Dominique Larchey-Wendling
26/10/2010
Tout ceci confirme l’analyse de Guilietto Chiesa (cf film Zero, enquête sur 9/11) : “The Empire is the corporate media”
laurent juillard
26/10/2010
Pour ma part, j’ai plutot fait le rapprochement avec la situation irakienne.
Là bas aussi il y a blocage au démarrage de l’assemblée legislative depuis plusieurs mois du fait du désordre installé par l’invasion américaine.
exemple typique d’arroseur arrosé.
Jean-Paul Baquiast
25/10/2010
On constate une étrange similitude entre la situation américaine et la situation française. Je reprends les termes de Philippe Grasset, en en changeant seulement quelques termes
“Le processus politique français est un jeu institué pour sauvegarder lapparence démocratique dun mécanisme destiné à pérenniser le pouvoir de lestablishment. Pour bien jouer le jeu, il faut que tous les participants acceptent den respecter les règles. On comprend que les circonstances, le climat politique, autant que les spécificités très différentes des acteurs du processus, conduisent à une situation où sans doute jamais cette garantie (jouer le jeu) na été aussi menacée. On ne parle pas ici dune vertu quelconque montant à lassaut de ce système, on parle du désordre des tensions diverses, de candidats incontrôlables avec leurs propres idées et leurs ambitions, du discrédit et du mépris extraordinaires qui caractérisent le sentiment général à légard du système, y compris à lintérieur même du système par certains qui le servent mais en sont également mécontents.
Pour le moment, en France, ceux qui ne veulent plus jouer le jeu de la protection de l’establishment, ce sont les citoyens de base.
Qu’adviendra-t-il aux USA, qu’adviendra-t-il en France. Peut-être un banal retour au business as usual. Peut-être autre chose.
Jean-Paul Baquiast
25/10/2010
Sans reprendre les appels de Cospas à lyncher tel ou tel, je confirme qu’il a tout à fait raison. Il souligne un facteur auquel bien peu d’Européens sont sensibles: les intérêts économiques et financiers mondialisés ne veulent pas que l’Europe prenne conscience de la puissance que leur donnerait la monnaie unique, l’euro, pour financer ses propres investissements à partir de ses propres épargnes.
Tout a été fait notamment, à partir de la loi française peu connue du 3 janvier 1973, art. 35 sur la banque de France, dite aussi Loi Pompidou-Giscard, pour obliger les Etats à recourir aux banques privées pour couvrir leurs déficits budgétaires, même lorsqu’il s’agissait de prendre en charge des besoins d’équipements rentables. Ce texte précisait dans son article 25 que « Le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France ». Autrement dit, il ne peut créer de monnaie pour faire face à ses dépenses extraordinaires La mesure avait été présentée comme destinée à limiter les risques d’inflation et la croissance de déficits budgétaires consacrés à financer des dépenses courantes. Mais il est clair qu’en fait, elle était surtout destinée à conserver aux banques le privilège de créer de la monnaie pour l’Etat, en percevant les intérêts de ces prêts et plus directement, en conservant le pouvoir de contrôler indirectement les politiques publiques.
Ce texte a été abrogé le 4 août 1993 à l’occasion de l’entrée de la France dans la monnaie unique européenne et le transfert d’une partie des compétences de la Banque de France à la Banque centrale européenne (BCE). Mais à la demande de certains Etats-membres, plus particulièrement de l’Allemagne, l’interdit à été transféré au niveau de la BCE. La Banque européenne n’est donc pas pour le moment autorisée à racheter la dette des Etats. Ceux-ci sont obligés de s’adresser aux investisseurs privés lorsqu’ils ont besoin de capitaux. Il en résulte des pertes (en termes d’intérêts de la dette) considérables pour les Trésors publics. De plus, les budgets des Etats sont soumis en permanence au contrôle des agences de notation. Pour ne pas voir dégrader leurs notations, ce qui augmenterait le montant des intérêts à verser, les Etats s’engagent dans des politiques de réduction des dépenses publiques aux conséquences sociales et économiques désastreuses.
