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Les Etats US se préparent à la fin de la FED

Article lié : Les Etats américains se préparent à la fin de la Fed et menacent l’Union…

Pascal Collin

  12/01/2011

Bonsoir,

petite réaction à ce mémo très surprenant.
Juste avant de le lire, je fermais le livre de Charles Gave, nous expliquant pourquoi l’Euro nous pose de très sérieux problèmes. Et n’étant pas un économiste mais ingénieur, je me demandais pourquoi les USA, mosaïque également de plusieurs états, réussissaient à maintenir une monnaie unique. Puis vint votre article…
Coïncidence surprenante.
J’en profite pour conseiller le livre cité plus haut.
Il faudra s’attendre à des coupes sauvages dans les budgets français et prier pour avoir une nouvelle race de politiques compétents.
Pascal Collin

Mais dans quel monde vivez-vous ?

Article lié : Afrique-Hongrie: deux nouveaux défis pour l'Europe

waccsa

  12/01/2011

Messieurs,

Désolé de vous interpeler d’une manière aussi triviale, mais dans quel monde vivez-vous ?

En ce qui concerne l’Afrique, la crise actuelle en Côte d’Ivoire est une caricature du fait que ce continent souffre le martyre d’une ingérence occidentale insupportable dans toutes ses affaires intérieures, depuis bien trop longtemps. Renseignez-vous, et vous arriverez à la conclusion que ce continent n’a besoin que d’un désintérêt occidental total pour pouvoir se développer. Quant à la position de l’UE sur cette affaire, elle est elle aussi caricaturale (endossement complet de la position colonialiste franco-américaine).

En ce qui concerne la menace fasciste, on va a répondu.

La Glasnost spontanée de l'Ouest? (Cet Ouest "qui n’est plus le notre")

Article lié : 2011, année de l ‘“Internet nuclear bomb

Christian

  12/01/2011

Si je puis résumer de manière abrupte le propos de l’article (2011, année de l’Internet nuclear Bomb) :

pas “cyberguerre”, mais guérilla (guérilla informelle, protéiforme). Pas “cyberguerre” mais insurrection (insurrection spontanée, chaotique, physiologique, psychiologique). Pas “cyberguerre” mais évasion… Evasion de la prison psychologique de ce Système qui est au centre de notre « monde ». Le tout dans le domaine de la communication. Voilà qui me fait penser à la Glasnost et sa libération par la parole… D’où cette impression que l’on assiste, participe à quelque chose de parallèle. Insurrection par la prise de parole. Evasion par la création de paroles. Guérilla par la diffusion de cette parole… “Worldwide” évidemment.

Et comme il n’y a pas de paroles sans chansons, ni d’insurrection ou d’évasion sans chansons, comme on parle d’Internet et de tout ce qu’on y trouve, je ne résiste pas à partager ce sur quoi je suis retombé l’autre jour : sur une chanson du groupe R.E.M., laquelle mériterait incontestablement le titre de « chanson prophétique », comme il y a des historiens prophétiques, chanson que je mets en parallèle avec un des titres les plus saillants de dedefensa.org (« Cet Ouest-là qui est l’anarchie du monde n’est plus le nôtre »), chanson qui pourrait servir de bannière à la présente insurrection antiSystème, chanson écrite en 1987 et intitulée
« It’s the End of the World as We Know it (and I feel fine) ».

(Cette chanson semble d’ailleurs avoir des racines ou une filiation des plus sûrement antimoderne, version américaine (la culture populaire) : R.E.M semble en effet s’être inspiré d’une chanson de Bob Dylan, «Subterranean Homesick Blues» (1965). Cette dernière étant elle-même une chanson aux multiples références, allant d’Allen Ginsberg à Jack Kerouac (“The Subterraneans”, 1958), de Dostoïevski (“Notes from Underground”, 1864 : diversement traduit en français pas “Mémoires écrits dans un souterrain”, “Les Carnets du sous-sol”, “Le sous-sol”, “Manuscrit du souterrain”) au chanteur Arlo Guthrie. Ce dernier est lui-même le fils charnel de Woody Guthrie, le père spirituel et musical des protest singer américains (que j’ai découvert, gamin, à travers une reprise belle à frissoner de « This Land is Your Land » par Bruce Springsteen)

