Jean-Paul Baquiast
14/04/2010
C’est curieux mais pour ma part, je lis dans cet article une réhabilitation (sans doute involontaire mais bien ancrée dans l’esprit de l’auteur) des Talibans luttant, avec les moyens qu’ils peuvent, contre l’envahisseur américain. Si cela était, cela voudrait dire qu’implicitement, un nombre croissant d’Américains ne comprennent plus la diabolisation desdits Talibans par la propagande officielle.
geo
14/04/2010
extrai de Karl Löwith
“De Hegel à Nietzsche.”
(.......)
La formule « récrire l’histoire », Gthe dit l’avoir empruntée
à quelqu’un qui « l’avait dite quelque part ». Il la cite dans une
lettre se rapportant à un ouvrage de Sartorius sur le gouver-
nement des Ostrogoths en Italie. En voici le texte : « On a dit
quelque part que l’histoire universelle devait de temps en temps
être récrite, et quand y eut-il une époque qui le rendît si
nécessaire que le nôtre? Vous avez donné un excellent exemple
de la manière d’y procéder. La haine des Romains contre le
vainqueur pourtant doux, leur entêtement à rêver de privi-
lèges révolus, le vu d’un régime différent, sans qu’ on sût
lequel, les espérances sans fondement, les entreprises à l’aveu-
glette, les alliances dont on ne pouvait tirer aucun fruit, et
tous ces maux qu’entraînent à leur suite semblables époques,
tout cela vous l’avez très bien décrit, et vous nous avez prouvé
qu’il en alla véritablement ainsi en ces temps-là . »
Récrire l’histoire n’a donc nullement pour Gthe la signi-
fication actuellement en usage. Il ne s’agit pas de confirmer
le présent, mais au contraire de réhabiliter le passé, de décrire
tout comme il en alla « véritablement » en ces temps-là. Cette
prétention à l’objectivité historique n’est désavouée qu’en
apparence par les allusions à la situation contemporaine :
Gthe applaudit au tableau que donne Sartorius d’une époque
appartenant à un passé reculé et se réfère implicitement à
l’époque qu’il vit lui-même; sans doute sa lettre, datée de 1811,
parle des vainqueurs et des vaincus de jadis mais il pense aussi à
la réaction impuissante des Allemands contre l’hégémonie napo-
léonienne. L’expérience de « l’époque actuelle », si elle impose
de récrire l’histoire, n’empêche pas, mais au contraire permet
de bien étudier ce qui se passa autrefois, car ce qui arrive aujour-
d’hui rappelle’ ce qui fut jadis. L’histoire répète certaines
formes fondamentales de destinées humaines « sous mille cha-
marrures bigarrées ». Elle doit être récrite « de temps en temps »
parce que les illusions, les vux, les espérances et les entre-
prises des temps révolus n’apparaissent tels qu’ils ont dû être
qu’à la lumière de circonstances analogues. L’esprit clair de
Gthe, bien loin de critiquer la connaissance objective de la
vérité historique pour prôner une subjectivité partiale, condam-
nait l’historisme dès qu’il lui semblait « sans probité », parce
qu’accommodé à des desseins subjectifs. Plus nettement encore
que dans la lettre à Sartorius, Gthe précisa dans l’Histoire de
la théorie des couleurs (à la fin de la troisième section) ce qu’il
entendait par récrire l’histoire. « Que l’histoire universelle
doive de temps en temps être récrite, il ne demeure aujour-
d’hui aucun doute là-dessus. Mais une telle nécessité ne pro-
vient pas de la découverte tardive de certains faits, elle résulte
des vues nouvelles auxquelles accède le contemporain d’une
époque plus avancée, parce que son point de vue lui permet
de dominer et de juger le passé d’une manière nouvelle. II en
va de même dans les sciences. » II fallait surtout se méfier à ce
point de vue du XVIIIeme siècle qu’on pouvait à juste titre appe-
ler siècle « prétentieux », car il fut injuste à plus d’un titre
envers les précédents! « Scepticisme et critique systématique »
aboutirent au même résultat, « une vaniteuse autosatisfaction »,
une condamnation de tout ce qui n’est pas directement
analysable et un inquiétant manque d’indulgence envers toute
« hardie tentative avortée ». Gthe reprochait essentiellement
aux historiens du XVIIIeme siècle l’absence de profondeur et
d’équité dans leur appréciation des autres siècles et des autres
hommes ; aussi estimait-il nécessaire de refaire leurs travaux.