Ainsi, faute de pouvoir utiliser l’euro pour fortifier sa puissance, comme le font les Etats-Unis où la Federal Reserve Bank achète et vend des bons du trésor américain en fonction de la conjoncture, l’Union européenne n’offre aux citoyens des Etats européens aucune perspective les rendant sensibles à l’intérêt que représente pour eux l’appartenance à un ensemble politique doté d’une monnaie unique. Rappelons la position fermement défendue par le Nobel d’économie le regretté Emile Allais, récemment décédé, selon laquelle, il fallait redonner pleinement aux Etats la possibilité de créer de la monnaie pour financer leurs investissements stratégiques, sans passer par la monnaie de banque.
Si Philippe Grasset n’y voit pas d’inconvénient, je vous proposerai prochainement dans Ouverture libre un article faisant quelques propositions sur ces questions. Le titre en sera clair: Pour une forteresse-Europe.
CMLFdA
25/10/2010
French Debate Missile Defense Programs
By PIERRE TRAN
Defense News
25 Oct 2010
PARIS A recent statement of French support for NATOs plan to build a ballistic missile defense system for protection of national territory has sent an important policy signal that acknowledges the capability as complementary to the nuclear deterrent, defense specialists said at a high-level conference.
The conference, Missile Defense: What Are the Stakes Ahead of the Lisbon Summit, also marked a frank exchange between industry chiefs François Auque, chief executive of Astrium, the EADS space division, and Antoine Bouvier, chief executive of missile maker MBDA, as each argued the merits of his own program needs. The event was set up by conference organizer Défense & Stratégie.
Lawmaker Christophe Guilloteau, secretary of the parliamentary defense committee, opened the conference by quoting the official communiqué issued after the Oct. 15 meeting between NATO Secretary-General Anders Fogh Rasmussen and French President Nicolas Sarkozy.
Sarkozy recalled Frances support in principle for the new approach in missile defense proposed by the president of the United States and currently under debate in NATO, Guilloteau said, citing the communiqué.
A decision could be taken in Lisbon on the basis of a realistic project, adapted to the evolution of the ballistic threat posed by certain Middle East programs and accompanied by a dialogue with Russia with a view to cooperation. France could contribute to it.
As Mr. Rasmussen underlined, missile defense is designed as a complement to nuclear deterrence, and not as a substitute, he said.
The Lisbon summit, set for Nov. 19-20, brings together heads of states and governments of the 28 members of the treaty organization.
Missile defense is a subject of actuality as countries in the Middle East and around the world work on missile programs, said Maj. Gen. Philippe Houbron of the Direction Générale de lArmement (DGA) procurement office.
France has consistently pointed to its nuclear deterrent as its response to potential attack by ballistic missiles.
Indeed, until recently, Defense Minister Hervé Morin has referred to missile defense systems as a Maginot Line, the fixed defensive position that failed to protect France from German invasion at the opening of World War II.
For France, missile defense has been restricted to protection of deployed forces in theater. The French Air Force received Sept. 20 at its Luxeuil air base a first delivery of the Aster 15 SAMP/T missile battery, named Mamba, as its new air defense system.
For Louis Gautier, a conference speaker and Lyon University professor, the complementarity of missile defense to deterrence settled the doctrinal debate. Gautier was also defense adviser to ex-Prime Minister Lionel Jospin.
Even if France agrees to work on missile defense as part of the phased-adaptive approach adopted by the U.S. government, and extension of NATOs active layered theater ballistic missile defense (ALTBMD) system, questions remain about Paris contribution and industrial opportunities.
There will be competition for scarce money, Gautier said.
Missile defense will have to fight for funding against the nuclear deterrent, which consumes about 3 billion euros ($4.2 billion) of annual equipment spending, or 10 percent of the total defense budget.
And within missile defense, decisions will have to be taken on what asset Paris will contribute. Countries can contribute money or assets to the U.S. system, based on the Standard Missile-3 (SM-3).
A senior NATO official said that upgrading the command-and-control network of members under the ALTBMD program to give territorial protection would cost about $200 million over 10 years and be shared among the 28 members.
The ALTBMD system was designed for theater protection with a completion date of 2018. Houbron said the estimated 80 million to 150 million euro cost of extending the NATO ALTBMD system to provide territorial defense was relatively modest, but that had to be added to the current 800 million euros budgeted for delivering the network.
Obviously, this cost estimate has to be taken with caution, as it is not based on clearly identified military needs, Houbron said.
