Ilker de Paris
29/12/2010
Deux exemples de désinformation médiatique assez édifiants :
1. http://www.youtube.com/watch?v=VydBfrHXxaE&NR=1
2. http://www.youtube.com/watch?v=96zkCSxn59Q&NR=1
Ce qui m’a retenu dans la première vidéo, où l’écrivain Marc-Edouard Nabe, restitue une citation exacte du Président iranien Ahmadinejad (qui soi-disant avait affirmé “qu’il faut rayer Israël de la carte”, la citation exacte étant : “L’imam [en parlant de Ayatollah Khomeiny] a dit que le régime occupant Jérusalem devrait disparaître de la page du temps”) ce qui m’a intéressé donc c’est qu’un des intervenants, qui lui affirmait qu’Ahmadinejad avait bien dit qu’il faut “rayer Israël de la carte”, à l’objection de Nabe dit que le Président iranien n’a pas dit “rayer”, en effet, mais “effacer” : “voilà, effacer, le mot qu’il a employé, effacé...”
En fait, ce n’est ni “rayer”, ni “effacer”, pas plus est-il question d’“Israël” mais de “régime”. Après la mise au point de Nabe le même intervenant d’affirmer sans problème : “ouais, ouais c’est pas mal”. C’est là le degré zéro de la probité intellectuelle.
On pourra lire également un article pertinent sur cette question sur le site Agoravox : http://www.agoravox.fr/actualites/medias/article/mission-rayer-ahmadinejad-de-la-64228
L’auteur de l’article se demande : “On peu reprocher pas mal de choses à lIran concernant des problèmes de droit de lhomme par exemple, mais est-ce une raison pour dire tout et nimporte quoi ?” La réponse est affirmative, et les médias-Pravda ne s’en privent pas.
Dans la seconde vidéo, on voit un exemple du “professionnalisme” des journalistes professionnels. Je ne sais pas si on peut généraliser, mais le niveau est très bon..
Christian Steiner
29/12/2010
Cest grosso modo ça, mais en beaucoup beaucoup plus nuancé et diversifié que vous ne le résumez (la réalité de chaque époque est toujours plus complexe que lon ne se limagine rétrospectivement). Notamment, toute la rhétorique actuelle qui sest imposée au monde entier et qui date de Bush ou du 2ème mandat de Clinton (Bien vs Mal etc.) navait pas cours, et naurait en tout cas pas pu se faire « à moindre fait » (Et les idéologies nont pas ce rôle conducteur quon leur attribue en général, et ne viennent souvent quaprès coup, pour justifier intellectuellement des états de faits qui se sont imposés aux hommes «à linsu de leur plein grè», pour donner aux hommes lillusion dun contrôle sur le cours des choses Ainsi, en ce qui nous concerne, les média suivent et intérinent bien plus souvent qu’ils ne déclenchent…)
1. Avant la Chute du mur, il ny avait pas deux mais trois mondes : le bloc occidental, le bloc communiste, et les non alignés, à quoi on pouvait ajouter ce quon appelait « le tiers monde » (après 1945) ou « pays en voie de développement » (à partir de Carter) ; tous ces pays jouaient la carte de lun ou de lautre des blocs, ou tentaient den profiter pour tenter un développement plus ou moins autonome et indépendant (les non alignés de la conférence de Bandung, les « troisième voie » en Europe, plus une poignée de « neutres », à quoi il faut rajouter évidemment la France et sa politique indépendante (gaulienne) ! etc.) ; il faut lire les romans de John LeCarré pour avoir une bonne idée de latmosphère (Bons bouquins, plaisant à lire)
Surtout, lantagonisme et la possibilité de voir un pays ou une opinion publique basculer dans « lautre camp » mettait des freins aux ambitions de chacun des « deux champions » et permettait un espace de manuvre réel qui a disparu ensuite (Comme a sauté le frein à lambition des USA devenue la seule et unique « hyperpuissance », avec ce 21 è siècle quon croyait devoir être le « siècle américain » )
2. Après la chute du bloc communiste, vous avez raison : à la place davoir le monde multipolaire et en paix auquel nous croyions en 91, il ny en a rapidement eu plus que pour lhyperpuissance américaine, le triomphe de «lOccident» et de son «modèle», la globalisation (la diffusion massive et violente au monde entier du système économique anglo-américain basé sur le néolibéralisme (cf. Naomi Klein, «La Stratégie du Choc»); lenvolée délirante de Wall Street jusquà la Bulle Internet etc. etc.). Bref, le triomphe planétaire du système moderne au sens de Ph.G (« idéal de puissance », « déchaînement de la matière », « choix du feu » etc.).
