne. Nous revenons sur la question pétrolière dans un autre chapitre de ce numéro du GEAB. Source : Bloomberg 10/02/2011

(8) Cette conférence, à l’instar du Forum de Davos, a un air délicieusement rétro. Les organisateurs et les participants semblent ne pas avoir réalisé que le monde auquel ils appartiennent a disparu, que leurs débats n’intéressent en fait plus personne dans le monde « réel » et que les nombreuses heures d’émissions qui leurs sont consacrées sur les chaines de télévision internationales sont la mesure inverse du très petit nombre de spectateurs qui les regardent. Avec plus de 1.500 participants américains et britanniques contre 58 latino-américains et moins de 500 asiatiques, Davos incarne indéniablement le forum typique du « monde d’avant la crise », confirmé par sa signature linguistique, le monolinguisme anglophone (même sur son site web). Monolinguisme ou multilinguisme constitue d’ailleurs selon LEAP/E2020 un premier critère très simple d’évaluation pour savoir si un projet ou une organisation à vocation internationale appartient plutôt au monde d’avant la crise ou au contraire est déjà en partie adaptée au monde d’après.

(9) A ce sujet, il faut lire le remarquable éditorial de Larry Derfner dans le Jerusalem Post du 09/02/2011.

(10) Washington a ainsi fait preuve d’une impréparation absolue, puis d’une indécision évidente, confirmant non seulement la fin de tout leadership américain au niveau international mais l’accélération d’un processus de paralysie du pouvoir central américain. Pour comprendre l’importance du phénomène, il faut garder en mémoire que l’Egypte est l’un des pays au monde qui est le plus directement financé et encadré par les Etats-Unis depuis la fin des années 1970. D’ailleurs, le New York Times du 12/02/2011 résume très bien la situation, tout en essayant de la présenter comme une stratégie alors qu’elle n’est qu’une absence de stratégie, en décrivant la gestion de la crise par Barack Obama comme étant du « straddle », une technique boursière consistant à essayer de se couvrir des deux côtés quand on sent qu’un événement important va arriver mais qu’on a aucune idée du sens qu’il va prendre. Au passage, l’article illustre le clivage entre « anciens » et « modernes » que cette crise a fait émerger au cœur du pouvoir US. Mais, nous revenons plus en détail sur tous ces aspects et leurs conséquences dans une autre partie de ce GEAB.

(11) Qui est un segment stratégiquement essentiel du « Mur Dollar », comme le « Mur de Berlin » l’était pour l’ensemble du « Rideau de Fer ».

Article lié : Désarroi des mal-voyants

Alain Le Prado

  18/02/2011

Je me permets d’émettre quelques doutes sur certains points de votre article.
1- Le flux de données engendré par Facebooke et autre Twitter est incontrôlable dites-vous. C’est faux et la preuve en est évidente : TOUTES les informations sont analysées pour servir de base à la très subtile publicité ciblée (bien entendu payée par les annonceurs convaincus de sa PERTINANCE) visible sur Google, par exemple !
2- Le “système occidental” (voir plus loin, ce que j’entends par ce mot) maitrise très bien le fondamental : il peut arrêter dans l’instant localement ou globalement ce flux si “nécessité se manifeste”.

Voici quelques mots de réflexion écrits hier au sujet de ce général isrtaélien, auteur d’un virus informatique :

http://www.clubic.com/antivirus-securite-informatique/virus-hacker-piratage/malware-logiciel-malveillant/actualite-398452-rumeurs-evoquent-origine-israelienne-stuxnet.html

Israël joue un rôle majeur dans le développement des virus – et sans doute pas que informatiques.
Un effet de bord peut être vu dans le fait que la quasi-totalité des fabricants d’anti-virus pour grand public sont soit israéliens soit importateurs de technologies développées en Israël.

