Francis Lambert
28/05/2010
The PM, the mogul and the secret agenda
Tony Blair flies to California this week to address the annual get-together of News Corporation - led by one Rupert Murdoch. From Europe to broadcasting, terrorism to the direction of the nation, what is the truth about one of the most intriguing relationships in British public life?
http://www.guardian.co.uk/media/2006/jul/23/newscorporation.rupertmurdoch
“... His blessing matters not just because a man who owns a paper that reaches 42 per cent of the reading market should know what makes people tick. Chasing the Sun’s endorsement in 1997 after decades of support for the Tories symbolised New Labour’s coming of age.
... Murdoch believes fundamentally in strong defence and law and order, small government, and low taxes: he would only support a candidate sceptical on Europe, committed to the war on terror, and free market-orientated enough not to threaten his business interests.
... the decisions Murdoch makes could change the way you read, watch, consume and, perhaps, even vote. Which is why Blair is going.
... It is a drastic charge, that Murdoch altered the course of history and the economy.
... ‘I always took the view that Tony Blair’s real Europe minister was [Sun political editor] Trevor Kavanagh,’ says Cook’s then special adviser, David Clark.
... In other areas Murdoch’s pro-American, pro-Israeli, pro-military intervention stance on the war on terrorism is faithfully reflected in Downing Street.
Le “souverainisme” anglais dans toute sa splendeur ...
Francis Lambert
27/05/2010
Une rumeur (le Financial Times ne citait aucune source) bien juteuse pour les initiés (WS dévisse de plus de 1% en 5’, ensuite les plus rapides sur les autres “marchés”) :
gagnants à la baisse et regagnants lors de la hausse au démenti du lendemain ... d’autant plus qu’il est inutile de posséder de “valeurs”.
Cercle Finance le 26/05/2010 Wall Street : déstabilisé par les doutes chinois sur l’Euro.
Wall Street a littéralement dévissé (de plus de 1%) en l’espace de seulement 5 minutes (vers 21H20 heure française) alors que les opérateurs ont découvert sur le site du Financial Times un article qui relatait les interrogations de la Chine concernant le niveau de ses réserves en obligations souveraines libellées en Euro compte tenu de la hausse des déficits des pays du Sud de l’Eurozone (Grèce, Portugal, Espagne…).
Cette information tombe - mais est-ce un pur hasard- au lendemain de la visite de Tim Geithner et d’Hillary Clinton à Pékin qui sont venus rassurer le premier créancier de l’Amérique, c’est à dire la Chine.
2010/05/27 Le Figaro La Chine diversifie toujours ses reserves de changes, Marine Rabreau
... le quotidien, qui ne citait aucune source, indiquait que des représentants de l’Administration d’Etat des changes (Safe), qui gère les réserves du pays, ont rencontré des banquiers étrangers à Pékin ces derniers jours pour discuter de cette question. ... Si la Safe réduisait le montant de ses réserves de changes en euro, il s’agirait d’un énorme changement d’attitude de la part de la Chine, qui réduisait depuis un an son exposition au dollar. ...
2010/05/27 Reuters “L’article est totalement infondé”,
a déclaré un responsable non nommé de l’Administration chinoise des changes (SAFE), sur le site de la SAFE, à propos d’informations du Financiel Times selon lesquelles “la Chine serait en train de revoir son portefeuille d’obligations en euros”.
Laurent Demaret
26/05/2010
Édifiant, tant Les Échos que Le Figaro, publient 6 commentaires de lecteurs (que j’aurais tendance à situer à droite) et les 12 félicitent Mme Merkel en déplorant le comportement des hommes politiques français ... http://plus.lefigaro.fr/article/lallemagne-veut-bannir-toute-vente-a-decouvert-a-nu-20100526-208997/commentaires
A P
26/05/2010
Si Barroso s’énerve si brutalement, c’est que Merkel a touché là où ça fait mal. Le gouvernement allemand a en effet lancé, unilatéralement, des mesures-surprise contre la spéculation (interdiction des ventes à découvert « nues ») qui pourraient faire mal au secteur financier si d’autres pays européens venaient à suivre.