LIEN :
« It’s the End of the World as We Know it (and I feel fine) », R.E.M. (1987) :
http://www.youtube.com/watch?v=h9FGrFKkPnM&feature=related
(Attention aux multiples versions des paroles ayant cours sur Internet (sans parler des traduction encore plus approximatives), qui relèvent là aussi d’un espèce de bienheureux flou informel et déjà semi-légendaire… qui fait le charme et l’efficacité des «systèmes antiSystème». Celle-là est la meilleure que j’ai trouvée)

Et pour le pur plaisir, le « boss » (This land is your Land, Los Angeles, 1985 : http://www.youtube.com/watch?v=1yuc4BI5NWU

(Enfin:
Bob Dylan : http://fr.wikipedia.org/wiki/Subterranean_Homesick_Blues

Woody Guthrie : http://en.wikipedia.org/wiki/Woody_Guthrie

Dedefensa.org: « Cet Ouest-là qui est l’anarchie du monde n’est plus le nôtre », F&C du 17/07/2007 : http://www.dedefensa.org/article-cet_ouest-la_qui_est_l_anarchie_du_monde_n_est_plus_le_notre_17_07_2007.html

@francis lambert: les comptes et les contes, regardez les choses en face.

Article lié : Retour sur Katyn 2010: le geste de Vladimir Poutine

georges dubuis

  12/01/2011

Non, l’argent n’est pas un outil d’échange. C’est l’entremetteur de choses pré-échangés: les besoins, les signes.
Non, l’argent n’a pas n’a pas d’existence sociale, elle est la communication entre des choses. L’humanisme est ce qui reste quand on a fait les comptes,  un conte à usage très privée accouplée, justifié par des religions qui se positionnent étique ment dans leurs relations à l’argent et ses intérêts qui sont doubles comment circuler et s’accroître par elle même.
Comme le dit justement Attali, pour mieux cacher le reste comme d’hab, les juifs sont les seuls à avoir assumer l’argent et son 2eme intérêt, l’usure, à laquelle les chrétiens hypocrites et conquérants les ont condamnés par défaut. Être maître de l’usure ce n’est pas rien c’est tout simplement être maître du temps et des spéculations sur les besoins et leurs créations relayés par un état qui emprunte pour ses guerres d’expansions où de défense des autres, acheté LE politique. Quand JP Morgan à la création de la FED déclare “quand j’écris un chèque, j’écris la loi” et que récemment le CEO de G.Sachs déclare “sa mission divine” bcp de gens dont Jorion prétendent qu’ils plaisantent, que voulez vous c’est bien l’esprit de Munich qui règne, un monde chosifié, réifié, stupéfait et stupéfiant.
Mais nous ne sommes plus dans les années 30, le seul “ennemi” aujourd’hui n’est pas un état totalitaire et expan sioniste (je ne peux résister à la césure du mot) mais un état qui se défend de NOS histoires de souffrances délirantes: l’Iran et ses ressources d’énergie dont nous avons grand BESOIN grâce a nos productions infinis de choses mortifères où quand l’inutile devient indis..pensable.Le spectacle de la société.
“Il n’y a de bonne monnaies que pensées”
“Les spéculateurs sont plus forts que le diable car ils vendent une chose qu’ils ne possèdent pas”
“Le capitalisme est à la propriété ce que Caïn est à Abel” ACHTUNG ! ! c’est du Drumont comme dirait le puritain Jorion.
Je vous invite à apprécier Attila sur le site AKADEM, site de la pensée numérique juive, sic, dans la conférence “comment moraliser le capitalisme” au temps 51.24mn, tout est dit “la double ingratitude du monde envers les juifs qui ont inventé dieu et l’argent” plus haut tu meurs comme dirait Dieudonné qui LUI est un véritable comique.

degré zéro

Article lié : Afrique-Hongrie: deux nouveaux défis pour l'Europe

tino candela

  12/01/2011

Messieurs,

Je suis consterné par le niveau zéro de votre analyse. Vous reprenez les clichés et slogans habituels du système en place sans rien apporter de nouveau : La menace, la seule vraie menace, c’est le fascisme. C’est surtout la seule justification du système.

Et humainement, nous devons continuer les “échanges démographiques” avec l’Afrique.

Donc maintenant il convient de renforcer l’Europe pour perpétuer le système.

Voilà ! Politiquement correct, humainement inattaquable, il n’y a plus qu’à signer avec dignité et gravité.

