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Ce complot là

Article lié : Le déclin de l'Amérique: réalité ou illusion?

Laurent Demaret

  05/09/2010

Ce qui s’est passé le 11 septembre n’a pas eu que les suites qu’on voit, qu’on a vu et qu’on verra. Il a aussi une action en profondeur sur l’‘imaginaire collectif” si tant qu’il existe.

Tout ceux qui ont vécu ce jour en suivant les informations en direct ont le souvenir de ce qu’ils faisaient à ce moment là, réaction habituelle du cerveau à une peur intense, ce jour est, pour beaucoup, resté gravé dans un coin de leur mémoire. Ce complot là a eu pour effet d’instiller la peur même chez ceux qui ne se soucient jamais de politique ni de la marche du monde, la grande majorité, qui se contente de faits divers sordides et épicés entre deux couches de météo, a éprouvé ce jour là un choc qui a pu être exploité, qui l’est encore, qui est renforcé à chaque fois qu’on lui repasse, toujours et sans fin, les images qui brûlent avec le bruit des corps qui s’écrasent.

Ce complot là a permis a permis un soufflet de peur au parfum sécuritaire et guerrier qui est regonflé à chaque fois que nécessaire par le simple rappel de cette journée..

Je vous laisse imaginer l’effet si tout cela se révélait n’être pas l’oeuvre des *seuls* croyants qui ne supportaient pas l’impie dans les lieux sacrés. Croyants qui, soit dit au passage, ont eu satisfaction de leur (seule vraie) revendication : que les impies quittent les lieux sacrés fût fait dès qu’ils en partirent pour envahir l’Irak voisin ... Et pourtant en exploitant la rancoeur née de ce complot là ce sont les Espagnols que GW Bush a traité de lâches parce qu’ils avaient voté dans le sens d’Al Quaïda.

La narration officielle permet aux néo-cons (et affiliés) de faire avancer beaucoup de leurs plans car elle est le point d’appui qui permet d’articuler les leviers. Et ils s’en serviront, eux et ou d’autres tant qu’ils pourront.

Pour moi le 11 septembre 2001 reste le point pivot de la “narrative” du monde tel qu’il va pour des milliards de cerveaux et l’hypothèse qui l’explique vraiment n’est certainement pas une hypothèse inutile..

Réponse à J-P Basquiat

Article lié : Le déclin de l'Amérique: réalité ou illusion?

Jean-Philippe Immarigeon

  04/09/2010

Cher Monsieur Basquiat, Je vous remercie de votre article. Cela va me motiver pour me remettre à mon blog que j’ai délaissé depuis le début de l’année, un peu lassé à vrai dire de répéter la même chose. Je n’ai pas la patience de notre ami Grasset qui avait raison depuis le commencement.

Concernant l’échec du rationalisme-nationalisme américain, et plus généralement du déterminisme période fin des Lumières que je pense irrémédiablement en bout de course, j’ai re-développé ce sujet dans ma Diagonale de la défaite, parue ce printemps, qui évoque 1940 mais parle toujours de la défaite américaine. Et j’y ajoute un nouvel angle d’approche car je viens de comprendre Darwin en ce début d’année.

Vous restez sur un discours « L’Amérique va façonner le monde », et en mode mineur « Y parviendra-t-elle ? ». C’est, ne le prenez surtout pas mal, la grande victoire des néocons : même lorsque l’Amérique se prend une raclée, on attend encore d’elle, parce qu’elle reste tout de même forte et riche et armée, qu’elle reprenne la main. Et façonne le monde à son image. Mais, en raisonnant ainsi, on reste dans l’optique déterministe à la Gamelin : nous finirons bien un jour par vaincre puisque nous sommes toujours, quoiqu’on en dise, les plus forts.

Or l’Histoire est comme la Nature dans la théorie de l’évolution de Darwin : une tautologie foncièrement amorale et anti-Hegelienne, déterministe a posteriori mais non causaliste. Les plus forts sont ceux qui survivent à l’épreuve purement contingente, quelles que soient leurs qualités intrinsèques. Faute de quoi notre vieille démocratie parlementaire héritière de quinze siècles d’Histoire n’aurait jamais succombé en 5 semaines en mai-juin 1940 (je vous renvoie dans ma Diagonale à la discussion sur le piège déterministe à la Montesquieu qui sert les Pétainistes qui sévissent encore dans l’historiographie française actuelle : « si nous avons perdu, c’est que nous étions vérolés par un mal épouvantable »). C’est pourquoi j’ai découvert en ce début d’année, grâce aux conseils de lecture du colonel Olivier Kempf dont vous connaissez sans doute également le site EGEA, que je n’étais ni décliniste ni même spenglerien, mais, toute immodestie parfaitement assumée, darwinien : l’Amérique est comme les dinosaures, elle trébuche depuis 2001 sur un événement contingent. Comme les Martiens d’HG Wells, que des microbes insignifiants détruisent. C’est exactement ce que j’écrivais dès avril 2002 dans la Revue de Défense Nationale qui avait publié tel quel un canevas d’article non retravaillé où tout était annoncé rien que dans le titre : « La guerre introuvable » (consultable sur le blog).

