jc
05/07/2020
J'aime bien cette citation de Fabrice Hadjadj, faite par PhG dans la fin du tome II de "La Grâce…", reprise dans le tome III-1:
- "... le futur est relatif à ce qui va, l'avenir à ce qui vient et il faut que ce qui va soit ouvert à ce qui vient, sous peine d'une vie qui meurt en se fixant dans un programme." .
Quoi de plus symbolique "d'une vie qui meurt en se fixant dans un programme" qu'une bannière étoilée, "télé" symbole de mort et de déracinement, que ce soit celle des USA, de l'UE ou de la Chine?
Nouvelle bannière européenne fleurie, "proxi" symbole de vie et d'enracinement? Avec un edelweiss en son centre?
Notre bannière nationale frappée en son centre d'une fleur de lis (naturelle) illustrant le début de la citation? Monarchie populaire (française) girondine vs république populaire (chinoise) jacobine?
Alex Kara
05/07/2020
Si l'on considère que les différents mouvements BLM, Politically Correct, LGBT++ sont des simulacres, des opérations de "communication" et d'affectivisme, tout comme le COVID d'ailleurs, alors il faut cesser de les considérer avec sérieux.
Le seul poids que ces opérations possède dans le débat politique est celui qu'en donne les médias. En prenant cela au sérieux, on légitime l'entreprise de déstructuration du politique dont elles ne sont que les instruments.
C'est faire preuve d'une ignorance crasse de la culture politique des Etats-Uniens que de considérer qu'ils n'ont pas d'identité nationale et de conception de la nation. C'est justement parce qu'ils restent très patriotes que ces destructions de statues, d'idéologies psychiatriquement discutables et autres provocations flagrantes ne peuvent avoir de justification que dans le rejet qu'elles suscitent en cette année éléctorale.
Donc soit vous prenez les divagations communicationnelles au sérieux, et vous considérez alors que les équipes coordonnées à-la-Soros représentent une réalité politique, auquel cas vous vous situez au niveau de la presse-Système, soit vous ne le faites pas, et là vous devrez montrer une capacité d'analyse autonome, argumentée et claire.
Alex Kara
05/07/2020
Les méthodes de "déstabilisation" doivent être utilisées dans des temps très prévisibles, au risque de produire des effets inverses.
Le BLM, qui pue le Soros à plein nez, a bien sûr lieu dans un contexte politique et économique qui n'a jamais été plus stable que maintenant, puisqu'il va dans une direction bien établie et selon une inertie qui s'est développée depuis les années Clinton-Monsieur.
La décomposition d'un organisme n'est pas chaotique. L'aspect est grouillant de vers et peut fasciner, mais ce n'est pas comme si l'enesmble qui se décompose allait bondir et frapper autour de lui à l'aveuglette, ce qui là serait assurément plus dangereux.
La décomposition d'un organisme se déroule selon un ordre bien établi, à tel point que les médecins légistes peuvent assez précisément se baser dessus pour par exemple donner une estimation assez étroite de la date du décès.
Cessons donc de donner de l'importance à ce qu'il faut qualifier de Grand-Guignol, un spectacle dans une société de spectacles ( ;) ) donné dans une année éléctorale.
Olivier le verseau
02/07/2020
Et si la France était annexée à la Russie…
Albert
30/06/2020
La perte de vitesse de l'AIPAC s'inscrit dans la lutte entre clans oligarchique, notamment entre le clan globaliste de Davos (Soros-Gates-Gafam-OMS-ONU-UE-Rockfeller etc) en pleine phase d'accélération avec les BLM/Antifas aux US, et les tenants du projet du grand Israel (Netanyau et son collaborateur Trump, AIPAC, etc..). Il faut se souvenir qu'Aaron Russo avait déclaré qu'Israel était vu d'abord comme un problème par les Rockfeller, qui envisageaient de le régler en donnant un million de dollar à chaque Israélien pour qu'il s'établisse dans un des états US.
Dans la meme veine que ce qui se passe avec l'AIPAC, il est surprenant d'entendre BHL, qui était si "fier" d'avoir détruit la Libye "pour Israel", appeler désormais à la retenue face à l'annexion programmé des colonies Israéliennes en Cisjordanie.
Il semble que face à la grande offensive globaliste en cours, Netanyau lui-meme soit obligé de se soumettre.
https://www.youtube.com/watch?v=m_5lPjUs3s8
Christian DARLOT
29/06/2020
Trump étant du sexe mâle (et le faisant savoir), le gérondif doit être accordé au masculin "Delendus est Trumpus".