Lamentable.

Je suis généreux, je vous donne un indice pour une future analyse un peu plus conséquente : il n’y aurait pas de menace fasciste si nos gouvernants étaient un peu plus présentables.

Faire savoir contre savoir faire

Article lié : L’évolution par les armes

Richard RUTILY

  12/01/2011

Vous écrivez:

“qui est l’effondrement de la capacité qualitative, par l’effondrement tout court de la capacité de production de systèmes d’arme avancés des USA. Le JSF n’est pas à cet égard un “show” exceptionnel, mais bien l’illustration incontestable d’une situation générale.”

Les derniers déboires du Dreamliner illustrent aussi cette situation générale qui n’est pas exclusivement le propre des USA mais dont la perception est amplifiée pour eux. En effet si leur savoir faire décline, leur faire savoir est puissant et fondé sur une conception proche de “l’inculpabilité” mais dans le domaine technique où ils sont les plus fort de droit divin.

témoignage intéressant

Article lié : Après Tucson, Arizona, signes et peur de la violence US s’étendent

pierre

  11/01/2011

voici un témoignage, piqué sur Courrier international, qui fait le bilan de l’évolution de la situation en Arizona. Edifiant…

En Arizona, tout fout le camp
Le journaliste Jeff Biggers, qui a grandi à Tucson, s’alarme du climat délétère qui règne dans son Etat d’adoption. Suite à la fusillade du 8 janvier, il exhorte ses concitoyens à mettre un terme à la haine et à la violence qui gangrènent au quotidien leur vie politique et sociale.
J’avais huit ans la première fois que je me suis retrouvé avec une arme à feu entre les mains. C’était lors d’un camp d’été à Tucson (Arizona). J’ai chargé, visé et tiré. J’ai repensé à cette étrange initiation en entendant les premières informations concernant la fusillade du samedi 8 janvier qui s’est déroulée sur le parking d’un supermarché Safeway où six personnes ont trouvé la mort et quatorze autres ont été blessées, dont la député démocrate Gabby Giffords. Je me suis alors immédiatement dirigé vers l’hôpital universitaire [où ont été tranférées les victimes de la fusillade]. Pendant le trajet, un ami de Tucson m’a rappelé que cela fait moins d’un an qu’à l’initiative de la gouverneure républicaine Jan Brewer, l’Arizona fait partie des trois seuls Etats américains à autoriser les citoyens de plus de 21 ans à porter des armes dissimulées sans permis. L’auteur présumé de la fusillade est âgé de 22 ans. D’après le New York Times, “un témoin des faits, ancien urgentiste travaillant aujourd’hui dans un hospice a déclaré : Je crois qu’il s’agissait d’une arme semi-automatique, il a dû tirer une vingtaine de balles”.

Six personnes ont trouvé la mort, dont une petite fille de neuf ans, et douze autres, parmi lesquelles Gabby Giffords, sont aujourd’hui dans un état critique. Parmi les victimes figure également le juge fédéral John Roll, qui avait fait l’objet de menaces de mort dans le cadre d’une affaire de droit des immigrés. Il me semble que l’on aurait tort de réduire cette tragédie à un débat sur les motivations d’un détraqué. Mais comment avoir une discussion raisonnable sur le contrôle des armes à feu quand les armes et leur lobby sont aussi profondément ancrés dans le quotidien de ceux qui ont grandi en Arizona ? J’ai commencé à m’intéresser à la politique à l’âge de 17 ans. J’étais alors stagiaire du légendaire député démocrate de l’Arizona, Mo Udall, qui a lancé un défi à l’aile gauche de son parti en affirmant son opposition au contrôle des armes à feu. Lors d’un meeting à Harvard pendant sa campagne présidentielle de 1976, Udall a déclaré à propos de sa position proarmes : “Je ne me targue ni d’un courage total, ni d’une sagesse totale”.

