Interlibre
21/11/2015
A mon humble avis, ce qui peut être qualifié d'optimisme est votre conviction que le systéme va s'autodétruire. Je pense que l'immense majorité des gens sait à quel point le monde ne tourne pas rond. Exemple, j'ai expliqué à ma compagne, qui ne s'interesse pas plus que ca à la géopolitique, les themes de dedefensa et vos théories d'autodestruction du systéme, que je partage. Elle m'a répondu, si le systeme s'autodétruit, ce ne sera pas une mauvaise chose.
Je pense que c'est en ca que certaines personnes peuvent vous juger optimiste. Bien sur on ne sait jamais comment les événements vont tourner et qu'est ce qui pourrait remplacer ce systéme mais on sais à quel point aujourd'hui il est mauvais.
Christian Feugnet
21/11/2015
Allons bon ! Vous voilà maniaco-depressif , rien que çà .
Si cela peut vous rassurer , à aucun moment , je ne vous est perçu comme optimiste , au contraire , c'est à mon avis nécesserairement votre lot que le pessimisme , si votre matiére est la communication du systéme ., mais peut étre est ce le contraire , vous voulez étre pessimiste et vous avez pris ce chemin de croix . Egoistement je ne vous le reproche , j'apprécie , cette façon , qui est à l'opposé de ma démarche .
Votre pessimisme nourrit mon optimisme . Pour moi un contraire ne va pas sans l'autre une bouteille est en méme temps à moitié pleine et à moitié vide , celà dépend de nos désirs .
Régis Debray n'est pas vraiment de bonne foi avec Nietsche , Nietsche avant d'écrire et pendant tapait dans les murs et les portes et écrivait comme un boxeur , c'était sa maniére de danser , et son anti-dépresseur , Nietsche a cultivé son moral tant qu'il a pu et ce qui la terrassé à mon avis , c'est plus son entourage proche qu'il ne pouvait taper , que sa syphillis . C'est ce que Derrida aurait pu lui répondre , avec plus d'à propos .
Prenons un peu plus de recul , le Christianisme , peu importe la réalité de Jésus ou non fut l'expression d'un optimisme d'un progrés , et à juste titre , c'est le début de la fin de l'esclavage . Jésus a effectuvement sauvé le monde .
Cependant ce n'est pas terminé , et on a perdu quelque chose entre temps . Tous n'était pas mauvais dans le 'paganisme' . Un jour je suis tombé sur une statue de Vénus , pas celle de Milo , je crois bien qu'elle était de Praxitéle , tout autre chose ...De cette statue émanait de cette femme représentée , une classe qui s'imposait au sens moral du terme , et c'était plus cette classe que les canons esthétiques qui en faisait la beauté . C'était manifeste . Aucune postérieure représentaion de la Vierge ou de la femme ne m'a laissé cette impression .
Cette oeuvre ne pouvait n'étre que d'imagination .
Ce que je veux dire , c'est qu'il existe une réelle dégradation mais que tout autant , la moyenne disons a progressé et donc qu'on ne peut exlure que cette classe que j'ai intr'aperçu un jour ne se généralise .
Ceci dit je peux comprendre , par là , qu'on veuille ne s'en tenir qu'au pessimisme . Sinon faut changer d'anti-dépresseur . Mais vous me semblez bien étre dans le réel , faut faire attention à ce qu'on prend .
perceval78
21/11/2015
Il nous avait totalement échappé que Philippe Grasset, que nous apprécions fort, était optimiste ...
L'hypothèse du contre-feu est très intéressante ...
SHI DO BU NAN
La plus haute voie n'est pas difficile, mais il ne faut pas choisir ... Zen et Arts martiaux
François Jéru
21/11/2015
En référence : Vénus de Praxitèle de [ . . . ]
—————————————————————————————-
Les sculpteurs dits "PR.AXiTeL" sont au moins quatre.
La sculpture la plus digne et élégante est probablement en aval ou 'à gué" de ceci
https://en.wikipedia.org/wiki/Seven_churches_of_Asia
et point du tout des Pirateries de la Mer Egée.
Dans l'attente de vous lire. Bien cordialement
Alex Kara
21/11/2015
Il y a en effet de l'optimisme lorsqu'il s'agit de cette incessante incantation libératoire pour la Grande Crise d'Effondrement du Système, pour que cesse cette folie. Cet effondrement serait en effet salutaire, bien que d'une dimension inimaginable.
Mais il y a pire ! On peut en effet considérer que la crise actuelle n'est pas une crise d'effondrement mais une crise de mutation. La révolution techno-scientifique est en marche, c'est juste de l'ancien monde dont on se débarasse, et les jeunes générations de piaffer d'impatience.
