Jean-Paul Baquiast
30/12/2010
Ce petit message pour vous dire que j’ai bien reçu cet article très important de Philippe Grasset. Mais il me faut quelques jours pour essayer d’y répondre, surtout dans la perspective qui si je comprends bien est la vôtre à tous, changer de regard. A bientôt
Jean-Paul Baquiast
30/12/2010
Philippe Grasset a raison de souligner que cahin-caha seule la France, en Europe et même dans le monde, était capable de négocier avec la Russie un accord de cette importance - qu’il faut saluer évidemment .D’une part parce qu’elle reste pour la Russie encore un peu la France de De Gaulle, d’autre part parce qu’elle est encore capable de produire des systèmes d’armes sophistiqués comme le Mistral et son électronique.
Mais avec les Sarkozy et les Strauss Kahn, que restera-t-il de ces atouts demain?
Francis Lambert
30/12/2010
La France y est bien présente, invitation à télécharger une merveilleuse revue en français (& anglais).
“Points cardinaux, longitude et latitude depuis laube des temps, lhomme se dote de points de repère pour sorienter. mais ce qui fonctionne sur terre, nest plus valable dans lunivers. (...)
Les Quasars sont de fait de superbes phares pour quadriller la voûte céleste et repérer les positions, à linstar des longitudes et latitudes utilisées pour la localisation sur terre. (...)
Cest le catalogue astrométrique le plus précis à ce jour. une équipe du laboratoire systèmes de référence temps espace - syrte a participé à lélaboration du tout nouveau repère céleste international mis en uvre depuis le 1er janvier 2010.”
Pour situer l’importance historique:
Histoire & définitions, Longitude Act de 1714
- en français http://fr.wikipedia.org/wiki/Longitude
- plus complet en anglais http://en.wikipedia.org/wiki/Longitude
NuMéRO 13 - PRINTEMPS 2010 (PDF)
LE MAGAZINE DE LOBSERVATOIRE DE PARIS
sYrte : une nouvelle référence très
spatiale
http://grandpublic.obspm.fr/squelettes/pdf/magazine/mag13/mag13.pdf
Richard RUTILY
30/12/2010
Il est vrai que nos opinions sont presques semblables mais par exemple je ne comprend pas pourquoi les stations météo de mauvaise qualité auraient systématiquement un biais haussier.
Je ne vois pas de problème à ce que la température moyenne de la Terre soit établie avec une précision supérieure aux mesures individuelles et si j’estime que les boucles de rétroaction ont plus de chance d’être négatives que positives je ne pense pas que ce soit démontré et je suis curieux de voir le résultat final de ces études.
Laurent Demaret
30/12/2010
@Ilker de Paris
J’avais en mémoire une interview d’Ahmadinedjad sur France 2 où il ne contredisait pas le journaliste qui l’accusait d’avoir prononcé la fameuse phrase et que j’ai voulu retrouver pour vous montrer qu’il n’était pas innocent dans sa diabolisation puisqu’il endossait cette traduction grossière en se contentant de rappeler que l’URSS avait bien disparue. http://www.youtube.com/watch?v=4OYoM1sF4g4 à 2 ’ et 30 “.
Sauf qu’en la réécoutant sur YouTube j’ai pu constater qu’en fait sa réponse avait été coupée au montage pour n’en garder que la fin.
Encore un avantage de l’internet on peut revenir autant de fois qu’on veut pour bien saisir les plus petits détails et ainsi découvrir le minutieux travail de nos journalistes. Ceux là même qui se gaussaient des soviétiques qui effaçaient des photos les images des gouvernants déchus au bon vieux temps de la Pravda…
Jean-Claude HENRY
30/12/2010
Le commentaire sur votre site au sujet de la modélisation climatique me convient parfaitement :
“Il semble donc que la Terre dispose de boucles de rétroaction négatives très puissantes alors que les modèles utilisés par le GIEC introduisent tous des boucles de rétroaction positives. Si c’est bien des rétroactions négatives qui doivent être considérées l’effet induit devrait contrer l’effet direct et la température devrait s’élever de moins d’un degré pour un doublement du CO2.” L’hypothèse de base du GIEC est que la rétraction est positive, ce qui signifie inévitablement que la température ne peut que s’emballer, ce qui serait une première depuis quelques milliards d’années. En revanche, les arguments en faveur de boucles de rétroaction positives sont nombreux.