Depuis quarante ans que je connais cet Etat, jamais je n’avais assisté à une haine aussi féroce et aussi ouvertement exprimée de la part des décideurs politiques et des commentateurs que durant l’année passée. Au printemps dernier, de nombreux observateurs ont d’ailleurs mis en garde contre cette violence inédite en Arizona et dans le reste du pays. Qu’est-il arrivé à mon Arizona, cet Etat où j’ai grandi dans les années 1970 et où je continue de me rendre régulièrement pour voir ma famille ? Ainsi que l’a écrit Gregory McNamee, journaliste, écrivain et critique social originaire de Tucson : “Ce qui me paraît clair en cette période de grande confusion, c’est que personne ne devrait être surpris par la tournure des évènements. La fusillade qui a éclaté à Tucson n’est que la conséquence logique de toute la haine qui a entouré les dernières élections, au cours desquelles Gabrielle Giffords – une honnête députée centriste d’un district centriste – s’est vue vilipendée, diabolisée et traitée de socialiste, de communiste, de fasciste, de traître, de destructrice d’emplois et de bien d’autres choses. Tous ceux qui ont prononcé ces mots ou payé d’autres personnes pour les prononcer ont le sang de Gabrielle Giffords sur leurs mains. Après la fusillade, nous devons tous déclarer que nous n’accepterons plus aucun mensonge, ni haine ni violence. Si nous ne le faisons pas aujourd’hui, quand donc le ferons-nous ?”
Aurons-nous aujourd’hui en Arizona, et dans tout le pays, le courage et la sagesse de nous occuper du contrôle des armes à feu ? Allons nous enfin mettre un terme à cet exutoire trop facile d’un sentiment de haine ?

L'homme serait une marchandise selon Sarkozy

Article lié : L’économie en phase maniaque : la crise ne la concerne plus

Bilbo

  11/01/2011

Bonjour,

le 9 novembre 2006, Nicolas Sarkozy avait résumé parfaitement la position du système dont il est un digne représentant :

“Je suis un libéral au sens où je crois à la liberté. Mais je suis également un humaniste au sens où je crois que la production de richesse doit avoir un sens. Que la morale ça compte. Que la spiritualité ça existe. Que l’homme a une destinée. Et qu’on ne fait pas n’importe quoi avec l’homme qui n’est pas une marchandise comme les autres (tonnerre d’applaudissements)”.

http://www.marianne2.fr/Sarkozy-l-homme-n-est-pas-une-marchandise-comme-les-autres_a242.html

Pas une marchandise comme les autres, mais une marchandise quand même…
Une marchandise qui a le pouvoir de consommer d’autres marchandises et qui doit donc être protégée un minimum, mais sans oublier que “la production de richesse doit avoir un sens”...

@georges dubuis "L'argent va à l'argent ... l'ordre des choses"

Article lié : Rupture du front bushiste…

Francis Lambert

  10/01/2011

Tout du contraire: en ce moment l’argent se volatilise suivant l’ordre des choses !
Je ne suis pas sur de bien saisir votre pensée. En toute hypothèse voici ma réaction à ce que j’en comprends.

L’argent est un outil d’échange: “il ne vaut que ce qu’il achète” disaient nos grand-mères. L’argent n’a d’existence que dans un marché, donc social. En plus de cette dimension spatiale d’échange, il a une dimension de temps. La capital c’est l’accumulation de “signes monétaires” rassemblés ou mis en commun en prévision d’une utilisation, c’est de l’argent dans la durée. “L’argent va à l’argent” est donc juste dans ce but.
Comme ressource ce capital a ses marchés, ses régulations, ses coûts, ses marges d’intérêt. Cela crée l’ambiguité mais ne signifie pas que l’argent soit sa finalité ... l’argent tournant pour l’argent. L’entrepreneur investit dans le réel, le capital est dans les ressources mises en oeuvre. Le résultat est à la marge, une mesure d’efficacité autant qu’une rétribution. “L’argent va à l’argent” est une dérive “masturbatoire” de financiers réduits au seul marché phantasmé de lui-même. L’argent s’y réduit à un vice, un crime contre sa nature sociale. Les crashs montrent d’ailleurs que cet “argent en bulle” s’évapore instantanément au contact du réel ! Ce n’est vraiment pas une valeur en soi ! A ce moment tout le monde fuit ce fantome, ses banques deviennent encore plus des zombies.

Ainsi l’argent n’a de sens que social, dans un monde d’échanges réels régulés par la négociation.
La thèse qui gagne du terrain c’est que “l’argent va aux oligarques”, de plus en plus trop, dans la relation de force d’un marché de dupes, où la loi du plus malin optimise celle du plus fort. (sens où “malin” commence mal.)

