Antoine
20/09/2010
Je suis abonné annuel, avec plaisir la plupart du temps.
Je voudrais pointer qu’il me semble que vous publiez très souvent. Cette abondance de textes, personnellement, je ne peux pas l’ingérer intégralement : je dois faire un choix. Par ailleurs, cela entraîne une répétition certaine : non seulement dans les sujets, bien sûr, mais dans les termes de l’analyse, jusqu’aux tournures de phrase, etc.
A vrai dire je ne sais pas à qui une production si abondante peut profiter à part à des professionnels (attachés diplomatiques et activités du genre ? en avez-vous parmi vos lecteurs ?).
laurent basnier
20/09/2010
Après une telle profession de foi - une telle ligne éditoriale - le moins que l’on devrait faire serait de vous suivre et de vous aider à poursuivre.
Intuition, poésie, vision - choses qui se perçoivent avant de se dire - qui s’expriment en creux - tenter d’en approcher le dire. C’est d’un grand nécessaire. une urgence.
Il est totalement impossible de laisser la vision s’étendre d’une manière ratiocinante jusqu’à prendre en compte la totalité du tableau noir de la crise - elle s’étend si loin - si profond - la complexité ne peut s’affronter qu’avec ses propres armes.
Seule l’intuition, la poésie ou ce genre de chose qui permet de penser large permettra d’embrasser une vision et donc un chemin.
par contre, ayant depuis longtemps, l’intime conviction, (testée), que les structures induisent le dynamisme, le génèrent, l’orientent, permettent seules la construction. il me semble nécessaire de repérer les points sains - les zones de stabilité et parmi ces zones - celles qui ont un potentiel de développement stratégique/mécanique. Celles qui par simple développement seront le monde de demain dont nous voudrions. peut être auront elles besoin d’un coup de pouce au début.
Les mythes naissent certainement ainsi - ces petits bouts d’histoires sont des condensés de puissances qui se développent dans les pensées, les rêves de chacun - le germe prend - se développe - produit du plus grand que lui comme les brins d’Adn - les brins de vérité se dupliquent vite -
merci pour votre travail.
waccsa
20/09/2010
Je dirais même plus : comment peut-on seulement penser ?
Francis Lambert
20/09/2010
Il arrive parfois qu’un message ne soit pas lié à l’article dont il est émis (alors que l’adresse HTTP:// est la bonne).
Ainsi mon message “Luxembourg - France , la paille et la poutre” est lié à l’article «Mystères de la politique profonde et du COG».
Nous verrons pour la liaison de celui ci.
Francis Lambert
20/09/2010
36,9 % d’étrangers au Luxembourg (dont 12,3% de français)
69% d’augmentation des étrangers ces deux dernières décennies
Les étrangers, originaires de plus de 140 pays différents, étaient 95 800 en 1981, 114 000 en 1991 et sont aujourdhui 162 300, soit une augmentation de 69 % en deux décennies. Leur poids au sein de la population résidante du Luxembourg est passé en 20 ans de 26 % à 37 %.
À noter que les quelques 100 000 frontaliers qui viennent chaque jour travailler au Luxembourg ne sont pas pris en compte dans ces chiffres.
Sources : http://www.asti.lu/media/asti/pdf/Chapitre2.pdf
NB : Imaginons ces chiffres à l’échelle de la population Francaise !
Mais la France a toujours tant de leçons a donner au monde entier :
http://jacques.morel67.pagesperso-orange.fr/ccfo/crimcol/node1.html
Soufiane T.
20/09/2010
Comment peut-on seulement penser à comparer la France et le Luxembourg?
Francis Lambert
19/09/2010
de Gaulle : « C’est parce que nous ne sommes plus une grande puissance qu’il nous faut une grande politique, parce que, si nous n’avons pas de grande politique, comme nous ne sommes plus une grande puissance, nous ne serons plus rien. »
Le résultat ne peut donc être que “grand ou rien”.
De fait la réalité actuelle : autant dehors que dedans ... rien.
Rien étant la poursuite forcenée de ce rêve unique : un certain rêve américain.
Rien c’est étudier, rédiger, publier, parler et chanter en anglais. Pratiquement sans rien y comprendre de sa chanson. Chaque expression doit être diffusée en anglais pour accéder au crédible, pour accéder à l’existence. Jusqu’aux patronymes populaires qui s’y consonnent. La pensée économique s’exprime à NYSE-euronext où la France et nombre de partenaires acoquinés se ruent, toujours et encore plus, dans les produits toxiques au tocsin des Fitch Ratings, Moody’s et Standard & Poor’s. La “souveraineté nationale” y est toute définie en “PIGS caught in a debt trap”. (*)
Demain encore bien plus qu’hier, ce rien se confirmera notre tout : l’aliénation comme existence.
