patrice sanchez
15/08/2020
Je ne sais si un vaccin contre le coronavirus verra le jour,
cependant il faudrait de toute urgence se pencher au coeur du problème du système et de nos élites, et ce problème c’est l’héminégligence,
Cette pathologie ô combien handicapante qui affecte le cerveau du malade en le faisant occulter et négliger un côté de son corps, pourrait être mise en relation avec notre fin de civilisation matérialiste de l'homme qui voulut être dieu ou satan et qui au final est en train de se retrouver le bec et le séant dans l’eau par son héminégligence, à savoir la perte de son humanité au profit d’un aveuglement et d’une soif de puissance sans limites !
Celà devrait se soigner par la neurochirurgie, une bonne lobotomie de l'égo ou bien par la psychologie holistique d'inspiration nietzschéenne ...
Alexandre Schallhammer
14/08/2020
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/bill-gates-les-portes-de-l-enfer-226045
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/bill-gates-les-portes-du-226030
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/bill-gates-les-portes-du-paradis-226004
bonjour, je me permet de vous soumettre ces trois articles qui me semble assez édifiant concernant bill gates et les vaccins.
salutation et bonne journée
Didier Favre
13/08/2020
Cela nous vient de Star Trek, Next Generation. Il s’agit d’une culture extra-terrestre qui transforme les individus indépendants en drones mi-robots, mi-chair, aussi libres que les avions télécommandés servant à tuer, grâce à une technologie basée sur les nanorobots.
Cette culture passe son temps à transformer des races entières en drones. Elle appelle cela assimiler.
Cette culture ne crée absolument rien. Elle empile les savoirs des races assimilés.
Les personnes assimilées se retrouvent avec l’autonomie d’un robot actuel.
Tout ce beau monde forme le « Collective ».
Ce dernier a une conscience ou plutôt un instinct qui le pousse à assimiler tout le monde.
Son cri de guerre est « Soumettez-vous! Toute résistance est inutile! Préparez-vous à être assimilés! »
Je ne connais pas l’inventeur de ce « Collective » mais ses Borgs me font penser aux adeptes du progressisme sociétal le plus dur.
Georges Oc
12/08/2020
Bonjour Phillipe Grasset.
Je vous imagine vous delectant joyeusement de cette situation. Mais, connassant la capacité extraordinaire du parti democrate à s'auto-detruire, que n'avez-vous pas pensé à un scenarion encore plus jouiss…heu.. cauchemardesque, à savoir:
1 - Joe a accepté le choix de la VP à condition qu'hillary obtienne un poste important, d'ou une ambiance explosive entre une VP se prenant pour la présidente et une hillary qui elle, est persudé d'etre la vraie presidente depuis 2016.
2 - joe éjecté, Tamara devient presidente, et hillary devient obligatoirement VP (imposée par le Parti et surtout le système).
Autant dire qu'avec une telle equipe dirigeante, on en viendra à regertter TheDonald.
Ya pas, on vit une epoque formidable!!
jc
11/08/2020
Jusqu'en 1971 les monnaies étaient théoriquement arrimées à l'or. Depuis il faut croire en la monnaie comme on croit en Dieu car les monnaies sont désormais des monnaies exclusivement fiduciaires en lesquelles nous sommes priés/contraints d'avoir foi. L'église catholique (c-à-d étymologiquement universelle) actuelle a son siège à Bâle à la Banque des Réglements Internationaux (BRI), et ses grands prêtres sont les banquiers centraux qui font le travail de Dieu (cf. la célèbre citation de Lloyd Blankfein de Goldman Sacks). Comment lutter contre cette église apparemment toute puissante? En sapant ses fondations en ré-instaurant des monnaies locales (en commençant par des monnaies communales). Le girondisme n'est pas pour moi actuellement une option, c'est une nécessité.
Pascal B.
09/08/2020
En terme de menace pour la civilisation Trump constitue davantage un rempart face à des globalistes complètement en rupture de ban et prêts à tout pour promouvoir leur agenda révolutionnaire
Franck du Faubourg
08/08/2020
pour suivre le Thriller :
https://www.zerohedge.com/political/trump-may-be-last-time-youll-see-me-while
Et si Trump finissait par lacher quelques pépites?
