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Désintoxication ? UK backing 'risky' offshore oil project

Article lié : Cure de désintoxication

Francis Lambert

  30/06/2010

The British government is subsidising one of the world’s largest and riskiest oil-drilling projects in the Atlantic Ocean and would be liable for tens of millions of pounds if a major accident took place. (...)

The platform is now operating 125km off the coast of Brazil in 1,798 metres (5,900 feet) of water - deeper than BP’s Deepwater rig that exploded in April and led to the disastrous oil spill in the Gulf of Mexico. (...)

But the 14-page environment report (...) makes no mention of blowouts or the equipment needed to prevent them.

http://www.guardian.co.uk/environment/2010/jun/30/uk-loans-brazil-offshore-drilling

NB : et bien pire ailleurs ? Est ce encore possible ?

Intéressante perspective géologique Mr Steiner.

Article lié : L’“entêtement afghan” et notre structure crisique

Francis Lambert

  30/06/2010

Vous nous invitez aussi à la méditation. En voici une.

La nature n’est pas anthropique : c’est à dire dédiée à l’homme (“antropos”). L"hubris” humaine défie son créateur naturel dans sa prétention de le soumettre. Cette folie annexe la raison pour s’affirmer civilisation.

Pourtant à l’échelle des temps autant que de l’espace l’homme est cette poussière éphémère quasi imperceptible dans un rayon de lumière. Combien d’hominidés, combien de races et de “civilisations” dont nous avons perdu toute trace se sont cru “conscience”, et même unique dans l’éternité des galaxies ! Cette poussière impalpable dominerait le monde ? La réalité n’est pas ce rêve éveillé.
Ainsi le pétrole c’est nos ancêtres accumulés, enfouis toutes vies confondues, puis “rescucités” de strates immémoriales pour disparaître définitivement ... consumés à l’instant dans nos bagnoles. Nos archives millénaires sont livrées au cannibalisme d’une modernité fugace.

Consommés autant que l’avenir désormais, nous ne réalisons qu’une extinction bien à notre mesure.
Catastrophe insignifiante en réalité, plus que normal je trouve cela rassurant.
Le monde vit après comme avant, ce n’est pas nous le monde.

Démographie de la Cour Suprême

Article lié : «Vienne la nuit sonne l’heure…»

Dedef

  30/06/2010

Tant qu’à parler de Cour Suprême, une date symbolique approche:

Si Elena Kagan est désignée comme prévu, la Cour Suprême comportera alors 3 juifs et 6 catholiques. Plus un seul Whasp.

La proportion de juifs aux USA est évaluée à un peu moins de 5% et celle des catholiques à 25%.

Rappelons la dernière décision importante de la Cour:
Les corporations peuvent librement financer les campagnes électorales. Un grand progrès démocratique à n’en pas douter.

Le dit du géologue (II/II)

Article lié : L’“entêtement afghan” et notre structure crisique

Christian Steiner

  30/06/2010

A la place d’un mystère, je ressens plutôt, de manière récurrente, une espèce de stupeur, d’ébahissement, de choc au ventre respectivement lorsque je constate (j’ai été vingt ans géologue, donc c’est dans ce domaine que je fais mes constats) l’incroyable décalage qu’il y a entre notre vie quotidienne, littéralement inconsciente – boulot, train train, famille, « loisirs »  , le tout sous un ciel bleu, et l’infrastructure énorme, hors norme, gigantesque, proprement stupéfiante qui sous-tend l’activité journalière de notre civilisation. Je parle de l’énergie que nous utilisons quotidiennement, et dont on ne veut surtout pas voir d’où elle vient, comment on la trouve et ce que cela impliue.

A cet égard, ce qui se passe dans le Golfe du Mexique me stupéfie une fois de plus. Ce sont des choses que je sais depuis longtemps, mais qui ne cesse de me stupéfier à chaque fois que je les considère.