Vous précisez: “derrière la vitrine Obama, il n’y a que les banques du dollar et que ce qui garantie son image et sa note c’est la puissance des armes” ...
D’accord pour la “vitrine Obama” mais Vietnam, Cuba, Somalie, Irak, Afghanistan etc… ne concrétisent vraiment pas cette “garantie de la puissance des armes” ! 
Ces guerres nombreuses et incessantes sont plutôt une “garantie de revenus plantureux” pour le seul puissant complexe militaro-industriel qui rançonne l’amérique et le monde. Le Pentagone est le premier consommateur mondial de pétrole ! Une journée de dépense militaires dépasse le programme alimentaire annuel mondial. Les gaspillages et crimes au profit du complexe militaro-industriel deviennent bibliques comme vous le précisez:
“le petit jésus de sa croix, impressionnant la bêtise qui souffre et son chantage virulent” ?

Mais si je vous lis mal, si je devais comprendre l’inverse, nous pouvons nous accorder sur “l’argent va à l’argent”: vous rachetez les dollars zimbabwéens ?

"Every society has crazy people. But we arm ours better"

Article lié : Gunfight à Tucson, Arizona

Francis Lambert

  10/01/2011

“Toutes les sociétés ont leurs fous. Mais nous armons mieux les notres”,
le mari d’une victime du shooting à la Case Western University en 2003.

http://www.dailykos.com/storyonly/2011/1/8/934517/-We-arm-our-crazy-people-better

Pas si simple

Article lié : Asssange a ressuscité le maccarthysme, version postmoderniste

Laurent Demaret

  10/01/2011

@Vincent
Ma vision est à l’opposée de la votre. Vous prétendez que le système veut se débarrasser des inutiles alors qu’il me semble que l’acharnement thérapeutique (que vise ces propositions de loi) est absolument le résultat du système des industries de la santé qui poussent les soignants à aller toujours plus loin dans leur lutte contre la mort et bercent la population dans le rêve d’une vie où la mort serait bannie.
Ce système fait consacrer des sommes importantes pour prolonger le plus longtemps possible la vie de malades qui ne seraient plus là sans lui depuis belle lurette. Appuyé par l’ hybris des soignants qui se prennent pour Dieu en repoussant les limites de la mort et la douce tyrannie de ceux qui ne veulent pas souffrir, eux, de la séparation. Sans compter les idéologues qui veulent placer la vie humaine hors des limites de la nature..
Il est vrai que l’idée que, sur notre petite planète désormais la vie sait réparer la vie et les erreurs de la nature, est très agréable.
La technologie médicale poussée à son extrême par une finance qui ne se lasse pas de ses 30% l’an de bénéfices peut donner l’illusion que plus personne ne devrait mourir dans nos contrées encore solvables. C’est tentant mais il faudra me démontrer que c’est un progrès dans l’absolu, déjà qu’il est loin d’être partagé, et aussi que ce n’est pas une partie du grand système qui nous entoure mais finalement ne veut notre bien que dans la mesure où cela “rapporte”

@francis lambert

Article lié : Rupture du front bushiste…

georges dubuis

  09/01/2011

La câble révèle qu’il ne s’agissait pas d’incompétence au sommet mais de tromperie : le choix de l’investisseur contre le contribuable a été fait délibérément. Les autorités en place ont pris le parti de la petite coterie auquel elles appartiennent, contre l’intérêt général. Les lobbys ont eu raison du sens de l’État.

Est ce que l’argent SE trompe quand il va à l’argent et que l’intérêt général ,supposé incarné par l’Etat pourrait aller contre et ne pas “trahir” cet intérêt? Avide ment et évidem ment NON, c’est le genre de vérité FUYANTE qui ne servent à rien si ce n’est de joué les faux naÏfs à la Jorion qui ne veulent pas voir l’ordre des choses et sa VIRTUALITÉ (il aime pas çà, son collègue Leclerc, il n’y croit pas comme il dit) L’absence de réalité, çà il la camoufle bien dans son illisible “comment la vérité et la réalité furent inventés” et il est loin d’être le seul, c’est toute la caste des intellos médiatiques et académiques qui s’en chargent, comme le petit jésus de sa croix, impressionnant la bêtise qui souffre et son chantage virulent.
Ce trafiquant est entrain d’admettre, enfin, que derrière la vitrine Obama, il n’y a que les banques du doll ar et que ce qui garantie son image et sa note c’est la puissance des armes mais là il n’ y est pas encore sur ce terrain, ce travelo de la pensée ne veut pas voire ce qu’est le rêve américain(dont il a profité pendant 20 ans et qu’il remercie dixit voilà un prisonnier du devoir), le rêve de l’argent d’un État puritain et il ne comprend rien au Tea Party qui déborde largement de sa tasse. Comme dit Voyer “pendant la vente, la guerre continue”