Pour l’instant, le gouvernement français joue le digne rôle de la voix de son maître.
Merkel persiste sur la spéculation et la taxation des banques :
http://www.lesechos.fr/info/inter/020552836872-merkel-persiste-sur-la-speculation-et-la-taxation-des-banques.htm
Laurent Demaret
26/05/2010
Peut être bien que c’est l’amour fou mais avec un autre amour encore plus fou toujours présent…
http://rt.com/Top_News/2010-05-26/us-patriots-occupy-morong.html
Par contre la fin du commentaire laisse à penser que les russes n’ont qu’une piètre estime du système “Patriots” (il n’est pas fait mention de l’appréciation polonaise) ..
Francis Lambert
26/05/2010
“les dirigeants eurolandais doivent surtout confirmer que tout sera fait pour restaurer une croissance forte dans les prochains mois.
... la seule arme reste donc la dépréciation de leuro/dollar.
Aussi, en reculant très prochainement sous les 1,20 dollar, celui-ci permettra à la croissance de revenir vers les 2 à 2,5 % dici 2011. La croissance en valeur (cest-à-dire augmentée de linflation) avoisinera les 4 %, soit environ 0,5 point de plus que la charge dintérêts de la dette publique. La crise de la dette sera alors en voie de résorption et la zone euro sauvée ” extrait de Marc Touati
http://www.boursorama.com/votreinvite/interview.phtml?num=de5c91aad31ad2f9e62e66afd84c5877
▪ Et là, “patatras”... contre toute attente l’euro remonte !
Les principales banques chinoises achètent soudainement de l’euro à coup de centaines de millions.
“L’envolée” du dollar gêne la Chine.
- Plus gros acheteur/importateur de matières premières de la planète, toute hausse du dollar renchérit dramatiquement le coût des importations chinoises (les matières sont libellées en dollars). Sans compter l’inflation importée au passage…
- Le yuan est arrimé au dollar. Quand le dollar monte, le yuan monte. Ce qui casse la compétitivité des exportations chinoises sur les marchés internationaux.
- Enfin, l’essentiel des exportations chinoises se fait avec les pays asiatiques. Soutenir l’euro, c’est préserver la “mainmise commerciale chinoise sur la zone ASEAN.
▪ Et pourtant !
La Chine est assise sur une montagne de dollars (réserves de changes). En achetant de l’euro elle “déprécie” la valeur de ses actifs. Elle se tire une balle dans le pied…
Quelles conclusions en tirer ?
La première : la Chine pourrait bien être en train de revoir la répartition de ses réserves de change, en augmentant la part de l’euro et de l’or au détriment du dollar. Ce qui serait un revirement stratégique d’ampleur.
La seconde : la Chine est résolument tournée vers les marchés asiatiques, moyen-orientaux et sud-américains. L’avenir pour elle réside dans ces pays. Et dans le développement de son marché intérieur.
Les Occidentaux ? C’est le passé...
Tout extrait de: La Chine, ou comment jouer l’euro contre le dollar, par Isabelle Mouilleseaux
http://www.la-chronique-agora.com/articles/20100526-2761.html
jean-jacques hectordalembert
26/05/2010
Le monde est retourné à la magie un siècle après les Lumières.
En acceptant d’utiliser des machines mues par des mécanismes dont ils ne connaissent pas le fonctionnement intime, vapeur, électricité, électromagnétisme, etc…les hommes sont retombés dans la magie et ses explications irrationnelles du monde.
Le technologisme est né de là, ritualisé par la sarabande hallucinée des sorciers médiacrates.
Francis Lambert
25/05/2010
Le pétrole a marqué l’irruption de l’Amérique comme le charbon a alimenté l’énergie de l’Europe à l’assaut du monde.