On s'impatiente!
jc
05/08/2020
PhG: "’un “accident industriel”, soudain haussé au niveau des catastrophes métaphysiques".
La dernière et la plus compliquée des catastrophes élémentaires thomiennes est la catastrophe "ombilic parabolique", appelée également catastrophe "champignon" (et aussi phallus impudicus). C'est une catastrophe qui illustre ma citation thomienne favorite: "Les situations dynamiques régissant l'évolution des phénomènes naturels [Hiroshima, Beyrouth, champignon (eucaryote)] sont fondamentalement les mêmes que celles qui régissent l'évolution de l'homme [phallus] et des sociétés." (Thom écrit également à ce propos de l'analogie en général: "Je crois (...) que l'acceptabilité sémantique (en dépit de son caractère apparemment relatif à la langue considérée) a en général une portée ontologique. « Toute analogie, dans la mesure où elle est sémantiquement acceptable, est vraie. » C'est là, je crois, le principe de toute investigation métaphysique.")
Deux autres citations thomiennes en rapport avec la catastrophe champignon:
- "Il faut bien admettre que si les formes géométrico-dynamiques représentant les processus sexuels se rencontrent dans tant d'objets de la nature inanimée, c'est parce que ces formes sont les seules structurellement stables dans notre espace-temps à réaliser leur fonction fondamentale comme l'union des gamètes après transport spatial. On pourrait presque affirmer que ces formes préexistent à la sexualité."
- "(...) il y a toujours une secousse qui s'est propagée, et cette secousse est de nature épigénétique, elle n'est pas de nature génétique. On ne peut pas dire que l'œuf quiescent programme son propre développement, ce n'est pas vrai. Au fond, c'est peut-être pour cela qu'il y a des mâles dans la nature en un certain sens : on ne peut pas croire que les mâles soient vraiment très utiles, mais en fait, ils sont là pour donner la secousse ; je sais bien qu'il y a des animaux qui sont parthénogénétiques, mais enfin je ne sais pas très bien comment ça fonctionne, comment l'œuf à un moment donné se déclenche. Je crois que cet aspect-là est assez fondamental. La causalité matérielle est génétique, la causalité efficiente est épigénétique. Si on n'a pas fait cette distinction je crois qu’on ne comprend rien à la distinction génétique-épigénétique."
En conclusion, voici la dernière phrase de "Esquisse d'une Sémiophysique": "Seule une métaphysique réaliste peut redonner du sens au monde."
De quoi méditer et rêver.
jc
02/08/2020
Dans "Révolutions; catastrophes sociales?" (AL) Thom tente d'argumenter qu'une société ne peut exister de manière stable sans que le pouvoir temporel soit contrebalancé par un pouvoir symbolique (Thom parle de pouvoir des signes). PhG nous montre icique nous sommes en plein dedans avec l'association Vatican-Système en pleine décrépitude.
Concernant AOC je remets ici en lien¹ (je l'ai déjà fait deux ou trois fois) un article qui, me semble-t-il, peut éclairer les présents propos de PhG.
Concernant Michel Onfray dont j'ai parcouru l'audio-vidéo je ne suis pas d'accord avec son idée selon laquelle la civilisation qui va suivre la civilisation judéo-chrétienne sera la civilisation transhumaniste. Pour moi la phase transhumaniste dans laquelle nous rentrons est la phase ultime de l'âge de fer de notre civilisation judéo-chrétienne devenue contre-civilisation dans laquelle tout pouvoir symbolique a disparu, c'est-à-dire devenue pure barbarie²:
"La barbarie consiste en une relation sociale organisée par un pouvoir non plus symbolique mais réel." (Charles Melman, "L'homme sans gravité").