Ce faisant, je ne porte aucun jugement de valeur sur l’Amérique, ce que vous nommez à juste titre mon « absence d’animosité ». Je peux même dire des tas de choses très gentilles sur les Etats-Unis (si si…) pour conclure que tout cela ne leur sert à rien puisqu’ils sont en train de se prendre une raclée face à une bande de dégénérés. Et que c’était immédiatement prévisible, au sens d’explicable et de probable, du fait de leur inadaptation congénitale au phénomène particulier auquel ils se trouvaient confrontés, sans possibilité de se rattraper. Je suis bien d’accord avec Christian Steiner dans son commentaire : l’Amérique ne peut muer, elle reste dans l’idéal déterministe d’un monde gérable. Or c’est cette illusion qui est en fin de parcours. Le débat sur la COIN de McChrystal, qui n’aura duré que ce que durent les roses, était surréaliste de ce point de vue. Comme je le dis dans La diagonale, les Américains n’ont pris dans nos guerres coloniales que ce qui satisfaisait leur mode de pensée, refusant ainsi de voir que nos officiers coloniaux, outre qu’ils parlaient la langue locale et vivaient comme les colonisés (et « couchaient », c’est idiot mais c’est essentiel…), étaient en situation de vulnérabilité, condition de la mise en confiance. Mais en même temps que ce folklore à la Fort Saganne s’est accompagné d’épouvantables razzias, sans même parler de la boucherie d’une Guerre du Rif dans un Maroc qui n’a été « pacifié » qu’en 1934. Et surtout que nos COINs se déroulaient dans un contexte de colonisation et une présence française qui affichait son intention de rester. Je me demande toujours ce qui est pire : que les Américains n’ouvrent jamais un livre d’Histoire parce qu’ils s’en croient libérée, ou, quand ils le font, qu’ils le lisent de travers. Et je détourne de nouveau ce mot de Julien Gracq sur Dante, en l’appliquant à des Américains pour qui l’Histoire est ce « passé sans profondeur qui est celui des archives du greffe ».

Mais encore une fois ceci est écrit sans qu’un quelconque jugement de valeur n’intervienne sur les mérites (quoique désormais passés) d’une Amérique dont on peut certainement penser ce que l’on veut voire dire les pires horreurs, sauf la mettre au regard d’un obscurantisme qu’il n’est même pas utile de perdre une seconde à tenter de comprendre.

C’est d’ailleurs en ceci qu’il faut être quantique : nous ne sommes « menacés » par l’islamisme que parce que nous le voulons bien, depuis qu’au lendemain du 11 septembre nous avons déliré sur les « attaques à la démocratie, à la liberté » et autres foutaises. Ce jour-là il y avait des terroristes saoudiens qui ont attaqué la puissance militaire qu’ils considèrent occuper leur pays depuis 1945 : point-barre. Et nous ne devrions pas être en Afghanistan tout simplement parce que les gens d’Al Qaïda n’y sont pas plus d’une centaine (chiffres des services américains) puisqu’ils sont désormais au Yémen et au Soudan. Poursuivre comme le nain élyséen dans les délires sur « le fanatisme » des Talibans et « l’esprit de sacrifice » de nos soldats, c’est se tromper de combat et de cible, et rester sur le terrain où on veut précisément nous entraîner, celui du choc des civilisations.

