Francis Lambert
15/06/2010
- Sur les 50 Etats américains, 48 dentre eux vont être en déficit, en dépit des coupes budgétaires qui ont déjà été effectuées et des aides fédérales quelles reçoivent. Or ces dernières doivent être arrêtées après le prochain exercice de 2011, pendant lequel elles vont être déjà fortement diminuées ... La législation américaine impose en effet que les dépenses de fonctionnement ne peuvent pas être financées par lemprunt, seuls les investissements étant susceptibles de lêtre.
- A la baisse constatée des recettes (elle sera globalement de 11% par rapport à lannée fiscale 2009) correspondent donc des coupes claires budgétaires dun même montant, une fois déduites les aides fédérales.
- poursuite lancinante des faillites des banques régionales américaines, à un rythme double de celui de lannée précédente
- un vent nouveau en faveur de mesures plus strictes soufflait au Sénat ...
adoption de ce qui est devenu la section 716 de la loi ...
ces dispositions interdisent purement et simplement aux banques de poursuivre pour leur propre compte leurs activités de trading sur le marché des produits dérivés, sauf si elles agissent afin de couvrir leur portefeuille de prêts ou les opérations de leurs clients. Les obligeant pour le reste à agir via des filiales isolant cette activité. Un très substantiel renforcement des mesures déjà adoptées dans le cadre de ce que Barack Obama a lui-même appelé la Volckers rule (la réglementation Volcker, du nom dun de ses conseillers, ancien président de la Fed). Qui étaient elles-même une pâle copie du Glass-Steagall Act de 1933 instituant une stricte séparation entre banques de dépôts et daffaires.
- A noter quà linverse, certains sénateurs voudraient encore assouplir les dispositions interdisant aux banques davoir des hedge funds comme filiales.
- les mesures préconisées par la sénatrice
(NB : Blanche Lincoln désignée par les primaires démocrates de lArkansas)
et pour linstant adoptées, prévoient également que quasiment tous les produits dérivés devraient passer par des chambres de compensation, ce qui nétait pas le cas dans les projets de la Chambre des représentants et du Sénat, avant son intervention.
- Dun côté sexprime la menace du Tea Party Movement, qui brouille les pistes du jeu politique traditionnel et est générateur daventures ; de lautre de premiers résultats électoraux inquiétants témoignent de limpasse qui est ressentie.
Extraits de http://www.pauljorion.com/blog/?p=12941#more-12941
Jean Lemoine
15/06/2010
Quel rapport entre l’analyse faite et l’éventuelle proximité de l’auteur avec Rome ?
Laurent Demaret
14/06/2010
Ça ferait beaucoup moins de juifs israéliens pour toujours autant d’arabes israéliens. Ça pourrait amener une majorité d’arabes au parlement d’Israël.
Si ça reste une démocratie, les arabes gouvernent et rendent les terres aux palestiniens. Ou ça vire à l’apartheid.
Or il semblerait qu’un pareil scénario soit tout à fait plausible, du moins dans les prédictions des sondeurs: http://www.haaretz.com/print-edition/news/poll-1-in-4-israelis-would-leave-if-iran-gets-nuclear-bomb-1.276508
Si la décision a été prise de partir en guerre contre l’Iran pour retarder la perspective de ce “cauchemar’” alors rien ne peut plus venir contrarier cette décision et il faut éliminer tout ce qui ne cadre pas avec. Une fois qu’on a admis ça l’autisme coule de source…
Père Iclès
14/06/2010
Mentez mentez, il en restera toujours quelque chose, disait Goebbels. Si on replace l’info dans son contexte, c’est à dire celui d’un Moyen-Orient où la diplomatie turque semble se deployer vers le monde musulman, il est aisé d’y voir une tentative (qui ne coûte pas grand-chose) pour donner un petit coup de pouce supplémentaire à l’idée d’une Turquie qui serait en quelque sorte une autorité morale représentant les pays musulmans.