Mais quel est le remplaçant ? Sinon y a t’il fin et renouvellement au coeur de la puissance ?
Le nucléaire n’a pas réussit un saut équivalent, l’occident a raté son Phénix.
L’énergie renouvelable semble émerger, je pense à la percée multiforme du Brésil. Ce saut est de nature civilisationnel.
Alors le pétrole noyant bêtement le golfe, le répit des “shale gaz” américain ... ça pue de plus en plus son 20e siècle pourissant son “rêve américain” !
D’ailleurs les empires s’étiolent longuement, souvent dans une répétition de défaites et de délitements. L’angleterre 1ère puissance industrielle, la Belgique 2e au 19e siècle, l’émergence Allemande ... puis 1870, 1914, 1940, guerres coloniales ... un siècle de déclin sanglant, sinon de suicide des arrogantes Nations d’europe ... pardon du “continent d’Empires” (quoique ce mot choque maintenant la vertueuse pudibonderie des nostalgiques de cette “civilisation d’occidants” ... du verbe occider, par colonialisme, fascisme, communisme stalinien etc.)
Maintenant peut-on marquer la fin de “l’american dream” en 1971 ?
Les monnaies signent les empires et c’est un guide bien pratique.
Ainsi la Livre (Pound) avait été remplacée par le Dollar.
Le Dollar autant par le Dollar flottant… en 1971 c’est la fin des accords monétaires de Bretton-Woods, la fin du Dollar en Or.
Et donc le change flottant est généralisés dans une nouvelle vague de globalisation. Voilà la création des produits dérivés (d’abord pour se protéger des risques de changes) ... des capitaux devenus colossaux sillonent une planète devenue électronique ... plutôt sa caricature binaire ! Le monde financier devient litéralement virtuel, la communication remplace l’information, le crédit est distribué comme des spams au gogos du casino mondial. Des centaines de bulles et de crises (plus de 270 !) éclatent dans un climat de criminalité financière. (1)
Nos villes, nos banques, nos états sont intoxiqués de dettes pourries qu’elles recyclent en nouvelles dettes !
L’Occident n’arrête plus de perdre son crédit, et il est en plein déni de faillite. Pathétique il provoquera le tragique.
(1) Criminalité Déni de réalité, Alain Bauer http://www.lenouveleconomiste.fr/2010/04/06/deni-de-realite/
CMLFdA
25/05/2010
Prolonged Uncertainty Likely for Dutch on JSF
Aviation Week’s DTI | Robert Wall | May 24, 2010
This article first appeared in Aerospace Daily & Defense Report.
LONDON—The state of flux concerning the Netherlands’ involvement in the Lockheed Martin Joint Strike Fighter program is expected to last several more months.
The lower house of the Dutch parliament has narrowly voted to cancel the purchase of an F-35 initial operational test and evaluation (IOT&E) aircraft, but the caretaker government now in place is refusing to follow suit and wants the decision left to the new government.
General elections in the Netherlands are planned for June 9. But industry officials warn the situation could remain unresolved for several months as new coalition agreements are worked out. Those could drag into September.
The F-35 purchase has been politically contentious in the Netherlands for some time, with left-leaning parties trying to quash the deal. The debate has become more heated in recent weeks owing to the F-35’s schedule and cost overruns.
In a series of three votes, the left coalition May 20 voted to force the government to cancel the purchase of the IOT&E aircraft that was ordered last year and is due for delivery next year—the Netherlands was going to buy a second, but the contract had not been placed yet.
The parliament also required the government to consider other aircraft for its F-16 replacement and not to take any major program decisions. The key vote, on the IOT&E cancellation, passed by 79 to 71.
Program supporters believe the decision to call the vote despite a prior agreement within parliament not to do so is viewed as an effort by the left-leaning parties to mobilize their political base in advance of elections.
What the actual effect of the vote will be is still not clear. A defense ministry official says the government says it is refusing to adhere to the legislators’ demand and will not cancel the contract.