Idem lorsque la France ne règle pas la question du niqab par de simples arrêtés municipaux ou préfectoraux : 105 ans après la loi de séparation, on va remettre Dieu dans la loi, et si on continue les conneries, dans la Constitution ! Réveille-toi Voltaire, reviens Clémenceau, ils sont devenus fous ! Or l’expression première de la puissance, appelons ça de manière réductrice le soft power, c’est de faire le discours et les concepts et de les imposer à l’adversaire : c’est la première étape de ce que j’appelle dans mes écrits la stratégie quantique. Contrairement à vous je pense que l’Amérique a laissé échapper ce soft power, tandis que le hard power est vaincu par quelques poignées de Talibans avec leurs vieilles AK-47 et leurs RPG-7 rafistolés. Si Darwin était parmi nous, et si on le laissait s’exprimer (ce qui, vu le niveau de censure sans précédent, n’est même pas certain), il expliquerait cela très simplement. L’Occident américain a irrémédiablement perdu la dernière guerre d’un XXème siècle qui meurt, « an unmittigated defeat » aurait pu de nouveau dire Winston Churchill. Il faut donc impérativement penser à la suite, ne serait-ce que pour éviter que la civilisation européenne ne soit absente philosophiquement dans un XXIème siècle encore dans les limbes.

C’est pourquoi enfin, et pour répondre une énième fois à la question : « Pourquoi passez-vous à côté du complot du 9/11 ? », je me rapporte tout d’abord aux réserves que j’exprimais dans Sarko l’Américain sur le fait qu’un biréacteur ait pu faire un seul trou dans le mur du Pentagone et non deux, pour autant que la seule partie solide d’un avion sont ses moteurs, que c’est là que s’exerce la poussée sur la carlingue – et pas, George W., la carlingue qui tire les moteurs et les ailes qui se replient et tout qui passe à la queue-leu-leu par un trou d’à peine plus de trois mètres, plus petit même que le diamètre d’un seul des moteurs supposés ! – , une carlingue n’étant pas plus consistante qu’une boîte à chaussure et se repliant en accordéon contre un mur tandis que les moteurs continuent sur leur lancée. N’importe quel logiciel de simulation vous indique deux trous, n’importe quel Boeing récupéré des grands cimetières du Nevada et télécommandé contre un mur de béton y laisse également deux trous. Et qu’un avion censé racler une pelouse et deux moteurs composés de dizaines de milliers de pièces métalliques aient laissé ladite pelouse aussi propre qu’un green de golf ne peut que convaincre les simples d’esprits. Je ne suis pas le seul ni surtout le premier à estimer qu’on prend, sur cet attentat précis, les gens pour des imbéciles. Et qu’il y a suffisamment d’armes genre missile de croisière qui circulent, ne serait-ce qu’en Arabie Saoudite, pour que Ben Laden n’ait eu qu’à se servir (et c’est l’explication la plus simple qui est toujours la meilleure, dixit Oxam).

Mais une fois posés ces prolégomènes, j’en fais quoi d’utile, à part traiter les Américains de cons ? Est-ce bien utile de dédouanner les Etats-Unis pour Guantanamo alors que leur histoire est bourrée de précédents en ce sens, depuis les Alien et Sedition Acts de 1798 jusqu’aux Nippo-américains déportés et enfermés par simple executive order ? Justement, pourquoi refuser d’admettre que Bush n’aurait pas tenu une semaine dans nos régimes parlementaires, et que c’est l’archaïsme du régime présidentiel américain qui a permis ce que l’on sait, y compris la prolongation de la guerre d’Irak, malgré un vote des deux chambres du Congrès en avril 2007 ? Et la presse aux ordres, elle était du complot, elle aussi, ou elle s’est comportée comme Tocqueville l’avait déjà relevé en son temps, faussement objective et de la plus totale mauvaise foi ? L’obsession du complot masque la vraie nature de l’Amérique, elle interdit de comprendre ce qui se passe depuis 2001 et qui est bien plus profond qu’un roman de gare.

Et je ne comprends pas pourquoi on cherche à sauver le mythe de la grandeur, institutionnelle, morale et militaire américaine en partant du postulat que, puisqu’elle a montré durant deux jours qu’elle n’était qu’un immense foutoir (ce que tous ceux qui y ont vécu savent), c’est qu’elle a organisé l’attentat, puisque l’Amérique de John Wayne ne peut avoir été prise en défaut par une vingtaine de « bougnoules », et que l’hyper-puissance ne peut être atteinte, par principe, que de l’intérieur. Les Américains ne se sont pas tiré une balle dans le pied pour avoir le plaisir de se ridiculiser ensuite devant le reste de la planète. Ou alors, piètre comploteur que George W., et minable cette Amérique qu’on croyait si puissante ! N’est-ce alors pas là le plus important ?