France has budgeted 100 million euros as its share of the 800 million euro cost of ALTBMD.
On the industrial front, Auque, visibly annoyed, argued that France should pursue the capabilities of satellite-based early alert and interception in space, as it was unrealistic to ask enemy countries to restrict themselves to weapons covered by extended air defense systems, such as the Aster missile from MBDA. There is no room for an incremental approach under the enlarged air defense concept, he said. Faced with threats of long-range, high-speed ballistic missiles, the current budget reductions have delayed for four years an order for the Ceres satellite system, and there are no feasibility studies for space research, Auque said. France has in orbit two Spirale microsatellites providing infrared imagery for detecting launches, but this is a demonstrator program, not a fully operational capability. The money is there, Auque said, adding that former President Charles de Gaulle had found the money when it was needed. If Europe relied on the U.S. government for long-range interception, there would be a price to pay, Auque added.
MBDAs Bouvier, however, insisted that it is the ability to deploy an operational capability that earns credibility. MBDA has pushed development of the Aster Block 2 missile under the evolution road map backed by MBDA, Safran and Thales. The Americans have cornered the longrange, space-intercept mission with the SM-3 whereas there is an emerging threat in medium-range missiles with maneuverable warheads. European industry could work on this domain by developing the Aster missile, Bouvier said. The U.S. government has signed up with Japan to develop the SM-3 Block 2A, and has excluded European participation in the block 2B program, Bouvier said. Only companies registered in the United States, employing U.S. citizens with security clearance and contributing local research and development, can work on the Block 2B missile, Bouvier said later. That made it difficult for European companies to work on the program, he said.
A key question in the missile defense domain will be, whose finger is on the button, a senior French Navy officer said. De facto, it will be the top U.S. commander in NATO, supreme allied commander Europe, but that must be acknowledged and accepted by the alliance members, Gautier said. And if Russia is participating in the missile defense talks, it is highly unlikely Moscow would accept a command-and-control system under U.S. authority, he added. The French white paper on defense and national security identified a space-based early alert capability as a necessary strategic function, but budgetary constraints have seen this sidelined.
cospas
25/10/2010
Il est temps de saccager l’Elysée, de lyncher le nabot, sa clique ainsi que les valets des banques, pour l’exemple, et de convoquer des états généraux. L’essentiel est de revenir sur la loi scélerate pompidou-giscard qui en 73 a retiré à la France le droit de battre monnaie… C’est de là que vient la dette abyssale de la France et c’est de là que vient là majorité des problèmes. Parmi les partis politiques influents, n’y a t’il que le FN pour aborder ce sujet?
http://www.egaliteetreconciliation.fr/Marine-Le-Pen-denonce-la-loi-Pompidou-Giscard-Rothschild-de-1973-4393.html
CMLFdA
25/10/2010
Foundation: Base DoD Budget of $488B by 2016
By JOHN T. BENNETT
Defense News
Published: 19 Oct 2010 16:59
The “defense drawdown is coming,” proclaims the TechAmerica Foundation in a new report that predicts baseline Pentagon budgets will steadily shrink to about $488 billion annually.
In a report to be formally unveiled Oct. 20, the foundation warns a “double tsunami is about to hit the defense budget,” composed of smaller war supplemental spending measures and shrinkage in the base Defense Department budget “in response to deficit pressures.”
Defense News obtained a copy of the report.
TechAmerica predicts “low real growth” in fiscal 2012 and 2013 for annual U.S. defense budgets, followed by “real decline” in the next three fiscal years, and then flat budgets through 2021.
The high-tech industry trade association sees annual U.S. defense budgets staying at about the same level as this year’s Pentagon’s request of $545 billion until 2013, and then falling to $488 billion by 2016, according to the report.
All calculations are in constant FY-11 dollars.
U.S. Defense Secretary Robert Gates has said the White House has promised 1 percent real growth for the DoD annual topline in 2012. In contrast to its own estimates, TechAmerica projects that if Gates’ plan is enacted, that 1 percent annual real growth would give DoD a topline of $581 billion in 2016 and $611 billion by 2021, according to the report.
Within the base budget, the trade association projects procurement coffers will shrink from $108 billion in 2011 to $102 billion in 2016, before sliding to $92 billion in 2021. The group sees Pentagon R&D accounts slipping to $51 billion in 2016, down from $77 billion in 2011. R&D would fall to $46 billion by 2021, according to TechAmerica.