3. Oui, les droits de lhomme ont rapidement fait partie de larsenal rhétorique du virtualisme, cet artefact de communication au service du système moderne (des « bombardements humanitaires » au Kosovo en 1999 réclamé par Vaclav Havel, à la justification de linvasion de lAfghanistan en 2001 « au nom des droits de la femme », comme la bien résumé Naomi Klein). Ceci dit, ceux qui ont donné ainsi dans le « droitdelhommisme » ont souvent été danciens résistants au communisme (Vaclav Havel) ou dancien 68-tard repentis et passés à la défense du système moderne au nom des démocraties « libérales » (et celles-ci uniquement et pas les autres… Autant pour la démocratie!): les « nouveaux philosophes » (BHL et co) et autres Kouchner, Ferry etc; cf. ex. les Notes de Lectures de dedefensa, « BHL comme symbole dun temps historique », http://www.dedefensa.org/article-bhl_comme_symbole_d_un_temps_historique_12_11_2007.html
Ilker de Paris
29/12/2010
@Christian Steiner,
En effet, pour comprendre l’évolution des médias d’information, il faut mettre en perspective le rapport de l’évolution du monde (politique, économique, idéologique) et ces médias dits d’information, censés rapporter l’état du monde.
Mon interprétation est la suivante : avant l’ère de la chute du bloc soviétique il y avait deux mondes, antagonistes. On pouvait alors charger celui d’en face de nos reproches (globalement, pour le monde occidental c’était le monde libre contre l’autoritarisme et pour le monde communiste c’était l’épanouissement humain contre l’exploitation économique) et se placer du côté du Bien.
Après la chute du bloc soviétique, il n y avait plus qu’un seul monde, et les antagonismes politique, idéologique bien tranchés n’étaient plus possibles.
En fait, il n y avait pas un monde au lieu de deux (occidental et communiste), mais plusieurs (mondes occidental, islamique, chinois, sud-américain, russe post-URSS) qui, cependant, ne constituaient plus la possibilité, d’un contre-modèle au système occidental.
Si l’antagonisme Occident-URSS était clair, ce qui permettait de créer des catégories “Bien” et “Mal” à moindre frais, celui (l’antagonisme) du monde post-guerre froide l’était moins, il fallait donc des critères pour discriminer un “eux” et un “nous”.
Sur quels critères séparer ? C’est là qu’est apparue l’idéologie des “droits de l’homme” et qui s’est imposée comme socle des relations internationales.
A ce stade on peut se demander, si au fond, ce système n’est pas juste, en effet, les “droits de l’homme” permettent la possibilité de justice et tiennent la vie humaine pour sacrée etc.
Néanmoins, ce qui se sont faits les représentants de cette idéologie ne l’ont pas servie comme fin, mais s’en sont servis comme moyen de politiques hégémoniques, de dominations, se privant d’appliquer à eux-mêmes ce qu’ils imposaient (imposent) aux autres (les néo-conservateurs ont usé jusqu’à la corde de ce moyen pour appliquer leur politique hégémonique, ainsi, hormis les ADM, un des arguments de l’invasion et l’occupation de l’Irak étaient les “droits de l’homme”).