C’est pourquoi, attentats montés par Ben Laden ou conspiration de Pieds Nickelés lamentablement ratée, ce qui m’intéresse sont les conséquences catastrophiques pour une Amérique qui, comme le dit notre ami Philippe Grasset, est désormais aussi nue que le roi du conte d’Andersen. Et pour la théorie du complot dans le cadre de mes réflexions qui se poursuivent, comme répondait Laplace à l’Empereur à propos de Dieu, « je n’ai pas besoin de cette hypothèse ».

Très cordialement

Immarigeon

la raison face a la foi

Article lié : Le désordre continue à s’organiser

laurent juillard

  04/09/2010

De Defensa: “Que va dire la vox populi du “parti des salonards”, droits de l’homme et droits de la femme en bandouillère, si Merkel condamnait abruptement Israël ?”

Et bien voici la reponse.
http://fr.news.yahoo.com/76/20100903/twl-un-commissaire-europen-provoque-une-1a8f422.html

Une Autre Amerique pour un autre monde

Article lié : Le déclin de l'Amérique: réalité ou illusion?

ZC

  03/09/2010

j’ai lu avec grans intérêt cet article et partage largement l’analyse du phénomène du “déclin” des USA.
L’histoire nous apprend en effet que le déclin d’un empire ne se constate pas en un instant T mais, à l’instar des étoiles, sa puissance, comme la lumière,  brille longtemps après sa mort.

Je recommanderai ainsi de s’intéresser à  une étude qui reste à faire et qui porterait sur l’appréhension qu’avaient les peuples colonisés de la puissance anglaise et française alors même que ces deux empires se voyaient défaits sur leur propres sols.
Ils restaient (et restent encore) des modèles de puissance pour les peuples sous leur domination.
les Etats Unis ont soumis, sans même occuper les territoires, la quasi -totalité de la planète à leur mode de vie, de penser au point tel que seul le regard qu’ils portent sur le monde compte.
Une telle puissance, inégalée à ma connaissance, ne peut collapser pour quelque motif que ce soit, dans l’appréhension intellectuelle qu’en ont les peuples de ce monde . ”
Il se passera quelques bonnes decennies avant qu’une autre puissance puisse modeler les esprits comme a pu le faire “l’ Amérique”;
En revanche, le basculement de la puissance économique à l’Est de ce monde est déjà à l’oeuvre, et la décenie prochaine nous le montrera.

Quant à l’Europe, je crains malheureusement qu’elle ne surmontera aucune des crises que nous traversons car elle se détruit par sa propre peur.

Je crois que l’Europe ne s’est jamais remise des deux guerres mondiales; c’est à l’occasion de la 2ème qu’elle s’en est remise aux USA pour la conduite des affaires du monde, ni DE GAULLE, ni personne n’ont pu réellement changer le cours des choses.Sarkosy a mis un point final à cette “resistance” française qui ne demandait d’ailleurs que ça, effrayée comme seule une très vielle dame peut l’être de sa propre audace à vouloir se tenir debout!

Oui, la Puissance intellectuelle des USA sur les esprits est encore là pour longtemps, et avec elle,l’illusion de toutes les autres.
Quant aux américains, leur destion leur appartient et il leur revient de dessiner un avenir pour eux, chiche que nous serons encore preneurs!!!

Les entreprises supranationales existent-elles ?

Article lié : Le déclin de l'Amérique: réalité ou illusion?

Bilbo

  03/09/2010

Bonjour,

Merci pour cet article fort instructif. Toutefois dans votre analyse vous considérez que les grandes entreprises qui représentent désormais la puissance américaine en sont la réincarnation et pourraient s’affranchir de leur origine, bref que ce sont désormais des entreprises supranationales. Pensez-vous sérieusement qu’elles en soient capables ? Personnellement je ne le crois pas et je m’en explique.

La grande majorité de ces entreprises qui se prétendent influentes sont cotées en bourse. Or l’entrée en bourse est une chose lourde de conséquences. Certes c’est une forme de publicité remarquable et c’est aussi un moyen pour les dirigeants d’accroître leur réseau de contacts. C’est également un moyen de grandir rapidement sans la contrainte des remboursements d’emprunts bancaires, mais cette entrée en bourse et la grande majorité des augmentations de capital qui ponctuent ensuite la vie de l’entreprise ne peuvent se faire que dans son pays d’origine.
De ce fait les entreprises restent en général détenues en majorité par des investisseurs de leur pays d’origine et demeurent dépendantes des conditions économiques et politiques de leur patrie où elles font généralement une bonne part de leur chiffre d’affaires.