Operations and maintenance spending would drop from $198 billion this fiscal year to $193 billion in 2021, hitting $183 billion in 2016.
What will this mean for U.S. defense firms?
“Expect a smaller, less robust defense industrial base” that will experience “unprecedented stress on ‘core’ defense businesses,” says the TechAmerica report. The group sees some industry “contraction, but without the post-Cold War consolidation.”
The industry association predicts “prices and profits will be challenged in a tighter overhead and award-fee environment.” The report states DoD buying policies will place higher “emphasis on value, affordability, and bringing more activities ‘in-house’.”
The Pentagon also will look more toward fixed-price contracts. To this end, DoD brass have said they will only use such arrangements when appropriate; industry worries about using fixed-price deals in place of cost-plus arrangements during the design-and-development phases of major programs.
Speaking Oct. 19 in Washington, Northrop Grumman CEO and President Wes Bush acknowledged the Pentagon leaders’ position of using fixed-price “when appropriate,” adding that he expects industry and “the implementation side of the Pentagon” will have many discussions about the implications of the DoD’s intention to use more fixed-price contracts.
Meantime, TechAmerica predicts the coming “defense drawdown” will make for a “difficult overall climate for the second tier, suppliers, and small businesses.”
DoD investment accounts will be raided to cover ever-growing “operations and support” (O&S) bills - everything from maintenance of aging combat equipment to personnel costs like pay and health care, TechAmerica predicts. O&S expenses now account for 60 percent of the base budget, and the report warns they will “continue the historic trend of growing faster than inflation.”
The report notes Gates’ efficiencies initiative - designed to free up $101 billion and shift those monies to hardware accounts - “may eventually force harder investment choices. ... In this environment, defense investment will be squeezed.”
The trade association predicts the current level of focus on Afghanistan and other irregular wars will continue for several more years, meaning “more resources will go to Army and [Marine Corps] ground forces (also conventional combat ops, peacekeeping, and civil support).
“Absent a near-peer competitor,” TechAmerica says, “expect resource pressure” on the U.S. Navy and Air Force.
For war-spending bills, also called “overseas contingency operations” (OCO), the association sees those dropping from the fiscal 2011 level of $159 billion to $46 billion after U.S. forces are out of Iraq. It forecasts a $122 billion supplemental for fiscal 2012, followed by $102 billion in 2013. The figure then will plunge to $69 billion in 2014 and $58 billion in 2015.
OCOs are expected to shrink to $41 billion in 2016 before falling steadily to $31 billion in 2021, according to the trade group.
Within the war-funding measures, DoD will put less into hardware accounts. Such investment coffers will fall from $28 billion in 2011 to $21 billion in 2012, states the association. By 2016, the department will seek only $8 billion for such accounts and only $5 billion in 2021, the group projects.
Though the group predicts some OCO funds will be shifted to the base budget, it predicts all “savings will not be ‘plowed back’ into base budget.”
How will the U.S. military presence in Afghanistan evolve over the next few months? TechAmerica has a forecast for that, too, predicting America’s footprint there peaked last month at 100,000 troops. The group sees the administration conducting another Afghanistan-Pakistan policy review in December, leading to the start of an American drawdown in the fourth quarter of this fiscal year.
By 2014 or 2016, Washington is likely to begin a process under which the U.S. military’s end-strength will shrink by about 120,000 personnel, TechAmerica predicts. Those reductions are seen coming from active and non-active ranks.
Jean-Paul Baquiast
24/10/2010
Ceci mériterait un long article sur les risques que peuvent faire courir les systèmes technologiques les plus avancés, si se produisent des défaillances humaines qui ne devraient JAMAIS se produire.
Puis-je dire qu’en 30 ans de navigation et 50.000 milles au large mais aussi dans des eaux côtières, je ne me suis jamais échoué...
Francis Lambert
24/10/2010
The Case of the Philippines (American War 1899-1902)
Bush referred to the Philippines as a model for the US relationship with Iraq and I would like to briefly describe that model.