On peut ajouter que la notion même de réchauffement global est discutable. On parle d’une élévation de 0,6 à 0,75° C en 150 ans, valeur qui est inférieure à la marge d’erreur des mesures ! Pour montrer la gravité du péril, Marcel Leroux faisait remarquer que 0,6° C correspond à la différence moyenne de température entre Nice et Marseille.
On constate que la plupart des relevés de température sont effectués sur terre, alors que la mer représente 70 % de la surface du globe. D’autre part, la majorité des stations météorologiques ne sont pas conformes. Les stations des USA représentent 20 % des stations mondiales et certaines sont très anciennes. Initialement construites à la campagne, elles ont été pour la plupart rattrapées par la ville. Or, les critères de conformité d’un relevé de température sont très stricts. On classe ainsi les stations en 5 catégories, selon l’importance de l’erreur de mesure qui, dans ce cas, est toujours en excès. Classe 1 = mesures exactes et classe 2 = mesures acceptables. Classe 3 = erreur de 1° C. Classe 4 = erreur de 2° C et classe 5 = erreur de 5° C ! Une étude récente montre que seules 13 % des stations américaines sont de classe 1 ou 2, ce qui signifie que 87 % des stations américaines sont incapables d’évaluer des variations de température inférieures à 1° C, variation que le GIEC prétend démontrée .
Si les stations placées en ville montre effectivement un accroissement de température, manifestement par effet d’ilot urbain, les plus anciennes, et qui sont conformes, montrent une quasi stagnation des températures depuis 150 ans et surtout une tendance à la baisse depuis 5 à 6 ans, baisse que le GIEC n’a pas vue.
Ilker de Paris
30/12/2010
@Christian Steiner,
Oui, il n y a certainement pas préméditation ou complot (à utiliser les “droits de l’homme” comme instrument de domination) mais enchaînement mécanique (en passant d’un monde essentiellement bipolaire, à un monde multipolaire, on n’a pas abandonné les conceptions suprématistes c’est-à-dire hégémoniques des rapports avec les autres) c’est ce que je voulais dire.
Ilker de Paris
29/12/2010
Deux exemples de désinformation médiatique assez édifiants :
1. http://www.youtube.com/watch?v=VydBfrHXxaE&NR=1
2. http://www.youtube.com/watch?v=96zkCSxn59Q&NR=1
Ce qui m’a retenu dans la première vidéo, où l’écrivain Marc-Edouard Nabe, restitue une citation exacte du Président iranien Ahmadinejad (qui soi-disant avait affirmé “qu’il faut rayer Israël de la carte”, la citation exacte étant : “L’imam [en parlant de Ayatollah Khomeiny] a dit que le régime occupant Jérusalem devrait disparaître de la page du temps”) ce qui m’a intéressé donc c’est qu’un des intervenants, qui lui affirmait qu’Ahmadinejad avait bien dit qu’il faut “rayer Israël de la carte”, à l’objection de Nabe dit que le Président iranien n’a pas dit “rayer”, en effet, mais “effacer” : “voilà, effacer, le mot qu’il a employé, effacé...”
En fait, ce n’est ni “rayer”, ni “effacer”, pas plus est-il question d’“Israël” mais de “régime”. Après la mise au point de Nabe le même intervenant d’affirmer sans problème : “ouais, ouais c’est pas mal”. C’est là le degré zéro de la probité intellectuelle.
On pourra lire également un article pertinent sur cette question sur le site Agoravox : http://www.agoravox.fr/actualites/medias/article/mission-rayer-ahmadinejad-de-la-64228
L’auteur de l’article se demande : “On peu reprocher pas mal de choses à lIran concernant des problèmes de droit de lhomme par exemple, mais est-ce une raison pour dire tout et nimporte quoi ?” La réponse est affirmative, et les médias-Pravda ne s’en privent pas.
Dans la seconde vidéo, on voit un exemple du “professionnalisme” des journalistes professionnels. Je ne sais pas si on peut généraliser, mais le niveau est très bon..