De même, le Système étant neutre, il faut écrire "Delendum est Systemum". Le mot "système" étant d'origine grecque, un Romain eût écrit : "Delendum est Systemon".
Bonne soirée, ! "Sit tibi nox egregia !"
jc
29/06/2020
PhG cite Fabrice Hadjadj dans la fin du tome II de "La Grâce…", repris dans le tome III-1:
- "... le futur est relatif à ce qui va, l'avenir à ce qui vient et il faut que ce qui va soit ouvert à ce qui vient, sous peine d'une vie qui meurt en se fixant dans un programme." ;
- "De la définition qui précède on peut déduire autre chose, à savoir que le passé se trouve rejeté par le futur, mais assumé par l'avenir." .
Black Lives Matter renvoie pour moi au futur concocté par les marionnettistes globalistes qui s'activent en coulisse à faire en sorte que l'histoire (minusculée) s'écrive comme ils ont envie qu'elle s'écrive, en la fixant dans un programme, alors que Black Power renvoie à nos racines, à notre enracinement et notre ré-enracinement, au mystère de nos origines (et à la nostalgie dirait sans doute PhG), c'est-à-dire, en résumé, à l'Histoire (majusculée).
Ce qui va est-il ouvert à ce qui vient? J'ai ma propre intuition, qui me vient peut-être d'un lointain ancêtre salmonidé...
David Cayla
26/06/2020
Je reprends cette phrase qui me semble très éclairante de la situation chez les démocrates, que vous posez sous la forme d'une question, presqu'en passant "Mais peut-être a-t-on peur un peu partout, sauf chez les lunatiques (Trump) et les incontinents (Biden), d’envisager la présidence d’un pays d’un tel poids et d’une telle puissance en cours de dissolution, alors qu’on n’est pas sûr de soi-même et de son passé ?"
Et si nous étions bien là, effectivement, au coeur de "l'énigme" de la candidature Biden ? J'ai évoqué Thérésa May dans mon titre car elle aussi faisait figure de personnalité choisie par défaut pour occuper le poste de premier ministre comme les grands caciques du parti conservateur s'étaient tous fait porter pâle, personne n'ayant la moindre envie d'occuper un poste où il n'y avait que des coups à prendre, de tous les côtés. On a beaucoup glosé sur son inconsistance, son incapacité à envisager une quelconque stratégie, ses échecs annoncés et répétés, mais beaucoup moins sur le fait qu'au fond, tous les autres lui avaient cédé la place non pas tant avec empressement qu'avec soulagement.
Aussi, est-ce qu'un "candidat" comme Biden, un homme en fin de course, gâteux, ne serait pas "l'homme" de la situation, vu son incapacité à percevoir la moindre bribe du monde dans lequel il "vit" ? D'ailleurs, "on" nous avait annoncé des colistières de poids comme Hillary Clinton ou Michelle Obama (et pourquoi pas ?), mais la place demeure étrangement vide. Je veux bien que l'une ou l'autre jouent à se faire prier, mais en principe, surtout avec un candidat à la présience comme Bide, il est "couru d'avance" que son colistier sera forcément amené à prendre sa place, et plutôt rapidement que tardivement. Aussi, nous devrions assister à une course à la co-investiture qui serait la réelle course à la présidence, mais non. Comme s'il n'y avait strictement aucune urgence à briguer cette place, comme si c'était soudainement devenu une fonction totalement accessoire alors que des vice-présidents ont plusieurs fois été amenés à occuper la présidence, quand d'autres, moins "visibles", sont connus pour avoir assuré un rôle de garde-chiourme auprès d'un président "susceptible d'errements".
Dans de telles conditions, il ne serait plus forcément étonnant que les démocrates n'aient strictement aucun programme, avec pour seul mot d'ordre "Eliminons Trump !". Et d'ailleurs, pourquoi pas, si Trump est encore et toujours perçu non pas tant comme celui qui aura fait chuter l'Amérique que celui qui aura précipité cette chute dont les caciques démocrates étaient bien conscients, mais dont ils auraient espéré qu'elle soit repoussé le plus longtemps possible, le temps d'un mandat présidentiel, par exemple. A cet égard, on pourrait se rappeler à quel point ses responsabilités avaient vieilli le président Obama à la fin de son deuxième mandat.
