Jean-Paul Baquiast
01/12/2010
Je ne peux qu’être d’accord avec Philippe Grasset quant il voit dans certains systèmes d’informations en réseaux, tel le réseau diplomatique US, des systèmes quasi autonomes rentrant dans la définition très générales que nous nous donnons des systèmes anthropotechniques ou en ce cas anthropotechnicoinformationnels (pardonnez nous le jargon).
On y retrouve étroitement imbriqués des supports informatiques et de télécommunication (technique) des contenus informationnels sémantiques rendus échangeables par la technique (les informations) et les humains de toutes sortes qui soit alimentent le système en données, soit vont chercher des données dans le système soit comme techniciens de base, assurant la connectivité, la sécurité, etc. (les anthropos).
On peut obtenir alors des systèmes évolutionnaires si complexes qu’ils sont indescriptibles et non gouvernables. Ceci s’applique aux différents sous-systèmes, réseaux, données et techniciens. Au niveau de ces derniers, le caractère anthropo (ou humain) fait que n’importe quel individu peut introduire des bruits, des bugs et générer des fuites. Ceci par ego, perversité ou altruisme. Dans un système totalement fermé et petit, comme une base de données stratégique d’entreprise, les individus sont suffisamment contrôlés pour que les « trahisons » individuelles soient rares. Il y en a cependant. Dans un système plus vaste, la probabilité de bugs humains augmente considérablement. Ceci d’autant plus que les déviants humains éventuels repèrent l’existence d’un système anthropotechnicoinformationnel concurrent de celui auquel ils appartiennent (le réseau wikileaks en l’espèce), dans lequel ils pourront se valoriser.
Il faut attendre à cet égard avec impatience la prochaine fuite massive annoncée par Aussenge (s’il n’est pas suicidé d’ici là) qui concernerait une grande banque US voire le système City-Wall Street tout entier. Dans la perspective méthodologique résumée ici, cette banque serait un élément ou noeud plus ou moins important du vaste réseau anthropotechnique constitué par la finance mondialisée (où les informations de base s’échangent à ultra-haute vitesse. Voyez mon article http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2010/112/HFT.htm). S’agit-il d’un système lui aussi incontrôlable, générant les crises en chaine sans interventions possibles des anthropos? Dans ce cas, il pourrait également souffrir de fuites telles que les « confessions de banquiers pourris », les erreurs de traders perdant le nord, etc. La divulgation massive annoncée par Wikileaks pourrait en être un nouvel exemple.
Mais je commence à penser pour ma part, bien que me méfiant de l’esprit conspirationniste, que le système anthropotechnique de la finance internationale (disons anglosaxonne pour simplifier) a réussi (par hasard sans doute au début) à s’organiser depuis des décennies d’une façon lui permettant de dominer le monde. C’est ce que faisait dans le même temps de façon plus visible et dans un autre domaine le système anthropotechnique incarné par le Pentagone-MICC. Concernant la banque, il semble bien qu’un véritable « complot » nous assujettissant tous en tant qu’acteurs économiques de base, sans que nous puissions nous en rendre compte, s’est mis en place;
Cependant, et nous retrouvons là l’idée de la complexité non maîtrisable, ce système pourrait lui aussi ne pas pouvoir totalement échapper aux bugs et fuites provenant de son sein même. La film Inside Job en est un exemple éclatant (film dont on a malheureusement pas assez parlé.) D’autres signes commencent à apparaître. Le simple fait que commencent à circuler des articles grand public et pédagogiques sur la dictature des banques, tels « lettre à mon banquier » http://www.agoravox.fr/actualites/citoyennete/article/lettre-a-mon-banquier-85169, pourrait faire espérer que le système se fissure. Mais ne respirons pas trop. Il dispose de tellement de moyens qu’il saura se transformer pour continuer à dominer, alors même que le système Pentagone aurait à peu près implosé faute d’avoir suffisamment muté pour survivre.
Je compléterai ce texte, si Philippe en est d’accord, pour Ouverture Libre
Jack v.
01/12/2010
“nous sommes de plus en plus confirmés dans notre conviction quun phénomène majeur est en train de se produire, comme nous le signalions hier 30 novembre”
C’est peut-être vrai mais l’atteinte est plutôt- de nature psychologique et je serais d’accord si vous dites que c’est justement là le talon d’Achille du système.