The Netherlands has been operating with a caretaker government since February, when the coalition in power at the time split over a dispute on continued involvement in Afghanistan.
The defense ministry official says the decision on what to do about JSF should be left to the new government and parliament, which also will be reshaped by the June elections.
According to a prepared statement, Lockheed says it is “currently monitoring the Dutch election… The way forward for the Netherlands on the specific structure of its F-35 Joint Strike Fighter program is not expected to crystallize until after the formation of the new government coalition, which will depend on the outcome of the elections and talks between the leading parties.”
The current government had urged lawmakers to hold off on any decision until more detailed JSF cost figures were available and the effect on the costs to the Netherlands were fully understood. The Dutch military was looking to start buying operational F-35s starting in 2012—having last year slipped the decision two years already—with a total purchase of 85 units planned.
“The situation is confusing,” one military official says.
The Netherlands has a representative involved in contractual talks between the U.S. and Lockheed for the fourth low-rate production lot, under which the second IOTE aircraft would be purchased.
Francis Lambert
25/05/2010
America’s Ten Most Corrupt Capitalists
http://www.alternet.org/story/146819/
Wall Street’s captains of industry and top policymakers in Washington are often the same people. A lot of them get rich by playing for both teams.
Voici donc ce “hit-parade” des pires représentants de l’oligarchie :
http://www.ritholtz.com/blog/2010/05/10-most-corrupt-us-capitalists/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+TheBigPicture+%28The+Big+Picture%29
1. Robert Rubin (the former Secretary of State, Rubin presided over one of the most radical deregulatory eras in the history of finance. etc.)
2. Alan Greenspan (backed all of Rubin’s favorite deregulatory plans, and helped crush an effort by Brooksley Born to regulate derivatives in 1998, after the hedge fund Long-Term Capital Management went bust. etc.)
3. Larry Summers (a top Treasury official tasked with overseeing the economic rehabilitation of Russia after the fall of the Soviet Union ... of course, a complete disaster ... he joined the the Obama administration as the president’s top economic adviser. Interestingly, the Wall Street reform bill currently circulating through Congress essentially leaves hedge funds untouched.)
4. Phil and Wendy Gramm (In 2000, Republican Senator from Texas Phil Gramm pushed through the Commodity Futures Modernization Act, which not only banned federal regulation of these toxic poker chips, it also banned states from enforcing anti-gambling laws against derivatives trading. ... his wife Wendy Gramm was serving on Enron’s board of directors, etc.)
5. Jamie Dimon
6. Stephen Friedman
7. Robert Steel
8. Henry Paulson (Goldman Sachs made Henry Paulson one of the richest men in the world ... As Treasury Secretary during the height of the financial crisis, Paulson personally approved a direct $10 billion capital injection into his former firm.
9. Warren Buffett ( used to be a reasonable guy, blasting the rich for waging “class warfare” against the rest of us and deriding derivatives as “financial weapons of mass destruction.” These days, he’s just another financier crony, lobbying Congress against Wall Street reform ... now he’s fighting to make sure we don’t shut down his own casino. etc.)
10. Goldman Sachs : (No company exemplifies the revolving door between Wall Street and Washington more than Goldman Sachs.)
-Joshua Bolton, chief of staff for George W. Bush, was a Goldman man
-Current New York Fed President William Dudley is a Goldman man
-Current Commodity Futures Trading Commission Chairman Gary Gensler has been a responsible regulator under Obama, but he was a deregulatory hawk during the Clinton years, and worked at Goldman for nearly two decades before that.