Gthe, dans son esprit de justice, refusait « l’exorcisme »
du siècle des Lumières, acharné à chasser non seulement les
« fantômes » mais aussi a l’esprit ». Mais - bien différent des
modernes exorcistes qui prétendent récrire l’histoire - il ne
condamnait nullement l’impartialité historique et humaine vis-
à-vis des autres siècles et des autres hommes.
Ce fut seulement Nietzsche qui, en s’interrogeant sur la
valeur de toute vérité et l’utilité de la vérité historique, donna
à la formule : “récrire l’histoire” cette signification activiste qui
en fait une justification de tout remaniement arbitraire du
passé. Mais la proposition de Nietzsche : « Ce n’est qu’en
partant de la plus haute force du présent que vous avez le
droit d’interpréter le passé ; ce n’est que dans la tension
maximale de vos qualités les plus nobles que vous devinerez ce
qui du passé est à connaître et à préserver » implique nulle
prétention à une supériorité du présent parce que présent,
Nietzsche entend remplacer une« objectivité» devenue suspecte,
parce que tolérant tout également, par une plus haute objecti-
vité, par la justice qui juge. Ce sens de la justice fut bien
oublié par les successeurs de Nietzsche. Se sentant les « archi-
tectes de l’avenir », ils s’imaginaient incontestablement possé-
der ces qualités les plus nobles sans lesquelles on ne peut déchif-
frer ce que dit le passé. Ils prétendaient, grâce à des “échelles
de valeurs indiscutables”, par leur « engagement », leur ” boule-
versement”, leur « élan », leur “décision existentielle”, remet-
tre en marche une activité scientifique qui tournait à vide, sup-
pléer à une culture qui avait perdu tout élan. L’histoire de
l’Allemagne depuis Charlemagne jusqu’à Bismarck, l’histoire
de la religion chrétienne, l’histoire de la philosophie, de l’art et
de la littérature, tout fut « récrit » c’est-à-dire écrit, non tel
que ce dut être, mais tel que cela répondait à « la conscience
historique du XXeme siècle ».
(.......)
Le traitement le plus cavalier de l’histoire a aussi son histoire , après tout.
waccsa
14/04/2010
Dans la même logique de dévolution, même si le sujet est actuellement moins brûlant, il y a également une tendance naissante dans les parlements de plusieurs états à envisager l’abandon du dollar fédéral (ie fiduciaire), pour retourner à une monnaie locale constitutionnelle (ie constituée de métaux précieux).
http://www.salon.com/technology/how_the_world_works/2010/03/15/idaho_silver/index.html
Un site liste les états ayant à ce jour considéré cette éventualité : http://www.tenthamendmentcenter.com/nullification/constitutional-tender/
La vision politique de ce mouvement à plusieurs facettes relève bien de la dévolution et du respect de la contitution US : http://www.tenthamendmentcenter.com/about/
“...
In many ways, todays federal government has suspended the legislative power of state assemblies by assuming control over powers not delegated to it by the Constitution. In recent years, this country has seen small things grow great once again the simple introduction of non-binding resolutions affirming the 10th amendment has grown into a movement
The Tenth Amendment Center is a national think tank that works to preserve and protect the principles of strictly limited government through information, education, and activism. The center serves as a forum for the study and exploration of state and individual sovereignty issues, focusing primarily on the decentralization of federal government power as required by the Constitution.”
Dominique Larchey-Wendling
14/04/2010
La finance est-elle, comme le contre-terrorisme, un “self licking icecream cone” ?
self-licking ice cream cone : n. a process, department, institution, or other thing that offers few benefits and exists primarily to justify or perpetuate its own existence.
Jean-Jacques JUGIE
14/04/2010
On observe également en France, au sein de lencadrement de grandes entreprises, lémergence dune « tentation de dissidence ». Ces gens ont cru, de bonne foi ou par pleutrerie, que les outrances quils ont cautionnées constituaient une épreuve nécessaire, et temporaire, au perfectionnement de lordre sensément vertueux dont elles étaient la motivation affichée. Un processus voisin de celui que connut en son temps lUnion soviétique : lorsquil nétait plus possible de nier les difficultés, ces dernières étaient imputées au fait que « lon nétait pas allé assez loin dans le communisme ». Et lon rajoutait une louche de terreur dogmatique, qui aggravait la situation et générait un lot supplémentaire de sceptiques, puis de « dissidents ». Jusquau moment où la fiction nest plus tenable.