"Coup d'état permanent" de l'oligarchie ... cette thèse gagne du terrain

Article lié : L’économie en phase maniaque : la crise ne la concerne plus

Francis Lambert

  09/01/2011

2011-01-09 les propos de Mervyn King, le gouverneur de la Banque d’Angleterre, Paul Jorion
http://www.pauljorion.com/blog/?p=19899

Dans “La face cachée, révélée”, je reviendrai sur les propos de Mervyn King, en mars 2008, rapportés dans un câble diplomatique américain divulgué par WikiLeaks.

La câble révèle qu’il ne s’agissait pas d’incompétence au sommet mais de tromperie : le choix de l’investisseur contre le contribuable a été fait délibérément. Les autorités en place ont pris le parti de la petite coterie auquel elles appartiennent, contre l’intérêt général. Les lobbys ont eu raison du sens de l’État.

Paix sociale

Article lié : L’économie en phase maniaque : la crise ne la concerne plus

Laurent Caillette

  09/01/2011

Revoyons le modèle économique “idéal”. Dans les tours de verre et d’acier de quelques centres d’affaires des métropoles occidentales, une poignée de décideurs supervisent les commandes à de lointaines usines, dans le cadre d’une amélioration permanente qui inclut également la délocalisation de ces centres de décision.

La seule incertitude réside donc dans la capacité des laissés-pour-compte à endosser la culpabilité de leur situation. Pour l’instant, ça fonctionne à merveille. Le plus bel exemple : les suicides de salariés sur leur lieu de travail. Si le virtualisme est la drogue de nos élites politiques, il est tout autant le ciment de notre paix sociale.

"Les nuits sont enceintes"

Article lié : L’économie en phase maniaque : la crise ne la concerne plus

Ilker de Paris

  09/01/2011

Effectivement, l’utilitarisme l’emporte, ce qui est utile à la marche du système ont le droit de vivre les autres, les “inutiles” ont, de fait, de moins en moins de place.

L’économie implique une organisation (du travail, des employés etc) une économie totalitaire exige une organisation également totalitaire, c’est ce que nous vivons je pense : par le biais d’une économie hyper-organisée (pour des raisons de rendement maximum, d’un Système - système-en(ou pour)-soi)-, on crée un monde où la diversité, le non immédiatement utilitaire est vécu par le système comme gênant et donc à changer ou à exclure - c’est l’esprit, tous pareil, “blonds aux yeux bleus”..

Il y a ici un paradoxe, le monde qui a vaincu le Mal nazi, a créé un système qui, dans les affirmations, était une assurance à la non réapparition de ce Mal (“plus jamais ça”), mais qui dans les faits progresse dans le même sens que ce qu’il dit (encore) combattre - d’où le brouillage, la désorientation des repères idéologiques actuels.

La raisons profonde d’une telle situation vient peut-être de ce que nous n’avons plus confiance en l’‘être” (à la liberté humaine) et nous nous enfermons alors dans l’‘avoir”.

Un remarquable article du philosophe Egard Morin sur le site du “le Monde” met en perspective les dommages et les dangers du Système actuel (sans en donner les raisons) qui régit notre monde et nous concerne tous :

Edgar Morin : “Les nuits sont enceintes”
En 2010, la planète a continué sa course folle propulsée par le moteur aux trois visages mondialisation-occidentalisation-développement qu’alimentent science, technique, profit sans contrôle ni régulation.

L’unification techno-économique du globe se poursuit, sous l’égide d’un capitalisme financier effréné, mais elle continue à susciter en réaction des “refermetures” ethniques, nationales, religieuses, qui entraînent dislocations et conflits. Libertés et tolérances régressent, fanatismes et manichéismes progressent. La pauvreté se convertit non seulement en aisance de classe moyenne pour une partie des populations du globe, mais surtout en immenses misères reléguées en énormes bidonvilles.