-A top aide to Timothy Geithner, Gene Sperling, is a Goldman man
-Current Treasury Undersecretary Robert Hormats is a Goldman man
-Current Treasury Chief of Staff Mark Patterson is a former Goldman lobbyist
-Former SEC Chairman Arthur Levitt is now a Goldman adviser
-Neel Kashkari, Henry Paulsons deputy on TARP, was a Goldman man
-COO of the SEC Enforcement Division Adam Storch is a Goldman man
-Former Sen. John Corzine, D-N.J., was Goldmans CEO before Henry Paulson
-Rep. Jim Himes, D-Conn., was a Goldman Vice President before he ran for Congress
-Former House Minority Leader Dick Gephardt, D-Mo., now lobbies for Goldman
NB : Reagan’s babies !
waccsa
25/05/2010
Fascinant…
Plus que jamais, les mots prononcés en 1978 par Caroll Quigley semblent d’actualité :
http://www.financialsense.com/fsu/editorials/quigley/2009/1009.html
““To me, the most ominous flaw in our constitutional set-up is the fact that the federal government does not have control over money and credit and does not have control of corporations. It is therefore not really sovereign. And it is not really responsible, because it is now controlled by these two groups, corporations, and those who control the flows of money. .
Now I come to my last statement. I regret ending on what is, I suppose, such a pessimistic note—I’m not personally pessimistic. The final result will be that the American people will ultimately prefer communities. They will cop out or opt out of the system. Today everything is a bureaucratic structure, and brainwashed people who are not personalities are trained to fit into this bureaucratic structure and say it is a great life—although I would assume that many on their death beds must feel otherwise. The process of coping out will take a long time, but notice: we are already coping out of military service on a wholesale basis; we are already copping out of voting on a large scale basis. I heard an estimate tonight that the President will probably be chosen by forty percent of the people eligible to vote for the forth time in sixteen years. People are also copping out by refusing to pay any attention to newspapers or to what’s going on in the world, and by increasing emphasis on the growth of localism, what is happening in their own neighbourhoods .
Now I want to say good night. Do not be pessimistic. Life goes on; life is fun. And if a civilization crashes, it deserves to. When Rome fell, the Christian answer was, “Create our own communities.”
Oscar Iden Lecture Number 3 of 3
“The State of Individuals”
Prof. Carroll Quigley
Georgetown University
Georgetown 1978”
Marius Popov
25/05/2010
La Russie, ni plus ni moins qu’une quelconque autre nation encore debout, n’échappe aux contingences pratiques d’une réalité qui tient plus de “Grâce divine 2.0” programmé en logique floue que de la navigation au GPS.
Les Etats-Unis barbares sont plus que jamais capables de commettre l’irréparable après avoir outragé l’intelligence et la morale naturelle de façon répugnante, Israël atomique et ses parasites dans les appareils décisionnaires des Etats (y compris la Russie) tient toujours toutes les cartes et tous les leviers, la Chine et l’Inde dégueulantes de surpopulation recolonisent l’Afrique, les foules hagardes sont à cran sur toute la surface d’un globe martyrisé qui pousse ses derniers soupirs.
Dans ces conditions, comment attendre de la Russie qu’elle ait une stratégie juste assez cryptée pour que les analystes puissent se vanter de l’avoir débusquée ? Comment exiger d’elle qu’elle publie la feuille de route officielle de son illusoire survie pour faciliter celle de blogs patentés ?
La Russie est encore, c’est une bonne nouvelle. La Russie manoeuvre dans son propre intérêt, c’est une gentille évidence.
Pourquoi, pourquoi donc ne pas simplement poser la question : “Est-ce que c’est bon pour nous, Sarah ?”
Georges Philippe
23/05/2010
Excellent, merci ! ...et effarant…
Il faut lutter pour se découpler du monde anglo-saxon, somme toute responsables d’une grande partie des désastres mondiaux : guerres coloniales monstrueuses en Irak/AfPak (plus d’1M de morts pour plus de terrorisme croisé encore) ; sabotage de Kyoto-Copenhague ; ultra-libéralisme économico-financier responsable de l’asservissement de peuples entiers et de la destruction des classes moyennes ; désastre financier avec attaque de l’euro et de l’Europe Continentale pour monopoliser les crédits disponibles et échapper au gouffre de la dette où devraient disparaître USA-GB ; écocides particuliers (Golfe du Mexique) et général (OGM, etc.) ; culture consumériste abrutissante et unification linguistique à leur avantage ; espionnage général des ennemis comme des amis (Echelon, etc.) ; etc, etc, il me faudrait écrire jusqu’à demain !