Ce nest peut-être quune fausse impression, mai jai le sentiment que pas mal de cadres commencent chez nous à souffrir dangoisses métaphysiques, en prenant conscience davoir eux-mêmes été bernés par des évangiles roués et davoir accepté 30 deniers pour servir une cause diabolique. Si tel est le cas, pourrait naître un large courant dapostasie
Francis Lambert
13/04/2010
Le graphique vaut tous les discours :
http://www.marketoracle.co.uk/Article18562.html
“However, both major political parties have announced that they are not only not going to cut spending on the largest spending departments of Education or the NHS but GROW these budgets over the coming years.
Similarly both parties have pledged to grow pensions and neither can I see how welfare can be significantly cut as unemployed will remain unemployed until they get a job.
Furthermore debt interest at £33 billion per year is expected to continue to grow inline with each month the government racks up another large deficit (upto £18 billion per month), (...)”
NB: et ils critiquent les grecs ...
Morbihan
13/04/2010
Ayant passé l’essentiel de ma jeunesse en Belgique, j’y ai donc fait mes “humanités”, puisque c’est ainsi que l’on nomme les études secondaires.
J’y ai découvert un professeur d’anglais, et non pas d’histoire, qui nous a alors décrit les causes fondamentales, selon lui - et j’en garde l’empreinte vivace, qui aura contribué à me faire aimer l’histoire et la géographie - de la guerre de Sécession.
Ne perdons pas de vue que la Belgique est un pays fortement imprégné de culture anglo-saxonne: l’anglais (pour éviter les vicissitudes de la guerre linguistique), les uniformes de l’armée belge, ...
Donc, il nous décrit les causes de la guerre de Sécession, selon lui. Le Nord, se constituant une industrie encore fragile, exige la mise en place d’un protectionnisme (toujours en place, malgré les discours) là à l’encontre de la Grande-Bretagne; le Sud, exportateur de son coton - sa seule richesse - a, au contraire, besoin d’un système de libre échange.
La guerre de Sécession n’a alors, comme souvent, d’autre cause que la résolution, au bénéfice du plus fort, d’un conflit économique.
Je suis encore, cinquante ans plus tard, convaincu de la pertinence de ce point de vue. Et convaincu que “l’histoire officielle” n’est jamais que l’apologie du vainqueur. Merci, infiniment, à ce professeur d’avoir ouvert en moi une - petite - capacité de réflexion.
Tout comme ces légions romaines qui, sous les ordres de Jules César, traversaient la Gaule à la vitesse d’un TGV tout en construisant les voies romaines. C’est mignon, lorsque l’on constate à quelle vitesse nos DDE (Directions Départementales de l’équipement) bouchent les trous de nos routes nationales…
Le “politiquement correct” est, aujourd’hui, l’archétype de l’histoire revue et corrigée par le vainqueur (le mâle dominant - le mal dominant?). Sauront-nous - car nous le pouvons - nous en libérer? I hope so. Et je l’espère :-)
Dominique Larchey-Wendling
12/04/2010
Un peu plus loin ....
Most unfortunately for those Americans living under the Obama regime is that their attempts to stop the radical socialism he has pushed upon them from destroying their once great Nation has failed as new reports from the United States are showing that in under two years Obama and his cohorts have succeeded in making nearly 50% of these people support the other 50% who arent working. (And which really should surprise none of them as during his campaign for the Presidency he openly vowed to redistribute the wealth, but which history has always shown makes everyone a pauper, except for the elites that is.)
Obama le pro-musulman, socialiste, munichois ... il n’est pas très difficile d’identifier l’idéologie qui pointe derrière ce discours ...
Bertrand Arnould
12/04/2010
Merci pour ce supplément d’information, je me doutais depuis le début que sarko étais une taupe sioniste, comme une bonne partie de nos minables politiques, pris entre la carotte et le bâton et dépourvus du moindre courage politique
Vincent
12/04/2010
En ces temps troublés, il est bien agréable de trouver sur Internet des espaces de réflexion et de connaissance tels que celui qu’anime Philippe Grasset et l’équipe de defensa.org.
Bien qu’on imagine aisément que leur travail est fait avec passion et plaisir, il n’en reste pas moins que je considère que leur apport mérite une rémunération, au même titre qu’une entrée au musée ou à une exposition. L’intelligence et la culture ne se nourrissent d’amour et d’eau fraiche…
Faisons vivre Philippe Grasset! A mon abonnement annuel, j’ai ajouté un don ponctuel pour apporter mon soutien aux difficultés actuelles.