L’occidentalisation du monde s’est accompagnée du déclin désormais visible de l’Occident. Trois énormes nations ont monté en puissance ; en 2010, la plus ancienne, la plus peuplée, la plus économiquement croissante, la plus exportatrice intimide les Etats d’Occident, d’Orient, du Sud au point de susciter leur crainte d’assister à la remise d’un prix Nobel à un dissident chinois emprisonné.

En 2010 également, pour une première fois, trois pays du Sud se sont concertés à l’encontre de toute influence occidentale : Turquie, Brésil et Iran ont créé ce sans précédent. La course à la croissance inhibée en Occident par la crise économique se poursuit en accéléré en Asie et au Brésil.

La mondialisation, loin de revigorer un humanisme planétaire, favorise au contraire le cosmopolitisme abstrait du business et les retours aux particularismes clos et aux nationalismes abstraits dans le sens où ils s’abstraient du destin collectif de l’humanité.

Le développement n’est pas seulement une formule standard d’occidentalisation qui ignore les singularités, solidarités, savoirs et arts de vivre des civilisations traditionnelles, mais son déchaînement techno-économique provoque une dégradation de la biosphère qui menace en retour l’humanité.

L’Occident en crise s’exporte comme solution, laquelle apporte, à terme, sa propre crise. Malheureusement, la crise du développement, la crise de la mondialisation, la crise de l’occidentalisation sont invisibles aux politiques. Ceux-ci ont mis la politique à la remorque des économistes, et continuent à voir dans la croissance la solution à tous les problèmes sociaux. La plupart des Etats obéissent aux injonctions du Fonds monétaire international (FMI), qui a d’abord partout prôné la rigueur au détriment des populations ; quelques-uns s’essaient aux incertitudes de la relance

Mais partout le pouvoir de décision est celui des marchés, c’est-à-dire de la spéculation, c’est-à-dire du capitalisme financier. Presque partout les banques, dont les spéculations ont contribué à la crise, sont sauvées et conservées. Le marché a pris la forme et la force aveugle du destin auquel on ne peut qu’obéir. La carence de la pensée partout enseignée, qui sépare et compartimente les savoirs sans pouvoir les réunir pour affronter les problèmes globaux et fondamentaux, se fait sentir plus qu’ailleurs en politique. D’où un aveuglement généralisé d’autant plus que l’on croit pouvoir disposer des avantages d’une “société de la connaissance”.

Le test décisif de l’état de régression de la planète en 2010 est l’échec de la personne la plus consciente de la complexité planétaire, la plus consciente de tous les périls que court l’humanité : Barack Obama. Sa première et modeste initiative pour amorcer une issue au problème israélo-palestinien, la demande du gel de la colonisation en Cisjordanie, s’est vu rejeter par le gouvernement Nétanyahou. La pression aux Etats-Unis des forces conservatrices, des évangélistes et d’une partie de la communauté juiver paralyse tout moyen de pression sur Israël, ne serait-ce que la suspension de l’aide technique et économique. La dégradation de la situation en Afghanistan l’empêche de trouver une solution pacifique au conflit, alors qu’il est patent qu’il n’y a pas de solution militaire. L’Irak s’est effectivement démocratisé, mais en même temps s’est à demi décomposé et subit l’effet de forces centrifuges. Obama résiste encore aux énormes pressions conjuguées d’Israël et des chefs d’Etat arabes du Moyen-Orient pour intervenir militairement en Iran. Mais la situation est devenue désespérée pour le peuple palestinien.

Tandis qu’Etats-Unis et Russie établissent en 2010 un accord pour la réduction des armes nucléaires, le souhait de dénucléarisation généralisée, unique voie de salut planétaire, perd toute consistance dans l’arrogance nucléaire de la Corée du Nord et l’élaboration probable de l’arme nucléaire en Iran. Si tout continue l’arme nucléaire sera miniaturisée, généralisée et privatisée.

Tout favorise les montées aux extrêmes y compris en Europe. L’Europe n’est pas seulement inachevée, mais ce qui semblait irréversible, comme la monnaie unique, est menacé. L’Europe, dont on pouvait espérer une renaissance de créativité, se montre stérile, passive, poussive, incapable de la moindre initiative pour le conflit israélo-palestinien comme pour le salut de la planète. Pire : des partis xénophobes et racistes qui prônent la désintégration de l’Union européenne sont en activité. Ils demeurent minoritaires, comme le fut pendant dix ans le parti nazi en Allemagne que nul dans le pays le plus cultivé d’Europe, dans le pays à la plus forte social-démocratie et au plus fort Parti communiste, n’avait imaginé qu’il puisse accéder légalement au pouvoir.

