jc
18/06/2020
Il ne manque plus que la lutte des sexes, la lutte du féminin et du masculin¹, la lutte du yin et du yang, de la matière et de la forme², de la puissance et de l'acte, etc., la seule lutte, à mon avis, qui ait un espoir raisonnable d'issue favorable.
¹: Thom: "(...) il y a toujours une secousse qui s'est propagée, et cette secousse est de nature épigénétique, elle n'est pas de nature génétique. On ne peut pas dire que l'œuf quiescent programme son propre développement, ce n'est pas vrai. Au fond, c'est peut-être pour cela qu'il y a des mâles dans la nature en un certain sens : on ne peut pas croire que les mâles soient vraiment très utiles, mais en fait, ils sont là pour donner la secousse ; je sais bien qu'il y a des animaux qui sont parthénogénétiques, mais enfin je ne sais pas très bien comment ça fonctionne, comment l'œuf à un moment donné se déclenche. Je crois que cet aspect-là est assez fondamental. La causalité matérielle est génétique, la causalité efficiente est épigénétique. Si on n'a pas fait cette distinction je crois qu’on ne comprend rien à la distinction génétique-épigénétique."
²: Daniel Rops (cité par PhG dans "La Grâce…" à propos du "Balzac" de Rodin): "Dans cette lutte prodigieuse entre la matière rétive et la volonté créatrice…"
patrice sanchez
18/06/2020
“ ... Au-delà des cercles infernaux du Dante, descendant à un abîme borné; au-delà des régions splendides de son paradis catholique,
embrassant toutes les sphères célestes, il y a encore plus loin et plus loin le vide, dont l'œil de Dieu même ne peut apercevoir la fin. Il semble que la création aille toujours. s'épanouissant dans cet espace
inépuisable, et que l'immortalité de l'intelligence suprême s'emploie à conquérir toujours cet empire du néant et de la nuit. Cet Infini toujours
béant, qui confond la plus forte raison humaine, n'effraie point le poète de Faust; il s'attache à en donner une définition et une formule; à cette
proie mobile il tend un filet visible mais insaisissable, et toujours grandissant comme elle. Bien plus, non content d'analyser le vide et l'inexplicable de l'infini présent, il s'attaque de même à celui du passé.
Pour lui comme pour Dieu sans doute, rien ne finit, ou du moins rien ne se transforme que la matière, et les siècles écoulés se conservent tout entiers à l'état d'intelligences et d'ombres, dans une suite de régions
concentriques, étendues à l'entour du monde matériel. Là ces fantômes accomplissent encore ou rêvent d'accomplir les actions qui furent
éclairées jadis par le soleil de la vie, et dans lesquelles elles ont prouvé l'individualité de leur âme immortelle. Il serait consolant de penser, en
effet, que rien ne meurt de ce qui a frappé l'intelligence, et que l'éternité
conserve dans son sein une sorte d'histoire universelle, visible par les yeux de l'âme, synchronisme divin, qui nous ferait participer un jour à la science de Celui qui voit d'un seul coup d'œil tout l'avenir et tout le passé... “ Extrait de l’Introduction du “ Faust “
http://musicontempo.free.fr/deux_faust_nerval.pdf
jc
17/06/2020
PhG:
- "Le monde est comme une addition de poupées russes, une duplication de la réalité en plusieurs réalités emboîtées les unes sur les autres. »;
- "... plus encore, nous nous observ[ons]les uns les autres en train d'observer cet événement. »
Et, encore plus encore, peut-être est-ce nous-mêmes que nous observons en observant cet événement, comme chez le coiffeur (miroir devant, miroir derrière, qui nous démultiplient à l'infini).
Thom:
- "La vieille image de l'Homme microcosme reflet du macrocosme garde toute sa valeur: qui connaît l'Homme connaîtra l'univers. Dans cet essai d'une Théorie générale des modèles |sous-titre de SSM], qu'ai-je fait d'autre, sinon de dégager et d'offrir à la conscience les prémisses d'une méthode que la vie semble avoir pratiquée dès son origine?" (fin de l'épilogue de la conclusion de SSM);
- "Peut-on reconnaître autre chose que soi-même?" (contexte inconnu de moi)
patrice sanchez
17/06/2020
à imaginer les faces de tous ces intellectocards et autres illuminés dégénérés, je pense plus particulièrement aux néo-consionisés avec leurs fameuse formule : c’est nous qui dorénavant créons l’histoire !