Au-delà, ou plutôt en-deça de la catastrophe, ou du crime contre les vivants, les riverains, la culture, l’habitat et la raison d’être des riverains, la flore, la faune, le delta du Mississipi, la source du Gulf Stream, l’équilibre des migrations animales et des flux océaniques, puisqu’il s’agit de cela en premier lieu… mais oublions un moment ceci pour une considération triviale :

Avec un chiffre moyen de 100’000 baril/jour pour la fuite (puisque la ute pourrait aussi bien se monter à cent vingt mille baril/jour, voir cent soixante mille à cent huitante mille baril/jour   à quoi il faut ajouter, semble-t-il, 81 m3 de méthane par baril, plus un peu de dispersant chimique non testé, mais on est plus à ça près), il s’est déjà écoulé dans le Golfe 6’900’000 barils (6.9 Mb ; Mb pour mégabaril : millions de barils). Et si la fuite devait continuer jusqu’à Noël (je prends cette date pour le folklore, puisque ça été dit et qu’il ne nous reste plus qu’à en rigoler), ça fera 24’600’000 barils (24 Mb). Soit effectivement plus que n’importe quelle autre catastrophe pétrolière de tous les temps (3.3Mb pour Ixtoc en 1972, et 11 Mb ou un peu plus pour le Golfe persique en 1992 suite à la guerre).

Mais… savez-vous ce que ces chiffres, cette quantité de pétrole qui fuit, représente ? Par exemple par rapport à notre consommation journalière mondiale ?

Respectivement le 8 pour cent et le 30 pourcent de la consommation mondiale JOURNALIERE de pétrole (qui tourne autour de 84 Mb/jour)…

Je vous laisse méditer là-dessus.

Cette catastrophe environnementale record est causée par… une fraction seulement de ce que l’on consomme de pétrole dans le monde en un seul jour. Dit autrement, ce qu’on consomme en un seul jour est absolument faramineux, quasiment diabolique dans sa capacité à détruire potentiellement l’environnement, nos habitats etc., …comme ce qui se déroule sous nos yeux.

Voilà le risque que nous avons pris. Voilà ce avec quoi nous vivons tous les jours. Voilà ce qu’est la civilisation thermodynamique et ce qu’elle a mis en son cœur (le 80% de notre énergie provient des hydrocarbures fossiles). Voilà ce qui découle du « Choix du feu ».

Et ne blâmez surtout pas l’industrie pétrolière (je n’y ai jamais travaillé directement, donc je ne suis pas partie prenante) : avec moins de 1% de fuite dans cette quantité de pétrole véhiculée et manipulée quotidiennement, c’est un système de tuyeauterie tout à fait sûr (n’importe quel réseau d’eau de nos villes a des taux de déperdition bien plus grand). Et ne blâmez surtout pas l’industrie pétrolière : tout le pétrole facile à trouver a été consommé (en un peu plus d’un siècle), et le pétrole restant devient de plus en plus difficile à trouver, sous des tranches d’eau de plus en plus grande, technologiquement de plus en plus dur, financièrement de plus en plus cher, avec des risques de plus en plus grands évidemment aussi – encore plus si l’on veut garder les taux de rendement indécent auxquels les actionnaires, les bourses et le système économique s’est habitué. Ne blâmez pas l’industrie pétrolière pour aller explorer les régions de parcs naturels ou les endroit dangereux à grande profondeur : c’est là que se trouve le pétrole qu’il nous reste à découvrir pour alimenter la quantité journalière exigée…

Moloch au centre de notre société.
Auquel il faut régulièrement sacrifier quelques uns de nos enfants.
Vielle histoire. Rien de nouveau.
Mais toujours aussi terrifiant.

A condition bien sûr de ne pas détourner la tête.

Le dit du géologue (I/II)

Article lié : L’“entêtement afghan” et notre structure crisique

Christian Steiner

  30/06/2010

« C’est certainement un bien grand mystère de déterminer pourquoi un système d’une telle puissance matérielle, d’une puissance évidemment invincible si elle est maniée avec subtilité et habileté, est conduit à produire un destin absolument contraire à ses intérêts pour l’essentiel, jusqu’à devenir absolument autodestructeur comme il l’est aujourd’hui. »

Je vais vous prendre à votre propre jeu, cher dedefensa, puisque c’est vous qui avez armé notre main de la réponse. Mystère ? Ou est le mystère, alors que justement vous définissez ce système en train de s’autodétruire comme porteur de l’idéal de puissance, lui-même précisément définit par l’absence de prise en compte (ou de compréhension profonde) des interactions et de l’équilibre entre les choses du monde – de ce monde humain et non humain qui n’en font qu’un d’ailleurs   et donc de leur autolimitation mutuelle.