Christian Steiner
29/12/2010
Cest grosso modo ça, mais en beaucoup beaucoup plus nuancé et diversifié que vous ne le résumez (la réalité de chaque époque est toujours plus complexe que lon ne se limagine rétrospectivement). Notamment, toute la rhétorique actuelle qui sest imposée au monde entier et qui date de Bush ou du 2ème mandat de Clinton (Bien vs Mal etc.) navait pas cours, et naurait en tout cas pas pu se faire « à moindre fait » (Et les idéologies nont pas ce rôle conducteur quon leur attribue en général, et ne viennent souvent quaprès coup, pour justifier intellectuellement des états de faits qui se sont imposés aux hommes «à linsu de leur plein grè», pour donner aux hommes lillusion dun contrôle sur le cours des choses Ainsi, en ce qui nous concerne, les média suivent et intérinent bien plus souvent qu’ils ne déclenchent…)
1. Avant la Chute du mur, il ny avait pas deux mais trois mondes : le bloc occidental, le bloc communiste, et les non alignés, à quoi on pouvait ajouter ce quon appelait « le tiers monde » (après 1945) ou « pays en voie de développement » (à partir de Carter) ; tous ces pays jouaient la carte de lun ou de lautre des blocs, ou tentaient den profiter pour tenter un développement plus ou moins autonome et indépendant (les non alignés de la conférence de Bandung, les « troisième voie » en Europe, plus une poignée de « neutres », à quoi il faut rajouter évidemment la France et sa politique indépendante (gaulienne) ! etc.) ; il faut lire les romans de John LeCarré pour avoir une bonne idée de latmosphère (Bons bouquins, plaisant à lire)
Surtout, lantagonisme et la possibilité de voir un pays ou une opinion publique basculer dans « lautre camp » mettait des freins aux ambitions de chacun des « deux champions » et permettait un espace de manuvre réel qui a disparu ensuite (Comme a sauté le frein à lambition des USA devenue la seule et unique « hyperpuissance », avec ce 21 è siècle quon croyait devoir être le « siècle américain » )
2. Après la chute du bloc communiste, vous avez raison : à la place davoir le monde multipolaire et en paix auquel nous croyions en 91, il ny en a rapidement eu plus que pour lhyperpuissance américaine, le triomphe de «lOccident» et de son «modèle», la globalisation (la diffusion massive et violente au monde entier du système économique anglo-américain basé sur le néolibéralisme (cf. Naomi Klein, «La Stratégie du Choc»); lenvolée délirante de Wall Street jusquà la Bulle Internet etc. etc.). Bref, le triomphe planétaire du système moderne au sens de Ph.G (« idéal de puissance », « déchaînement de la matière », « choix du feu » etc.).
3. Oui, les droits de lhomme ont rapidement fait partie de larsenal rhétorique du virtualisme, cet artefact de communication au service du système moderne (des « bombardements humanitaires » au Kosovo en 1999 réclamé par Vaclav Havel, à la justification de linvasion de lAfghanistan en 2001 « au nom des droits de la femme », comme la bien résumé Naomi Klein). Ceci dit, ceux qui ont donné ainsi dans le « droitdelhommisme » ont souvent été danciens résistants au communisme (Vaclav Havel) ou dancien 68-tard repentis et passés à la défense du système moderne au nom des démocraties « libérales » (et celles-ci uniquement et pas les autres… Autant pour la démocratie!): les « nouveaux philosophes » (BHL et co) et autres Kouchner, Ferry etc; cf. ex. les Notes de Lectures de dedefensa, « BHL comme symbole dun temps historique », http://www.dedefensa.org/article-bhl_comme_symbole_d_un_temps_historique_12_11_2007.html
Ilker de Paris
29/12/2010
@Christian Steiner,
En effet, pour comprendre l’évolution des médias d’information, il faut mettre en perspective le rapport de l’évolution du monde (politique, économique, idéologique) et ces médias dits d’information, censés rapporter l’état du monde.
Mon interprétation est la suivante : avant l’ère de la chute du bloc soviétique il y avait deux mondes, antagonistes. On pouvait alors charger celui d’en face de nos reproches (globalement, pour le monde occidental c’était le monde libre contre l’autoritarisme et pour le monde communiste c’était l’épanouissement humain contre l’exploitation économique) et se placer du côté du Bien.