Dans peu de temps, ils pourront la créer " leur réalitité historique " dans la fosse à purin des égouts de l’enfer !
Allez cher Monsieur, haut les coeurs et les âmes, “ rien de ce qui s’accomplit dans ce monde ne saurait être inutile “, et il ne manquerait plus que la prophétie cachée et correcte du philosophe au marteau s'avére exacte, que nos âmes soeurs éternelles réapparaissent à nos esprits pour une ascension de conscience libératoire de l'humanité !
Le convalescent (Zarathoustra, 3e partie)
« Je reviendrai, avec ce soleil et cette terre, avec cet aigle et ce serpent, — non pour une vie nouvelle, ou une meilleure vie, ou une vie ressemblante ;
— à jamais je reviendrai pour cette même et identique vie, dans le plus grand et
aussi bien le plus petit, pour à nouveau de toutes choses enseigner le retour éternel, — »
Pour enseigner le retour des âmes soeurs éternelles par la grâce des cycles cosmoligiques de l’Univers, des âmes soeurs éternelles qui ne seraient autres que le Messie tant attendu par les trois monothéismes !
Friedrich Nietzsche écrivait en Mars 1885 dans le Tome 5 de sa correspondance : “ Il est difficile de savoir qui je suis : Attendons 100 ans : Peut-être y aura t’il d’ici là un connaisseur génial des âmes qui exhumera Monsieur F.N ? ... Des oeuvres de cette
nature ont de grandes ambitions, elles ont besoin de temps, Il faut d’abord que l’autorité de plusieurs siècles intervienne pour qu’on lise quelque chose
correctement… “
Jeroen Ducos
15/06/2020
Contrairement à ce que dit ce texte, ce n'est pas la première fois que Poutine s'immisce dans les élections américaines, il l'avait fait il y a 4 ans, à peu près à la même époque, avec à peu près les mêmes précautions de langage et pour faire passer à peu près le même message. En effet, il y a 4 ans au Club Valdai, si je ne m'abuse, il a répondu à un journaliste britannique qui lui demandait qui il soutenait lors de la Présidentielle américaine, il a répondu en substance qu'il n'avait pas de favori, et qu'il n'avait pas l'habitude de s'immiscer dans la politique d'un autre pays, mais qu'il considérerait l'élection d'Hillary Clinton comme une déclaration de guerre (ajoutant une remarque sur le peu de considérations qu'il avait sur le caractère "démocratique" des élections américaines), vu les propos qu'elle avait tenus à l'égard de Poutine et de la Russie. Ce message était un message direct envoyé aux hauts gradés militaires et aux services de renseignement américains, il a été reçu 5 sur 5, d'où le soutient d'une partie de la hiérarchie militaire et des services de renseignement pour Trump, et surtout contre Hillary il y a 4 ans, soutient qui s'est avéré décisif. D'une certaine façon, Hillary a eu raison de dire que Poutine s'était immiscé dans la campagne en faveur de Trump, et que ça avait été déterminant, mais ce n'était pas illégal et ça ne représentait pas une collusion entre Poutine et Trump, même si c'était très humiliant pour les Américains de devoir admettre que les menaces à peine voilées de Poutine avaient fait reculer une partie du Deep State ! Là, 4 ans après, Poutine envoie le même message aux mêmes hauts gradés et aux même services de renseignement pour signaler que si la situation a évolué en 4 ans, c'est très largement en défaveur des EEUU, et que pour la Russie c'est toujours Trump ou la guerre ! Si ça a marché il y a 4 ans, il n'y a pas vraiment de raison que ça ne marche pas aujourd'hui, les militaires feront les mêmes calculs, en cas de guerre avec la Russie ... mieux vaut Trump !
