Forum

https://reseauinternational.net/les-etats-unis-courtisent-la-turquie-un-allie-de-lotan-en-rupture-de-ban/ 

Ce qui m'a intéressé en premier dans l'article c'est la qualification de "socialisme tribal" des Houtis. Car cela rejoint l'idée de Michel Maffesoli -et accessoirement la mienne- pour qui nous sommes en train de quitter le rationalisme, l'individualisme et le progressisme ("on voit longtemps une étoile après sa mort"), et pour qui l'actuel "roi souterrain" du monde à venir est tribal (pour moi villagiste, façon Astérix et Obélix, par seulement par plaisir, mais aussi par nécessité, pour affaiblir "Big Brother" -et, pourquoi pas, l'aider à s'auto- détruire (*)-).

(*) Auto-destruction pour moi inéluctable et accélérée si Big Brother confie sa destinée à l'IA (ce qui m'a l'air en très bonne voie).

 

https://www.brighteon.com/9b1b63ca-c7d8-476e-b306-b1fc7bcdc3b5 

Tout passe, tout lasse, tout casse, même la culture de masse de l'homme moyen opposé à l'homme ordinaire. C'est l'espoir qui nous reste.

Parcourir ou reparcourir à ce propos le livre au titre suggestif "Vivre et penser comme des porcs" du philosophe/mathématicien Gilles Châtelet (1999). où l'on fera ou refera connaissance des "young leaders" Cyber Gédéons et Turbo Bécassines.

Livre d'actualité depuis sept ans, tant ces "jeunes élites" se retrouvent en rangs serrés au sein de la macronie.

Cher Monsieur Grasset,

L'actualité est parfaitement délétère. Merci de m'arracher des rires et de le faire dans le train qui me mène au travail. Et tant pis pour ce que les gens de mon wagon, et peut-être ceux des deux adjacents, en penseront. Cet article "La chape de plomb en toc" devrait être étudié sous toutes les coutures par les humoristes rebelles du monde entier (il en reste encore dieu merci) car je crois que votre art du foutage de gueule de nos "sans couilles" atteint ici un sommet remarquable de l'esprit subversif. Grâce à vous, grâce à l'histoire, je mourrai moins idiot mais aussi moins triste. Encore merci :-)

Je confirme.. 
Instituteur de profession, classe de CM1 - CM2, l'année dernière alors qu'on abordait la géographie européenne, un élève fait une remarque sur la grandeur du territoire russe et dit son incompréhension qu'ils veuillent prendre à l'Ukraine ses territoires… Me voilà parti sur les raisons possibles et diverses à l'origine du conflit : expansion Otan - anti-russisme - empire américain… Quelques jours plus tard une collègue vient me voir parce que une mère d'élève (qui est une autre collègue!) menace de porter l'affaire à l'académie.. "On ne fait pas de politique en classe!" 
"Fais attention" me dit-elle (c'est la déléguée syndicale de l'école), "elle peut aller loin !"

Ma réponse est simple et conforme à mes propos, je pose des faits, il est bon que les enfants comprennent que tout n'est pas comme on nous l'expose à grands cris .

Il fallait voir les articles de presse que l'académie voulait nous voir partager avec les élèves en 2022 sur le dictateur Poutine, de la propagande ethnocentrée éhontée.

Et entre collègues, de manière systématique, je teste pour ouvrir le débat. Je pose des faits contradictoires mais la plupart se taisent, dodelinent de la tête.. la peur au ventre, non, la paresse intellectuelle et la lobotomisation plutôt, peur de ne pouvoir se payer une piscine dans le jardin..
Ce qui les affraie c'est la guerre sanglante pas le totalitarisme de la pensée sauf pour le Covid mais là aussi, il était question de confort (se déplacer, aller au resto..) et de sang (vaccin).
Franchement ça me rappelle mes 18 ans, à la chute du mur, le totalitarisme a changé de camp et de couleur, il n'est plus rouge mais arc-en-ciel..

Puis les cours sur les USA donné au collège, mon fils m'en parle donc je lui glisse la liste des interventions militaire et autres coups d'états de l'empire afin qu'il la glisse à son prof d'histoire. Réponse de celui-ci : "si tout cela est vrai, c'est grave." Mais comment peut-il enseigner l'histoire des états-Unis sans aborder cela?  Sans doute est-il flatté d'avoir l'honneur de parler de l'hégémon.