Je crois à un sursaut de l’Europe continentale qui doit absolument passer par des retrouvailles franco-allemandes et un projet fédératif (après Sarko, bien sûr).
PhilippeD
23/05/2010
Merci beaucoup pour ce commentaire qui va au coeur du volcan…
Cela étant, je voudrais préciser certains points - ou plutôt les voir préciser parce que je manque de références.
Conway souligne les tensions intenses entre globalisation et souveraineté.
Faisant un pas de plus, vous soulignez les mêmes contradictions fondamentales entre globalisation, souveraineté (démocratie) et économie de libre marché.
Conway et vous ne dites pas tout à fait la même chose même si les réflexions de l’un n’altèrent pas nécessairement celles de l’autre.
Admettons que globalisation implique nécessairement le cadre d’une économie de libre marché pour pouvoir se déployer.
En revanche, démocratie et souveraineté ne sont pas liées de manière aussi étroite, comme vous semblez l’indiquer.
J’estime que face à la globalisation, c’est la souveraineté qui est dans la chambre magmatique du système en crise: qu’elle y entraîne ou non les souverainetés qui procèdent de la démocratie n’y change rien.
J’ai peut-être loupé un élément de votre réflexion : en ce cas, pourriez-vous peut-être la prolonger?
Par ailleurs, et à propos de références, vous indiquez que :
“... Les éléments fondateurs de cette crise existent depuis au moins deux siècles, parfaitement identifiés par de nombreux grands esprits, à loccasion de crises diverses…”
Pouvez-vous en citer l’un ou l’autre? merci
geo
23/05/2010
(............)
Quoiqu’en disent les protagonistes de la coalition qui s’installe à la tête du Royaume-Uni, LEAP/E2020 estime en effet très improbable que cette alliance puisse durer plus de quelques mois. La structure très disparate des deux partis concernés (les Conservateurs comme les Libéraux sont très divisés sur nombre de sujets), conjuguée aux décisions impopulaires, conduit cet attelage tout droit vers des crises internes à chaque parti et donc à une chute du gouvernement. Les Conservateurs vont d’ailleurs jouer cette carte car, à la différence des Libéraux-Démocrates, ils ont les moyens financiers de « se payer » une nouvelle campagne électorale d’ici fin 2010 (12). Mais, l’écueil sous-jacent le plus dangereux est d’ordre intellectuel : pour éviter la tragédie qui s’annonce, le Royaume-Uni va devoir « penser l’impensable », reconsidérer ses convictions profondes sur son identité insulaire, sa « nature » trans-atlantique, son rapport à un continent désormais en voie d’intégration complète, lui qui depuis des siècles pense le continent en terme de division. Pourtant la problématique est simple : si le Royaume-Uni a toujours estimé que sa puissance dépendait de la division du continent européen, alors en toute logique, au vu des évènements en cours, il doit désormais reconnaître qu’il s’achemine vers l’impuissance et en tirer les conclusions pour lui aussi effectuer un « saut quantique ». Si Nick Clegg semble équipé intellectuellement pour faire ce saut, ni les Conservateurs de David Cameron, ni les élites britanniques dans leur ensemble ne paraissent encore mûres. Dans ce cas, la Grand-Bretagne devra hélas en passer par la case « tragédie » (13).
En tout état de cause, ce week-end des 8/9 mai 2010 en Europe plonge nombre de ses racines directement dans la Seconde Guerre Mondiale et ses conséquences (14). C’est d’ailleurs l’une des caractéristiques de la crise systémique globale telle qu’annoncée par LEAP/E2020 en Février 2006 dans le GEAB N°2 : elle met « fin à l’Occident tel qu’on le connaît depuis 1945 ».
(..........)
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