Fabrice Leveque
14/06/2020
Il me semble qu'à ce stade il reste peu d'agents "raisonnables" qui pouraient faire autre chose que de voir du "RussiaGate" là dedans. Les militaires US sont ils encore capable de réaliser le danger de la situation?
jc
13/06/2020
Je reproduis ici une citation thomienne qui prolonge la citation faite en note de mon commentaire de https://www.dedefensa.org/article/tc-91american-khaos : analogies entre la biologie, la sociologie et la linguistique en ce qui concerne la propagation des prégnances¹.
"L'investissement d'une forme saillante par une prégnance est à l'origine de la prédication, l'attribution d'un accident à une substance. Mais cet investissement peut être purement symbolique -limité à la subjectivité d'un sujet "interprétant" - comme le cas du chien de Pavlov. Il peut au contraire avoir un fondement objectif, lorsque la forme saillante, en tant qu'individu, a son état modifié par la prégnance. En ce cas, la prégnance peut modifier la forme externe, en produisant un effet figuratif. Ainsi, la vision d'un prédateur redouté remplit d'effroi le sujet, qui pousse un cri d'alarme; et ce cri d'alarme, perçu par les autres membres, les remplit à leur tour d'effroi. Le cri d'alarme joue ainsi le rôle du propagateur de la prégnance² "effroi". On peut penser que tout langage codifié -tout système de signes- est en principe subordonné à l'extension, à la propagation d'une prégnance; mais chez l'Homme, à côté des prégnances affectives qui motivent nos discours, il y a les prégnances locales attachées à chaque mot (chaque concept), et qui en définissent la signification. Comme on a tenté de l'expliquer, ces prégnances locales sont issues de l'exfoliation des grandes prégnances biologiques à l'époque de la constitution du langage enfantin.
Toute prégnance se propage dans le champ phénoménal des formes vécues selon les deux modes de la contiguïté et de la similarité (par métonymie ou par métaphore). L'Homme a interprété le monde en assimilant les forces naturelles à des prégnances. Mais alors que la propagation par similarité se trouvait limitée au monde symbolique, la science moderne n'a accepté pour ses "prégnances" -qu'en physique on appelle des champs- que la propagation par contiguïté: elle a refusé l'action à distance, tenue -comme la propagation par similarité- pour magique."
¹: Dans la terminologie thomienne "les concepts de saillance et de prégnance sont en quelque sorte les ancêtres gestaltistes de la forme et de la force".
²: PhG: "Il suffit d'un mot, d'une phrase…" (La Grâce de l'Histoire, tome II-1, p.53)
jc
10/06/2020
PhG: "Les remarques les plus importantes porteront donc sur l’ontologie et la chronologie de la chose. Dans ce qui nous est présenté par JLASS-2018, en quelque sorte “l’essence précède l’existence” : il y a une organisation qui se met en place, dans un but bien défini d’insurrection de la Génération-Z contre le Système."
Je note avec plaisir le côté typiquement lamarckien de cette remarque. De ce que j'ai lu de Guénon (dans le texte) et de Sartre (par ouï-dire), ces deux auteurs ont des vues diamétralement opposées sur la question des rapports entre l'essence et l'existence.
Dans le chapitre II (Materia signata quantitate) de "Le règne de la quantité et les signes des temps", Guénon tend, à mon avis, à néantifier la substance universelle:
"...il n’y a de puissance pure que la substance universelle, qui ne se situe pas seulement au-dessous de notre monde (substantia, de sub stare, est littéralement « ce qui se tient dessous », ce que rendent aussi les idées de « support » et de « substratum »), mais au-dessous
de l’ensemble de tous les mondes ou de tous les états qui sont compris dans la manifestation universelle. Ajoutons que, par là même qu’elle n’est que potentialité absolument « indistinguée » et indifférenciée, la substance universelle est le seul principe qui puisse être dit proprement « inintelligible », non pas parce que nous sommes incapables de la connaître, mais parce qu’il n’y a effectivement rien à connaître en elle ..."
Je suis d'accord avec cette citation à condition d'en inverser la fin (pour ne pas néantifier la substance universelle): non pas parce qu’il n’y a effectivement rien à connaître en elle, mais parce que nous sommes incapables de la connaître.