It is particularly important to highlight the initiation of “low intensity conflict” policies by the United States against Filipinos in 1901 - a practice the US continued to implement throughout the 20th century in Vietnam, Angola, Nicaragua, El Salvador, Columbia and elsewhere. (...)
that brutal imperial American war that launched the 20th century as the “first Vietnam War” in which estimates of from 600,000 to a million Filipinos died. (...)
Et pas de wikikeaks envisageable :
... one US congressman, who visited the Philippines at the time, was quoted as saying “They never rebel in Luzon (Philippines) anymore because there isn’t anybody left to rebel…our soldiers took no prisoners, they kept no records, they simply swept the country and wherever and whenever they could get hold of a Filipino they killed him.”
Suit un siècle d’impérialisme ... le modèle
At the end of World War II the Americans claim to have given the Philippines its independence. (...) After Filipinos had successfully ousted the dictator and American puppet Ferdinand Marcos in 1986 (...)
the CIA hired retired US General John Singlaub (head of the World Anti-Communist League) to launch a relentless and cruel LIC campaign (1987-1989). President Aquino assisted in this effort in what the Filipinos refer to as “Total War” against the people.
Throughout the past century, the low intensity conflict policy implemented by the United States in Asia, Africa and Latin America has wreaked havoc, death and destruction and the Filipinos have experienced more than 100 years of these policies. (...)
It is highly unlikely that opposition to US interference in Iraq or in the Philippines will end now or any time in the future.
by Heather Gray http://www.commondreams.org/scriptfiles/views03/1117-11.htm
Dans cette mécanique historique, prévisible et implacable, Villepin pin pin prend toute sa dimension d’enflure médiatique. Son bavardage délimite bien “l’europe à 1%”. Une posture de Nations aussi décervelées que sur-endettées qui courent obséquieusement derrière leur maître en banqueroute maffieuse, tout en se disputant la faveur de cirer les bottes de son prochain dominateur ... qu’ attendre d’autre d’un nid de gerfauts se disputant dans son charnier séculaire ?
Jean-Paul Baquiast
23/10/2010
Le refus par anticipation de participer à la guerre en Irak, que Villepin selon ses propos avait convaincu Chirac de décider, se trouve amplement justifié. Il s’agissait d’une décision vraiment prémonitoire. L’individu contre la machine anthropotechnique?
Ni ANDO
23/10/2010
Cela fait quelques années déja que, de temps en temps, l’on prend connaissance d’informations parcellaires sur ce qu’est vraiment ce que les médias français ont décidé de nommer “la guerre en Irak” de peur d’écrire la “guerre contre l’Irak”. Cette fois-ci, les informations fournies brossent un tableau d’ensemble répugnant sur le contenu réel de la “guerre contre la terreur” en Irak et dont on perçoit très bien qui est le primo terroriste. Auteur direct, ou simplement complice (passif et actif), peu importe: la responsabilité du régime de Washington est évidente. On dira, en vrac:
. sous-estimation considérable des pertes civiles dont est directement responsable la soldatesque étasunienne (tout simplement passées sous silence).
. impunité généralisée de crimes de guerre perpétrés pratiquement au quotidien.
. tortures, viols, exécutions sommaires et massacres en masse de civils non armés (hommes, femmes, enfants, vieillards).
L’estimation de wikileaks (100.000 morts) n’est en outre que provisoire. l’histoire dira peut-être un jour le chiffre exact.
Questions?
. Pourquoi toujours pas un Tribunal International pour ce qui apparaît comme le plus sordide et le plus vaste crime de masse (hors guerres civiles) perpétré contre les civils d’un petit pays depuis la chute du Troisième Reich ?
. Le Quai d’Orsay a t-il convoqué l’ambassadeur des Etats-Unis en France à la suite de ces révélations/confirmations ? Cette absence de réaction ne vaut-elle pas complicité de crimes de guerre et d’extermination ?
. Pourquoi aucune “vague d’indignation universelle” en “Occident” ?
. Pourquoi de tels crimes dont on perçoit aujourd’hui qu’ils ont été et qu’ils sont absolument inutiles ?
. Quels fruits vont retirer les Etats européens de leur participation à cette sanglante et déshonorante campagne d’assassinats ?
. Pourquoi aucune déclaration d’indignation des “intellectuels” français de cour, toujours du côté du manche (les BHL, Finkelkraut et autres contempteurs patentés du mal).