La marche vers les désastres va s’accentuer dans la décennie qui vient. A l’aveuglement de l’homo sapiens, dont la rationalité manque de complexité, se joint l’aveuglement de l’homo demens possédé par ses fureurs et ses haines.

La mort de la pieuvre totalitaire a été suivie par le formidable déchaînement de celle du fanatisme religieux et celle du capitalisme financier. Partout, les forces de dislocation et de décomposition progressent. Toutefois, les décompositions sont nécessaires aux nouvelles compositions, et un peu partout celles-ci surgissent à la base des sociétés. Partout, les forces de résistance, de régénération, d’invention, de création se multiplient, mais dispersées, sans liaison, sans organisation, sans centres, sans tête. Par contre, ce qui est administrativement organisé, hiérarchisé, centralisé est sclérosé, aveugle, souvent répressif.

L’année 2010 a fait surgir en Internet de nouvelles possibilités de résistance et de régénération. Certes, on avait vu au cours des années précédentes que le rôle d’Internet devenait de plus en plus puissant et diversifié. On avait vu qu’il devenait une force de documentation et d’information sans égale ; on avait vu qu’il amplifiait son rôle privilégié pour toutes les communications, y compris celles effectuées pour les spéculations du capitalisme financier et les communications cryptées intermafieuses ou interterroristes.

C’est en 2010 que s’est accrue sa force de démocratisation culturelle qui permet le téléchargement gratuit des musiques, romans, poésies, ce qui a conduit des Etats, dont le nôtre, à vouloir supprimer la gratuité du téléchargement, pour protéger, non seulement les droits d’auteur, mais aussi les bénéfices commerciaux des exploitants des droits d’auteur.

C’est également en 2010 que s’est manifestée une grande force de résistance informatrice et démocratisante, comme en Chine, et durant la tragique répression qui a accompagné l’élection truquée du président en Iran. Enfin, la déferlante WikiLeaks, force libertaire ou libertarienne capable de briser les secrets d’Etat de la plus grande puissance mondiale, a déclenché une guerre planétaire d’un type nouveau, guerre entre, d’une part, la liberté informationnelle sans entraves et, d’autre part, non seulement les Etats-Unis, dont les secrets ont été violés, mais un grand nombre d’Etats qui ont pourchassé les sites informants, et enfin les banques qui ont bloqué les comptes de WikiLeaks. Dans cette guerre, WikiLeaks a trouvé des alliés multiples chez certains médias de l’écrit ou de l’écran, et chez d’innombrables internautes du monde entier.

Ce qui est remarquable est que les Etats ne se préoccupent nullement de maîtriser ou au moins contrôler “le marché”, c’est-à-dire la spéculation et le capitalisme financier, mais par contre s’efforcent de juguler les forces démocratisantes et libertaires qui font la vertu d’Internet. La course a commencé entre le désespérant probable et l’improbable porteur d’espoir. Ils sont du reste inséparables : “Là où croît le péril croît aussi ce qui sauve” (Friedrich Hölderlin), et l’espérance se nourrit de ce qui conduit à la désespérance.

Il y eut même, en 1940-1941, le salut à partir du désastre ; des têtes de génie sont apparues dans les désastres des nations. Churchill et de Gaulle en 1940, Staline qui, paranoïaque jusqu’aux désastres de l’Armée rouge et de l’arrivée de troupes allemandes aux portes de Moscou, devint en automne 1941 le chef lucide qui nomma Joukov pour la première contre-offensive qui libéra Moscou. C’est avec l’énergie du désespoir que les peuples de Grande-Bretagne et d’Union soviétique trouvèrent l’énergie de l’espoir. Quelles têtes pourraient surgir dans les désastres planétaires pour le salut de l’humanité ? Obama avait tout pour être une de ces têtes, mais répétons-le : les forces régressives aux Etats-Unis et dans le monde furent trop puissantes et brisèrent sa volonté en 2010.

Mais le probable n’est pas certain et souvent c’est l’inattendu qui advient. Nous pouvons appliquer à l’année 2011 le proverbe turc : “Les nuits sont enceintes et nul ne connaît le jour qui naîtra.”