Les banques nous ont donné une preuve absolue de cette dépendance lors de la faillite de Lehman Brothers. Les grandes banques mondiales sont probablement l’archétype des supranationales (grande mobilité des capitaux, faibles immobilisations en locaux et infrastructures et pouvoir sur les états via les dettes souveraines). Pourtant, en septembre 2008, les banques ont dû être secourues et toutes l’ont été par leur pays d’origine. La France n’a pas soutenu les banques américaines, pas plus que les USA n’ont soutenu les banques françaises.

Les supranationales n’existent donc pas, du moins pas encore. Tout au plus peut-on parler de multinationales voire d’entreprises fortement internationalisées, sachant que toutes demeurent fondamentalement liées à leur pays d’origine.

Que les USA s’effondrent et leurs grandes entreprises suivront de près, du fait de leur dépendance aux investisseurs américains.

Par contre la possibilité que l’idéologie américaine survive à un effondrement des USA est une autre histoire.

Cordialement.

Bilbo

Petit à petit…

Article lié : Changement de point de vue

Laurent Demaret

  02/09/2010

Associated Press:
WASHINGTON (AP)—Is the tea party the new Republican The grass-roots network of fed-up conservative-libertarian voters displayed its power in its biggest triumph of the election year: the toppling of Sen. Lisa Murkowski in Alaska’s GOP primary. Political novice Joe Miller is the fifth tea party insurgent to win a GOP Senate nominating contest, an upset that few, if any, saw coming.
....
http://hosted.ap.org/dynamic/stories/U/US_TEA_PARTY_POWER?SITE=KMOV&SECTION=HOME&TEMPLATE=DEFAULT

Certes une hirondelle ne fait pas le printemps, 5 non plus mais ça crée une ambiance déjà.

A noter, pour moi qui trouve que les politiciens vérifient souvent le puéril adage “C’est celui qui dit qui est”, la phrase du vice-président Biden:
Vice President Biden has led the charge, painting “the Republican tea party” as “out of step with where the American people are.”

Jones, pas Roberts!

Article lié : “Nous sommes tous le pasteur Jones”

Philippe Grasset

  02/09/2010

A la suite du message de ZC, nous nous sommes aperçus de notre erreur complètement incompréhensible, complètement inexplicable… complètement humaine!

Pendant 48 heures, cet article est paru, à propos d’un “Pasteur Roberts”, alors qu’il s’agit bien entendu du “pasteur Jones” (le pasteur Terry Jones, dont il est bien question dans notre rubrique Onverture libre, le 30 août 2010, à http://www.dedefensa.org/article-gloire_a_l_autodafe_du_coran_pour_9_11_30_08_2010.html).

Acceptez toutes nos excuses pour cette erreur qui nous étonne nous-mêmes.

PhG

Nous allons vous faire une chose terrible !

Article lié : Les militaires US coincés entre la dette et le système

René M

  02/09/2010

Merci à Francis Lambert pour le lien de l’article complet dont il nous donne des extraits /

Sa lecture entière vaut bien le clic

J’y relève un passage qui rappelle quelque chose aux lecteurs de Dedéfensa et qui m’inspire le titre de mon commentaire

” En perdant le frère-ennemi soviétique, les USA ont perdu un partenaire indispensable à la régulation de leurs actions intérieures et extérieures.”

C’est la même chose qu’aurait dit un diplomate Soviétique à un homologue américain peu avant l’écroulement soviétique,  nous rapportait et notait Dedéfensa il y a quelque temps,

“Nous allons vous faire une chose terrible ! nous allons vous priver d’ennemi ! “

Nous arrivons donc très bientôt dans le vif du sujet , le monstre est au bord de l’abime, il a déjà un pied dans le vide

Maintenant on peut aussi considérer….  avec simple bon-sens,  que ses contorsions de derniers instants pour éviter sa chute,  puis “sa rage ” (à la mesure de son arrogance actuelle) de voir l’évidence et l’inévitable se concrétiser,  risquent d’être violents et ô combien dommageables pour le reste de la planète et de ses habitants. 

et le pasteur JONES

Article lié : “Nous sommes tous le pasteur Jones”

ZC

  01/09/2010

vous avez oublié que nous sommes tous aussi le pasteur Jones, qui si j’en crois votre chronique précédente nourrit la même flamme destructrice à l’égard du Coran.
L’Islam ne les rend pas tous un peu fous ,non?
Il faudrait quand même s’interroger sérieusement sur les ressorts profonds que provoque l’évocation de l’islam sur tous ces gens.
Cela me laisse songeuse sur la force incroyable de l’écrit, du livre, qui meêm lorsqu’il n’est pas lu inspire le besoin de détruire.
Geste primitif mais oh combien symbolique…