(C’est ce que dit la jolie définition de l’idéal de perfection que Ferrero donne et que vous nous mettez à disposition (http://www.dedefensa.org/article-genie_latin_et_germanisme_de_guglielmo_ferrero_1917_08_12_2008.html, paragraphe IV), et que je remets pour le plaisir :

« Quinze jours durant (…) nous avons discuté pour savoir ce qui valait mieux, ou produire des richesses, ou créer des œuvres d’art, ou découvrir des vérités, et jusqu’à quel point il était bon de désirer la richesse… Or ce faisant, qu’avons-nous fait, sinon rechercher les rapports qui existent entre l’Art, la Vérité, la Morale, l’Utilité, le Plaisir, le Devoir, le Droit, c’est-à-dire entre les biens de la vie ? (…) Mais la vie ne se charge-t-elle pas de leur répondre chaque jour ? Est-il donc si difficile de comprendre que ces choses sont des limites les unes pour les autres ? Le Devoir peut mettre un frein au Plaisir et le préserver d’abus périlleux ; le sentiment du Beau, préserver la morale de certains excès de l’ascétisme; la Morale, détourner l’Art de certains sujets déshonnêtes ; l’Utilité, tenir un peu en bride la Vérité (…) ou empêcher la Morale et l’Art de se déshumaniser en devenant à eux-mêmes leur propre fin, et ainsi de suite. Qu’est-ce que l’histoire, sinon le perpétuel effort de la volonté pour trouver de nouveaux équilibres et de plus parfaites limitations entre ces éléments de vie ?»

Voilà donc notre système globalisé qui ne sait pas jusqu’où il peut pousser trop loin, et qui pousse donc trop loin (à ses dépens et contre ses propres intérêts bien sûr), et qui ne sait pas comment y remédier, c’est-à-dire retrouver une situation d’équilibre, puisque ce concept lui est totalement étranger (contrairement à n’importe quel enfant de deux ans qui apprend à marcher puis a partager avec ses frères et soeurs). Et on scie la branche sur laquelle on est assis : le système financier est détruit au moment où il fournissait les plus gros gain par ceux là même qui empochaient ces gros gains ; on saborde l’industrie pétrolière au moment où on en a le plus besoin, idem avec l’industrie de l’armement au moment où elle fournit le plus gros hold-up sur les impôts des gens, idem avec l’agriculture, la pêche etc. etc.

Il y a quelque chose de terriblement humain à nier l’état de catastrophe intégrale où l’on se trouve – je parle de l’état culturel, humain etc. On se dit : est-il diantre possible d’être aussi nul ? Non, bien sûr ! Il doit y avoir autre chose, faisons confiance. Et puis quoi faire d’autre ? Arrêter de travailler, mettre le système en cause à la racine, ne plus croire même dans ce système qui ne croit pourtant à rien ?

Pas possible ! Trop désespérant !

Où est le mystère là-dedans (bis) ? On croyait avoir une bonne combine, on en a oublié la sagesse des anciens (*), on a été impressionné par la pénicilline et autre réels bienfaits, et on s’est retrouvé un beau jour prisonnier de la dynamique et de la logique concomitante du système, devant payer le prix et faisant tout pour ne pas le voir…

(*) cf votre bloc-note « Une vision sacrée », http://www.dedefensa.org/article-une_vision_sacree_22_06_2010.html

L'effondrement et l'échec ... ce qu'on peut espérer de mieux.

Article lié : «Vienne la nuit sonne l’heure…»

Francis Lambert

  29/06/2010

▪ G20: “cette réunion devait être un affrontement entre les Allemands et les Américains… c’est-à-dire entre les réducteurs de déficits et les prodigues aux poches percées…
Entre les gens sans espoir et les gens sans idées, en d’autres termes. 

▪ Non seulement l’effondrement et l’échec aident à éviter des erreurs plus grandes, mais ils corrigent également les erreurs une fois qu’on les à faites.

Accumuler des dettes jusqu’à atteindre 362% du PIB mondial n’était probablement pas la chose la plus intelligente qu’ait faite la race humaine. Essayer de “relancer” l’économie et de reproduire le système qui a généré ces dettes est encore plus idiot.
Non, mieux vaudrait une bonne vieille correction à l’ancienne… un effondrement… un échec de l’équipe Geithner, Bernanke, Obama. De toute façon, il y en aura une. Allez-y, qu’on en finisse !