¹: "La membre du congrès américain (députée) Alexandria Ocasio-Cortez (AOC), qui fit l’effet d’une bombe lors de ses premiers jours en fonction en dévoilant la “Nouvelle Donne Verte” pour réorganiser complètement l’économie américaine à un coût qui sera probablement de l’ordre de 100 000 milliards de dollars, n’est pas non plus sans guide avisé. Elle a ouvertement admis qu’elle s’est présentée aux élections à l’instance d’un groupe appelé Justice Democrats. Elle a dit à un journaliste dans un entretien: “Je ne participerai pas à cette élection si ce n'était pour le soutien de Justice Democrats et de Brand New Congress. Euh, en fait ce furent ces organisations, JD et BNC, toutes deux qui m’ont demandé de me présenter. Ce sont elles qui m’ont appelé il y a un an et demi…” Maintenant, en tant que députée, les conseillers d’AOC incluent le co-fondateur de JD, Zack Exley, qui fut un Open Society Fellow (NdT: George Soros) et fut financé par, entre autre, l’Open Society Foundation de Soros et la Ford Foundation (NdT: gestion et intérêt Rockefeller) qui créèrent un prédécesseur à JD pour recruter des candidats triés sur le volet pour participer aux campagnes électorales et être élus députés."
Source: https://resistance71.wordpress.com/2019/10/08/escroquerie-rechauffement-climatique-anthropique-greta-thunberg-et-capitalisme-fascisme-transnational-verts-f-william-engdahl/
²: Dans sa vidéo Onfray donne une autre définition de la barbarie (13'35) avec laquelle je ne suis pas d'accord: "Une civilisation dans laquelle l'émotion fait la loi, ce n'est plus une civilisation, c'est la barbarie." Pour moi, à la suite de Thom et d'Antonio Damasio (et sans doute d'autres), les émotions ont leur raison (voire ce sont elles qui guident la seule raison qui vaille, à savoir la raison naturelle…).
Denis Monod-Broca
30/07/2020
Dans le même ordre d'idée, j'avais écrit cela au mois d'avril dernier :
"L’un des modes d’action du coronavirus est de provoquer une sur-réaction du système immunitaire, un « orage de cytokines », qui empêche les alvéoles des poumons de remplir leur office et peut foudroyer le malade.
N’est-ce pas ce qui arrive à nos pays ? La France, pour se défendre, a arrêté presque complètement son économie. Ne s’agit-il pas d’une semblable sur-réaction, qui risque de l’asphyxier, de mettre en péril sa vie-même ?
L’organisme « croit » bien faire en mobilisant son système immunitaire contre le virus, celui-ci se mettant à synthétiser en grand nombre des cytokines qui signalent et combattent le virus. De même, nous avons collectivement cru bien faire en concentrant nos efforts sur l’accueil des malades Covid-19 dans les hôpitaux. Mais n’avons-nous pas involontairement provoqué l’équivalent d’un orage de cytokines : un orage de signaux d’inquiétude qui empêche l’économie de remplir son office, étouffant l’organisme national tout entier ? Les milliards déversés jouent le rôle de l’oxygène des respirateurs qui maintiennent en vie le malade. Mais se rétablira-t-il ? Il ne faudrait pas que l’oxygène vienne à manquer ni que le coma dure trop longtemps."
jc
29/07/2020
"Toute analogie est vraie", a affirmé le biologiste et zoologiste Konrad Lorenz lors de son discours Nobel; mais une analogie peut être seulement subjective. Pour Thom toute analogie est vraie, à condition qu'elle soit sémantiquement acceptable. Et Thom définit ce qu'est pour lui l'acceptabilité sémantique: est signifiante une analogie qui peut être identifiée à une catastrophe archétype (dont Thom a ébauché la classification avec sa théorie des catastrophes élémentaires); Thom qualifie alors d'objective une analogie qui peut être ainsi identifiée. Pour lui toute théorie de l'analogie "est un puissant moyen d'investigation métaphysique".
Le conflit thomien archétypique entre deux actants est le conflit prédateur-proie (selon Thom l'assertion de nature translogique "le prédateur affamé est sa propre proie" est à la base de l'embryologie animale) lié à la catastrophe "fronce". La conviction thomienne que "les situations dynamiques régissant l'évolution des phénomènes naturels sont fondamentalement les mêmes que celles qui régissent l'évolution de l'homme et des sociétés" suggère l'idée que cette assertion de nature translogique pourrait aussi être à la base de l'embryologie des groupes sociaux en général et des nations en particulier.
