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Article : Paranoïa US, résolution russe et American Way of Life...

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Détruisons... tout (et même le reste)

Maxime Terive

  14/10/2016

Je souhaiterais ajouter à cet article fort intéressant, une petite référence assortie de quelques réflexions…

En 1992 a eu lieu le Sommet de Rio, l’un de ces « Sommets de la Terre » organisés par l’ONU et destinés à étudier les grands problèmes écologiques mondiaux et à proposer (ou faire semblant de proposer) des solutions. Le Sommet de Rio a notamment mis en place la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, dont a découlé le Protocole de Kyoto en 1997 et, dernier événement en date, le Sommet de Paris en décembre 2015, etc.

Le Sommet de Rio a eu un grand retentissement car même s’il venait 20 ans après l’événement fondateur (le Sommet de Stockholm de 1972), il a marqué une étape importante dans la prise de conscience du caractère intrinsèquement non durable du mode de développement occidental, du désastre écologique en cours et en constante aggravation, et par conséquent de la nécessité de tout remettre en cause, à commencer par la gabegie des pays riches.

Le Président des USA alors en fonction, George BUSH (le père) a fait une apparition au Sommet de Rio, juste le temps de prononcer cette phrase restée célèbre : « Le mode de vie américain n’est pas négociable » (« The American way of life is not up for negotiations »).

Circulez, il n’y a rien à voir ! On veut bien parler d’environnement de temps en temps mais de toute façon on ne changera rien à « l’american way of life » qui n’est pas seulement un « mode de vie » mais en réalité le pilier même de la « civilisation » américaine, c’est-à-dire de l’univers tout entier.

Il me semble intéressant de mettre en lien cette déclaration très célèbre de George BUSH avec celle, rapportée par les soins de Ph. GRASSET, du fou-furieux Mark MILLEY : « Je veux être clair pour ceux qui, dans le monde entier, veulent détruire notre façon de vivre (…) : nous vous détruirons ».

C’est évidemment la marque d’une pathologie grave que de vouloir détruire ceux qui perturbent notre « mode de vie », mais à la limite cela peut se comprendre sur un plan humain, psychologique : on sait qu’il existe des « caractériels ». Certes encore celui qui se sent ainsi attaqué nage dans le fantasme le plus complet et ne fait que projeter sur le « rest of the world » cela même qu’il lui fait subir – ce n’est pas aux lecteurs de dedefensa qu’on apprendra ce qu’est « l’inversion », le discours faussaire etc.

Mais, 25 ans avant le fou-furieux Mark MILLEY, Georges BUSH avait parfaitement identifié le véritable adversaire de « l’american way of life », l’ennemi public numéro 1, l’entité perverse à abattre avant toute autre : ce n’est ni la Russie, ni la Chine, ni l’Iran, ni la Corée du Nord, mais la planète Terre elle-même. C’est elle en effet, la planète, qui envoie des signaux de plus en plus clairs qui montrent que « l’american way of life » n’est pas durable, constitue une agression permanente et devra finalement s’effondrer.

Et donc, que faire, face à cet ennemi qui menace notre mode de vie ? Eh bien, le détruire, évidemment. Ca tombe bien : c’est ce que nous faisons déjà. C’est le « raisonnement » système dans son parfait aboutissement : nous détruisons les conditions mêmes nécessaires à notre vie ; cela menace notre mode de vie ; il faut en conséquence détruire encore mieux ce que nous détruisons déjà, etc.

Les dernières lignes de l’article de Ph. Grasset peuvent aussi, O combien,  se lire dans ce sens : elles ont par elles-mêmes une signification écologique, on pourrait dire même écologique avant tout, même si elles étaient écrites dans le cadre d’une réflexion apparemment géopolitique (mais de toute façon on parle Système et méta-histoire, donc tout est dans tout, n’est-ce pas). Bref, le problème majeur pour « l’american way of life » est qu’il détruit la planète, tout d’abord en consommant toutes ses ressources et en brûlant tout ce qui peut l’être, à un rythme effréné. Il mangera tout jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien. Ansi, « Stupéfaits,  effrayés sinon terrorisés mais aussi fascinés et sans que jamais l’espérance nous abandonne complètement, nous assistons à ce spectacle titanesque d’une civilisation/contre-civilisation en train de se pulvériser, de se dévorer elle-même… Bon appétit ».
 

Humour russe - Oops!

Ni Ando

  14/10/2016

Quand Dmitri Orlov pratique le noble art de l'humour décalé.
http://russia-insider.com/en/politics/oops-world-war/ri17004
 

Irrattrapable

Ni Ando

  21/10/2016

Civilisation russe et monde étasunien ne vivent pas exactement sur la même planète. La première est venue au monde discrétement, progressivement, et même si elle est aussi ancienne que la vieille Europe elle est entrée dans l'histoire plutôt tardivement, vers les années 800 après notre ère, ce qui est plutôt le signe d'un peuple pacifique. Le peuple russe a donc 800 ans d'avance sur les habitants actuels des Etats-Unis, sorte d'excroissance de puissance de l'Europe mais sans le raffinement de ses vieilles civilisations. N'en déplaise aux Trump et autres divers Clinton qui hantent cette contrée cet écart est irrattrappable et nul tombereaux de dollars surévalués ne sauraient combler cette béance.
https://www.youtube.com/watch?v=AwJYgasK-XQ