Mathématiquement la substance universelle des métaphysiciens est pour moi à rapprocher de la somme amalgamée universelle que les mathématiciens rencontrent dans certaines catégories -graphe dénombrable universel, espace métrique dénombrable (ou séparable) universel- et cherchent à unifier en une théorie unique -théorie des ponts, actuellement conjecturale, d'Olivia Caramello-.
Toujours mathématiquement la substance universelle est, selon moi, à mettre en regard d'une fonction indéterminée, différentiable mais indifférenciée, fonction que René Thom considère comme l'analogue de l'oeuf totitoptent de l'embryologie animale (Thom part de cette analogie -pour lui fondamentale- pour théoriser l'embryologie (SSM, 2ème ed. p.32)).
Daniel Rops (cité à plusieurs reprises dans la fin du tome II et dans le tome III-1 de "La Grâce de l'Histoire"): "Dans cette lutte prodigieuse entre la matière rétive et la volonté créatrice…"
AG
07/06/2020
Je n'avais pas vu comment cette attaque contre le médecin chevelu et son traitement était une invitation au renoncement et à l'attente de la mort ... les partisans/anti étant dans cette dialectique entre "prendre le risque de vivre au risque de mourir" et "éviter de vivre pour éviter de mourir".
J'avais vu cette dialectique entre les pro/anti confinement, mais pas au travers de cette bataille pour ce médicament. C'est bel et bien là l'essence de la bataille entre les "Zombis système" et les "éveillés" qui se manifeste !
Christian Merlinki
07/06/2020
Désopilant!
Les Celto-Bretons préparent leur calculette et la City en devient fébrile.
Les Germains à la caisse pour avoir chassé les Kimris
Best regards Charlamagne.
David Cayla
07/06/2020
Je me rends compte que j'ai oublié un élément de très grande importance en me focalisant sur le Système et les appels à la raison de ses serviteurs, qui n'était ni plus ni moins qu'un appel au renoncement à la volonté de vivre, en se contentant d'attendre, confiné chez soi avec un peu de doliprane, que la Faucheuse vienne vous emporter vous ou vos proches si elle en avait décidé ainsi. En face, ce n'était certes pas Verdun, mais il y avait forcément cette volonté de vivre pour soutenir la résolution des partisans du traitement à l'hydroxychloroquine. Et qu'importe au fond, comme cela a été souligné sur les plateaux de télévision, si cela comportait une part "d'irrationnel". Car cet "irrationnel", ce n'est rien d'autre que la volonté de vivre, et sans cela, vous ne vivez plus, vous êtes ce que Philippe Grasset désigne comme "Les Zombie Système". Et c'est en cela qu'on retrouve "l'esprit de Verdun" avec les guillemets de circonstance pour ne pas galvauder le souvenir de cette bataille si on se remémore ces mois de battage médiatique continu, ce décompte macabre des morts jour après jour et le rappel incessant qu'il fallait renoncer à se "battre" car "il n'existe aucun traitement".
David Cayla
06/06/2020
Puisque tout tend à être communication de nos jours, et puisque l'affaire du Lancet est avant tout une affaire de communication, que nous apprend-elle ?
Pendant des mois, semaine après semaine, des études toutes plus accablantes les unes que les autres pour le traitement à l'hydroxychloroquine ont été mises en avant, sans le moindre succès pour ce qui était de la stratégie qu'elles visaient : placer ce traitement sous l'éteignoir. Et toute une machine semblait s'être mise spontanément en branle pour relayer inlassablement ce message, avec des relents de chasse aux sorcières à l'encontre du professeur Raoult à qui d'aucuns promettaient de finir en prison, interdit d'exercer la médecine, et honni de tous. Je ne citerai aucun nom, mais divers blogs et sites connus pour leurs critiques du Système ou pour leur activité de vulgarisation scientifique se sont mis de la partie, en portant des accusations de populisme ou de charlatanisme quand eux entendaient défendre la toute puissance de la rigueur scientifique.