En ce qui concerne les nations, la réponse immunitaire devrait passer, il me semble, par la reconnaissance par les nations prédatrices -selon moi, typiquement les USA- qu'elles sont également leur propre proie. Pour moi la pathologie de Trump -et de l'américanisme?- est qu'il est basic-struggle-for-life, c'est-à-dire qu'il se voit et voit les USA toujours en prédateur/attaquant, jamais en proie/défenseur. Pour trouver une réponse immunitaire adéquate, dans quelque domaine que ce soit -le Sras Cov-2 par exemple-, n'est-il pas nécessaire de se penser en proie? Si jamais ça arrive à Trump (sait-on jamais), je ne l'imagine pas ne pas surjouer cette réponse…
jc
29/07/2020
Pour Platon la pensée est un « discours que l'âme se tient à elle-même sur les objets qu'elle examine ». Pour Thom "Penser c'est saisir des êtres intermédiaires entre les objets extérieurs et les formes génétiques: les concepts.". Thom précise à la toute fin de SSM (et prophétise au passage):
"Dans le domaine des sciences humaines, il m'est difficile de me rendre compte si ma tentative présente quelque intérêt; mais en écrivant ces pages, j'ai acquis une conviction; au coeur même du patrimoine génétique de notre espèce, au fond insaisissable du logos héraclitéen de notre âme, des structures simulatrices de toutes les forces naturelles extérieures agissent, ou en attente, sont prêtes à se déployer quand ce deviendra nécessaire. La vieille image de l'Homme microcosme reflet du macrocosme garde toute sa valeur: qui connaît l'Homme connaîtra l'univers.".
C'est peut-être à ce genre de choses qu'Eugène Wigner a pensé lorsqu'il a écrit¹:
"Certainly it is hard to believe that our reasoning power [in areas such as higher level physics and mathematics] was brought, by Darwin's process of natural selection, to the perfection which it seems to possess."
Et c'est peut-être à ce même genre de choses que PhG peut rétrospectivement penser à la lecture de ces citations, lui qui a écrit dans "Le grain de sable divin":
"Le darwinisme me semble ainsi complètement acceptable dans cette place que je lui accorde d’intuition (quoiqu’avec l’une ou l’autre réserve, dont celle-ci que je cite de seconde main et qui me paraît capitale justement pour le cas signalé ici, – d’après Georges Steiner dans Les Logocrates : «Il est intéressant de signaler que Thomas Huxley, vers la fin de sa carrière, en arriva à la conclusion que le darwinisme n’avait offert aucune explication plausible des origines du phénomène du langage»).
¹: Cf. le lien http://www.whatdoesitmean.com/index3282pl.htm tiré de l'article "Quelle réalité objective voulez-vous ?".
jc
28/07/2020
La dernière phrase de l'article de Kunstler est: "Est-ce que le fait de penser est liquidé? Interrogation qui renvoie à la suivante: la société actuelle fabrique-t-elle autre chose que des penseurs zombies?
Je crois que "notre" société moderne fait tout ce qu'elle peut pour nous empêcher de penser. Tout est fait en effet pour nous apprendre à dé-penser (lavage de cerveau, Le Lay…), l'objectif étant de nous faire dépenser. L'école actuelle est une machine à formater les esprits et non à les former: d'abord tête bien pleine remplie du "programme", ensuite, et très accessoirement, tête bien faite. Il ne faut pas s'étonner, dans ces conditions, que la sélection scolaire produise les crétins diplômés dont parle Emmanuel Todd, crétins que l'on retrouve en masse dans l'élite-Système.
On peut penser sans pouvoir exprimer sa pensée, exercice souvent difficile. Par contre il est beaucoup plus facile de parler sans penser. Le penseur zombie: un perroquet?
Pour Platon la pensée est un « discours que l'âme se tient à elle-même sur les objets qu'elle examine ». Thom précise(?): "Penser c'est saisir des êtres intermédiaires entre les objets extérieurs et les formes génétiques: les concepts.". Le penseur zombie: un penseur "objectif" qui ne fait que relier des objets extérieurs à d'autres objets extérieurs? Le scientiste moderne: un penseur zombie typique? La science doit réapprendre à penser¹.