Je comprends que les vieux serviteurs de ce dernier, et notamment les diplomates, tentent de donner une interprétation de l’évènement qui renvoie le reste du monde (nous) la tête basse, à ses études avec un pensum en rab : privés d’Histoire. Ce vénérable diplomate semble avoir oublié que cette dernière est en panne depuis la fin de l’URSS, du moins selon son propre camp. ;)
En définitive, nous avons pris la mafia diplomatique la main dans le sac, et soulevé le voile qui cachait son saint des saints, eh bien qu’importe, elle persiste et signe et se rapprochera encore par les murs, de son homologue sicilienne en nous interdisant l’accès à l’Histoire, le nôtre !
Je pense en plus que cette “menace” du diplomate anglais c’est vraiment une des caractéristiques à retenir : les serviteurs du système connaissent parfaitement la nature du monstre qu’ils servent et réagissent, du moins dans ce cas, comme le clergé choyé d’un dieu qui n’a plus la faveur de la populace, et qui met en garde contre les foudres de la divinité.
D’un autre côté, c’est sûr que l’omerta diplomatique internationale, si longtemps respectée, vient de subir une trahison, du moins si ces fuites n’ont pas été organisées par le système lui-même. Du coup, la grande famille de la diplomatie internationale vient d’apprendre qu’elle côtoie tous les jours des traîtres potentiels à sa cause…
Une telle découverte, ça vous plombe une mafia.
Ilker de Paris
01/12/2010
ça fait penser à la rébellion intellectuelle contre la religion en Occident qui enferme les pensées et les corps dans un carcan. On finit toujours par se rebeller contre ce qui enferme, aujourd’hui il y a, malgré les beaux discours sur la liberté, enfermement dans un système (économique, technique) dont la narrative est portée par les médias officiels.
Concernant l’affaire Wikileaks sur les fuites des rapports diplomatiques, elle est intéressante à plusieurs titres :
1 . Les diplomates US sont très terre à terre, un tel est décrit comme “bosseur” un autre comme “susceptible” etc pas d’analyses, pas de profondeur politique mais des estimations sur les caractères des dirigeants.
2 . Wikileaks court-circuite les médias officiels qui ont pour fonction de commenter, de relayer la bonne parole officielle ou ce qu’ils (ces médias) croient être cette parole, là on a affaire à la parole brute (puisque volée, sans fard) et elle est pauvre. Le monde des médias officiels qui croyait (peut-être) à la profondeur diplomatique tombe de haut. Il va finir par adhérer à quelques théories de complot : “ça ne peut pas être ça”..
3 . Par contre ceux qui croient aux théories de complot auront moins de poids. Même en considérant l’opération de Wikileaks comme complot aussi.
4 . A plus ou moins moyen terme, les diplomaties du monde seront de plus en plus indépendante de la diplomatie US, qui s’est révélée bas de gamme, pauvre.
Finalement, je pense aussi que la perte de pouvoir américaine sur les affaires du monde va s’accentuer, ce qui signifie que les autres puissances, qui se développent (-aient) par rapport à la puissance US, n’auront plus cette référence, et le monde multipolaire qui se dessine devra se trouver une voie autrement différente de celle où nous évoluons encore aujourd’hui.
Stephane Eybert
01/12/2010
Ce qui est le plus rigolo dans cette affaire Wikileaks, c’est la nature artisanale et désordonnée de la chose. On utilise les armes que l’on a piqué à l’enemi, des armes de faible portée, mais quand même, des armes toujours efficaces. Une belle technique de guerilla, avec des attaques brèves et inatendues, surtout sans cible particulière, donc pouvant toucher tout le monde, y compris même parfois le poseur de l’engin lui même. C’est la G4G, dans toute sa grandeur, par son mode opératoire le plus efficace, le terrorisme, qui s’impose dans le domaine de la communication.
Stephane Eybert
01/12/2010
Peut-être que les conséquences politiques seront négligeables, par rapport aux dégats effectués dans la sphère de la communication. Mais j’ai du mal à séparer les deux. La défaite sur le terrain de la communication est peut-être pire que l’inverse, dans notre êre psychopolitique. Enfin, cela aura sûrement des effets concrets. Je me souviens d’un documentaire sur le 911, ou l’on voyait un agent de la CIA disant d’un air cynique et satisfait, que plus personne ne décrochait son téléphone quand la CIA passait un coup de fil. Je crois que le monde entier sera encore plus hésitant à le prendre, ce coup de téléphone.