Philippe Grasset, comme Emmanuel Todd ou Paul Jorion sont des intellectuels dont la lecture change une façon de voir le monde (en tout cas la mienne).
Un grand merci à vous
un abonné
11/04/2010
inquiétant votre dernier message.
Abonné à l’année et ayant souscrit à votre livre, je ne puis que vous renouveler mon soutien, vous témoigner de lesprit de fraternité dans le combat.
Que faire de plus ? Comme il ny a pas damour, mais que des signes damour ; pas damitié mais que des signes damitié ; et pas de soutien (parole moral) mais que des signes de soutien (concret : le geste), que faire ?
Jai juste pris le clavier pour solliciter quelques (rares) amis en signalant à leur attention votre site et vos efforts. Ce ne sera pas une avalanche dabonnement, mais un geste de plus.
Mes meilleures salutations
Dedef
11/04/2010
Will Israel Assassinate Barack Obama?
http://criminalstate.com/2010/01/will-israel-assassinate-barack-obama/
Hypothèse à ne jamais exclure, s’il sort trop des rails.
Un “volontaire” sera toujours trouvé.
Dedef
11/04/2010
Le site de Gates est là:
http://criminalstate.com/
Recent Articles
* Was Israel Ever Legitimate?
* Anti-Semitism What is it?
* Zionism Unmasked
* Christmas Day Crotch Bomber Tied to Israel, FBI
* Time for an American Intifada?
* Criminal State Documentary
* How Israel Wages War on the U.S.By Way of Deception
* Will Israel Assassinate Barack Obama?
* The Israel/India Alliance
* Game Theory Warfare
——————————————————————-
sinon voir ici: #
http://www.opinion-maker.org/navigation.do?mode=showArticles&id=1288
—————————————————————
et:
http://www.opinion-maker.org/navigation.do?mode=showArticles&id=1457
06 Apr, 2010 Jeff Gates
ISRAEL’S LEGITIMACY CHALLENGED
The history of Israel as a geopolitical fraud will fill entire libraries as those defrauded marvel at how so few deceived so many for so long. Those duped include many naive Jews whoeven nowidentify their interests with this extremist enclave.
—————————————————————
Christian Steiner
10/04/2010
limpide!
L’intervention de Bogidaar m’incite à poster ce qui suis (je ne suis plus le seul à réagir), à savoir un extrait dun texte de Dimitry Orlov, « Les meilleures pratiques de leffondrement social » (http://www.orbite.info/traductions/dmitry_orlov/les_meilleures_pratiques_de_l_effondrement_social.html)
(Dimitry Orlov, né en Russie à Léningrad (1962), émigré à lâge de 12 ans aux Etats-Unis (1974), étude dingénieur, retourne plusieurs fois en Russie au moment de son effondrement (1989, 1990 etc.), développe une théorie comparative de leffondrement des deux superpuissances. Cf. http://cluborlov.blogspot.com/2006/05/dmitry-orlov.html , son blog en français : http://www.orbite.info/traductions/dmitry_orlov/ , et sur Wikipédia : http://en.wikipedia.org/wiki/Dmitry_Orlov )
« Au milieu des années 1990, j’ai commencé à voir la superpuissance soviétique ou américaine comme une sorte de maladie qui recherche la domination mondiale mais en réalité éviscère son pays hôte, laissant finalement derrière elle une coquille vide : une population appauvrie, une économie en ruine, un legs de difficultés sociales, et un énorme fardeau de dettes. Les symétries entre les deux superpuissances globales étaient alors trop nombreuses pour être mentionnées, et elles sont devenus toujours plus évidentes depuis. »
» Les symétries des superpuissances peuvent intéresser les cuistres politiques, les mordus d’histoire et divers sceptiques, mais elles ne nous disent rien qui serait utile dans notre vie quotidienne. Ce sont les asymétries, les différences entre les deux superpuissances, que je crois les plus instructives. Quand le système soviétique s’en est allé, beaucoup de gens ont perdu leur boulot, tout le monde a perdu ses économies, les salaires et les pensions ont été retenus pendant des mois, leur valeur a été effacée par l’hyper-inflation, il y a eu des pénuries de nourriture, d’essence, de médicaments, de biens de consommation, il y a eu une grande augmentation du crime et de la violence, et pourtant la société russe ne s’est pas effondrée. D’une façon ou d’une autre, les Russes ont trouvé des façons de se débrouiller. Comment cela a-t-il été possible ? Il se trouve que de nombreux aspects du système soviétique étaient paradoxalement résilients face à