Après la chute du bloc soviétique, il n y avait plus qu’un seul monde, et les antagonismes politique, idéologique bien tranchés n’étaient plus possibles.
En fait, il n y avait pas un monde au lieu de deux (occidental et communiste), mais plusieurs (mondes occidental, islamique, chinois, sud-américain, russe post-URSS) qui, cependant, ne constituaient plus la possibilité, d’un contre-modèle au système occidental.
Si l’antagonisme Occident-URSS était clair, ce qui permettait de créer des catégories “Bien” et “Mal” à moindre frais, celui (l’antagonisme) du monde post-guerre froide l’était moins, il fallait donc des critères pour discriminer un “eux” et un “nous”.
Sur quels critères séparer ? C’est là qu’est apparue l’idéologie des “droits de l’homme” et qui s’est imposée comme socle des relations internationales.
A ce stade on peut se demander, si au fond, ce système n’est pas juste, en effet, les “droits de l’homme” permettent la possibilité de justice et tiennent la vie humaine pour sacrée etc.
Néanmoins, ce qui se sont faits les représentants de cette idéologie ne l’ont pas servie comme fin, mais s’en sont servis comme moyen de politiques hégémoniques, de dominations, se privant d’appliquer à eux-mêmes ce qu’ils imposaient (imposent) aux autres (les néo-conservateurs ont usé jusqu’à la corde de ce moyen pour appliquer leur politique hégémonique, ainsi, hormis les ADM, un des arguments de l’invasion et l’occupation de l’Irak étaient les “droits de l’homme”).
D’ailleurs, on voit qu’à mesure que le monde échappe aux puissances dominantes, ces dernières deviennent fanatiques oubliant à la même mesure “droits de l’homme” et autres principes “humanistes” (le racisme progresse, les inégalités économiques explosent au profit d’une minorité, les libertés d’expression sont bridées, on parle de conflits globaux (http://www.lexpress.fr/actualite/politique/pour-christophe-barbier-une-annee-en-forme-de-papier-d-identites_946022.html) etc etc).
Si bien qu’au lieu de créer des convergences entre les peuples, les nations, les Etats, les “droits de l’homme” ont été utilisés pour créer des antagonismes de plus en plus violentes jusqu’à l’application ou la possibilité de politiques perverses et criminelles. Dés lors il s’agissait plus d’un “moyen” de domination, d’où les innombrables hypocrisies, mensonges, destructions, crises (économiques, écologiques), soit la “volonté de puissance” cachée derrière le “Bien”.
Ceci pour l’aspect politique. Concernant les médias traditionnels d’information, ils ont suivi le mouvement en interprétant le monde sous le credo des “droits de l’homme” comme outil servant à créer des antagonismes. Interprétations mécaniquement destinées à devenir de plus de plus simplistes, hystériques, orientées selon des intérêts particuliers, mensongères, manipulatrices de l’opinion publique et finalement racistes (cf. les émissions sur Fox News aux USA ou comme “C dans l’air” en France) - ce qu’elle est devenue.