Jean-Philippe Immarigeon
30/11/2010
Bonjour,
Tous ces braves gens prennent leffet pour la cause : ce nest pas Wikileaks qui fragilise la « puissance » (?) américaine, encore moins sape le « redressement » (??) opéré par Obama, cest que puissance et redressement sont de pures illusions. Si lune et lautre étaient réelles, Wikileaks naurait jamais osé, dailleurs, les Etats-Unis lauraient déjà neutralisé, peut-être pas de très belle manière, mais ils l’auraient fait.
Mais lorsque le doigt montre le lune, dit le (faux ?) proverbe chinois, on sait ce que regarde limbécile
On doit toujours revenir à l’opposition lors de la guerre du Vietnam, qui commence quelques jours après l’Offensive du Têt et à la fin d’un fameux éditorial télévisé de Walter Cronkite concluant les images de combat dans l’ambassade de Saigon, et surtout à la réponse de Foch à Rethondes, face aux lamentations allemandes de même nature quaujourdhui : ce qui vous arrive nest quune maladie de vaincus. Autrement dit, Messieurs les Américains, il ne fallait pas perdre vos guerres depuis 10 ans.
Amitiés.
Immarigeon
Francis Lambert
30/11/2010
The Vast and Dangerous Transfer of American Spying to Mercenary Companies
Jul 28, 2008
Johnson considers just how incompetent and unscrupulous a thoroughly privatized intelligence ‘community’ has turned out to be.
NB: les mêmes USA dénoncent un complot contre eux.
Francis Lambert
30/11/2010
Julian Assange, the founder of Wikileaks told Forbes in an interview :
We have one related to a bank coming up, thats a megaleak.”
You could call it the ecosystem of corruption, (...)
the most probable therefore being JP Morgan or Goldman Sachs. (...)
economies have already virtually bankrupted themselves by bailing out their bankrupt banks ... the financial markets will not wait for explanations but seek to act immediately to discount the risks ... to trigger a collapse of the whole global financial system that no country is big enough to bailing out.
Francis Lambert
30/11/2010
Comme dit The Economist Wikileaks fait plutôt pschiiit.
Et tant de MSM “embedded” qui collaborent ...
Vivement Wikitweet en 140 caractères: plus nombreux, plus redondants et encore bien moins consistants.
Cette agitation a une sens ? Sinon :
“the U.S. debt crisis of 2008 the Detroit bankruptcy crisis of 2009 the European sovereign debt crisis of early 2010 the Greek debt tragedy the Irish debt mess the California budget debacle the U.S. municipal bond collapse and more.
What we are experiencing is one, single, integral debt crisis. ” (http://www.marketoracle.co.uk/Article24628.html)
georges dubuis
30/11/2010
A propos des fuites wikies et a QUI profite t elles ?
NO 1 http://mounadil.blogspot.com/2010/11/choisir-bombarder-liran-ou-lentite.html
J’ai répondu à Pierre,en privé,qui poste sur le blog de lavant garde moderne de la confusion sauto analysant, j’ai nommé, Paul Jorion le virtuel d’Attali que je corrige toujours, ah, ah une place de 1ers de la classe de wiki en économie bien mérité, c’est l’équivalent de l’Oréal et de la cosmétologie, très tendance.
Vivante et débordante, la paranoïa des améres ricains, ils sèment a tous vents comme leurs collègues sionistes, la peur est définitivement pour eux une valeur sûre, une institution, cest aussi le prix de largent, une turpitude SINGULIÈRE, ahurissante et sans bornes dont les tea party ne sont que le reflet très prometteur.Dr Folamour du technocentrisme, cest le feuilleton de nos sociétés hyper sécuritaires qui se mordent la queue,entre des bases de données et une absence de réalité,une rétro fiction sans fin. Confusion will be their epitaph comme dans la chanson de King Crimson http://www.youtube.com/watch?v=hpyT6dIawOc
+ à Max Ime & Jack v
Max Ime
29/11/2010
Cette fuite de Wikileaks, telle qu’“instrumentalisée” par les journaux qui l’ont relayée (avec l’assentiment et la coopération active de la Maison Blanche, selon The Guardian), constitue selon moi l’une des plus grandes et néfastes opérations psychologiques de l’Histoire.
En effet, faire planer la suspicion d’espionnage sur la diplomatie US qui - au contraire de l’armée et des renseignements - a comme mission première d’assurer le multilatéralisme, les échanges commerciaux, le développement économique, la promotion de l’idéal démocratique et le dialogue plutôt que la guerre est au mieux irresponsable, au pire extrêmement périlleux.