Il faudrait alors considérer que l'on franchisse des niveaux d'infamie terrible, jamais même considérés par les auteurs classiques. De l'usage des intelligences artificielles, des robots sexuels pour hommes et femmes qui ne se côteoiront plus, l'ubiquité de psychotropes et de realités-illusions vues à travers divers appareils, des appareils pour sonder la pensée et les rêves et peut-être même les reprogrammer… Le champ des possibles de cesse de s'accroître, dans la plus mauvaise évolution possible. On rira bien des maldresses grossières des 9/11 et des11/13 , comme aujourd'hui on se gausse des effects spéciaux des années cinquante, lorsque ce sera la guerre des narratives entre groupes dont on ne saura rien, et surtout s'ils existent pour de vrai - ou pas.
Ce monde infâme serait alors en effet celui du Malin, celui qui nous déshumaniserait tellement qu'on ne pourrait plus revenir en arrière et vivre concrètement sans lui. Il faut alors penser aux ratios terriblement restrictifs de l'Ancien testament, lorsque d'infimes poignées d'humains échappent à l'effondrement d'immenses sociétés ou entreprises inhumaines (et tous les autres y passent, eux…)
Donc oui on peut être bien plus pessimiste, mais aussi se dire : bon, et pour ma pomme, ça change quoi ?
Si on commence à mieux revivre, c'est la voie ouverte pour d'autres, c'est la vie invaincue. C'est aussi l'idée finale du film québéquois "L'âge des Ténèbres", qui est à la fois terriblement dépressif mais aussi libératoire - c'est la constante mais difficile libération d'un homme hors du système infernal.
Claude Huart
22/11/2015
Vous décrivez la dépression comme le contraire de la manie alors que Freud en a donné une lecture inverse.
Dans « Deuil et mélancolie », Freud résume la plongée dans le gouffre mélancolique ainsi : « L’ombre de l’Objet tombe sur le Moi ». Il explique la manie comme une défense contre la mélancolie : son inversion. La tristesse est transformée en euphorie, l’impuissance en toute-puissance, la culpabilité en inculpabilité par la force du déni.
La question de l’origine de la maniaco-dépression se résume à la nature et à l’origine de « l’ombre ».
La nature de l’ombre est la culpabilité. Son origine est transgénérationnelle. L’ombre est celle de la culpabilité d’un ascendant qui n’a pas payé lui-même le prix de son crime. Bien au contraire, cet ascendant criminel a laissé dans la généalogie une trace mythique comme un modèle idéalisé : le prédateur changé en héros par la narrative familiale.
Le prédateur héroïque est un pervers narcissique. Son effet dans la dynamique familiale est de créer une fusion groupale de type sectaire. Son effet sur les individus est de deux types. Le pervers des familles engendre deux types de structures mentales :
- le rebelle porté au soupçon à l’égard de toute « vérité » officielle dans laquelle il dénonce le « virtualisme » en action. Il va grossir les rangs des « antisystèmes ».
- le conformiste, dont il existe deux sous-groupes :
- le premier type prend en charge la culpabilité (l’ombre) sous forme maniaco-dépressive. Ce sous-groupe comprend les plus nombreux, encore que la souffrance manifeste de quelques-uns soulage l’inconscient du plus grand nombre grâce au mécanisme du bouc-émissaire.
- le second prend en charge la faute en la reproduisant, devenant prédateur à son tour. Ce sous-groupe constitue la minorité des pervers de pouvoir qui oppriment le Monde par tous les moyens disponibles.
La dynamique familiale fusionnelle caractérise l’incestualité : inceste moral sans passage à l’acte sexuel mais le favorisant éventuellement. L’incestualité se caractérise par l’inversion du sens de l’existence. Alors que dans une famille saine, la famille promeut l’émancipation des enfants afin qu’ils déterminent leur propre destin et construisent le Moi propre, dynamique de séparation par laquelle la famille accepte sa propre mort, dans la famille incestuelle, les enfants sont asservis au culte du narcissisme groupal tout-puissant au prix du sacrifice de leur propre destin et de leur propre Moi.
En résumé, la famille incestuelle maniaco-dépressive est le produit de l’auto-engendrement du pervers narcissique de même que notre civilisation crisique est le produit de l’auto-engendrement de l’oligarchie capitaliste mondialisée.
Cf Paul-Claude Racamier : « le génie des origines »
Christian Feugnet
22/11/2015
Juste un mot pour appuyer Claude Huat . La maniaco-depression s'est présentée à moi par la connaissance de quelqu'un diagnostiqué comme tel par la médecine .
Le schéma présenté par C Huart cossespondt tout à fait .
En outre il développe et étend à une maniére de leguer patrimoine et/ou pouvoir , la violence : meurtre , chantage moral , maladie mentale ; et l'étend sociologiquement . Dans ces affaires on ne peut avoir que des présomptions d'où les guillemets à 'Analyse' .
Si l'on veut une illustration de l'importance de la mort des autres on l'a me semble t il avec Antigone et la sépulture de son frére , tous çà dans la méme famille que celle d'Oedipe .
La violence s'étend à la maladie mentale , depuis le suicide de Van Gogh , et ses tableaux à millions de $ , dans une famille de marchants d'art , il peut étre tentant de se crucifier par maladie mentale . Présomption du génie par la pérsecution sociale intéressée .
Pour poster un commentaire, vous devez vous identifier