On croit, me semble-t-il à tort que c’est le leadership égyptien qui était visé par la récente initiative turque (qui est à mon avis plutôt israélo-turque) mais le leadership égyptien est mort depuis longtemps. L’Egypte vit de l’aide US et roule pour Israel. En revanche l’Arabie Saoudite, bien qu’elle trempe dans le contrôle d’un certain nombre d’actions pro-israéliennes (ou plutôt anti-iraniennes) au Liban, reste l’autorité qui contrôle les lieux saints musulmans et la référence pour les sunnites.
A mon avis ce coup est destiné à montrer que l’Arabie Saoudite n’est plus apte à jouer ce rôle.
Schlachthof 5
14/06/2010
“Investigation reveals possible criminal activity connecting Obama to BP oil spill
The new line of defense employed by the Obama Administration to deflect criticism of its lackadaisical handling of the BP oil spill is to launch a criminal investigation of the company.
Perhaps this is the best thing that could happen. Such an investigation would, of course, uncover all of BP’s connections to the Democratic Party and Barack Obama, who were the single largest beneficiaries of BP campaign contributions over the last 10 years.
Granted, the Obama Justice Department, under the leadership of Obama lackey Eric Holder, would never delve into any real criminal activity if it involved revelations concerning the Administration’s connections to BP, as well as the cozy relationship the company has with Democrats on the Hill.
Someone else, however, has already done such an investigation and has uncovered explosive information that possibly implicates Barack Obama, certain members of his Administration, and Democrats in Congress, in the committing of crimes.
The key is to follow the money trail.
...”
Bilbo
14/06/2010
Bonjour,
la récente initiative de la Turquie a mis l’Arabie Saoudite sur la défensive.
Erdogan a prouvé à Riyad que les USA n’étaient plus ce qu’ils étaient, qu’être leur allié ne signifiait pas nécessairement être vassal et qu’il entendait bien en profiter pour s’imposer en tant que puissance régionale.
Les Saoudiens étaient déjà sur la défensive à cause de l’Iran qui tient tête depuis des années à l’occident, certes en en payant le prix, mais l’initiative turque a mis la famille Saoud dans une position intenable, tant en politique intérieure qu’au sein du monde arabe.
Au reste, techniquement, les Saoudiens n’ont pas de relations diplomatiques normales avec Israël et le conflit israëlo-arabe n’est officiellement pas terminé (voir le texte de l’initiative de paix arabe : http://www.voltairenet.org/article11390.html). Dès lors comment pourraient-ils accepter que des avions de guerre israéliens traversent impunément leur espace aérien ?
Franck du Faubourg
13/06/2010
Vincent Le Roy
12/06/2010
Une vidéo qu’une équipe de journalistes a réussi à “sauver” , malgré la confiscation des matériels, et la censure de l’armée israélienne :
http://www.democracynow.org/2010/6/10/exclusive_journalist_smuggles_out_video_of
( Attention : ces images sont violentes )
Père Iclès
12/06/2010
Voilà une complication qui va pimenter les choses
—> http://www.wreg.com/news/wreg-mystery-crop-damage%2C0%2C187535.story?track=rss
Stephane Eybert
11/06/2010
Il faut croire que les estimations sont fluctuantes comme toutes bonnes valeurs de marchés. La cotation est flottante et le produit dérivé dérive. Si la politique des USA se faisait a la corbeille elle se fait maintenant a l’huile.
Francis Lambert
11/06/2010
Malgré la crise, le nombre de millionnaires a augmenté dans le monde en 2009. Moins d’1% des foyers de la planète réunissent ainsi 38% de la richesse privée mondiale. (...) évaluée à 111.500 milliards de dollars, soit quasiment son niveau de 2007 (111.600 milliards de dollars) (...) selon le rapport annuel «Global wealth 2010» publié jeudi à New York par le Boston Consulting Group (BCG).
Dopée par la faiblesse du dollar, les économies émergentes ont connu de fortes progressions de leur richesse.
La région Asie-Pacifique (hors Japon) fait partie des régions les plus dynamiques. Elle a vu sa part dans la richesse mondiale bondir de 22 %, à 3100 milliards de dollars en 2009.