Si nous ne pensons pas par nous-mêmes, d'autres, s'en chargeront ou feindront de s'en charger pour nous.
Jean Cocteau: "Puisque ces mystères me dépassent, feignons d'en être l'organisateur". Devise de l'élite-Système (et de l'élite de tout temps?).
¹: Thom: "(...) Les Philosophes ont abandonné aux savants la Phusis et se sont repliés dans la forteresse de la subjectivité. Il leur faut réapprendre la leçon des Présocratiques, rouvrir les yeux grands sur le monde, et ne pas se laisser impressionner par l'expertise souvent dérisoire d'insignifiance de l'expérimentateur. Inversement la science doit réapprendre à penser. "
jc
27/07/2020
Typiquement le genre d'article qui fait que je suis devenu accro à ce site. Article que je commence par commenter en "scientiste" (mon formatage initial).
PhG: "Il est pour mon compte avéré que la “réalité objective” a été désintégrée sous la puissance des coups du technologisme…".
La coupure galiléenne a transformé l'antique phusis vitaliste¹ en physique mécaniste, la réalité a été décrétée réalité objective, l'art (teknè en grec ancien) est devenue technique et l'artiste technicien², l'objectivité est devenue une affaire de science dure, les sciences humaines et la philosophie étant contraintes de se réfugier dans la forteresse de la subjectivité. Mais l'irruption de la physique quantique a mis en doute cette réalité objective décrétée et, malgré l'opposition de grands esprits comme Einstein, il semble bel et bien, un siècle plus tard, que cette réalité objective décrétée soit effectivement en cours de désintégration, entraînant du même coup la désintégration de la vérité scientifique post-galiléenne.
PhG: "La constitution des univers parallèles répond à la logique de “la nature [qui] a horreur du vide”, et l’existence même de ces univers parallèles est le signe de la crise profonde de la “réalité objective” après la désintégration de ce qui était sa manifestation."
Si la nature a horreur du vide, les scientifiques l'ont également, et ils se sont empressés de phosphorer sur le sujet. Ont émergé selon moi H. Everett avec ses multivers côté réalité, et, côté vérité, P. Cohen et S. Kripke avec leurs modèles sémantiques qui "forcent" la vérité; la réalité et la vérité réelles -si ce qualitatif a un sens- est beaucoup plus compliquée que celles, incomplètes, (a)perçues sur le fond de notre étriquée caverne de Platon³. Mais selon moi, ces modèles permettent de différencier encore plus la réalité et s'écartent donc encore plus de l'unité. Ce n'est pas cette direction qui m'intéresse, et qui intéresse PhG si j'en juge par:
PhG: "Ils [ces univers parallèles] existent bel et bien, mais pour nous signaler la perte devenue insupportable de quelque chose d’unique, nommons-là “réalité objective” si l’on veut, – quoique je préférerais parler de Principe originel ou de Unicité principielle."
Quittant alors mon formatage scientiste pour ma propre formation de retraité autodidacte je cherche, au flair, des analogies biologiques à la situation sociologique actuelle, à partir de ma citation thomienne préférée⁴. Et, selon moi, le retour à l'unité principielle perdue est l'analogue biologique du retour au centre organisateur qu'est la gamétogénèse; il s'agit d'une catastrophe qui opère dans l'ombre d'une autre catastrophe, celle-là bien visible, qui est celle du vieillissement (de l'individu ou de la civilisation) qui se termine inéluctablement(?)⁶ par la mort. Cette catastrophe peu visible a pour finalité de reconstituer l'œuf totipotent, ici civilisation principielle qui contient en puissance toutes les civilisations passées et à venir qui n'ont été et ne seront que des actualisations successives de cette civilisation principielle et toute puissante, mère de toutes les autres. (En relation avec la note ⁵, la note ⁷ montre le point de vue de Thom, où l'on notera l'importance qu'il donne à la régulation biologique.)
¹: Étymologiquement « physique » (η φυσικη) signifie « connaissance de la nature ».
²: Clivage redécouvert, intact, à propos de la polémique née de la pandémie Covid19: l'art médical contre la techno-science.