On nous a dit et redit que la seconde guerre mondiale aurait pu être prévue en observant et quantifiant le développement des armements en Allemagne.
Les temps ont changé. L’efficacité militaire n’est plus dans le développement de la Grosse Bertha mais dans celui de la maitrise des technologies de communication, de calcul et de stockage informatique.
Ainsi, Israël a mis en place des dispositifs de destructions informatiques (backdoors) dans une très grande quantité des appareils devenus impérativement nécessaires à la survie de nos sociétés. Je ne parle pas de votre iPhone (quoique!) mais des pools de serveurs virtualisés ou des stockages géants des administrations et de toutes les sociétés géantes. Tous ces ordinateurs - “maintenus” donc ouvertement accessibles aux fournisseurs! à distance ! -peuvent être arrêtés sur commande et toutes les données peuvent en être annihilées de même et quasi-instantanément.
L’équivalent informatique de la blitzkrieg, la guerre éclair ! A la vitesse véritable de l’éclair : Des millions de fois plus rapide et tellement plus efficace !

D'autres en rêvent en Europe.

Article lié : L’axe Le Caire (Egypte)-Madison (Wisconsin)

GEO

  17/02/2011

http://www.causeur.fr/montfermeil-sur-nil,8716

Montfermeil sur Nil ?
Abdellatif Kechiche appelle au soulèvement des banlieues
Publié le 17 février 2011

C’est un appel à la violence planqué sous l’étendard de la révolte contre l’injustice. Invité à commenter le printemps arabe sur le site des Inrocks, le cinéaste Abdellatif Kechiche appelle le peuple de France à se soulever à son tour contre ses tyrans. Enfin, pas tout le peuple, mais le vrai, celui des banlieues. Il rêve de voir cette révolte populaire se propager « à toutes les démocraties corrompues, partout où sévissent l’injustice sociale, le mépris et l’humiliation des hommes ». Puis il lâche le morceau : « Je rêve d’un soulèvement de nos banlieues. »

(......)

Il faut dire que Kechiche est en phase avec l’air du temps: de Marine Le Pen à Jean-Luc Mélenchon, en passant par toute la planète radicale-chic, on répète avec gourmandise que la France est confisquée par une clique d’exploiteurs avides. Mais lui ne se contente pas d’opposer la France d’en haut à celle d’en bas, il dresse l’une contre l’autre celle des banlieues et celle des villes, en clair, la France d’origine étrangère et la France blanche.

(.....)

Flot bureaucratique plus rentable aux lobbies que le renseignement non économique.

Article lié : Désarroi des mal-voyants

Francis Lambert

  17/02/2011

OTAN: le nouveau siège coûtera “environ un milliard d’euros”

un mastondonte de 250 000 m2 destiné à abriter d’ici l’automne 2015 quelque 4400 personnes (...)

Parallèlement, l’OTAN se prépare à concrétiser une forte réduction (de l’ordre d’un tiers) de sa lourde structure de commandement, largement héritée de la Guerre froide. Le nombre de quartiers-généraux inter-alliés passera ainsi de onze à sept, avec une diminution du personnel employé de 13 000 à 8500 environ.

http://www.rtbf.be/info/regions/detail_otan-le-nouveau-siege-coutera-environ-un-milliard-d-euros?id=5562133

La France participe à hauteur de (...) 110,112 million d’euros
http://www.marianne2.fr/blogsecretdefense/Le-nouveau-siege-de-l-Otan-coutera-plus-de-110-millions-d-euros-a-la-France_a132.html

NB : Université Paris-Dauphine ... was founded as a faculty of economic and management sciences in 1968 in the Palais de l’Otan.

l'angoisse du monde ou une faille dans la carapace mentale

Article lié : DIALOGUES-23 : angoisse constructive

ashatit bayle

  17/02/2011

Le mental de l’homme fonctionne de manière linéaire. Il ne peut rien sortir d’autre de lui que ce qu’il contienne déjà.

Face aux événements du monde se déroulant à un rythme accéléré, ou une crise chasse l’autre, ou personne ne sait d’où surgira la suivante, ou les problèmes structurels, identifiés depuis longtemps, restent sans solution et même sans commencement de solution, on peut, on devrait être pour le moins inquiet et pour les plus sensibles angoissé.

Il est possible de considérer différentes perspectives à la crise du monde.