Le sommeil est profond. Le réveil sera douloureux mais on n'est pas encore au fond, le someil profond doit encore se manifester sous une forme ou l'autre.
La popultion s'offre de bon coeur à une prise conséquente de barbituriques.
J''aime cette résistance douce et suis également prêt pour une prise de maquis intellectuel.

Merci Mr Grasset.

Je préfère la deuxième voie, plus optimiste : nous avons la connaissance car elle est en nous mais cette connaissance n'est pas encore parvenue à notre conscience.

C'est le sens que je donne à la fin de l'épilogue "prophétique" de "Stabilité Structurelle et Morphogénèse", que j'ai souvent citée ici :

" En écrivant ces pages j'ai acquis une conviction ; au cœur même du patrimoine génétique de notre espèce, au fond insaisissable du logos héraclitéen de notre âme, des structures simulatrices de toutes les forces extérieures agissent, ou en attente, sont prêtes à se déployer quand ce deviendra nécessaire. La vieille image de l'Homme microcosme reflet du macrocosme garde toute sa valeur: qui connaît l'homme connaîtra l'univers. Dans cet essai d'une théorie générale des modèles, qu'ai-je fait d'autre, sinon de dégager et d'offrir à la conscience les prémisses d'une méthode que la vie semble avoir pratiquée dès son origine? ".


Pour Thom la véritable connaissance ne peut être qu'une co-naissance (et toute autre forme de connaissance est insignifiante) :

"(...) notre modèle offre d'intéressantes perspectives sur le psychisme, et sur le mécanisme lui-même de la connaissance. En effet, de notre point de vue, notre vie psychique n'est rien d'autre qu'une suite de catastrophes entre attracteurs de la dynamique constituée des activités stationnaires de nos neurones. La dynamique intrinsèque de notre pensée n'est donc pas fondamentalement différente de la dynamique agissant sur le monde extérieur. On s'expliquera ainsi que des structures simulatrices des forces extérieures puissent par couplage se constituer à l'intérieur même de notre esprit, ce qui est précisément le fait de la connaissance."

Thom encore : "Nous ne pourrons jamais connaître que ce que notre esprit peut connaître. Mais, fort heureusement, on ne connaît pas la limite de ce que l'esprit peut connaître."

https://www.youtube.com/watch?v=aHRyQQYJphM  ( à 3'05 )
 

Je ne suis pas (du verbe suivre) PhG et Douguine sur ce point. Je préfère suivre Michel Maffesoli : tout passe, tout lasse, tout casse.

Il y a entre cinq et huit siècles il y eut la querelle des universaux, remportée par les nominalistes avec l'aide de Gutenberg -Douguine en parle-, qui ouvrit la porte au matérialisme, il y eut les victoires du pouvoir temporel sur l'autorité spirituelle (Philippe le Bel, Henri VIII, etc.) annonçant le jacobinisme, il y eut la rupture galiléenne, remportée par les quantitatifs sur les qualitatifs, par les techniciens sur les artisans, par les physicists sur les physicians, cil y eut l'époque de l'individualisme, du rationalisme et du progressisme. Tout lasse, tout passe, tout casse. Pour moi l'autorité spirituelle yang (si bien représentée en France par la constitution de la Vème république voulue par de Gaulle) va laisser place à une autorité yin : Auctoritas ab populo disait Thomas d'Aquin et Vox populi, vox Dei, disait Machiavel -et de Gaulle allait dans ce sens :

""La révolution n'a pas appelé au pouvoir le peuple français, mais cette classe artificielle qu'est la bourgeoisie. En réalité il y a deux bourgeoisies. La bourgeoisie d'argent, à droite, et la bourgeoisie intellectuelle, à gauche. Mais les deux font la paire, elles s'entendent comme larrons en foire pour se partager le pouvoir, même si c'est contraire aux intérêts de la France. Tandis que le populo ne partage pas du tout ces sentiments, le populo est patriote, le populo a des réflexes sains, ... , le populo sent où est l'intérêt du pays , le populo ne s'y trompe pas souvent."