D’ailleurs, on voit qu’à mesure que le monde échappe aux puissances dominantes, ces dernières deviennent fanatiques oubliant à la même mesure “droits de l’homme” et autres principes “humanistes” (le racisme progresse, les inégalités économiques explosent au profit d’une minorité, les libertés d’expression sont bridées, on parle de conflits globaux (http://www.lexpress.fr/actualite/politique/pour-christophe-barbier-une-annee-en-forme-de-papier-d-identites_946022.html) etc etc).
Si bien qu’au lieu de créer des convergences entre les peuples, les nations, les Etats, les “droits de l’homme” ont été utilisés pour créer des antagonismes de plus en plus violentes jusqu’à l’application ou la possibilité de politiques perverses et criminelles. Dés lors il s’agissait plus d’un “moyen” de domination, d’où les innombrables hypocrisies, mensonges, destructions, crises (économiques, écologiques), soit la “volonté de puissance” cachée derrière le “Bien”.
Ceci pour l’aspect politique. Concernant les médias traditionnels d’information, ils ont suivi le mouvement en interprétant le monde sous le credo des “droits de l’homme” comme outil servant à créer des antagonismes. Interprétations mécaniquement destinées à devenir de plus de plus simplistes, hystériques, orientées selon des intérêts particuliers, mensongères, manipulatrices de l’opinion publique et finalement racistes (cf. les émissions sur Fox News aux USA ou comme “C dans l’air” en France) - ce qu’elle est devenue.
L’intérêt d’Internet ici a été de pointer et mettre à jour l’hypocrisie sous laquelle se déploient les politiques et l’information “orientées par des intérêts particuliers” - un texte du sociologue Pierre Bourdieu à propos de la guerre civile en Algérie résume assez bien cette situation :
« Tous ceux qui ont été là, jour après jour, pendant des années, pour recevoir les réfugiés algériens, [ ] qui se sont mobilisés, dès juin 1993, dès les premiers assassinats, non seulement pour apporter secours et protection autant que cétait possible, mais pour essayer de sinformer et dinformer, de comprendre et de faire comprendre une réalité complexe, et qui se sont battus, inlassablement [ ] pour arracher la crise algérienne aux visions unilatérales, tous ces intellectuels de tous les pays qui se sont unis pour combattre lindifférence ou la xénophobie, pour rappeler au respect de la complexité du monde en dénouant les confusions, délibérément entretenues par certains, ont soudain découvert que tous leurs efforts pouvaient être détruits, anéantis, en deux temps trois mouvements. Deux articles écrits au terme dun voyage sous escorte, programmé, balisé, surveillé par les autorités ou larmée algérienne, qui seront publiés dans le plus grand quotidien français, quoique bourrés de platitudes et derreurs et tout orientés vers une conclusion simpliste, bien faite pour donner satisfaction à lapitoiement superficiel et à la haine raciste, maquillée en indignation humaniste. Un meeting unanimiste regroupant tout le gratin de lintelligentsia médiatique et des hommes politiques allant du libéral intégriste à lécologiste opportuniste en passant par la passionaria des “éradicateurs”. Une émission de télévision parfaitement unilatérale sous des apparences de neutralité. Et le tour est joué. Le compteur est remis à zéro. Lintellectuel négatif a rempli sa mission : qui voudra se dire solidaire des égorgeurs, des violeurs et des assassins, surtout quand il sagit de gens que lon désigne, sans autre attendu historique, comme des “fous de lislam”, enveloppé sous le nom honni dislamisme, condensé de tous les fanatismes orientaux, bien fait pour donner au mépris raciste lalibi indiscutable de la légitimité éthique et laïque ? [ ] »
http://www.voltairenet.org/article167514.html#nh7
Un autre exemple, moins pertinent mais tout de même parlant, l’artiste hip-hop, Kery James, qui dit à propos d’une émission de Thierry Ardison à laquelle il avait participé :
“j’avais été pigé [dans l’émission], où il avait invité Taslima Nasreen qui était dans l’inconscient(...) des gens un symbole de l’oppression musulmane. Elle a un discours qui est extrémiste, anti-Musulman, quand elle a commencé à tenir ce discours, j’ai été obligé de m’opposer à elle, et quand tu t’opposes à quelqu’un qui, dans l’inconscient des gens, est un symbole de l’oppression, tu deviens un oppresseur et un extrémiste. Il y a quand même la domination d’une pensée unique(...) même s’ils essayent de faire semblant d’être des gens ouverts.”
