Francis Lambert
08/12/2009
La trentaine de minutes que passaient sur leur quotidien les lecteurs d’un journal ne sont qu’un doux souvenir.
Sur l’Internet, la décimale a changé de place: le lecteur en ligne passe ainsi 15 minutes PAR MOIS sur Le Monde.fr, 13 minutes pour LeFigaro.fr, 11 minutes sur 20minutes.fr ou Libération (source: Nielsen Médiamétrie). Seul L’Equipe s’en sort avec 38 minutes mensuelles (mais on sait combien le câblage cérébral des sportifs est particulier). De quoi pleurer quand on compare avec les cinq heures mensuelles du jeu en ligne King.com ou encore les deux heures et demie passées sur Facebook
Extrait de “L’info en trois morceaux”, Frédéric Filloux
http://www.slate.fr/story/ffx
geo
07/12/2009
Il faut faire toujours la part de la grande gueule publicitaire dans le cas de Sarkosy.
http://www.marianne2.fr/Sarkozy-bas-les-pattes-devant-la-City-de-Londres!_a183024.html
(.........)
Vendredi 4 décembre, les mains ouvertes et le regard sérieux, Michel Barnier répondait à un entretien dans le quotidien économique La Tribune, approuvant le point de vue anglais : « je n’ai pas besoin qu’on m’explique l’importance de la City, » insistait le nouveau commissaire, se félicitant de recruter un directeur général britannique au marché intérieur… alors qu’il lui avait été imposé par Bruxelles contre son gré !
Cette semaine, Nicolas Sarkozy ira voir Gordon Brown pour s’excuser de cette brouille… qui a fait écran aux signatures d’accord sur la régulation financière en Europe où l’Angleterre a obtenu un véto et des garanties pour « protéger les intérêts » de la City ! Tout est bien qui fini bien pour les hedge funds, spéculateurs et traders à haut risque de la capitale britannique…
Une leçon à retenir pour l’avenir : face aux lobbies financiers ou aux partenaires britanniques, l’intransigeance de Nicolas Sarkozy dure deux jours. Espérons qu’il tienne quelques heures de plus face à la réticence des Etats-Unis au sommet de Copenhague !
waccsa
07/12/2009
On peut raisonablement penser qu’Obama dispose dans sa manche d’un joker bien utile, Ben Laden, que certains disent mort de maladie depuis fin 2001, d’autres depuis 2004, qui en tout cas à toujours eu le bont goût de faire des ‘apparitions’ médiatiques opportunes quand la Great War On Terror le demandait. Une éventuelle annonce de son décés après le surge et avant juillet 2011 pourrait permettre à Obama de sauver la face, et terminerait en apothéose cette farce holywoodienne. Reste à savoir quelle sera l’étendue des dégâts dans les rangs à Washington d’ici là.
Aux dernières nouvelles, les USA aurait localisé l’Affreux au nord-ouest du Pakistan.
http://french.news.cn/monde/2009-12/07/c_13103548.htm
“(...)“Nous allons chercher à être sûr que ce symbole très très important de ce qu’al-Qaïda défend soit une nouvelle fois en fuite ou capturé ou tué”, a indiqué Jones.
Il a donné une réponse affirmative à la question de savoir si les Etats-Unis lanceraient une opération visant à attraper bin Laden au Pakistan.
Selon le général en retraite, l’administration Obama travaille avec les leaders civils et militaires pour détruire le réseau al- Qaïda.”
Roger Leduc
07/12/2009
Obama est un homme de main, avec de bonnes intentions (la politique de la raison), quon laisse parler une fois sur dix quand le double langage a besoin, pour éviter le pire, dentendre parler de paix pour faire diversion. Je ne crois pas quil soit le Gorbatchev de la situation américaine. Une à une il a perdu ses munitions de confiance.
Il ne faut pas oublier que lIrak, lancien Empire Babylonien, tint captif le peuple Juif. Cest cet Irak qui menaçait et qui devait être rayé de la carte, comme lIran, les deux seuls Adversaires dIsraël pour le monopole sur le Moyen-Orient.
Le Kosovo, ne faisait-il pas partie de la politique de Zbigniew Kazimierz Brzeziński, ce sioniste qui jouait le monde sur un échiquier israélien? Milton Friedman, cet autre sioniste, linstigateur de la stratégie du choc et du monopole financier mondial, et jen passe, tous ces conseillers de présidents, plus quactifs dans les politiques étrangères américaines, sont les tenants du pouvoir. Oui, <
< Dans ce cas, la politique de raison du président Obama devient une ambition bien pathétique tant elle est irréaliste, et sa guerre devrait montrer cela.>>
Le Washington belliciste, Israël et la haute finance ne font quun. Le petit Obama joue dans la cour des grands.
Jean-Claude HENRY
07/12/2009
Lié à l’article «Le goût des armes»
Après tout, le colonel Kalachnikov a lui aussi revendiqué le prix Nobel de la Paix. Compte tenu de l’évolution actuelle, peut-être faudrait-il créer un prix Nobel de la Paix des Cimetières ?