Un dernier point pour conclure. Je ne sais pas s'ils sont réellement dans le plus complet déni, car après tout, quand on est dans le déni, on est dans l'incompréhension de ce qui pourrait contrarier notre vision du monde, cela n'existe tout simplement pas. Alors pourquoi s'en énerver ? Là, au contraire, je dirais qu'ils se murent dans une chape de silence, tant la peur qu'un réel qu'ils savent désespérant puisse entrer en résonance avec ce qu'ils en ont déjà perçu, et dont ils auraient pris acte en ne se bousculant surtout pas pour la présidence ni même la vice-présidence.
jc
26/06/2020
(À propos du dernier paragraphe)
La barrière de Weismann est le dogme central du néo-darwinisme: pas d'action possible des cellules somatiques sur les cellules germinales. Il semble que l'élite-Système actuelle ait adopté la version sociologique de ce dogme (central du néo-spencérisme?): pas d'action possible du peuple sur l'élite. (Je n'ai pu m'empêcher de lire ce dernier paragraphe sans penser à Jacques Attali¹, pour moi archétype.)
Thom:
- "Les situations dynamiques régissant l'évolution des phénomènes naturels sont fondamentalement les mêmes que celles qui régissent l'évolution de l'homme et des sociétés." (SSM, conclusion);
- "... on ne pourra que s'étonner -dans un futur pas tellement lointain- de l'étonnant dogmatisme avec lequel on a repoussé toute possibilité d'action du soma sur le germen, tout mécanisme "lamarckien"." (ES, 1988, p.127).
¹: "... leur raison est si puissante et leur intelligence si superbe…"
jc
25/06/2020
PhG: "... un temps fracturé, plein de fractures ; ou disons pour faire plus érudit et plus chic : un “temps fractal”."
Il y a à l'origine de la notion de structure fractale l'idée d'auto-similarité, c'est-à-dire l'idée de structure métabolique qui se transforme indéfiniment en une structure semblable à elle-même. L'exemple archétype de structure auto-similaire est la spirale logarithmique -continue- découverte par Jacques Bernoulli¹, modèle basique de tourbillon crisique dont la contemplation prolongée peut donner le vertige. Benoît Mandelbrot s'est aperçu qu'il y avait aussi des structures métaboliques auto-similaires discontinues (fractionnées -voire fracturées…-) et les a étudiées.
Pour rester dans le cadre de ce site, une poupée russe² est une structure fractale (à la condition expresse de prolonger l'emboîtement à l'infini). Il y a en mathématiques un moyen classique de fractionner "en poupées russes" l'unité "continue" (par exemple l'unité de temps): 1=1/2+1/4+1/8+etc., l'auto-similarité entre la première poupée russe (1/2+1/4+1/8+etc.) et la deuxième (1/4+1/8+1/16+etc.) apparaissant en zoomant la deuxième par une homothétie de rapport 2. Ce fractionnement mathématique du temps continu est lié aux paradoxes de Zénon, paradoxes que les scientistes modernes sont convaincus d'avoir résolu alors que René Guénon³ et René Thom⁴ ne sont pas de cet avis.
¹: "...il a demandé que soient gravées sur son tombeau à Bâle une spirale logarithmique ainsi que la maxime eadem mutata resurgo (je renais changé à l'identique)." https://fr.wikipedia.org/wiki/Spirale_logarithmique
²: Cf. https://www.dedefensa.org/article/notre-chute-de-lempire
³: Cf. "Principes du calcul infinitésimal"
⁴: Thom:
-: "En plaquant ainsi sur le monde l'infini mathématique, l'homme ne fait-il pas preuve de la même présomption inconsciente que le magicien primitif qui commandait aux Dieux… ? ;
- "l'infini n'accède au réel que plongé dans le continu" ;
"Pour moi, l'aporie fondamentale de la mathématique est bien dans l'opposition discret-continu. Et cette aporie domine en même temps toute la pensée." .
Franck du Faubourg
25/06/2020
Lénine, fractales, etc..
Bref, 1989,95 versus 2021,35.
Petit clin d'oeil!
https://www.armstrongeconomics.com/international-news/russia/gates-dream-of-controlling-the-world-is-hitting-a-brick-wall/
jc
23/06/2020
Si, comme le pense Thom, les sociétés ont un psychisme, alors on peut être tenté de tenir un bulletin psychologique de différents groupes sociaux aux USA, à la façon de nos bulletins de météo marine (situation générale et évolution, observations, prévisions): dépression, anticyclone en formation, ligne de crête, thalweg, etc., éventuellement en remettant au goût du jour l'hippocratique théorie des tempéraments (lymphatique, sanguin, bilieux, nerveux).