Désynchronisation & Japanification occidentale

Article lié : Changement de point de vue

Francis Lambert

  01/09/2010

1. Il faut prendre en compte le temps et la vitesse. (2009/08/09 Alvin Toffler, par Virginie Robert à New York)

Cette économie opère à très grande vitesse. Les banquiers à Wall Street créaient dans la nuit de nouveaux instruments financiers qui étaient commercialisés dans la seconde en Europe et dans le reste du monde. C’étaient des instruments complexes, qui étaient mis sur le marché avec une telle rapidité que cela ne donnait à personne le temps de comprendre de quoi il s’agissait.
La vitesse est devenue un facteur crucial dans l’économie, mais qui enseigne cela ?

(Le temps, l’espace et le savoir ... la désynchronisation de l’homme unidimensionnel, Toffler + Marcuse ?)

• La finance à Wall Street va très vite, le gouvernement et les institutions de Washington très lentement. Ce sont des paramètres incompatibles. Il faut d’abord repenser au temps de réponse que l’on accorde. Le système est totalement désynchronisé.
• Un autre facteur à prendre en compte est celui de l’espace.
Aujourd’hui, le monde est globalisé, ce n’était pas vrai pour les récessions du passé. C’est pourquoi je suis convaincu que chercher dans le passé des réponses n’est vraiment pas adapté.
• Je le répète encore une fois, le temps, l’espace et le savoir sont les éléments différenciateurs avec les systèmes précédents, mais aussi avec d’autres pays et d’autres cultures. L’alignement des pays va changer.
Il faut que les gouvernements et les économistes reconnaissent l’importance du savoir.
Quand on fait un plan de relance, il y a un grand danger à investir dans des infrastructures obsolètes

2. Bienvenue dans la »japanification »

des Etats-Unis! Cette expression, utilisée tout récemment par le stratégiste de Merrill Lynch, Michael Hartnett, n’est-elle qu’une boutade ou insinue-t-elle que le pays est à l’orée d’une longue traversée du désert jalonnée de déflation, d’une interminable récession et d’un grand cycle baissier affectant les bourses?

Les Etats-Unis subiront-ils le même sort que le Japon qui n’en finit plus de se battre et dont les taux d’intérêts sont à zéro depuis 20 ans? En fait, Merrill Lynch et quelques rares analystes lucides, quoique terriblement pessimistes, prévoient des taux Américains sensiblement réduits jusqu’à 2020 ponctués d’une croissance moyenne de 1 à 1.5% sur les 20 ans à venir, un Dow Jones dont les valorisations seraient divisées en deux et un marché immobilier condamné à chuter de 30% supplémentaires pour la même période… Ce scénario catastrophe est-il vraisemblable après les 7’300’000 emplois déjà perdus aux USA, après les faillites immobilières, bancaires et en dépit des multiples plans de relance … ou ces précédents le rendent-ils au contraire crédible?

Quoiqu’il en soit, notre monde semble avoir aujourd’hui complètement perdu ses repères: Comment interpréter sinon le rendement actuel sur les Bons du Trésor Britannique à 10 ans qui rémunère à hauteur de 3% quand le taux d’inflation est de … 3.1%? Une seule signification: que les investisseurs sont disposés à placer gratuitement, voire à perdre même un peu, en échange d’avoir la certitude de recevoir leur placement dans 10 ans! En d’autres termes – et énoncé brutalement –

le monde se prépare à la « japanification » Occidentale
et ajuste ainsi ses portefeuilles en fonction de la déflation à venir.

M.Santi http://www.gestionsuisse.com/2010/chronique-d’une-agonie-a-venir/#more-1638

3. Japanification : “Grands Emprunts” pour “Investissements d’Avenir” ...

Cce qui se produisit au Japon à l’entame de la dernière décennie du XXe siècle.
▪ Nous n’avons cessé d’écrire que le Pays du Soleil Levant ne s’en est toujours pas remis… Toutefois, vous seriez assez surpris de découvrir à quoi ressemble aujourd’hui ce pays après 20 ans de “crise”. Sitôt la folie immobilière jugulée par la camisole du tarissement du crédit, le Japon s’est lancé dans une orgie d’investissement dans les infrastructures : rien ne semblait alors trop grand, trop coûteux, trop démesuré aux yeux des dirigeants nippons.