Francis Lambert
06/12/2009
d’après Thomas Friedman éditorialiste du New York Times. Il est réputé pour
- avoir utilisé cette unité depuis 2003 “pour découvrir ... si une issue décente est possible”
- et plus génialement pour son éditorial de septembre 2003, intitulé “Notre guerre avec la France”.
On y retrouve toute la clique des experts des médias immédiats dans l’oubli.
http://www.dkosopedia.com/wiki/Friedman_Unit
NB : Friedman a également popularisé la mondialisation “version Walt-Disney” ... en délocalisant les emplois peu qualifiés et peu payés on libère davantage d’emplois qualifiés pour les nationaux touchés : CQFD.
Il faut reconnaitre qu’il peut éventuellement changer d’avis, lui, mais après une douzaine “d’unités” au minimum.
waccsa
04/12/2009
A partir d’une autre crise, même les Talibans annoncent le démembrement des USA : vu sur l’agence Xinhua.
http://french.news.cn/monde/2009-12/03/c_13100775.htm
“(...) Dans un communiqué, les talibans ont estimé que renforcer les troupes en Afghanistan d’une part et annoncer le retrait d’autre part représente une tentative de réduire le niveau d’opposition à la guerre en Afghanistan et à l’étranger.
Dans un communiqué publié en pachtoune, les talibans ont également prédit la défaite des Etats-Unis, soulignant que l’ occupation de l’Afghanistan mènera au démembrement des Etats-Unis.”
Ceci dit, je ne peux m’empêcher de penser que le Dr Paul peut devenir l’homme providentiel pour les USA, en ce sens qu’il donne une voix retentissante au mouvement libertarien, qui peut (peut-être) redonner une cohésion interne aux USA. Pour le Dr PAUL, la disparition de la Fed n’est en effet qu’un moyen pour effectuer un “retour” à la Constitution US et à ses valeurs. Constitution qui (qui sait ?) pourrait jouer le rôle de référence “nationale” efficace pour les USA, face à l’alternative du chaos.
L’angle d’attaque de Ron PAUL est la Fed, car il sait bien que l’empire US repose de manière opérationnelle sur le fondement du dollar-Fed, forme moderne de tribut impérial payé par le reste du monde aux USA, et in fine par les citoyens US aux actionnaires (inconnus) de la Fed. Sans ce tribut, impossible pour les USA de continuer à financer leur état fédéral obèse, son complexe militaro-industriel et autres folies que vous décrivez si bien (JSF ; Irak ; Afghanistan…).
S’il défend le droit constitutionnel des états à quitter l’Union, Ron PAUL n’est pas sécessionniste pour autant. Et peut-être que verbaliser ouvertement ce droit, avec sa stature grandissante d’homme d’état, permet de mieux le verrouiller en fait, en faisant prendre conscience aux citoyens US de la réalité de cette possibilité ?
L’URSS s’est effondrée de manière miraculeusement pacifique, en grande partie grâce à un Gorbatchev “inspiré” et à une identité nationale structurante de la Russie, qui ont évité le chaos. Si les USA devaient effectivement s’acheminer vers leur démembrement, qui les préserveraient (et nous avec) du chaos ? Comment imaginer que l’Alaska et l’Alabama puissent pacifiquement se partager l’arsenal nucléaire US ?
A P
04/12/2009
Très belle phrase : « Il risque finalement, Barnier, dêtre très dur par inconsistance, paradoxe habituel aujourdhui où linfluence suffit souvent à définir un caractère. »
J’appellerais cela le syndrome du collabo : quant on rallie une cause par opportunisme ou faiblesse d’esprit, on devient souvent bien plus royaliste que le roi, d’autant qu’on n’est pas étouffé par des soucis de cohérence ou d’honnêteté intellectuelle. Un exemple magnifique est Eric Besson.
Si pour une fois cela peut aller dans le bon sens…
Dominique Larchey-Wendling
04/12/2009
” La psychologie nactive pas une prise de conscience, elle conduit la perception vers lidée de leffondrement et la réalité devient effectivement celle de leffondrement. Au plus la psychologie sabîme dans le constat désespéré de leffondrement, de ce quelle perçoit comme leffondrement, au plus cet effondrement devient effectif. “
Evidemment, comme ne pas rappeler la fameuse citation attribuée à Karl Rove :
” Were an empire now, and when we act, we create our own reality. And while youre studying that reality judiciously, as you will well act again, creating other new realities, which you can study too, and thats how things will sort out. Were historys actors . . . and you, all of you, will be left to just study what we do. “
L’arroseur arrosé ... l’empire s’effondre, certes, mais encore selon ses propres modalités ...
Francis Lambert
04/12/2009
Michel GOYA, directeur du domaine “Etude des nouveaux conflits” à l’IRSEM, nous fait part de ses observations après dix jours passés sur le terrain.