Le nombre de millionnaires a bondi de 35 % à Singapour, de 33 % en Malaisie, et de 31 % en Chine où sont recensés 670.000 millionnaires.
Au Japon, où l’on compte 1,23 million de millionnaires, l’augmentation n’a été que de 6 %.
Les Etats-Unis conservent de loin le plus haut niveau de richesse privée avec 4600 milliards de dollars, et quelque 4,7 millions de foyers millionnaires.
Executive summary of «Global wealth 2010» (PDF)
http://www.bcg.com/documents/file50074.pdf
Extraits que j’ai recopié ici :
“... the rapport begins with an overview in Assets under Management (AuM) covering 62 markets representing about 99 percent of global GDP.
(...)
Global wealth staged a remarquable comeback in 2009 after its steep decline in 2008. AuM increased by 11,5 percent to $111.5 trillion, just shy of the year-end peak set in 2007.
- North America posted the greates absolute gain in wealth at $4.6 trillions, but
the largest percentage gain occurred in Asia-Pacific (ex Japan), were wealth increased by nearly 22 percent, or $3.1 trillion.
- Europe remained the wealthiest region with $37.1 trillions in AuM—or about one third of the world’s wealth.
(...)
The United States had by far the most millionaire households (4.7 million), followed by Japan, China, the United Kingdom, and Germany.
The highest millinaire densities are in Singapore, Hong Kong, Switzerland, and the Middle East.
Despite regulatory pressure, offshore wealth grew to $7,4 trillion in 2009, up from $6,8 trillion in 2008, largely driven by the market recovery.
Switserland remained the largest offshore center; it accounted for 2.0 trillion, or about 27 percent, of all offshore wealth.
(...)
Women control about 27 percent of global wealth, meaning that they decide where it is invested. North America had the highest proportion at 33 percent.”
NB : - USA 4600 milliards $ sur 111.500 milliards soit 4.13%.
- la foire des Nations d’europe fait encore 33,27% (3710/111.5). Au début du 20e siècle c’était plus proche de 50% (*1). Cette “europe” recule toujours plus vite avec ses PIB stagnants, son mépris de ses propres traités et régulations, la compétition d’impuissance de ses Nations dans un délire d’endettement générationnel ... tandis que l’asie croit vigoureusement (dernièrement de 22%) sans oublier l’Afrique et d’autres.
- Le 20e siècle est celui de l’effondrement européen.
- Le 21e siècle sera celui de l’effondrement occidental ?
- dans ce hit parade des ploutocrat(i)es la France n’apparait simplement pas.
- la Suisse est toujours LE “paradis offshore” au coeur de “l’europe”.
- reste à DEDUIRE LES DETTES CUMULEES (états, régions, villes et privé) aussi ahurissantes que croissantes de ces pays qui s’enorgueillissent du nombre croissant de leurs ploutocrates et autres oligarques ... le résultat sera saisissant ! Virtualisme disiez vous ?
(*1) Histoire économique de l’Europe du XXe siècle, Ivan T. Berend, Amandine Nguyen, Paul Servais - 2008
“Au début du XXe siècle, l’Europe domine l’économie mondiale, représentant à peu près la moitié du PIB mondial (46 %) et 41 % du PIB par habitant.”
Morbihan
11/06/2010
Merci, à “Géo”, de nous offrir cette poignée de bons sens, et de ses manifestations.
Bon sens qui à déserté les élites (?) qui s’imaginent nous gouverner, alors que nous voguons comme un fétu de paille au gré des courants du politiquement correct, qui est aujourd’hui ce que fut le “bien penser”.
Quand donc ce beau vieux pays, qui est le mien, se réveillera-t-il?
Leroimerlin666
10/06/2010
http://www.journaldumauss.net/spip.php?article695
La compatibilité de lislam et de la modernité
À propos de « LIslam de marché. Lautre révolution conservatrice » de Patrick Haenni
Paris, Seuil, 10,5 , 110 p.