L’intérêt d’Internet ici a été de pointer et mettre à jour l’hypocrisie sous laquelle se déploient les politiques et l’information “orientées par des intérêts particuliers” - un texte du sociologue Pierre Bourdieu à propos de la guerre civile en Algérie résume assez bien cette situation :
« Tous ceux qui ont été là, jour après jour, pendant des années, pour recevoir les réfugiés algériens, [ ] qui se sont mobilisés, dès juin 1993, dès les premiers assassinats, non seulement pour apporter secours et protection autant que cétait possible, mais pour essayer de sinformer et dinformer, de comprendre et de faire comprendre une réalité complexe, et qui se sont battus, inlassablement [ ] pour arracher la crise algérienne aux visions unilatérales, tous ces intellectuels de tous les pays qui se sont unis pour combattre lindifférence ou la xénophobie, pour rappeler au respect de la complexité du monde en dénouant les confusions, délibérément entretenues par certains, ont soudain découvert que tous leurs efforts pouvaient être détruits, anéantis, en deux temps trois mouvements. Deux articles écrits au terme dun voyage sous escorte, programmé, balisé, surveillé par les autorités ou larmée algérienne, qui seront publiés dans le plus grand quotidien français, quoique bourrés de platitudes et derreurs et tout orientés vers une conclusion simpliste, bien faite pour donner satisfaction à lapitoiement superficiel et à la haine raciste, maquillée en indignation humaniste. Un meeting unanimiste regroupant tout le gratin de lintelligentsia médiatique et des hommes politiques allant du libéral intégriste à lécologiste opportuniste en passant par la passionaria des “éradicateurs”. Une émission de télévision parfaitement unilatérale sous des apparences de neutralité. Et le tour est joué. Le compteur est remis à zéro. Lintellectuel négatif a rempli sa mission : qui voudra se dire solidaire des égorgeurs, des violeurs et des assassins, surtout quand il sagit de gens que lon désigne, sans autre attendu historique, comme des “fous de lislam”, enveloppé sous le nom honni dislamisme, condensé de tous les fanatismes orientaux, bien fait pour donner au mépris raciste lalibi indiscutable de la légitimité éthique et laïque ? [ ] »
http://www.voltairenet.org/article167514.html#nh7
Un autre exemple, moins pertinent mais tout de même parlant, l’artiste hip-hop, Kery James, qui dit à propos d’une émission de Thierry Ardison à laquelle il avait participé :
“j’avais été pigé [dans l’émission], où il avait invité Taslima Nasreen qui était dans l’inconscient(...) des gens un symbole de l’oppression musulmane. Elle a un discours qui est extrémiste, anti-Musulman, quand elle a commencé à tenir ce discours, j’ai été obligé de m’opposer à elle, et quand tu t’opposes à quelqu’un qui, dans l’inconscient des gens, est un symbole de l’oppression, tu deviens un oppresseur et un extrémiste. Il y a quand même la domination d’une pensée unique(...) même s’ils essayent de faire semblant d’être des gens ouverts.”
http://www.youtube.com/watch?v=UuU9OaWT2i8&feature=fvw
Ce dévoilement rendu possible par Internet n’est pas rien, il confronte le système à ses contradictions, car dans les démocraties, “droits de l’homme”, “humanisme” même feints doivent avoir une certaine réalité pour être accepter dans la population sur laquelle repose le système - dans une dictature vous avez beau dire, “vous mentez”, “vous commettez des crimes”, le régime n’en a cure, car il part du principe de ne devoir le pouvoir essentiellement qu’à lui-même.
Ainsi, les “droits de l’homme” comme outil de propagande est à double tranchant, ceux qui en usent s’exposent à ce qu’on en use contre eux et de la même manière (simplisme, hystérie etc) - ce que le documentaire “main basse sur l’info” dénonce comme “populisme”.
Dans tous les cas, je pense difficile la réforme des médias traditionnels d’information. La dérive autoritaire elle continuera avec le sentiment de n’avoir plus le contrôle des événements comme on dit.
Francis Lambert
29/12/2010
Complexité mais simple à comprendre ainsi.
Richard RUTILY
29/12/2010
Merci à Jean-Claude d’éveiller notre méfiance à propos des idées reçues, qu’elles viennent du GIEC ou d’ailleurs. Mais je voudrais exprimer un point de vue légèrement différent au sens où il serait plus nuancé. Je ne sais pas qui a raison, je pense qu’il y a au GIEC beaucoup de scientifiques honnètes (pléonasme) et je pense qu’il y a aussi beaucoup de raisons de ne pas accepter les résultats du GIEC comme définitifs. J’ai un site (http://transition.wifeo.com/les-modeles-climatiques.php) où je traîte, entre autre, ce problème en essayant de montrer la complexité de la situation.
laurent juillard
29/12/2010
“Ce quil y a de plus radical, de plus irrésistible, cest de changer de regard.” Merci a ashatit de nous rappeler si clairement cette aphorisme que notre raison a tant de mal a apprehender et donc tant de facilite a l’oublier. Et merci a Philippe dont le travail quotidien m’aide, meme inconsciemment, a changer ce regard sur notre monde et donc a participer plus consciemment au changement de monde.
laurent juillard
29/12/2010
“Ce quil y a de plus radical, de plus irrésistible, cest de changer de regard.”
Merci a ashatit de nous rappeler si clairement cette aphorisme que notre raison a tant de mal a apprehender et donc tant de facilite a l’oublier.