Rien n'y faisait quand survint l'étude du Lancet. Pensez-donc ! Une étude monstre qui exploitait toute la puissance du Big Data, portant sur 100 000 patients ayant été traités dans un peu plus de 600 hôpitaux sur tous les continents venait enfin fournir les preuves accablantes de l'inefficacité voire même de la nocivité du traitement à l'hydroxychloroquine (toujours sur des patients déjà hospitalisés, et étant déjà à un stade avancé, voire très avancé de la maladie, mais qu'importe pour ce propos). En soi, cette étude n'apportait rien de plus que les précédentes études qui portaient sur des échantillons de quelques centaines de patients (toujours hospitalisés), mais il y avait là cette idée de la masse considérable de patients inclus dans l'étude. Notre époque a les Verduns qu'elle mérite ? Mais après tout, puisque c'était une bataille de communication, ce déluge de patients devait enfin emporter le renoncement des défenseurs du traitement du professeur Raoult, submergés par le nombre.
Immédiatement après, la totalité du Système irrigué par les moyens de communication modernes, caractérisé aussi bien par l'immédiateté des capacités de transmission de l'information que la simultanéité des réactions s'est mis en branle pour emporter les ultimes défenses du camp du professeur Raoult - ce qui en temps de guerre laisser généralement supposer une coordination certaine entre les participants à l'assaut ; il n'est pas forcément nécessaire qu'ils reçoivent systématiquement des consignes avant chaque assaut, mais ils savent quand monter à l'assaut, par exemple immédiatement après le barrage d'artillerie. - Si les lignes de défense ont semblé emportées par la vague d'assaut, la défense n'a en réalité pas cédé un seul pouce de terrain, et a entrepris de repousser l'assaut, pouce après pouce ou plutôt révélation après révélation, jusqu'à emporter les positions du Lancet. Hier, une contre-attaque hâtive a été lancée avec le lancement précipité des résultats de l'étude Discovery et ses 10 000 patients, tous hospitalisés encore une fois. 100 000 patients pour l'étude du Lancet, 10 000 pour l'essai Discovery. Quantitativement, les nombres parlent d'eux-mêmes.
D'ailleurs, sur les plateaux télévisés ce matin, l'ambiance était plutôt à l'appel à un cessez-le-feu. Pourquoi faudrait-il continuer de débattre sur l'efficacité du traitement à l'hydroxychloroquine ? Cela ne sert plus à rien maintenant que l'épidémie est finie, il est temps d'oublier tout cela,... Rien ne dit que les défenseurs de l'IHU transformé en citadelle se contenteront d'autre chose qu'une capitulation sans conditions, mais passons. Et revenons à l'effondrement du Lancet.
Le Lancet, revue scientifique éminemment prestigieuse, à comité de lecture, a laissé passer un torchon en fait d'étude. Pas n'importe quel torchon, mais une étude réalisée en un temps record, en exploitant toutes les ressources du Big Data, assistée par une intelligence artificielle de haut niveau ce qui a permis à seulement 4 personnes de réaliser cette prouesse et qui devait permettre de clore définitivement le débat sur l'hydroxychloroquine. Sauf que voilà, les pairs qui siègent au comité de lecture n'ont pas passé cette étude en revue. Parce que cela prend du temps (des mois), que du temps, ils n'en avaient pas, et aussi parce qu'après le passage par le comité de lecture, ces pairs deviennent responsables de ce qui a été publié. Alors que si par extraordinaire, et c'est ce qu'il s'est passé, l'étude devait être publiée sans passer par ce comité, seuls ses auteurs demeurent responsables de son contenu.
Mais la défausse ne s'arrête pas là. Trois des quatre auteurs de l'étude se sont rétractés, expliquant avoir fait entièrement confiance à leur collègue pour la qualité des données qu'ils ont exploitées, lequel a expliqué s'en être remis à Surgisphere. Et finalement, tout repose sur cette obscure société de datamining qui a tout de la coquille vide, jusqu'à sa directrice commerciale, une actrice porno. Manifestement, aucun commercial n'a voulu se prêter au jeu et apporter sa caution morale à cette société. Et en aval de cet écosystème d'information ? A l'instar des pairs du comité de lecture et des auteurs de l'étude, les présentateurs de télévision, les gens de l'OMS, les journalistes scientifiques, les autorités de santé, les experts sanitaires, leurs relais sur les réseaux sociaux,... tous, absolument tous nous disent tomber des nues.