C’est ce que j’ai pu constater au cours de la quinzaine de jours que j’ai passé à sillonner le Japon en famille.
Des autoroutes se mirent à traverser les montagnes, avec des portions où l’on compte pas moins de 40 kilomètres en tunnel et 10 kilomètres en viaducs sur une distance de 50 kilomètres.
Sur les routes secondaires, il a suffi qu’un ancien évoque un petit éboulement rocheux lors d’un violent tremblement de terre en 1954, à trois kilomètres de la sortie du village, pour que surgisse un paravalanche de deux kilomètres, doté de sa piste cyclable (séparée des voies de circulation par un rail de sécurité) et d’un incontournable distributeur automatique de boissons fraîches à chacune de ses deux extrémités.

Philippe Béchade, http://www.la-chronique-agora.com/articles/20100901-2989.html

Blair victory is legacy.

Article lié : Ils se sont tant aimés

Francis Lambert

  01/09/2010

It’s in the top 10 on Amazon’s British best-seller list
– though it’s only 4,000 on the retailer’s U.S. site.

http://www.huffingtonpost.com/2010/09/01/tony-blair-memoir-iraq_n_701638.html

Unlike Mr Blair, Churchill had been a soldier !
One was faced with an enemy that had the biggest army in history, had overrun half of Europe and was bombing British cities on a daily basis.
The other was faced with an enemy that couldn’t use its air force in its own airspace, was crippled by sanctions and possessed weapons that it now turns out were more imagined than real. (...)

The historian David Starkey told The Independent: (...)
“It seems that this government has more in common with the Ottoman empire in decay - while the Ottoman empire was ruled from a divan, this government is ruled from a sofa.”

http://www.independent.co.uk/news/uk/politics/unlike-mr-blair-churchill-had-been-a-soldier-569134.html

Blair ... un héritage d’aggravations “durables” :

Greater London has experienced some of the worst air pollution worldwide as a result of car, factory, agriculture and house pollution. The life expectancy of Britons has been reduced by nine years due to air pollution.

Britain is considered to be Europe’s greatest releaser of nitrogen oxides, exposing 1.5 million people to unsafe quantities of the pollution. According to a report from Parliament, 50,000 people die prematurely each year due to man-made air pollution.

http://www.huffingtonpost.com/2010/08/31/photos-most-polluted-plac_n_693008.html#s131013

- le gaspillage accéléré du cadeau pétrolier (imaginez autant royalties en France ! )
- Brown, d’abord décrit comme la perle des ministres des finances, a commencé par la plus désastreuse vente de l’or du trésor britannique !
- suit un désastre financier public à l’aubaine de la City, 
  mitonné exactement durant les années Blair-Bush.
- désastre renouvelé par le levier des intérêts sur les gigantesques dettes “souveraines” opportunément décuplées par leurs guerres (Rumsfeld promettait l’Irak à moins de 50 milliards ... la fourchette va de 750 selon le Congrès à 3000 milliards selon Stiglitz !)
- désastre financier aussi soigneusement distribué dans le monde que la vache folle (via les CDS et autres innovations financières toxiques sur lesquelles se sont rués voracement nos “experts financiers” ... jusqu’aux organismes HLM !)

D'accord avec Candela.

Article lié : dedefensa.org, constat d’échec

Pedro Fuentes

  01/09/2010

Ceux qui publient leurs opinions sans que personne ne leur ait demandé ne devraient pas s’étonner des réactions d’un public de rencontre, par nature ondoyant et divers.  S’en prendre à ceux qui posent la question de l’absence de ligne éditoriale ou railler les diverses utilisations d’Internet (on dirait la controverse sur les débuts du chemin de fer…) ne fait pas avancer les affaires.

J’adore le style suranné de M. Grasset et les aperçus généreux de sa délicate littérature. Seulement, je me contenterais d’en savourer gratuitement (gratuitement car c’est pour son plaisir autant que pour le mien) une douzaine de pages chaque année. Je concevrais même que son blog ne publie que des “teasers” destinés à faire acheter ses bouquins, c’est dire ma tendresse pour cet auteur.

Mais depuis le “surge” brouillon et vulgaire de son site occupé, je n’y butine plus que de temps à autre quand je crois reconnaître un billet du doux vieillard parmi la foultitude de titres à la “Libération”. Hélas, je trébuche presque toujours sur un membre de l’entourage polygraphe qui agite sous mes yeux fatigués des nouvelles mieux commentées ailleurs. Il n’est pas étonnant que certains d’entre nous ne discernent plus les raisons qui leur feraient payer des gloses sans intérêt. Les plus hardis financent modestement le réseau Voltaire, les autres ne perdent rien à verser leur obole à Mediapart.