Extraits de Bill Bonner http://www.la-chronique-agora.com/articles/20100629-2852.html

Barbarisme barbare

Article lié : Pourquoi pas une “solution finale” en Afghanistan ?

Jean-Jacques JUGIE

  29/06/2010

promouvoir une “politique de barbarisme” : ne voulez-vous pas dire plutôt politique de barbarie, sans guillemets ?

La cour supreme en garant de la violence interieure.

Article lié : «Vienne la nuit sonne l’heure…»

laurent juillard

  29/06/2010

“La Cour suprême des Etats-Unis a étendu lundi le droit de détention d’armes à feu à tous les Etats et à toutes les villes, à la faveur d’un arrêt sur une interdiction vieille de 28 ans en vigueur à Chicago.”
http://fr.news.yahoo.com/4/20100628/twl-usa-armes-bd5ae06.html

La aussi on peut y voir le symbole d’un pays qui chercherait, inconsciemment, une maniere de se suicider, comme pourrait le faire un individu qui realise que sa vie est en train de devenir un echec total.

On voit aussi dans cette decision l’ingerence et le pouvoir dominateur que Washington entend bien continuer a imposer aux etats.

L'heure devait bien nous sonner

Article lié : «Vienne la nuit sonne l’heure…»

Stephane Eybert

  29/06/2010

Il n’est que temps.

Et le proverbe Afghan nous dit:

L’envahisseur etranger a la montre, mais nous, avons le temps.

Il n’est que, temps.

Il va falloir discuter toutes ces hypothèses

Article lié : «Vienne la nuit sonne l’heure…»

Jean-Paul Baquiast

  28/06/2010

Je serais intéressé à ce que Philippe Grasset reprenne ces hypothèses, notament celle d’une structure crisique autonome, pour que nous les discutions dans nos “Dialogues”.

Corrigendum

Article lié : La Terre blessée, vue par Naomi Klein

Jean-Paul Baquiast

  28/06/2010

Les lecteurs de Dedefensa qui sont gens intelligents, ont corrigé d’eux-mêmes mon appréciation des tonnages de brut déversés sur les côtes françaises du fait de l’Erika et consorts. Il ne s’agissait pas de millions de tonnes mais de milliers de tonnes. Déjà beaucoup….

Conséquences de l’incurie.

Article lié : La Terre blessée, vue par Naomi Klein

geo

  28/06/2010

“ce long ruban brun issue de l’incurie et la cupidité des firmes les “corporates ” dont parle Naomie Klein” , dit rené M.

Pour une institution, particulièrement une institution comme l’entreprise qui se présente de nos jours comme ayant vocation à remplacer toutes les autres avec bénéfice, incurie est synonyme de faillite institutionnelle.

Cette conclusion ne sera pas tirée ; elle ne s’en impose pas moins et travaille les esprits.

Qui croire ?

Article lié : La vidéo qui nous hante

Père Iclès

  28/06/2010

Après avoir tant de fois vu les média servir la “gouvernance globale” auto-proclammée, il est difficile de ne pas soupçonner ici un coup de Jarnac destiné à promouvoir un contrôle “international” (donc en réalité anglo-saxon) des ressources pétrolières et à remettre en selle la “crise climatique”...

Il y a même des gens pour prétendre que BP n’a fait que pratiquer un petit forage sur le côté d’un “volcan d’asphalte”, un phénomène sous-marin assez courant, et que si c’est le cas, l’analyse des produits émis en profondeur devrait le démontrer…

Toutefois la composition de l’asphalte varie depuis la base du “volcan” jusqu’à son sommet et un forage pratiqué à une hauteur précise devrait permettre d’extraire des produits dont la composition pourrait les faire passer pour du pétrole ayant séjourné dans l’eau.

A-t-on accès à des analyses indépendantes de ces émissions ou au moins à des échantillons prélevés sur les plages ?

http://news.discovery.com/earth/asphalt-volcanoes-oil-spill.html

L'homme blanc a profané la face de notre terre

Article lié : La Terre blessée, vue par Naomi Klein

René M

  27/06/2010

Je partage assez   ce que dit Jean Paul Baquiast mais la nature est complexe et les courants marins puissants .