À la fin d'un cycle, le temps se change en espace, disait Guénon, et ce sera la revanche d'Abelle sur Caïn, la revanche de l'espace sur le temps, la revanche des puissances terrestres sur les puissances célestes, la victoire de la Russie sur les Anglo-saxons, ce sera la revanche du Yin sur le Yang, je crois que c'est ça qu'il voulait dire (non pas éternellement, mais jusqu'au cycle suivant).

La disparition de l'Union soviétique en 1991 a signifie que ce vaste ensemble, phénoménal, abandonnait la trajectoire soviétique et renouait avec celle de la Russie sans renoncer pour autant au meilleur de l'héritage soviétique, et il y eut bien une part de cet héritage qui fut honorable. La guerre est une très vieille et très ancienne connaissance en Russie tant ce pays se sent et de fait est, sans doute, plus vulnérable qu'aucune autre nation d'Europe, assise sur une immense plaine ouverte à tous les vents, sans aucune protection naturelle à l'ouest, assise également sur le plus gigantesque réservoir de matières premières de toutes natures de la planète. Ce n'est pas un hasard si les plus grandes batailles de l'histoire de l'humanité, en férocité, en moyens engagés, en nombre de victimes, ont toutes eu lieu entre Moscou et Berlin entre 1941 et 1945. Les traditions militaires sont anciennes et éprouvées en Russie. Outre la culture de l'héroïsme on y trouve aussi des invariants sous tous les régimes dans la conduite des hommes : l'officier montre l'exemple, le commandement opérationnel commande à proximité des combats.

Il faut se rappeler que la seule doctrine militaire réellement pensée et qui a largement fait ses preuves opérationnelles en 41 45, le fameux art operatif russe a été conçu par des officiers de l'armée impériale russe suite à l'éclatante victoire de Broussilov contre l'Autriche mais très belle victoire tactique sans impact stratégique décisif. 
Bref on parle de gens qui connaissent très bien la guerre mais aussi , avantage important, connaissent très bien leurs adversaires et l'histoire de l'Europe. A l'inverse, leurs adversaires semblent avoir tout oublié de ce qu'est réellement la Russie. 

https://x.com/BAM_PRESS/status/1775242074784251934?t=SjgAkDNE5RCJmg08ee6aTw&s=08

J'ai bien peur que Chine et USA (et, bien entendu UERSS), la ête dans le ciel Yang, soient sur la même longueur d'onde sur ce sujet.

Quid de la position de la Russie ? Les pieds sur notre terre yin ?

Thom :

" J.-A. Miller : — Pouvez-vous différencier l'accueil fait à votre théorie selon les disciplines ?
R. Thom : — Jusqu'à présent, il n'y a pas eu réellement d'application par des professionnels. Le seul modèle est celui de la dénaturation des protéines en biologie, et ce n'est pas tout à fait de la biologie. Tout l'aspect philosophique a été jusqu'à présent laissé de côté, et d'ailleurs largement incompris. Ce qu'il en sortira, je n'en sais rien. J'ai personnellement beaucoup d'espoir que cela permettra une renaissance de la philosophie naturelle, et que l'on pourra de nouveau spéculer dans les sciences. Jusqu'à présent on n'a pas pu, parce qu'il y a ce tabou qu'il faut toujours trouver des choses vérifiables par l'expérience. On n'ose pas spéculer en science,
c'est considéré comme irrelevant, et stupide, et dangereux. Qu'on accepte l'idée qu'une certaine forme de spéculation est possible il y aura un effet libérateur considérable. Et en même temps, ça permettra de lisser un peu la distinction entre science et philosophie. L'idée qu'il y a une aliénation primitive du sujet, on la retrouve, je crois, dans les théories actuelles de l'immunologie. On sait que la plupart des parasites ne sont pas attaqués par leur hôte parce qu'ils se couvrent de ses protéines. Leur patrimoine génétique comporte des gènes qui leur permettent de synthétiser des protéines semblables, sinon identiques, à celles de leur hôte, et il y a donc toujours identité fondamentale entre proie et prédateur.
C'est une question de temps, on s'habituera. " (Entretien sur les catastrophes, le langage et la métaphysique extrême. Ornicar, 16, Le Seuil, Paris, pp. 73-110. (« janvier 1978 »)

 

La locution "Alignement des planètes" est actuellement à la mode, même sur Dedefensa ( https://www.dedefensa.org/article/alignement-de-planetes ).