Le pro américaniste “Reporters sans frontières” vient de publier son dernier et divertissant classement des pays en matière de liberté de la presse. Ou l’on constate que la liberté de la presse a atteint un telle intensité aux Etats-Unis qu’il faille attendre l’audace miraculeuse d’un Wikileaks pour dévoiler ce que quelques uns certains ont toujours affirmé (y compris aux EU). L’information sur cette extermination sera vite enterrée sous l’omerta du silence qui fait la “liberté de la presse” dans nos contrées.
laurent juillard
23/10/2010
La derniere histoire a dormir debout du Pentagone est celle declarant que des pourparlers sont en cours entre les talibans et le gouvernement Karzai sous les bons auspices des militaires americains.
Quand on sait la repulsion atavique des extremistes musulmans a admettre “une occupation des infideles sur les terres musulmanes” on peut avoir quelques doutes sur ces “accords de paix” qui ne s’averent en fait qu’un voeu pieux de la maison blanche pour se desengager la tete haute d’afghanistan.
Voici donc la version talibane de l’histoire.
“On entend parler des pourparlers dans les médias mais nous n’y croyons pas”, a expliqué Nasrat à Reuters par téléphone. “Tant qu’il y aura des forces étrangères en Afghanistan, il n’y aura pas de pourparlers. Notre moral est très bon.”
“Ces informations font partie de l’objectif du général Petraeus, qui d’un côté intensifie les opérations militaires et de l’autre souhaite embrouiller l’esprit des moudjahidines en évoquant des pourparlers”, a dit Ayoubi à Reuters.
“Nous n’allons pas cesser nos actions et nos dirigeants ne nous ont pas dit de restreindre ou de suspendre nos opérations”, a-t-il ajouté. Il a par ailleurs démenti l’information selon laquelle le frère de Sirajuddin Haqqani, qui dirige le réseau, participerait aux pourparlers.
http://fr.news.yahoo.com/4/20101022/twl-afghanistan-pourparlers-38cfb6d.html
Christian
22/10/2010
Cet article pourrait sintituler « Futilité (et une certaine vanité) de la contestation rationnelle prise de vitesse par l’effondrement du système contesté »
Et ce titre-résumé pourrait remplacer avantageusement le nombre soudain et impressionnant de commentaires et danalyses frémissants sur la blogosphère, venant comme la peste après lorage, avec la vanité en plus (à quelques heureuses exceptions près) de se prendre pour la mouche du coche
Pour le plaisir, petit rappel de cette fable de La Fontaine,
Avec :
dans le rôle de la mouche : la raison (« qui jura, mais un peu tard, que lon ne ly reprendrai plus »);
dans le rôle de la pente à gravir : la sortie (par leffondrement) de notre contre civilisation;
dans le rôle des passagers : tous ces membres contestataires qui discutent, se rencontrent, parlent, sans que rien ne sortent encore de clair et de précis (le désordre ordonné);
dans le rôle du cocher : Mister America, évanoui sur son siège;
et enfin, dans le rôle des chevaux : chacun de nous
Le coche et la mouche
(http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/jean_de_la_fontaine/le_coche_et_la_mouche.html)
Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé, Et de tous les côtés au Soleil exposé,
Six forts chevaux tiraient un Coche.
Femmes, Moine, vieillards, tout était descendu. L’attelage suait, soufflait, était rendu.
Une Mouche survient, et des chevaux s’approche ; Prétend les animer par son bourdonnement ;
Pique l’un, pique l’autre, et pense à tout moment Qu’elle fait aller la machine,
S’assied sur le timon, sur le nez du Cocher ;
Aussitôt que le char chemine, Et qu’elle voit les gens marcher,
Elle s’en attribue uniquement la gloire ; Va, vient, fait l’empressée ; il semble que ce soit
Un Sergent de bataille allant en chaque endroit Faire avancer ses gens, et hâter la victoire.
La Mouche en ce commun besoin Se plaint qu’elle agit seule, et qu’elle a tout le soin ;
Qu’aucun n’aide aux chevaux à se tirer d’affaire.
Le Moine disait son Bréviaire ; Il prenait bien son temps ! une femme chantait ;
C’était bien de chansons qu’alors il s’agissait !