Ainsi le Gulf Stream d’ici quelques mois, pourrait bien ramener vers l’Est de l’atlantique nord c’est à dire L’Europe , chez nous,  ce long ruban brun issue de l’incurie et la cupidité  des firmes les “corporates ” dont parle Naomie Klein

Et à propos de cet homme blanc cupide, écouter donc   ce que disait Tatanka Yotanka, ( Sitting Bull), le grand chef Sioux

“Cependant écoutez-moi mes frères, nous devons maintenant compter avec une autre race, petite et faible quand nos pères l’ont rencontrée pour la première fois, mais aujourd’hui, elle est devenue tyrannique.
Fort étrangement, ils ont dans l’esprit la volonté de cultiver le sol, et l’amour de posséder est chez eux une maladie.
Ce peuple a fait des lois que les riches peuvent briser mais non les pauvres. Ils prélèvent des taxes sur les pauvres et les faibles pour entretenir les riches qui gouvernent.
Ils revendiquent notre mère à tous, la terre, pour eux seuls et ils se barricadent contre leurs voisins. Ils défigurent la terre avec leurs constructions et leurs rebuts.
Cette nation est comme le torrent de neige fondue qui sort de son lit et détruit tout sur son passage.”

Ou encore ce que disaient les Indiens Hopi dans une lettre à Nixon en 1970

Extrait :
“L’homme blanc, dans son indifférence pour la signification de la nature, a profané la face de notre Mère la Terre.
L’avance technologique de l’homme blanc s’est révélée comme une conséquence de son manque d’intérêt pour la voie spirituelle, et pour la signification de tout ce qui vit.
L’appétit de l’homme blanc pour la possession matérielle et le pouvoir l’a aveuglé sur le mal qu’il a causé à notre Mère la Terre, dans sa recherche de ce qu’il appelle les ressources naturelles. Et la voie du Grand Esprit est devenue difficile à voir pour presque tous les hommes, et même pour beaucoup d’Indiens qui ont choisi de suivre la voie de l’homme blanc. “

Mais l’homme blanc même représenté par un président noir,  qui plus est prix Nobel de la paix ( ah oui tiens c’est vrai çà !  Pourquoi donc déjà il l’a eu ce prix ?  J’ai oublié... ) peut-il entendre ces voix de sagesse, englué qu’il est dans un système qu’il ne maitrise plus

sur un défenseur de la géopolitique.

Article lié : L’irrésistible attrait de la force

geo

  27/06/2010

(….......)

« Le géopoliticien est l’homme qui se veut réaliste, brutalement réaliste, lorsqu’il prend en compte les facteurs qui déterminent la marche de la politique du monde. Il proclame la raison comme seule guide de sa pensée, même s’il se trouve que cette raison a été orientée, notamment par des facteurs psychologiques, de façon à le conduire à des analyses brutales ou, mieux, à la recommandation de politiques brutales en fonction des analyses qu’il faut. Le géopoliticien ne s’appuie pas tant sur les réalités que sur une perception brutale des réalités, en s’en tenant aux facteurs qui favorisent cette brutalité ; cela fait, il proclame qu’il ne fait que suivre la logique de sa raison. En réalité, il est sous l’empire d’une raison qu’il a chargée de sa perception brutale du monde et donc déformée à mesure. »
(…....)

J’appellerai plutôt « gépolitisme » que « géopolitique » ce type d’attitude mentale. Le néologisme est éprouvant, je l’admet, mais il permet comme la distinction entre économie et économisme de ne pas disqualifier un champ d’étude à priori valide, celui des enjeux de pouvoir liés à des territoires, dans ce cas.

Géopolitisme et économisme partagent la pratique d’une contrainte exercée sur l’esprit, résumable par: « acceptez mes catégories ou le statut de superstitieux. » Toutes les idéologies modernes ont sans doute pour arrière plan une telle pratique terroriste de la raison, qui a été particulièrement illustré par le marquis de Sade, autre théoricien de la force pure et du conflit total , dans son cas conflit des individus.

Le géopolitisme, c’est peut être l’ « isolisme » de Sade appliqué aux « individus collectifs » territorialisés. Louis Dumont semble avoir pensé cela du nationalisme, très contemporain du délire géopolitique en particulier en Allemagne.

Toute recherche économique ou géopolitique n’est pas pour autant condamnable.

Pour ne parler que d’un homme connu , le travail d’yves Lacoste (http://fr.wikipedia.org/wiki/Yves_Lacoste) a peu à voir avec ce type de corset idéologique, si ce n’est négativement, en tant qu’il s’est agi pour lui de dégager un domaine d’étude de son bain idéologique.