http://www.youtube.com/watch?v=UuU9OaWT2i8&feature=fvw
Ce dévoilement rendu possible par Internet n’est pas rien, il confronte le système à ses contradictions, car dans les démocraties, “droits de l’homme”, “humanisme” même feints doivent avoir une certaine réalité pour être accepter dans la population sur laquelle repose le système - dans une dictature vous avez beau dire, “vous mentez”, “vous commettez des crimes”, le régime n’en a cure, car il part du principe de ne devoir le pouvoir essentiellement qu’à lui-même.
Ainsi, les “droits de l’homme” comme outil de propagande est à double tranchant, ceux qui en usent s’exposent à ce qu’on en use contre eux et de la même manière (simplisme, hystérie etc) - ce que le documentaire “main basse sur l’info” dénonce comme “populisme”.
Dans tous les cas, je pense difficile la réforme des médias traditionnels d’information. La dérive autoritaire elle continuera avec le sentiment de n’avoir plus le contrôle des événements comme on dit.
Francis Lambert
29/12/2010
Complexité mais simple à comprendre ainsi.
Richard RUTILY
29/12/2010
Merci à Jean-Claude d’éveiller notre méfiance à propos des idées reçues, qu’elles viennent du GIEC ou d’ailleurs. Mais je voudrais exprimer un point de vue légèrement différent au sens où il serait plus nuancé. Je ne sais pas qui a raison, je pense qu’il y a au GIEC beaucoup de scientifiques honnètes (pléonasme) et je pense qu’il y a aussi beaucoup de raisons de ne pas accepter les résultats du GIEC comme définitifs. J’ai un site (http://transition.wifeo.com/les-modeles-climatiques.php) où je traîte, entre autre, ce problème en essayant de montrer la complexité de la situation.
laurent juillard
29/12/2010
“Ce quil y a de plus radical, de plus irrésistible, cest de changer de regard.” Merci a ashatit de nous rappeler si clairement cette aphorisme que notre raison a tant de mal a apprehender et donc tant de facilite a l’oublier. Et merci a Philippe dont le travail quotidien m’aide, meme inconsciemment, a changer ce regard sur notre monde et donc a participer plus consciemment au changement de monde.
laurent juillard
29/12/2010
“Ce quil y a de plus radical, de plus irrésistible, cest de changer de regard.”
Merci a ashatit de nous rappeler si clairement cette aphorisme que notre raison a tant de mal a apprehender et donc tant de facilite a l’oublier.
Et merci a Philippe dont le travail quotidien m’aide, meme inconsciemment, a changer ce regard sur notre monde et donc a participer plus consciemment au changement de monde.
ashatit bayle
28/12/2010
Le texte de Philippe Grasset est excellent; il sagit, selon moi, davantage dune compréhension interne de la situation du monde que dune analyse intellectuelle, quoiquelle en prenne la forme et en serve le propos.
Je partage absolument cette vision. Point par point.
Il est exact de dire que le Système ou le monde dans lequel nous vivons seffondre de manière irrésistible. Quoique nous fassions individuellement ou collectivement ne peut que renforcer ce processus de désintégration. La situation est bien pire encore pour les élites qui doivent chaque jour prendre des décisions car ces décisions ne seront, ne pourront être, que des mauvaises décisions qui ne feront que renforcer la dynamique de leffondrement.