Ensuite, sachant que Benyamin Nétanyahou a déclaré ce qui suit, en se basant sur les fuites estampillées Wikileaks au sujet du monarque de l’Arabie saoudite voulant avec acharnement voir se concrétiser une attaque de l’Iran, tous les faucons en ressortent renforcés - et ce quel que soit le pays d’où ils proviennent: http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2010/11/29/wikileaks-des-revelations-positives-pour-israel-selon-netanyahou_1446573_3218.html#ens_id=1446075.
Tout cela est gravissime, et il y a fort à parier que le principal impact de ces fuites - encore une fois telles que relayées par Le Monde, The Guardian, Der Spiegel, El Pais et The New York Times - sera de délégitimer la diplomatie au profit de la ligne dure vis-à-vis de l’Iran. Lorsque la diplomatie - qui est censée représenter l’Etat public démocratique - est à ce point affaiblie, c’est l’Etat profond, soit l’ensemble des agences de renseignement et de l’appareil militaire, gouvernés par le secret et de plus en plus privatisés, qui en ressort plus que jamais renforcé. Cette fuite de Wikileaks est - selon moi, et je me peux me tromper - une véritable catastrophe. Elle aura certainement comme principales conséquences l’affaiblissement du Département d’Etat, et donc de la diplomatie des Etats-Unis, au profit de l’unilatéralisme néoconservateur, de la légitimation d’une guerre contre l’Iran, d’une exacerbation des tensions en période de chaos monétaire-financier-économique, ainsi que d’un renforcement du pouvoir de l’Etat-profond - soit de ce qui est devenu un monstrueux complexe militaro-financier-énergétique depuis l’opération encore irrésolue du 11-Septembre… Il faut dire que l’atmosphère actuelle n’est rein d’autre que la sérénité: http://www.leap2020.eu/GEAB-N-49-est-disponible-Alerte-Crise-systemique-globale-Premier-Trimestre-2011-Franchissement-du-seuil-critique-de-la_a5443.html.
En résumé, voilà - très certainement - le changement global évoqué par Julian Assange depuis Twitter, qui aurait certainement été retrouvé suicidé dans une chambre d’hôtel s’il était réellement génant pour le système du technologisme et de la communciation - un Système ô combien vertueux qui, je le rappelle, est selon toute vraisemblance capable d’implanter le virus Stuxnet dans les centrales nucléaires iraniennes, ou d’assassiner des scientifiques iraniens dans leur propre pays. Après avoir - avec l’aide de la presse atlantiste internationale - “implanté” dans le cerveau des opinions occidentales l’idée que les Talibans soient “dirigés” par un vieux général pakistanais à la retraite, ou que le bilan en Irak n’exède pas les 200 000 morts, puis d’avoir qualifié le mouvement pour la vérité sur le 11-Septembre d’“ennuyeux”, je me joins définitivement au Réseau Voltaire pour mettre en doute le statut de courageux héros indépendant dont “bénéficie” Julian Assange.
Je parie que Dick Cheney, Benyamin Netanyahou ou John Bolton ont continuellement sabré le champagne depuis hier 22h30, heure de Paris. Je peux me tromper, mais en ce qui concerne Bibi, dixit Le Monde: ““Israël n’a subi aucun dommage à la suite des publications de WikiLeaks”, a affirmé, lundi 29 novembre, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, lequel a même estimé que le pays en sortait renforcé dans ses prises de position contre l’Iran. “Il s’avère que tout le Moyen-Orient est terrifié par la perspective d’un Iran nucléaire. Les pays arabes poussent les Etats-Unis à une action militaire de manière bien plus effrénée qu’Israël”, a-t-il relevé lors d’une conférence de presse. Selon ces documents, Israël, mais aussi les pays du Golfe, ont fortement incité les Etats-Unis à la fermeté pour déjouer les présumées ambitions nucléaires militaires de l’Iran, le roi Abdallah d’Arabie saoudite soutenant l’option militaire.”
Venons en donc à l’Arabie saoudite. Il me parait naturel que les pétromonarchies du Golfe qui ont - depuis plus de 30 ans - armé, entrainé et soutenu les islamistes wahhabites avec la collaboration active de la frange la plus extrémiste des renseignements extérieurs US et pakistanais soutiennent avec autant de zèle une guerre contre l’Iran. Ce pays a récemment abandonné le dollar comme monnaie d’échange énergétique, et ce à contre-courant des accords entre les Etats-Unis et l’Arabie saoudite (donc l’OPEP. On sait ce qu’il en a couté à Saddam Hussein). Toute guerre contre l’Iran aurait comme conséquence probable une fermeture du détroit d’Ormuz, donc une explosion à court terme, et sur le long terme, des prix du pétrole, et donc une immédiate ruée vers le dollar. Les dirigeants des Emirats Arabes Unis et de l’Arabie saoudite le savent très bien, et ils s’en frottent les mains.