Dame Mouche s’en va chanter à leurs oreilles, Et fait cent sottises pareilles.
Après bien du travail le Coche arrive au haut.
Respirons maintenant, dit la Mouche aussitôt : J’ai tant fait que nos gens sont enfin dans la plaine.
(
)
Restons-en là, et cheminons donc vers la plaine, sans nous laisser importuner, distraire ni agacer par les mouches qui viennent se poser sur nos peaux et nos yeux pleins de sueur
(Quant à ce quil restera du coche une fois dans la plaine, ne nous faisons pas dillusions non plus Il nous faudra bricoler avec les quelques bouts de planches réutilisables, improviser un marteau avec telle mâchoire du frein, reconstruire avec les débris
Tiens, cela me fait penser à la conclusion de « La stratégie du choc » (Naomi Klein) : Dans les nombreux pays et cultures dévastées par le néolibéralisme fer de lance de notre glorieuse civilisation, dit-elle, « ces projets par nature improvisés se contentent de ce qui a été laissé derrière, des outils rouillés qui nont pas été emportés, cassés ou volés. ( ) Ces mouvements cherchent à repartir non pas de zéro, mais plutôt du chaos, des décombres qui nous entoure. »
(le même texte, avec mes précisions qui, je crois, sont fidèles aux quelques 700 pages qui précèdent : « ces projets par nature improvisés se contentent de ce qui a été laissé derrière, des outils rouillés qui nont pas été emportés [par les tsunamis, ouragan et autre catastrophe naturelles], volés [par la finance internationale via le FMI et autres fantassins du « libre marché »] ou cassés [par les forces policières nécessaires à imposer ces (dé)“mesures”] ( ) Ces mouvements cherchent à repartir non pas de zéro [la déstructuration totale et la « page blanche » voulue par la théorie du choc], mais plutôt du chaos, des décombres qui nous entoure. »)
Il y a aussi ce très beau texte de Victor Hugo, qui sappelle « Lécueil, et la manière de sen servir » (bref chapitre des « Travailleurs de la mer » narrant laprès naufrage), qui illustre bien ce quest lhumain quand il nest pas fatigué psychologiquement, ce quest lhumain quand il mène à bien sa tâche de base de lutte contre le chaos, de construction dun monde
Lisez-le (accès : http://fr.wikisource.org/wiki/Les_Travailleurs_de_la_Mer_-_II,_1#IX._l.E2.80.99.C3.A9cueil.2C_et_la_mani.C3.A8re_de_s.E2.80.99en_servir. Version avec moult coquilles typographiques) Texte frappant, intemporel, quon dirait pour aujourdhui (Quon pourrait appeler, pour paraphraser à la fois Grasset et Hugo, et pour se donner du courage, « La succession dexplosions pulvérisant la grande aventure de la modernité, et la manière de sen servir » )
Jean-Claude HENRY
22/10/2010
Il s’agit d’un parallèle très intéressant auquel j’avais déjà songé depuis un petit moment.
Ne serait-il pas possible que De Defensa établisse un dossier sur le sujet ?
Richard RUTILY
21/10/2010
Le feuilleton relatif au JSF est toujours pour moi un vrai régal car il est bien caractéristique des thèses défendues ici en particulier du virtualisme des approches US.
Je trouve que le Dreamliner alias B 787 a le même genre de caractéristiques. Cela commence par son nom qui est un programme à lui tout seul, cela continue avec des retards qui avoisines les 3 ans (34 mois) pour la livraison du premier avion au jour d’aujourd’hui.
Il est à remarquer que l’on parle beaucoup moins de ces retards que de ceux de l’A380 alors que ceux - ci ne sont que de 18 mois et qu’ils sont consécutifs à l’industrialisation, ce qui signifie qu’au stade où en est le 787 , l’A380 n’avait pas de retard.
Or Boeing, avec le 787, essaye pour la première fois une production réparties chez des “coopérants”, mettant en oeuvre le même genre d’approche que pour le JSF, c’est à dire échange le droit à coopérer et à investir contre des commandes. C’est ce genre de système de production répartie, dont Airbus avait pourtant l’habitude, qui peut entraîner des problèmes d’industrialisation du genre de ceux qu’a connu l’A380. Je suis donc curieux de la suite de l’histoire du 787 aussi.
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