Et merci a Philippe dont le travail quotidien m’aide, meme inconsciemment, a changer ce regard sur notre monde et donc a participer plus consciemment au changement de monde.
ashatit bayle
28/12/2010
Le texte de Philippe Grasset est excellent; il sagit, selon moi, davantage dune compréhension interne de la situation du monde que dune analyse intellectuelle, quoiquelle en prenne la forme et en serve le propos.
Je partage absolument cette vision. Point par point.
Il est exact de dire que le Système ou le monde dans lequel nous vivons seffondre de manière irrésistible. Quoique nous fassions individuellement ou collectivement ne peut que renforcer ce processus de désintégration. La situation est bien pire encore pour les élites qui doivent chaque jour prendre des décisions car ces décisions ne seront, ne pourront être, que des mauvaises décisions qui ne feront que renforcer la dynamique de leffondrement.
Pourtant, lorsque je regarde leffondrement du système et de ce fait de notre réalité (et cest poignant) il y a, me semble-t-il, une question fondamentale qui se doit dêtre posée.
Il y a quelque temps jai posté un commentaire dans lequel je posais la question de notre perception du monde et de la perception que nous avons de nous mêmes. Je me demandais dans quelle mesure la réalité du monde pouvait être directement liée à la perception que nous en avons, et plus encore dans quelle mesure la modification de la perception que nous avons de nous mêmes ne serait pas la base dun changement concret du monde. La réalité que nous percevons nest certainement pas la totalité du monde. Elle est en partie la projection dun ensemble de mécanismes qui sévertuent à se présenter comme objectifs et de ce fait indiscutables. On pourrait même dire que la réalité du monde sévertue à être exactement ce que nous croyons ou voulons quelle soit.
Je considère que le monde daujourdhui, ou le Système (pour utiliser la terminologie du moment), ne sont que la projection de notre conscience ou de ce que notre conscience peut appréhender de la réalité du monde. Si notre conscience ou notre perception du monde demeurait identique à ce quelle est aujourdhui, il est évident que le monde demeurerait tel quel jusquà sa nécessaire destruction finale. Je considère quil y a corrélation entre la vie que nous menons, le monde dans lequel nous vivons et la perception intime et profonde que nous avons de nous mêmes. Plus vaste ou plus haut est notre niveau de perception et plus large et plus haute est la réalité concrète dans laquelle nous évoluons.
Il est parfaitement exact que la raison nest pas un instrument de connaissance. Il est un instrument dorganisation. Il existe des plans de conscience qui sont supérieurs à la raison et lintuition en est un. Il existe aussi des plans de conscience qui sont supérieurs à celui de lintuition. Passer du domaine de la raison (domaine de lorganisation matérielle du monde) au domaine de lintuition (domaine de la connaissance directe) représente un changement de perception absolument radical.
Cest ainsi, que la question que je me pose ne concerne pas les aléas de notre système dorganisation collective (cet aspect du problème est en grande partie résolu ou en cours de solution par effondrement) mais concerne notre capacité à changer de perception de façon radicale. On pourrait supposer que lacharnement et la capacité du Système à détruire tout ce quil touche et à ne rien laisser de côté qui ne soit finalement corrompu, nest que laiguillon indispensable pour pousser irrésistiblement lhumain, ou sa conscience, ou sa perception à faire un saut qualitatif pour enfin VOIR, tel un visionnaire, dans un acte créateur, afin de la manifester, la Réalité du monde. Cette réalité sera évidemment tout autre que ce système de mort que nous appelons civilisation. Cest pourquoi, il nest plus question daméliorations ou darrangements. Il faut vivre selon dautres critères, sur dautres bases, à laide dautres instruments.
Je pense que la capacité de changement ou la clef du prochain pas se trouve ancrée au sein même de lhomme. Mais il semblerait que selon léconomie supérieure du monde, ou a cause de certaines spécificités de lhomme dans son processus ascendant, quil soit encore nécessaire que tout faillisse afin que nous fussions contraints par la force des circonstances à faire le prochain pas. Ce changement est essentiellement un changement de conscience et il se concrétise au niveau individuel.
Ce quil y a de plus radical, de plus irrésistible, cest de changer de regard.
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