Pourtant, lorsque je regarde leffondrement du système et de ce fait de notre réalité (et cest poignant) il y a, me semble-t-il, une question fondamentale qui se doit dêtre posée.
Il y a quelque temps jai posté un commentaire dans lequel je posais la question de notre perception du monde et de la perception que nous avons de nous mêmes. Je me demandais dans quelle mesure la réalité du monde pouvait être directement liée à la perception que nous en avons, et plus encore dans quelle mesure la modification de la perception que nous avons de nous mêmes ne serait pas la base dun changement concret du monde. La réalité que nous percevons nest certainement pas la totalité du monde. Elle est en partie la projection dun ensemble de mécanismes qui sévertuent à se présenter comme objectifs et de ce fait indiscutables. On pourrait même dire que la réalité du monde sévertue à être exactement ce que nous croyons ou voulons quelle soit.
Je considère que le monde daujourdhui, ou le Système (pour utiliser la terminologie du moment), ne sont que la projection de notre conscience ou de ce que notre conscience peut appréhender de la réalité du monde. Si notre conscience ou notre perception du monde demeurait identique à ce quelle est aujourdhui, il est évident que le monde demeurerait tel quel jusquà sa nécessaire destruction finale. Je considère quil y a corrélation entre la vie que nous menons, le monde dans lequel nous vivons et la perception intime et profonde que nous avons de nous mêmes. Plus vaste ou plus haut est notre niveau de perception et plus large et plus haute est la réalité concrète dans laquelle nous évoluons.
Il est parfaitement exact que la raison nest pas un instrument de connaissance. Il est un instrument dorganisation. Il existe des plans de conscience qui sont supérieurs à la raison et lintuition en est un. Il existe aussi des plans de conscience qui sont supérieurs à celui de lintuition. Passer du domaine de la raison (domaine de lorganisation matérielle du monde) au domaine de lintuition (domaine de la connaissance directe) représente un changement de perception absolument radical.
Cest ainsi, que la question que je me pose ne concerne pas les aléas de notre système dorganisation collective (cet aspect du problème est en grande partie résolu ou en cours de solution par effondrement) mais concerne notre capacité à changer de perception de façon radicale. On pourrait supposer que lacharnement et la capacité du Système à détruire tout ce quil touche et à ne rien laisser de côté qui ne soit finalement corrompu, nest que laiguillon indispensable pour pousser irrésistiblement lhumain, ou sa conscience, ou sa perception à faire un saut qualitatif pour enfin VOIR, tel un visionnaire, dans un acte créateur, afin de la manifester, la Réalité du monde. Cette réalité sera évidemment tout autre que ce système de mort que nous appelons civilisation. Cest pourquoi, il nest plus question daméliorations ou darrangements. Il faut vivre selon dautres critères, sur dautres bases, à laide dautres instruments.
Je pense que la capacité de changement ou la clef du prochain pas se trouve ancrée au sein même de lhomme. Mais il semblerait que selon léconomie supérieure du monde, ou a cause de certaines spécificités de lhomme dans son processus ascendant, quil soit encore nécessaire que tout faillisse afin que nous fussions contraints par la force des circonstances à faire le prochain pas. Ce changement est essentiellement un changement de conscience et il se concrétise au niveau individuel.
Ce quil y a de plus radical, de plus irrésistible, cest de changer de regard.
Jean-Claude HENRY
28/12/2010
Suite ... le message est parti plus vite que prévu !
Je disais que température et taux de CO2 ont été beaucoup plus élevé par le passé, sans qu’il se produise de catastrophe, comme celle d’une divergence de température annoncée par le GIEC, à moins d’investir des sommes colossales (et encore seraient-elles suffisantes ?) pour tenter de conjure “la” catastrophe.
Ce n’est pas le lieu d’entrer dans les détails pour montrer à quel point la présentation du climat futur par le GIEC est biaisée. De nombreux sites scientifiques sérieux (pléonasme) existent. Je n’en citerai qu’un seul (http://www.pensee-unique.fr/).