La perspective la plus répandue est, qu’après tout, une solution ou une série de solution sera trouvée. La science fera ce que l’on attend d’elle. C’est l’idée la plus commune, car elle correspond le mieux au cadre psychologique de la société moderne. Vient ensuite le credo de la solidité de nos institutions, la grandeur de la démocratie, la liberté d’expression, internet, etc. Enfin, la confiance en la raison humaine. Ce qui revient à dire, tout va très bien Madame la Marquise.

L’autre face de ce credo, sa face négative si l’on peut dire, est que si rien, dans cette étroite perspective, ne se passe c’est la catastrophe, la tragédie, le drame. Guerres civiles, catastrophes naturelles, famines, dictatures. C’est le retour de la barbarie, le retour aux âges sombres. Bien sûr le pire, car c’est le règne de la peur.

Hors de ce paradis ou de son enfer attitré il n’y a rien, le vide, une béance. C’est ici que l’angoisse surgit, et pourtant c’est ici que c’est intéressant.

L’intuition de Philippe Grasset de la métahistoire, d’une période eschatologique et maestrienne est selon moi très pertinente. Cela implique qu’il y a d’autres forces à l’œuvre, qu’il y a une autre(s) dimension(s)  à la dimension mentale qui est la nôtre. Elle s’ouvre à un inconnu créatif. C’est une faille, une brisure dans la linéarité mentale. Et c’est fondamental.

Car il y a, selon moi, une autre alternative aux deux précédentes déjà cités. Celle que l’humanité traverse un processus puissant et irrésistible d’évolution accélérée et que la catastrophe ne sera pas nécessairement celle qu’on attend (à part pour ceux qui ne peuvent pas ou ne veulent pas sortir de leurs convictions catastrophiques) mais qu’au contraire des qualités nouvelles et donc des capacités nouvelles vont émerger.

Et si la crise n’était que la crise de la raison humaine, de la conscience mentale et de ce fait de la civilisation ou du système qu’elles ont bàti…

C’est pourquoi je pense que dans la situation actuelle la meilleure attitude, et aussi la plus sûre, est d’observer avec acuité les mouvements en marche et de chercher à s’ouvrir à des dimensions nouvelles de l’être. L’intuition haute en est une.

Ashatit

une vague Histoire ?

Article lié : DIALOGUES-23 : De l’angoisse constructive

laurent juillard

  17/02/2011

Il y a d’un cote les “optimistes beats” genre “Yes we can” qui pensent pouvoir changer le monde, a leurs idees evidemment.
Les “pessimistes decourages” qui s’isolent du monde dans un “a quoi bon” menant a une totale inaction sociale.
Et au milieu “les realistes lucides” qui continue d’observer la vague qui les portent et qui savent intuitivement que ce n’est pas eux qui agissent mais la vague de l’histoire a travers eux. Ceux la acceuillent l’attente de la vague ou l’action en elle meme avec le meme recul, face a eux memes et surtout face a leurs propres idees.
Pour ma part je vois la “haute intuition” dont parle Philippe Grasset comme la capacite a percevoir la vague qui nous porte , autant individuellement que collectivement, et a ne pas s’identifier a elle.
La “porte de sortie psychologique” tient alors dans l’acceptation de n’etre qu’une goutte d’eau de cette vague.

De l'instinct animal

Article lié : DIALOGUES-23 : De l’angoisse constructive

Tatanka

  16/02/2011

Je vous cite:
“Vous évoquez cependant la possibilité d’une pensée métaphysique, d’une “pensée haute”, d’une “pensée collective” qui nous permettrait de sortir de l’emprisonnement dans lequel nous enferme la crise du monde actuel considéré par vous comme un Mal absolu.”

Je dirais trivialement, sans aller chercher la métaphysique, que l’animal humain, dans sa programmation pour la survie de son espèce, fera nécessairement ce qu’il faut pour l’assurer.
La question de sa réussite ou pas est secondaire. Partant de là, l’angoisse (comme l’optimisme - béat? - lui même) disparait tout occupé au “faire”* que nous devrions être. :-)
* Il sans dire que ce “faire” étant uniquement le “travail”** d’adéquation à l’instant.
** J’essaie de ne pas utiliser des concepts (relatifs au Dao) qui ne sont pas familiers aux lecteurs :-)