Certes, le terme "rejet" est un mauvais procès,

Article lié : Changement de point de vue

Dominique Larchey-Wendling

  01/09/2010

Je le reconnais bien volontiers.

En fait, je me faisais plutôt la réflexion suivante : la critique de la mystification du 9/11 est une arme tellement puissante contre l’américanisme, et vous avez toujours refusé, me semble-t-il, d’envisager de l’utiliser. “L’affaire Assange” me parait un outil bien moins efficace par son aspect grotesque dès le début. Mais cette réflexion était effectivement secondaire.

La question de la vérité vous a un peu piqué au vif, en tous cas, c’est ce que j’ai senti dans quelques articles qui ont précédé celui-ci. Mon opinion est que le refus (quasi général dans le système de la communication) d’accepter ne serait-ce que le questionnement de la mystification du 9/11 (quelque que soit la réalité des faits) a profondément affaiblit l’attachement à la recherche de la vérité, au point de la faire passer pour presque obscène, tellement les mises en cause deviendraient profondes et déstabilisantes.

Peut-être faut-il en revenir à la citation attribuée à Jeb Bush :

“The truth is useless. You have to understand this right now. You can’t deposit the truth in a bank. You can’t buy groceries with the truth. You can’t pay rent with the truth. The truth is a useless commodity that will hang around your neck like an albatross all the way to the homeless shelter. And if you think that the million or so people in this country that are really interested in the truth about their government can support people who would tell them the truth, you got another thing coming. Because the million or so people in this country that are truly interested in the truth don’t have any money.”

En un mot, la vérité n’a aucun intérêt pour les élites américaines, seul l’argent compte. Il est vrai qu’on ne peut attacher aucun chiffre à la vérité, ne serait-ce que pour voir qui a la plus grosse. Qu’en est-il des élites européennes ?

L'agonie risque d'etre longue

Article lié : Changement de point de vue

Cospas

  01/09/2010

Assurément, ce n’est pas pour ce siècle que l’Occident se libèrera du maléfice moderniste… Pour stopper la dégénérescence de cette civilisation, il faudrait le temps pour qu’une véritable élite spirituel se développe et acquiert assez d’influence sur la société  pour la faire retourner vers un modèle traditionnel qui se baserait sur des principes immuables et transcendant…  Sans compter le pouvoir des démons à visages humain, sacrificateurs d’enfants.

Pour le coup, voici quelques documents très troublants sur une sortes d”’élite” composée de tout une kyrielle de notables pratiquant des sacrifices humains de manière ritualisés avec “grand prêtre”  etc, en toute impunité.

-Témoignage des enfants de Pierre Roche, président de chambre de cour d’appel évaporé mysterieusement en 2002 ...
http://www.dpstream.net/index.php?action=aff-film&film=70452&liste=1

-Documentaire passé sur France3 en 98: un reportage tournant autour d’enfants ayant été emmené par leur père dans des résidences huppées pour se faire violer et assister à des tortues et sacrifices humains ritualisés , avec interview des enfants, de la mère, des psychologues, des policiers suivi d’un débat sur le plateau. Encore une fois, on nous apprend que ces gens bénéficient de protections

http://www.dpstream.net/index.php?action=aff-film&film=70448&liste=1s

La crise US n'est-elle pas une illusion?

Article lié : Changement de point de vue

Jean-Paul Baquiast

  31/08/2010

Je commence à me demander si la crise - sinon l’effondrement - des USA, que nous observons et commentons tous, ne serait pas en fait une illusion. Le coeur du système de puissance demeure peut-être plus fort que jamais. J’entends les différents MIC (militaires et civils) , le soft power de la communication, les réseaux de contrôle du monde entier (par ex. le SAIC) et finalement une “élite de super-riches”, les milliardaires en $ jouant sur la scène internationale avec la plus grande aisance. Tous ces intérêts se fichent pas mal de l’effondrement de la société américaine pauvre, comme de celui de l’Europe et autres alliés. Ils attisent au contraire l’islamisme, notamment chez nous, comme moyen de nous tenir en laisse. Ils se fichent aussi de la crise environnementale qui leur sera une autre façon de nous rendre dépendants de leur puissance (voyez les campagnes pour le geoengineering, market driven comme il se doit). Ils ne craignent évidemment pas non plus les grands émergents (Chine), qui seront plus que jamais empêtrés dans leurs problèmes et en retard de technologies. Je vais peut-être faire un papier pour ouverture libre sur ce thème.