(* http://blogs.reuters.com/felix-salmon/2010/07/09/the-dynamics-of-sovereign-debt/)
Christophe Perrin
19/09/2010
Le problème des roms n’est pas nouveau et ce n’est certainement pas les postures morales des dévots européistes qui apporteront un début de commencement de solution. Certes, la question de leur intégration en Roumanie, en Bulgarie, en France où ailleurs se pose. Mais la question principale qui se pose avant tout, c’est leur intégration dans quoi ? Dans “l’économie de la connaissance” ? Appellation plus sexy que “espace de concurrence libre et non faussée”, unique projet européen qui détruit toute possibilité de construire un destin fondé sur le seul socle qui importe : la souveraineté populaire. Il n’est pas improbable que Sarkosy, entre une imprécation contre l’Iran et une déclaration d’amour à Israel, place une pique contre le projet européen, mais loin sans faut qu’il agisse. L’objectif premier de la rupture Sarkosiste est justement de détruire en France tout ce qui s’oppose à la logique de concurrence non faussée.
Franck du Faubourg
19/09/2010
Bien vu.
un petit texte de Patrick Reymond pour enrichir le sujet:
http://lachute.over-blog.com/article-roms-roums-etc-57095151.html
geo
19/09/2010
Sur le site « la lettre volée », jolie proposition de traduction du America goes Dark récent de paul Krugman :
« lAmérique sombre. »
http://www.lalettrevolee.net/article-l-amerique-sombre-55974336.html
Subotai
18/09/2010
Le tea party est un mouvement révolutionnaire, au sens propre.
Symbolique de la déglingue en cours.
Donc pas plus féministe que marxiste.
Christian
18/09/2010
(Suite du post précédent) :
Mais quon mentende bien. Le système a attaqué aussi bien les hommes que les femmes, et aucun ny a résisté, et ce nest certes pas une question de « genre ». Il sest attaqué à tous les êtres humains.
Je me demande simplement si, de la même manière que la population aux Etats-Unis a été plus atteint par le système que lEurope (qui suit en retard), quelle est à lépicentre de leffondrement de ce même système et donc plus près de la «révélation» de la catastrophe (et donc plus dans lobligation de faire quelque chose), de même les femmes ont été plus directement attaqué par le système là où les hommes et la raison lont été indirectement, servant d«idiots utile» au système. Ce serait donc juste la modalité de lattaque qui diverge.
En fait, lidée (trop ?) schématique est que le système a attaqué* tout, frontalement (la nature, les psychologie, les cultures, la vie sociale, les métiers etc.), sauf les hommes au sens du genre (plus précisément : une certaine idée de lhomme, une anthropologie particulière) et la raison (idem : une certaine idée de la raison, celle qui la croit pièce maîtresse de la pensée), qui lui ont servi didiots utiles et qui ont été attaqués indirectement (vidés peu à peu de leur substance, réduits au rôle illusoire de maîtres de la puissance, brute, mécanique et décervelée ou, ce qui revient au même, acteurs de « lidéal déterministe dun monde gérable » de J-P Immarigeon jusquà ce quil ne leur reste plus rien une fois que lillusion a éclaté comme une bulle de savon)
Il sagit donc bien de repenser notre représentation (et donc du champ des possibles et de l’action qui s’ouvre ou se ferme avec) des êtres humains (une anthropologie), de la pensée et de la vie fusse sous la poussée de ces « angry moms » ou furies, cest selon
* je devrais dire « a attaqué et attaque », vu que le système a attaqué de manière diachrone et répétée depuis quelques siècles et aujourdhui toujours (cf. lhypothèse de Ph.G. dune origine autour de la Renaissance) les diverse cultures, sociétés et civilisations, jusquà ce quil nen reste pas « plus quune » comme le dit «Highlander» ou son remake avec Jet Li, «The One», mais plus quune coquille creuse, vide Voilà les Immortels daujourdhui : des coquilles creuses, vides
Christian
18/09/2010
Est-ce que le bipartisannisme du système trouvera là (Tea party, « mouvement féministe ») une prise lui permettant une interprétation consensuelle, mainstream, idéologique ou politique, pour enfin qualifier et donc neutraliser ce mouvement qui lui échappe ?