un effondrement de l’ensemble du système, beaucoup d’institutions ont continué de fonctionner, et le mode de vie était tel que les gens n’ont pas perdu l’accès à la nourriture, au logement ou au transport, et ont pu survivre même sans revenu. Le système économique soviétique a échoué à prospérer, et l’expérience communiste de construire un paradis ouvrier sur terre fut, finalement, un échec. Mais par un effet secondaire il est parvenu par inadvertance à un haut niveau de préparation à l’effondrement. En comparaison, le système américain a pu produire des résultats significativement meilleurs, pendant un temps, mais au prix de la création et de la perpétuation d’un mode de vie qui est très fragile, et pas du tout capable de résister au choc inévitable. Même après que l’économie soviétique s’est évaporée et que le gouvernement s’est largement arrêté, les Russes avaient encore tout ce qu’il fallait pour travailler. »
Analyse:
- Même description du système soviétique et américaniste en tant quentité indépendante et autonome (ici : une maladie) ;
- lURSS : muni dune « politique de puissance » : une idéologie à mesure (marxisme) ; une croyance en la libération de lhomme par le productivisme, une prétention universelle
- doté du même type de système anthropotechnique « inversé » ou « dévoué » par lidéal de puissance [que le Pentagone] : le système militaro-industriel soviétique, quasi autonome, avec sa logique propre, détachée du réel
- Mais assez rapidement, Staline abandonne la recherche de la domination mondiale (se replie sur lURSS et son glacis de pays « frères »), ce qui aura pour effets de circonscrire la catastrophe du méga système anthropotechnique soviétique au seul territoire de lURSS ;
- Dune part ce premier coup de canif dans lidéal de puissance (abandon de la prétention mondiale et donc de la toute puissance), dautre part une société russe et une vie sociale et économique qui sest révélée relativement résiliente au moment de leffondrement du système soviétique ; (y a-t-il un lien entre ceci et cela ou peut être encore avec un autre ensemble de cause, comme la préexistence et la permanence dune culture de lidéal de perfection (avec les idées et les structures de légitimité, de souveraineté etc. ?)
- Orlov suppose que létat réel de lorganisation de la vie sociale et économique russe au moment de leffondrement soviétique se révélera plus résiliente que sa contrepartie américaine au moment de son effondrement a elle (lire son texte dans son entièreté, assez convaincant sur ce point-là du point de vue de lingénieur et du point de vue de lhomme connaissant les deux sociétés et les deux mentalités ; texte qui vaut en tout cas et certainement pour la description de ce qui sest passé en Russie) ;
- Orlov lie directement la plus grande fragilité (supposée) de la société américaine au cours de leffondrement à la plus grande efficacité du système américaniste dans la recherche de la puissance, à son extension de fait mondiale
- Deux modalités dexpression des méga systèmes anthropotechniques (ce néologisme pour désigner lensemble des systèmes anthropotechniques porteurs de lidéal de puissance dans un espace et un temps donné) - soviétique et américaniste ; deux manières « dincarner » et de résister à ces systèmes. Ce qui ne prouve pas en soi que ces systèmes nétaient pas inéluctablement destinés à devenir « porteurs de lidéal de puissance », mais montre juste que les conditions de départs étaient différentes (de là à en trouver qui résistassent à lidéal de puissance )
Bogidaar
10/04/2010
Bonjour,
Permettez mon intrusion.
C’est un sujet qui m’intéresse également tant je le trouve perturbant mais dans le sens positif du terme, dans le sens dérangeant car ouvre vers une autre dimension de penser, de penser plus juste, selon moi !
Je parlerai de LIEN, de lien entre la Science et la Meta comme une union, l’une n’allant pas sans l’autre et vice versa. Je vous suivrai dans vos échanges.
Etant moi-même plutôt intuitif que scientifique, il se peut que j’intervienne lors des échanges de M. Philippe Grasset. Je précise que mon avis est un avis personnel et n’engage que moi-même.
Cordialement & Merci pour cette aventure commune et complémentaire,
Bogiidar
Pour poster un commentaire, vous devez vous identifier