Dans LIslam de marché, lautre révolution conservatrice. Le politologue suisse Patrick Haenni décrit un phénomène qui, quoique largement passé inaperçu depuis lOccident, affecte le cur de la religion musulmane au Moyen-Orient, au Maghreb et en Asie du Sud-est. Lislam de marché implique une sortie de lislamisme politique dans un sens qui sectaire (minoritaire), qui en phase avec la mondialisation, les nouveaux modes de télécommunication, la performance économique et lethos de la consommation. Avec pour corolaire une vague de fond conservatrice légitimant les politiques néolibérales et donnant raison aux défendeurs de la thèse suivant laquelle la modernisation des pays non occidentaux suit non pas le modèle européen inspiré des Lumières mais le modèle états-unien, avec son modèle daccommodement particulier du religieux et du politique. (FG)
Père Iclès
10/06/2010
J’ai quelques remarques à faire au sujet de l’article “la Turquie et la Renovatio”. La thèse de monsieur Vlahos semble lumineuse mais il y a tout de même un problème… Cette solution qui était “sous nos yeux” et qu’on feint de découvrir était connue depuis un moment déjà et on a tout fait pour l’écarter, notamment en tentant d’impliquer la Turquie dans une guerre contre l’Irak puis contre l’Iran après avoir renforcé l’insurrection kurde dans la région.
Les US ont tout fait pour arrimer la Turquie à l’Europe et l"occidentaliser” et ce qui arrive aujourd’hui, n’aurait pas dû arriver. Vlahos ne fait que “positiver” ce qui doit apparaître, vu de Washington, comme une catastrophe.
Les US ont dû se résigner à cela, comme ils ont dû accepter l’existence du groupe BRIC, de l’initiative Brésil-Turquie à propos du nucléaire iranien et d’autres atteintes jadis intolérables, à leur leadership.
Ils s’y sont résigné parce qu’ils ne peuvent pas faire autrement !!!
Aujourd’hui Vlahos, qui carbure tout de même assez vite comparé à monsieur Frédéric Engel qui est cité sur le forum et qui nous afflige d’une analyse digne de celles que j’entends dans le bistrot où j’ai mes habitudes et qui sont à base de “Ya qu’à” et de “les américains, c’est les plus forts du monde”, nous présente en quelque sorte le jeu turc comme récupérable dans une espèce de plan B où les US laisseraient en quelque sorte le Moyen-Orient se remodeler lui-même (sous la férule des toujours amis turcs).
J’imagine la perplexité d’un Brzezinski face à un tel programme. :D :D :D
Et la déception des néo-conservateurs parce que le plan A c’était si je me souviens bien, pêle-mêle, des braiements murawiequiens du genre “détruire la Mecque” pour permettre une disparition totale de l’Islam, occuper militairement un certain nombre de pays musulmans pour les tenir à l’il pendant une transition vers une démocratie à l’occidentale (et l’économie de marché à poil dur), partager le pétrole moyen-oriental entre arabes et israéliens, foncer à la vitesse de l’éclair vers l’Asie centrale (tout en s’emparant de l’Afrique et en tenant en respect l’Amérique latine) pour s’insinuer tel un coin irrésistible entre la Chine et la Russie, faire du chantage à l’Europe pour qu’elle file doux et devenir le maître du Monde en douze coups… Gniahahahaha (rire de dément).
Une question demeure : ce semblant de plan B, qui n’est pas l’uvre d’un toqué mais qui n’existe encore qu’à l’état de vague projet aussi nébuleux qu’Al Qaeda, qui parmi tous ces responsables US en train de reprendre contact avec le sol se chargera de le mettre au propre et surtout, a-t-il une chance de réussir à maintenir l’emprise des US sur l’Asie mineure ?
Vincent Le Roy
10/06/2010
==> Quelle crédibilité accorder à Monsieur Encel ?
Son parcours semble controversé et ses nombreuses prises de position inspirent plus la prudence que la croyance.
Par dessus tout, l’assurance dont il fait preuve dans ses spéculations attire plutôt ma méfiance.
A mon sens, l’emploi du futur dans les conjugaisons est un signe de propagande, pas de prospection ...
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