L'idée m'en est venue en relisant, à propos des récents articles "psychologiques" de Dedefensa, la préface thomienne (une dizaine de pages) du "La dynamique qualitative en psychanalyse¹" de Michèle Porte, préface à la fin de laquelle est évoquée cette antique théorie.
(Bien entendu Thom profite de cette préface pour faire d'audacieuses analogies qui sont en quelque sorte sa signature -cf. en particulier p. XII son analogie psychose-cancer²-, page dans laquelle il est aussi question de transcendance et de sacré.)
¹: http://excerpts.numilog.com/books/9782130457718.pdf
²: Thom fait une autre analogie avec le cancer, à propos du métaphysicien (qu'il définit comme l'esprit capable de remonter l'arbre de Porphyre jusqu'au contact avec l'Être): "Mais très fréquemment, épuisé par l'effort de son ascension dans ces régions arides de l'Être, le métaphysicien s'arrête à mi-hauteur à un centre organisateur partiel, à vocation fonctionnelle. Il produira alors une "idéologie", prégnance efficace, laquelle, en déployant cette fonction, va se multiplier dans les esprits. Dans notre métaphore biologique ce sera très précisément cette prolifération incontrôlée qu'est le cancer." (ES, p.216)
jc
21/06/2020
(Complément au .0)
Bien entendu ceux qui savent penser "à la Thom" possèdent nécessairement un langage qui leur permet de faire communiquer l'ésotérique et l'exotérique, c'est-à-dire qui leur permet de les faire communier au monde. Je ne fais pas partie de ces (heureux?) élus. Mais je suis convaincu que certains humains, peu nombreux, ont cette capacité: Thom évidemment¹ (à mon sens). Grothendieck (lire "La clef des songes")? Grasset (lire "La Grâce de l'Histoire")? Certains poètes² (les véritables), bien sûr. Et, les derniers mais pas les moindres, les animaux dits "inférieurs" qui font énergiquement leur longue et lourde tâche, comme le loup de Vigny,
Tenter de retrouver ce langage universel pour ne plus vivre et penser comme des porcs, c'est la lourde tâche que Thom s'est fixée. Il termine son dernier bouquin de vulgarisation "Prédire n'est pas expliquer" (1991) par une citation de Nietzsche: "Les idées neuves arrivent toujours sur des pattes de colombe…".
¹: - "La vieille image de l'Homme microcosme reflet du macrocosme garde toute sa valeur: qui connaît l'Homme connaîtra l'univers. Dans cet essai d'une Théorie générale des modèles |sous-titre de SSM], qu'ai-je fait d'autre, sinon de dégager et d'offrir à la conscience les prémisses d'une méthode que la vie semble avoir pratiquée dès son origine?" (fin de l'épilogue de la conclusion de SSM).
²: Thom cite Baudelaire à ce propos: "La Nature est un temple où de vivants piliers laissent parfois sortir de confuse paroles. L'homme y passe à travers des forêts de symboles qui l'observent avec des regards familiers" (Topologie et signification, MMM)
jc
20/06/2020
Bien penser, mal penser… mais en tout cas penser, ce qui est difficile dans un Système qui s'ingénie à nous empêcher de le faire (typiquement l'environnement éducatif, qui formate beaucoup plus de crétins diplômés -pour reprendre une expression d'Emmanuel Todd- qu'il ne forme d'esprits capables de penser par eux-mêmes).
On remarquera -en prolongement de mon commentaire de l'article "Mémoire médiévale"- que pour communiquer avec ses semblables il n'est pas nécessaire de penser -par soi-même, cela va de soi…-, il suffit d'avoir un langage commun purement conventionnel (être conventionnaliste, c'est-à-dire nominaliste, suffit). Les débatteurs en continu des chaînes d'information contenue nous le rappellent en permanence.