Francis Lambert
04/12/2009
Comment la dette US relance la dette US en une roulette d’enfer.
Lire cet article très didactique :
http://tropicalbear.over-blog.com/article-la-maturite-de-la-dette-publique-us-quelques-donnees—40382576.html
Résumé : l’extinction de la dette publique par l’inflation peut marcher quand les taux d’intérêt sont d’allure linéaire ... on n’en est plus là, et encore moins dans l’avenir proche.
L’effet “boule de neige” se déclenche facilement quand on viole les fameux “critères de convergence” qui sont plutôt des limites de bon sens dans l’économie existante.
Le graphique est particulièrement clair. Il s’applique aussi bien à la structure d’endettement d’autres Nations européennes.
De nouveau ce qui est effrayant c’est la diversité et la convergence des risques dans l’agenda des années à venir.
Ce qui blesse le dollar tuera ses vassaux autant irresponsables (atavique et/ou systémique ?)
Les impayables Nations d’europe ont des niveaux de dettes publiques encore plus élevés qu’aux USA mais leurs économies vont mieux (secteur immobilier-secteur social- infrastructures - balance commerciale-et même l’industrie, par contre le secteur bancaire a des ratios de casino pour ses fonds propres) ... excepté les économies de l’Est, des anglo-saxons et autres Grèce, ce qui fait du monde sans compter les voisins proches et nos principaux clients (vous savez ... ceux qui sont censés payer nos airbus, autres produits agricoles et services ... pour financer notre délirante consommation énergétique !).
Notre GROS avantage c’est d’avoir plus de la moitié de notre commerce en europe en euro, et de plus en plus en euro aussi à l’international ... à la grande rage des “nonistes”, FN, Mélenchon et autres NPA. Le coût sera de suporter les économies défaillantes (?) de la zone euro : des partenaires autant que des clients. Sans oublier les partenaires issus d’ex “empires” européens, nos voisins etc.
Notre grand risque c’est qu’une défaillance relativement “modeste” peut déclencher un effet domino gravissime ... d’où l’importance de réagir rapidement, l’égoisme et les hésitations des boutiquiers Nationaux (voyez les vampires de la City) se retourneront au décuple contre Elles. Seront Elles à la mesure du défis ? Dans la prévention l’insuffisance est patente, de même le gaspillage éhonté des “bonnes années” disqualifie encore une fois nos Nations et leur arrogance inqualifiable ... alors même que des contre-exemple de gestion plus sérieuse existent, juste au nord ! Mais ils préfèrent collaborer à l’idéologie et bien pire des banksters de la City ... et continueront : Sarkosy court les rassurer ... le coup de laisse récent de la BBA marche illico-presto : à la niche l’emprunteur !
Espérons que les secousses graves qui s’annoncent seront mieux traitées que par l’improvisation dans la panique du passé ... et qu’elles s’espaceront didactiquement pour les “responsables qu’on a”.
Bertrand Arnould
04/12/2009
Mr Grasset, vous êtes parfois-assez souvent “inspiré”. Votre pensée est d’une construction quasiment originale et la synthèse est-sera un grand moment pour l’esprit
Merci Monsieur
Morales
03/12/2009
Et pour réconcilier les victimes et le progrès,
on célèbre l’industriel de l’explosif
en donnant son nom à un prix de la paix !
Rakk
03/12/2009
“Nous combattons en Afghanistan depuis déjà six ans. Si notre approche ne change pas, nous continuerons à combattre encore 20 ou 30 ans. Quoi ! Allons nous combattre sans fin en montrant que nos troupes ne sont pas capables de gérer la situation ? Il nous faut sortir de ce ce processus aussi vite que possible”
Mikhaïl Gorbatchev
Le 13 novembre 1986
http://www.huffingtonpost.com/bennett-ramberg-phd/the-soviet-occupation-of_b_369105.html
Frederic LAGOANERE
03/12/2009
Article paru dans Airforce Magazine. sous le plume de Robert Dudney :
http://www.airforce-magazine.com/MagazineArchive/Pages/2009/December%202009/1209edit.aspx
Pour résumer : L’establishment semble prendre conscience avec horreur du gouffre qui s’ouvre sous ses pieds : avec l’arrêt de la production du F22, et la mise à mort de toute concurrence à la bête, son possible échec, en l’absence de tout plan B, signifie la mort de la suprématie aéronautique américaine et, l’outil étant brisé, (et peut-être, extrapolation perso, la déchirante révision de la politique hégémoniste des USA). La production du F35 est comparée à un gigantesque coup de dés, dont on prie qu’il ne se termine par un abominable “snake eyes”, c’est à dire un double 2, le score le plus catastrophique. Qu’on puisse même l’envisager, tout en se mobilisant autour du drapeau, témoigne à l’envi du désarroi actuel des équipes dirigeantes états-uniennes.
Pour poster un commentaire, vous devez vous identifier