C'est l'apothéose d'un Système de défausse généralisée, où personne, absolument personne ne fait plus la moindre part de son travail qui est d'abord un travail de vérification des données qui vous sont transmises et que vous allez ensuite retransmettre - puisque c'est cela, la communication, sinon c'est juste un travail de garçon de courses - et prétend être certain que tous les autres maillons de la chaîne feront bien leur travail, eux. Des chercheurs qui ont exploité les données truquées, falsifiées, générées aléatoirement qu'ils ont reçues via la société écran Surgisphere aux présentateurs, médecins, blogueurs, journalistes scientifiques, experts scientifiques, lecteurs, influenceurs,... Tous, absolument tous ont failli sur toute la ligne.
C'est peu dire que leur vérité est éparpillée, disloquée en tous petits morceaux dont plus aucun ne fait sens, jusqu'à cette annonce sidérante du recul record du chômage aux Etats-Unis, en pleine période de confinement, et que le Bureau of Labour Statistics a expliquée à la fin de la journée par les erreurs de déclarations (encore et toujours des erreurs…) des sondés qui ont dit être en activité alors qu'ils étaient en chômage technique, confinés à domicile, et que sans ces erreurs de déclaration qui bien sûr n'ont pas été redressées, les chiffres du chômage auraient bel et bien continué à progresser comme tout le monde s'y attendait. Les gens se sont trompés dans leurs déclarations, mais nous n'avons pas osé prendre la responsabilité de redresser leurs réponses. Rappelons que ce Système est aussi un Système qui repose lourdement sur le quantitatif et donc sur l'exploitation statistique de données toujours plus massives. Les données médicales (US pour le Lancet, UK pour Discovery) ? Du vent. Les données de l'emploi US ? Du vent. Quoi d'autre ?
jc
06/06/2020
Marghescu: « Aristote nous apprend que dans la tragédie les événements s’enchaînent selon “la nécessité”. Cette nécessité n’est pas de nature logique mais de nature ontologique : elle ne désigne pas l’enchaînement cohérent des épisodes d’un récit, selon les lois de la rhétorique, mais l’enchaînement des actes humains et de leurs conséquences selon les lois de la vie. »
Je prolonge mon commentaire de https://www.dedefensa.org/article/tc-84-actes-consequences-tragedie en précisant la position de Thom sur la pensée d'Aristote, sachant le rôle de l'organon aristotélicien sur la pensée occidentale:
"Il me semble qu'il y a au coeur de l'aristotélisme un conflit latent (et permanent) entre un Aristote logicien, rhéteur (voire même sophiste lorsqu'il critique Platon et les Anciens) et un Aristote intuitif, phénoménologue, et topologue quasiment malgré lui. C'est avec le second Aristote que je travaille, et j'ai tendance à oublier le premier (8). Il a espéré faire la jonction avec le concept de séparation, fondamental dans sa Métaphysique. Dans Met Δ il est dit (...) que "la limite est la substance formelle de la chose et sa quiddité, car c'est la limite de la connaissance c'est la limite de la chose". (C'est presque esse est percipi!) La séparation est-elle purement métaphorique? Si elle a une portée ontologique, alors il faut un substrat étendu -continu- où les choses se découpent. Sinon, la séparation n'est qu'un Gedankenexperiment, sur lequel on ne saurait fonder l'objectivité." Note 8: "J'ai découvert depuis la rédaction de ce texte le livre de Daniel W. Graham, Aristotle's two systems, qui expose de manière systématique cette opposition entre deux aristotélismes, selon lui incompatibles." (Esquisse d'une sémiophysique, pp.245-246 et 270)
Remarques.