Il suffit de lever le nez pour constater que le climat nous vient du soleil. L’activité humaine, à côté de ce monstre de puissance parait bien dérisoire. Pour s’en faire une idée, la part de l’activité humaine dans l’évaporation de l’eau, gaz à effet de serre majeur (de 60 à 90 % selon les estimations), n’est que de 2 %, soit une valeur considérée comme négligeable par les physiciens.
Il est pour le moins étonnant de constater que la variations des surfaces glacées polaires sur Mars a suivi la même variation que celles de la Terre ! L’explication nous en a été fournie par Svensmark, deux siècles après les constations de William Herschel. Celui-ci avait montré une corrélation entre le cycle des taches solaires et le rendement du blé. Cela avait fait beaucoup rire à l’époque, mais cette constatation a été largement confirmée depuis. Cela tient au fait qu’en l’absence d’éruptions solaires, visualisées par les taches, la Terre subit un bombardement ionique beaucoup plus important, ce qui entraîne la formation de nuages dans les basses couches de l’atmosphère. La présence de ces nuages réduit la quantité de chaleur que nous recevons du soleil et amène, outre des précipitations, un refroidissement. Souvenons-nous des 10° C qu’a connu le Koweit après que Saddam Hussein ait mis le feu à ses puits !
La théorie de Svensmark, qui s’appuie sur de très nombreuses données, est confirmée par l’expérience “CLOUD” qui est en train de se terminer au CERN de Genève.
Les modèles de l’héliométéorologie sont capables de reconstituer le climat des siècles précédents, ce que les modèles du GIEC sont incapables de faire ! Ces modèles , fondés sur les divers cycles solaires, nous montrent que nous nous acheminons à tout le moins vers un minimum de Dalton (sunspot number) qui était celui de l’époque de la retraite de Russie. Maintenant, il semblerait plutôt que nous nous dirigions vers un minimum de Maunder, celui du “petit âge glaciaire” sous Louis XIV. Avant le petit âCela fait près de 10 ans que l’Asie connaît des hivers extrêmement froids et il semble que cela ne fasse que commencer. On (le GIEC) nous rebat les oreilles avec la banquise polaire qui diminue, si bien que l’on pourra binetôt aller en bateau de l’océan Atlantique à l’océan Glacial Arctique ! C’est oublier qu’en 1904, l’explorateur norvégien Amundsen a franchi le passage du nord-ouest sur un petit bateau, le Gjoa.
En conclusion,l’héliométéorologie nous promet des hivers de plus en plus froids et nous risquons fort de regretter que la Terre ne se réchauffe pas véritablement.
Jean-Claude HENRY
28/12/2010
Depuis peu, le “réchauffement global” s’est transformé en “changement climatique”. Cela constitue un virage extrêmement important, puisque le climat “change” en permanence. “L’archéologie"climatique dispose de moyens variés pour tenter de reconstituer, sinon le climat à un moment donné, tout au moins des éléments importants comme la température moyenne ou l’importance des précipitations. De plus, les paléontologistes peuvent reconstituer flore et faune d’un lieu à une époque donnée. En outre, nous disposons également de données fournies par des carottages glaciaires, qui permettent d’évaluer (et non de mesurer) les températures passée ainsi que le taux de CO2.
Au sujet de ce dernier, il faut dire ces données sont mal corrélées aux mesures directes qui ont maintenant plus de deux siècles, sans doute en raison de la diffusivité du gaz d’une bulle à l’autre, à travers la paroi de glace . Néanmoins, on peut observer des variations, quand elles sont importantes et elles ont montré qu’au cours des 500.000 dernières années, l’élévation de la température a toujours précédé celle du CO2, et cela de 800 ans. Ceci devrait suffire à invalider l’argument “terroriste” du CO2 anthropique qui va entraîner une catastrophe climatique. Il a d’ailleurs fait beaucoup plus chaud dans le passé (température moyenne supérieure de 10 ° à l’actuelle au cours du milliard d’années précédentes) sans compter des taux de CO2 beaucoup plus élevés, sans le moindre dommage pour la faANMOINS?