Nous connaissions les intentions des EAU, et à présent la volonté saoudienne de “couper la tête du serpent” iranien est de notoriété publique. Cependant, au vu de l’état de santé du monarque saoudien et de ses héritiers, et du désordre que cela pourrait occasionner dans ce pays, ces belliqueuses intentions saoudiennes pourraient changer en fonction de l’héritier du trône et de sa légitimité... Celles de Benjamin Nétanyahou ne changent pas, et ce dernier se retrouve renforcé par… les fuites de Wikileaks ! Le virtualisme à ses vertus pour ceux qui en ont le plus profité durant cette maudite décennie: affaiblissement considérable de l’appareil diplomatique US censé représenter l’Etat public démocratique (et même s’il y a accusations d’espionnage, la diplomatie représente le multilatéralisme et la négociation), très probable repli sur des mesures unilatérales des renseignements et des militaires US représentant l’Etat profond antidémocratique, renforcement de la légitimité des faucons de tous pays (Israël, US, France, EAU, Arabie saoudite…), reprise du processus de diabolisation de l’Iran.
Unintended consequences?
Jack v.
29/11/2010
Pour moi, ces révélations, c’est du chiqué.
Elles sont sans doute l’uvre d’une faction (la bande à Soros ou celle de Zbignew, par exemple) qui, tout en restant à l’intérieur du système, a pris conscience du fait que pour redorer le blason de ce dernier il va falloir lui sacrifier certains aspects des nombreux mythes dont il nourrit ses adeptes et auxquels personne ne croit. En fait, c’est peut-être essentiellement le virtualisme qu’on veut ici détruire dans une démarche qui, si je ne me trompe pas sur l’identité des concepteurs de cette affaire, a quelque chose de gorbatchevien).
A mon avis, comme la population mondiale se montre ces derniers temps particulièrement blasée, on n’en est qu’au début du numéro et la strip-teaseuse va devoir aller bien plus loin.
Soufiane T.
28/11/2010
Que les documents révélés aient une grande valeur ou non, il reste que Wikileaks est un énorme poids pour la crédibilité américaine. Car au fond, il ne fait que mettre en valeur l’absence de confiance envers les dirigeants US.
Et c’est ce qui compte avant tout. Même si ces documents avaient de la valeur, ils seraient toujours mal exploités. Et s’ils n’en ont pas, le système de la communication, qui n’abandonnera pas le filon Wikileaks, mentirait en déclarant qu’ils en ont, endommageant la confiance que les gens ont envers le Système. Car au fond, ceux qui attendent avec impatience ces fuites, ne cherchent pas à savoir “comment”, mais tout simplement “si”.
Jack
27/11/2010
Finalement, c’est bien suspect de la part de wikileaks, ce recours à des média mainstream pour révéler le contenu de certains courriers diplomatiques.
Et si toute cette affaire, n’était qu’un contre-feu destiné à donner l’illusion qu’on va finir par tout savoir des coups tordus de la géopolitique US ?
Et si le but c’était surtout de faire croire qu’il n’y a pas eu complot (inter)gouvernemental à l’occasion des événements du 11/09/2001 ?
Jack
27/11/2010
Article magistral qui résume la situation. Il manque juste, à mon avis, quelques références à la poussée néo-malthusienne qui a suivi la fin de l’URSS et la découverte par le système de la proximité du peak oil.
Pendant ce temp, Wikileaks se prépare à des révélations “où lhistoire globale est redéfinie “.
On brûle de les lire… :)
“Lundi matin à deux heures dintervalle, Wikileaks a diffusé deux messages sur Twitter dans lesquels il promet que la prochaine publication de documents confidentiels sera sept fois plus importante que celle concernant lIrak et verra émerger un « nouveau monde où lhistoire globale est redéfinie ».”
source : http://www.spyworld-actu.com/spip.php?article14186
“The coming months will see a new world, where global history is redefined. Keep us strong: http://is.gd/hzbIa 9:35 PM Nov 21st via web”
Source : http://twitter.com/wikileaks/status/6564225640042499
Parallèlement, toujours d’après wikileaks, le système tente de mettre en place un droit de regard sur le contenu issu de wikileaks avant publication.
Diantre ! C’est donc si grave ?!
Source : http://twitter.com/wikileaks
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