1. Thom: "Mais le problème important -en matière de philosophie du langage- n'est pas celui de la vérité (affaire d'accident, Sumbebèkos, dirait Aristote), mais bien celui de l'acceptabilité sémantique, qui définit le monde des "possibles", lequel contient le sous-ensemble (éminemment variable) du réel." (ES, p.16) Ainsi, si l'on suit Thom, le problème important n'est pas tant la recherche de la vérité perdue que celle du sens perdu ("... pour nous, la question de l’acceptabilité sémantique d’une assertion est un problème ontologiquement antérieur à celui de sa vérité. La vérité présuppose une signification. L’idéal des logiciens (et de certains mathématiciens) d’éliminer la signification au bénéfice de la seule vérité est un contre-sens philosophique."). La "narrative" comme vérité logique (rhétorique) et la "vérité de situation" comme réalité?
2. Bien que je sois très mal placé pour faire ce genre de remarque (car je lis fort peu), je pense que Margescu donne un intéressant critère permettant de distinguer un bon récit d'un mauvais. Le médiéviste Pierre Gallais a écrit à ce sujet des choses qui me semblent très pertinentes (distinction entre le "et" et le "ou" logiques et la conjonction et la disjonction topologiques): https://www.persee.fr/doc/ccmed_0007-9731_1975_num_18_69_1991
Act
04/06/2020
Merci pour ce textes et bien d'autres.
Vous écrivez : " De même, les mouvements extrémistes offraient comme but le séparatisme et la sécession, comme les groupes du type Malcolm X ..."
Malcolm X mérite un plus grand intérêt, car il contredit souvent les clichés spectaculaires, juste un exemple qui vient à point :
“I believe that there will be ultimately be a clash between the oppressed and those who do the oppressing. I believe that there will be a clash between those who want freedom, justice and equality for everyone and those who want to continue the system of exploitation. I believe that there will be that kind of clash, but I don't think it will be based on the color of the skin.”
El-Hajj Malek El-Shabazz aka Malcolm X
Son parcours est passionant et c'est quand, à son retour de son pélerinage, il dépassera définitivement le "cacrcan ethnique" (bien que légitime aux USA), qu'il devient de fait cette menace que le système ne peut tolérer. La suite est connue.
Bien à vous.
dominique martin
04/06/2020
Cher Philippe Grasset
Le rapport Mueller est mort, l'affaire Flynn a vécu, l'Ukrainegate est vide. Les médias mainstream sont nus comme le roi est nu, ils n'ont cessé de mentir et le public américain le voit maintenat. La cyber-guerre menée par les patriotes semble porter ses fruits. Trump (et la DIA) s'attaque aux GAFA et prend un ordre exécutif contre eux pour les contraindre à respecter la neutralité à laquelle ils se sont engagés en 1996 face au congrès. Hillary Clinton vient d'échapper une fois de plus à une convocation comme témoin sur la question du Pissagate et des e.mails de Podesta (2 Juin). Trump a pris une bonne partie du contrôle de la Fed, et ne cesse de ruiner les projets du CFR et de la CIA. Il vient de parler à la télévision de peine pouvant aller jusqu'à 50 ans de prison pour ceux qui ont tenté de destituer (sans preuves) le POTUS légalement élu. On sent que des têtes vont tomber dans le Deep State.
Il semblerait que Trump (DIA-Flynn-Marines) lance la contre-attaque avec, déclare-t-il, "une bonne chance de briser l'Etat Profond". Les émeutes de type Open-Society, bien connues des observateurs attentifs (Iran, Syrie, Libye etc), tombent à pic pour ruiner la présidence du Donald.
Aurions-nous sous les yeux les premiers signes d'une seconde révolution américaine, une révolution jacksonienne menée conjointement par le peuple américain conscient de la pourriture de ses élites, et par une équipe gouvernementale au sein de laquelle la DIA (Flynn) mène une cyber-guerre contre le Marais?
Je pense sincèrement que l'hypothèse vaut la peine d'être examinée.
Cordialement
Dominique Martin
Ou bien tombent-elles trop tôt? La substitution Creepy Joe—> Michelle Obama devrait intervenir en Aout, mais il sera trop tard pour ranimer la question "raciale" lorsqu'Obama devra commencer à répondre aux questions du Juge dans l'affaire dite de l'obama gate
Je pourrais continuer
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