Christian Steiner
28/12/2010
@ Laurent Julliard :
Quand jécrivais « la presse “classique” a été attaquée et déstructurée par le néolibéralisme et la globalisation des années 90 », je faisais bien référence au genre de choses sur lequel vous pointez (http://socio13.wordpress.com/2010/03/30/qui-possede-les-medias/ et http://www.acrimed.org/article2189.html).
Cela nempêche pas, lorsque on se demande comment et pourquoi on en est arrivé à la situation présente (caractérisée par ce que vous dites : « [qui] ne répond plus qu’a une logique financiere » « technocrate obsede par la rentabilite a court terme »), de constater que cette « attaque » néolibérale des années 90 a été simultanée (hasard des choses) avec :
1) la nécessité de retrouver une interprétation « haute » de la situation du monde (et de nous pris dans ce monde) après la fin de la guerre froide (pourquoi cette « fuite vers lavant » du système US et du système moderne, direction le gouffre ?) ; chose que la presse avait commencer à faire jusque dans le milieu des années 90, avant dêtre passée à la moulinette néolibérale (concentration, précarisation etc.), ce qui a mis un terme définitif à cette tentative de recherche de sens ou dadéquation avec ce que les gens vivent ;
2) avec larrivée dInternet, qui a servit à la fois au Système darme pour rationnaliser et dominer encore plus les médias (concentrer dans les mêmes mains du pouvoir dargent), et à la fois de lieu de refuge pour cette tentative dinterprétation de la réalité, ou de recherche de vérité ce qui est une exigence de santé
laurent juillard
28/12/2010
@ Iker et Christian
Pour commencer a repondre a vos interrogations sur les medias.
http://socio13.wordpress.com/2010/03/30/qui-possede-les-medias/
http://www.acrimed.org/article2189.html
Ainsi que plein d’autres articles sur cet excellent site de surveillance mediatique qu’est Acrimed.
Je pense que la derive des medias est le reflet, visible par toute la population, des derives de toute entreprise qui ne repond plus qu’a une logique financiere c’est a dire dont le grand patron n’est plus un professionnel du secteur mais un technocrate obsede par la rentabilite a court terme.
C’est d’ailleurs ce qui caracterise aussi la faiblesse psychologique de nos politiques. Le court terme et la reelection de l’annee suivante alors que c’est un metier qui demande une vision strategique sur au moins une generation.
Francis Lambert
28/12/2010
MAP (Magazine dAnticipation Politique), LEAP/E2020 a décidé de lancer une publication quadrimestrielle gratuite (tous les quatre mois).
Sommaire du premier numéro de MAP-Automne 2010 :
http://www.leap2020.eu/LEAP-lance-MAP-pour-renouveler-notre-stock-d-avenirs-probables_a5425.html
Téléchargez ce premier numéro (pdf):
http://www.leap2020.eu/file/95743/
Prochain numéro du Magazine dAnticipation Politique (février 2011), inscrivez-vous :
http://www.europe2020.org/spip.php?article42&lang=fr
Francis Lambert
27/12/2010
Church of Diepenbeek (Limburg) collapsed early on Christmas morning ... hours after parishioners had celebrated Christmas Mass
http://www.deredactie.be/cm/vrtnieuws.english/news/101225_diepenbeek
Frédérique BH
27/12/2010
P. Grasset
Je déplore vos ennuis récents et espère qu’ils se résoudront rapidement. En attendant pour vous “consoler” (!!!) je vous conseille, si vous ne l’avez déjà fait, de lire (et peut-être commenter) le dernier article (27/12) de Chris Hedges - A Brave New Dystopia - dans TruthDig.com.
Ou comment le capitalisme nous offre ET Huxley ET Orwell…
Bonne année 2011 quand même!
FBH
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