il n'en va pas de même si l'on s'efforce de penser par soi-même, car on s'aperçoit alors plus ou moins rapidement que le langage qui permet d'exprimer ses propres pensées est nécessairement tout autre chose qu'un langage qui permet de seulement communiquer. PhG insiste sporadiquement sur ce point, en particulier en citant George Steiner:
"« “Le point de vue ‘logocratique’ est beaucoup plus rare et presque par définition, ésotérique. Il radicalise le postulat de la source divine, du mystère de l’incipit, dans le langage de l’homme. Il part de l’affirmation selon laquelle le logos précède l’homme, que ‘l’usage’ qu’il fait de ses pouvoirs numineux est toujours, dans une certaine mesure, une usurpation. Dans cette optique, l’homme n’est pas le maître de la parole, mais son serviteur. Il n’est pas propriétaire de la ‘maison du langage’ (die Behausung der Sprache), mais un hôte mal à l’aise, voire un intrus… ”
Thom consacre un paragraphe du dernier chapitre de SSM (2ème ed.), chapitre intitulé "De l'animal à l'homme: pensée et langage" (chapitre pour moi fascinant), paragraphe intitulé: "La double origine du langage " dans lequel il définit ce qu'il entend par penser:
"L'apparition du langage répond chez l'homme à un double besoin: une contrainte de nature individuelle de nature évolutive, visant à réaliser la permanence de son moi en état de veille et une contrainte sociale, exprimant les grands mécanismes régulateurs du groupe social.
La première contrainte répond au besoin de virtualiser la prédation. L'homme en éveil ne peut, comme le nourrisson de neuf mois, passer son existence à saisir les objets pour les mettre en bouche. Il a mieux à faire: aussi, va-t-il penser, c'est-à-dire saisir des êtres intermédiaires entre les objets extérieurs et les formes génétiques: les concepts.
La seconde contrainte exprime la nécessité pour le groupe social de transmettre rapidement en son sein les informations nécessaires à sa survie (présence au voisinage de proies, d'ennemis, etc.). Le langage fonctionne alors comme un relais sensoriel: il permet à un individu X de décrire à un individu Y ce que lui, X, est en mesure de voir et que Y, placé plus bas par exemple, ne peut pas voir."
Remarque: en ce qui concerne la façon contemporaine de penser, le bouquin du mathématicien-philosophe Gilles Châtelet "Vivre et penser comme des porcs" (1999) me paraît incontournable (la macronie en action me rappelle irrésistiblement les Cyber-Gédéons et les Turbo-Bécassines de Châtelet).
jc
20/06/2020
Philippe Grasset: "Le Moyen-Âge devient ainsi le temps du Temps élargi et sans précipitation, quelles que soient la brutalité et la cruauté des événements terrestres. Le cadre tient tout et met la quantité, quand elle sert, au service de la qualité.";
Guillaume Travers: "Avant cela, nous avons un “monde de communautés” plutôt qu’un monde d’individus atomisés. Les valeurs dominantes restent non marchandes,..";
Margaret Thatcher: "There is no such thing as society. There are individual men and women and there are families";
PhG: "Il nous faut admettre que les fins spirituelles primaient sur les fins matérielles… ».
Dans "Autorité spirituelle et pouvoir temporel" Guénon montre l'inéluctabilité -la roue cosmique tournant inexorablement- de la capture du pouvoir spirituel par le pouvoir temporel, et peut-être peut-on dater cette coupure en France à l'époque de Philippe le Bel. Je ne trouve pas inintéressant de remarquer que c'est l'époque où a fait rage la querelle des universaux, qui s'est soldée plus tard par la reconnaissance officielle du nominalisme (sous Louis XI), reconnaissance qui, pour moi, est un coup de poignard à la logocratie et aux logocrates. (Qui, de nos jours, fait la différence entre l'essentiel "Tous les hommes sont mortels; Socrate est un homme; donc Socrate est mortel" et l'existentiel "Tous les français ont un numéro de sécurité sociale; Marcel est français; donc Marcel a un numéro de sécurité sociale"?¹)
Il est selon moi essentiel(!) de redonner un sens au monde. René Thom propose à cette fin une métaphysique² qu'il qualifie de minimale³.
¹: Thom: "L'homme du XXème siècle a redécouvert avec enthousiasme les syllogismes (...) qu'enseignait la scolastique du moyen âge. Mais avec quelle dégradation! Quand Boole écrivit au XIXème siècle son célèbre traité qui porte son nom, il n'hésita pas à l'intituler "The Laws of Thought". La croyance naïve que toute déduction trouvait son modèle dans une manipulation ensembliste a été partagée par les philosophes modernes*, comme les néo-positivistes. La logique aristotélicienne reposait, comme J. Vuillemin l'a rappelé, sur une ontologie de la substance très riche et complexe." (AL, pp.565 et 566) *: Cf. les deux phrases introductives de "Mémoire médiévale".
²: "Seule une métaphysique réaliste peut redonner du sens au monde." (dernière phrase de "Esquisse d'une Sémiophysique", p.225).
³: ES, p.13.
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