³: Thom: "le monde des Idées excède infiniment nos possibilités opératoires, et c'est dans l'intuition que réside l'ultima ratio de notre foi en la vérité".
⁴: "Les situations dynamiques régissant l'évolution des phénomènes naturels sont fondamentalement les mêmes que celles qui régissent l'évolution de l'homme et des sociétés.".
⁵: Cf. "Une théorie dynamique de la morphogénèse", MMM.
⁶: Thom: "il m'est difficile de voir pourquoi un être pleinement différencié ne pourrait être immortel."
⁷: "L'image de l'arbre de Porphyre me suggère une échappée en "Métaphysique extrême" que le lecteur me pardonnera peut-être. Il ressort de tous les exemples considérés dans ce livre qu'aux étages inférieurs, proches des individus, le graphe de Porphyre est susceptible -au moins partiellement- d'être déterminé par l'expérience. En revanche, lorsqu'on veut atteindre les étages supérieurs, on est conduit à la notion d' "hypergenre", dont on a vu qu'elle n'était guère susceptible d'une définition opératoire (hormis les considérations tirées de la régulation biologique). Plus haut on aboutit, au voisinage du sommet, à l'Être en soi. Le métaphysicien est précisément l'esprit capable de remonter cet arbre de Porphyre jusqu'au contact avec l'Être. De même que les cellules sexuées peuvent reconstituer le centre organisateur de l'espèce, le point germinal α (pour en redescendre ensuite les bifurcations somatiques au cours de l'ontogénèse), de même le métaphysicien doit en principe parvenir à ce point originel de l'ontologie, d'où il pourra redescendre par paliers jusqu'à nous, individus d'en bas. Son programme, fort immodeste, est de réitérer le geste du Créateur). Mais très fréquemment, épuisé par l'effort de son ascension dans ces régions arides de l'Être, le métaphysicien s'arrête à mi-hauteur à un centre organisateur partiel, à vocation fonctionnelle. Il produira alors une "idéologie", prégnance efficace, laquelle, en déployant cette fonction, va se multiplier dans les esprits. Dans notre métaphore biologique ce sera précisément cette prolifération incontrôlée qu'est le cancer.
Aristote a dit du germe, à sa naissance, qu'il est inachevé. On peut dès lors se demander si tout en haut du graphe on n'a pas quelque chose comme un fluide homogène indistinct, ce premier mouvant indifférencié décrit dans sa Métaphysique; que serait la rencontre de l'esprit avec ce matériau informe dont sortira le monde? Une nuit mystique, une parfaite plénitude, le pur néant? Mais la formule d'Aristote suggère une autre réponse, théologiquement étrange: peut-être Dieu n'existera-t-il pleinement qu'une fois Sa création achevée: Premier selon l'Être, dernier selon la génération." (ES, p.216)
patrice sanchez
23/07/2020
Je me permets de vous joindre le lien du livre de Gaston Bachelard, L'intuition de l'instant.
http://classiques.uqac.ca/classiques/bachelard_gaston/intuition_de_instant/intuition_de_instant.html
La durée intime, c'est toujours la sagesse. Ce qui coordonne le monde, ce ne sont pas les forces du passé, c'est l'harmonie tout en tension que le monde va réaliser. On peut parler d'une harmonie préétablie dans les choses, il n'y a d'action que par une harmonie préétablie dans la raison. Toute la force du temps se condense dans l'instant novateur où la vue se dessille, près de la fontaine de Siloë, sous le toucher d'un divin rédempteur qui nous donne d'un même geste la joie et la raison, et le moyen d'être éternel par la vérité et la bonté.
Gaston Bachelard.
Qu'est-ce que le temps ? Que faut-il entendre par « durée », « instant », « moment » ? Y a-t-il un fondement à la réalité ? Pour Gaston Bachelard, la vérité est avant tout une histoire, une perception du vrai, admise aujourd'hui, niée demain ; le monde est imaginé avant d'être vu et remémoré.Un essai limpide, qui est aussi une excellente introduction à une philosophie originale où le poème et le théorème ne s'excluent pas. Un hommage de la pensée à la pensée.
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