Accélération du temps er raccourcissement de l'espace, pour moi typiquement yang, contre ralentissement du temps et expansion de l'espace, tupiquement yin.

Immensité du territoire russe et du temps long.

Tic-tac de l'horloge divine : l'alignement des aiguilles annonçant la fin d'un monde (mais pas la fin du monde) se rapproche.

https://www.odilejacob.fr/catalogue/sciences/mathematiques/theatre-quantique_9782738129833.php

( je n'ai pas lu et je ne fais pas de pub )
 

Deux options de GPS : parcours temporellement le plus court ; parcours spatialement le plus court.

Quel genre attribuer à chaque option ?

Option time is money : England, USA, Yang, Ciel, Masculin.

Mon verdict hic et nunc : le temps est masculin.

Demain et ailleurs…


 

Lors de son intronisation au Louvre en 2017, Emmanuel Macron s'est présenté comme le maître des horloges ( ce qui, grâce à PhG, m'a renvoyé à Karl Rove, conseiller en communication de GW Bush : « Nous sommes un empire maintenant et quand nous agissons nous créons notre propre réalité. » ).

Depuis maintenant une dizaine d'années j'essaye de genrer ma pensée : une chose, un concept est-il masculin ou féminin (ou neutre)?

Pour moi les puissances flottantes, qu'elles soient maritmes ou aériennes, sont célestes, yang, masculines, opposées aux puissances fixes, yin,  féminines. et terrestres.

Pour moi l'Angleterre, les USA, l'Espagne, le Portugal,  sont ou ont été des puissances masculines et la France et la Russie sont des puissances féminines.

[ Pour le France c'est une phrase d'un discours de Tabarly (le seul discours qu'il a peut-être prononcé dans sa vie) qui m'a convaincu que la France était une puissance terrestre : "Pourquoi le France, malgré son immense façade maritime n'a-t-elle jamais été une puissance maritime ?" ]

Pour en revenir au genre des horloges, mon gourou Thom considère que le temps précède ontologiquement l'espace, et que les bosons sont temporels alors que les fermions sont spatiaux.

Le temps masculin et l'espace féminin, ou l'inverse?

Je n'arrive pas à genrer ces concepts. Je n'ai pas compris ce que dit Guénon dans les chapitres XXI (Caïn et Abel) et XXIII ("Le temps changé en espace" de "Le règne de la quantité...." : Kane et Abel ou Caïn et Abelle ?

Time is money or is not money ? Un indice ?


 

Thom : "La voie de crête entre les deux gouffres de l'imbécilité d'une part et le délire d'autre part n'est certes ni facile ni sans danger, mais c'est par elle que passe tout progrès futur de l'humanité".

Comment "notre" président peut-il être en même temps imbécile et fou sans passer par la voie de crête ? Réponse :  effet tunnel.

J'ai trouvé ces vers dans l'un des tout premiers articles "philosophiques" de Thom (qui écrit par ailleurs : "on pourrait bien un jour s'apercevoir que ce ne sont pas les molécules qui font la vie, mais au contraire la vie qui façonne les molécules" .

"Ne peut-on admettre que les facteurs d'invariance phénoménologique qui créent chez l'observateur le sentiment de la signification proviennent des propriétés "réelles" du monde extérieur, et manifestent la présence "objective" d'entités formelles liées à ces objets et dont on dira qu'elles sont "porteuses de signification" ? Cela les poètes l'ont su et l'ont dit bien avant les savants :

"La nature est un temple où de vivants piliers
laissent parfois sortir de confuses paroles.
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
qui l'observent avec des regards familiers."

Thom a plusieurs fois pris la pose devant des arbres (sur l'écorce desquels on reconnaît les premières catastrophes élémentaires : pli, fronce, lèvre, bec à bec (et peut-être d'autres).

https://www.paperblog.fr/907942/rene-thom-mathematicien-philosophe-portrait/