Probablement même pas. Rajouter une étiquette supplémentaire, celle de féministe (Tea Party, organisé daprès lune de ses origines de mouvement militant féministe), après celle dextrémistes, de racistes, dextrême droitistes et dieu sait quoi encore de politiquement incorrect (tiens : les sudistes justement), ne changera rien tellement cest éloigné de ce qui compte vraiment
Par contre cette importance des femmes… ne serait-elle pas significative? Elles qui sont généralement le dernier recours lorsquil sagit dassurer le boulot quotidien et trivial pour faire tourner la baraque* (là où les hommes aiment plutôt laction éclatante) , les voilà qui disent que tout ce bordel, ça suffit ! Faut-il que la situation soit grave, désespérée
(Faut-il y voir aussi, symboliquement, le double humain, social, de la révolte de la Terre-mère (la Terre qui saigne dans le Golfe du Mexique (Naomie Klein), la Mère patrie qui brûle en Russie, qui pleure toutes les larmes de son corps au Pakistan) contre les good-ole’-boy qui incarnent le système au même titre dailleurs que la Raison acceptant la place première et exclusive dans la pensée (ddecrisis du 17/07/2010) : il ne faut pas y voir de jugement ontologique sur les mâles ou la raison, mais une faiblesse (chacun en a, tout en a), en loccurrence « la » faiblesse dont le système a profité pour simposer petit à petit, insidieusement, irrésistiblement )
* A preuve la « féminisation » des métiers traditionnellement masculin (louverture de ces métiers aux femmes), que la sociologie analyse et interprète comme un signe de dévalorisation de ces métiers. Dévalorisation concrète : au point de vue du salaire, au point de vue de la pénibilité et des conditions de pratique, au point de vue psychologique de limpossibilité de le faire. Trois exemples en vrac parmi mille : lenseignement au niveau du secondaire obligatoire ; la police (où lon a baissé la taille minimale nécessaire pour ladmission) ; et même signaler les de ligne, métier certes moins socialement nécessaire (quoique du point de vue du système ) mais exemplaire : 43 ans après avoir vu la première femme pilote de ligne (1967), soit à peine le temps dune carrière professionnelle, on observe que ceux-ci sont soumis au même mépris premier du système que pour les paysans (à nouveau la terre, la nourriture ) et pour toute activité vivante dune façon générale, puisque le PDG dune compagnie lowcost propose de remplacer le copilote par linformatique de bord et par une stewardesse (comme quoi, les femmes valent à peine ce que vaut un ordinateur dans la logique économique du système qui est la totalité de la pensée : un robot, une mécanique Et le pire, cest que je nexagère rien : http://www.pcfreims.org/article.php3?id_article=1992).
Ilker de Paris
18/09/2010
Nos “moralistes” aujourd’hui, agressent la pensée, ils la bloquent (or empêcher de penser n’a jamais rien résout), et, par là, ils détachent les mots de la réalité qu’ils représentent, ainsi, si on ne comprend plus rien au Nazisme par ex, comment peut-on lutter contre ? A ce titre et paradoxalement, nos “humanistes” (qui se posent en chevaliers protecteurs du Bien) sont débordés de partout et les alliés indirects des maux qui nous attendent.
Comme souvent, les circonstances font les hommes, et à la manière d’un employé qui “respecte” son chef par obligation mais qui l’écraserait bien s’il pouvait, les Européens respectent le système moral (qu’ils ont créé) où ils doivent faire les “gentils” - ils ne le sont pas plus que les autres - pour s’absoudre. Ils veulent, plus ou moins inconsciemment, se débarrasser de ce système moral dont ils ne savent plus quoi faire (car il était de circonstance mais non assumé).. nous en sommes là.
Plus généralement, il faut, aujourd’hui, analyser les malaises que connaît notre époque et essayer d’y apporter des réponses, c’est là le travail d’un homme qui a le souci de l’humanité, le reste ne tiendra pas longtemps de toute manière.
Archiloque
17/09/2010
http://www.wordyard.com/2010/09/17/forbes-fact-checking-and-the-media-political-revolving-door/
Un élément qui participe sans doute à la montée aux extrèmes dans le système politique US: mieux que les journalistes et commentateurs “proches” des partis et membres de think-tank, nous arrivons au stade où les commentateurs politiques sont eux même des hommes politiques.
Du coup même plus de semblants d’analyses mais des attaques violentes et calomnieuses, de quoi éloigner définitivement des discussions le bipartisanship et autres “bien public”.
But if you read just five paragraphs into Howard Kurtzs piece on the Forbes flap, you notice this line: The magazine would not make Editor in Chief Steve Forbes, who sought the Republican presidential nomination in 1996 and 2000, available for comment. Thats right: In case you forgot, Forbes is edited by a, pardon me, politician a conservative GOP presidential candidate.
Perhaps this has some bearing on its willingness to launch brazenly absurd and inaccurate assaults on a Democratic president. Ya think?
So weve moved beyond putting the commentariat on the partisan payroll. Now, more and more of your political commentary, particularly on cable, is being delivered by actual politicians. Not people who might someday consider a career in politics, but rather, people who like Sarah Palin are presumed active candidates. This phenomenon cuts across parties (now weve got New Yorks former Democratic governor hosting on CNN), but plainly its the Republicans who have made the most of this new revolving door. Fox News has become their shadow-cabinet government. And the pols are laughing all the way to the bank: used to be, the broadcasters got their footage for free, but now, theyre collecting checks.
In this new world, the public is forced to look at news coverage with the same jaundiced eye it has long turned on stump speeches and candidate debates. Forbes cover story isnt journalism; its essentially a campaign attack ad. Its technique is to introduce outrageous lies into the discourse so that public figures can parrot them and spread the misinformation before the truth squad can arrive on the scene.
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