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Article : Petite leçon d’histoire par le professeur Krugman : nous ne sommes pas en 1929

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Régulation : la

Francis

  22/03/2008

Rigolos ces parallèles établis sans même évoquer des différences de base entre les époques : l’anachronisme devenu sens de l’histoire ou le virtual-historisme. Pas grave du moment que ça fait réfléchir, réagir (enfin devrait).

La caractéristique fondamentale qui différencie le système financier (toujours appelé capitalisme quelque soit l’espace et le temps, bof ... Crésus l’était donc déjà), la caractéristique fondamentale donc qui différencie le système en 1929 et celui de notre époque tout le monde la connait. Mais oui ce truc fondamental, rappelez vous : il y a avant et après ! Tout le monde en a parlé longuement.

Bizarrement personne ne veut en tenir compte et cela entame la pertinence des exposés. La confusion est la nature des époques transitoires : cela définit bien notre temps.

L’étalon or, Fort Knox et le système des garanties bancaires. Dans un système d’étalon or, on ne pouvait pas créer de monnaie ad libido. La conséquence en était une dévaluation immédiate (comme la république de Weimar). Le papier monnaie avait un lien fixe avec une ressource limitée : l’or. Ce monde de Bretton Woods a disparu. Il a fallu 40 ans de crises financières, de guerres et de recherches économiques pour établir (imposer) un “nouveau système”.

Parler de “nouvelle régulation” comme fondement du nouveau système prête à sourire.

Depuis Nixon et la non-convertibilité or-dollar nous sommes entrés dans un monde fiduciaire (basé sur la confiance, l’esbrouffe, le virtuel ... plus sérieusement : basé sur la puissance et la consistance vérifiable d’un ensemble économique comme les USA ... ou l’Euro dont le PIB à 15 -seulement- dépasse celui des USA. Un autre fait marquant la différence de cette crise. (Maintenant on peut s’inquiéter de la consistance d’une zone euro qui rassemble aussi les pays du Club Med ! )

Depuis Nixon des “monnaies flottants” dans les “marchés” des lobbies ! Vous parlez d’une “régulation” pour un “système financier” !

Quoiqu’il en soit LES banques centrales impriment du papier-monnaie sans retenue : M3 explose, l’argent coule à flot. Cela établit la différence décisive avec 1929. Une autre différence sera que les USA ne pourront agir seul. Etc.

Quant à ceux qui prétendent que la BCE lutte contre l’inflation ils étalent une ignorance lunatique des faits. Oui le monde des médias est un monde virtuel : celui de l’ignorance, celui du refus des faits, celui du détournement de la réalité. Pourtant la BCE publie encore M3 (à la différence de la FED) et si la BCE accroit fortement la masse monétaire, la FED l’explose.

En 1929 les USA prenaient la place des empires européens (surtout UK & pound), actuellement les USA s’enfoncent : les subprimes jouent le rôle de Tchernobyl, Gorbatchev sera américain.

Les crises actuelles sont différentes des précédentes à bien des égards. Se tromper de faits, les fausser, recycler des théories dépassées ... c’est un travail de Néocons et ça donnera un résultat “Irakien”.

Ainsi l’erreur est tout le sens de l’histoire qui se répète. Mais je me sens trop présomptueux.

Vers une crise de type 29 ∫

Ilker

  23/03/2008

L’économiste Bernard Maris se demande également si nous allons vers une crise de type de celle de 1929 :

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La crise

Mardi 18 Mars 2008 07:40

La crise
Va-t-on vers une crise à la 29 ? Très franchement, tous les ingrédients sont réunis pour qu’on aille vers une catastrophe, sauf un : la connaissance précisément de la Crise de 29. Il se trouve que Ben Bernanke, patron de la Fed, est précisément un spécialiste de la Crise de 29. Il veut donc à tout prix éviter ce qui s’est produit en 29, une crise de la liquidité, un « credit crunch » un resserrement du crédit terrible du fait même de celles qui avaient provoqué la crise, les banques. En 29, les banques prêtent à tire larigot pour drainer tout le monde vers la Bourse qui monte, monte. Quand celle-ci s’effondre (lorsqu’on se rend compte que la valeur des entreprises ne correspond plus au travail des ouvriers ou à la demande des consommateurs), elles gardent toute leur liquidité, et l’économie mondiale s’effondre. Hitler, la guerre, et ça repart.
Aujourd’hui Bernanke balance la sauce à tire-larigot. Il a déjà balancé la moitié du stock de la Federal Reserve (400 milliards de dollars). Trichet n’est pas en reste. Les banques gardent tout. Elles stockent.
Pourquoi ne pas prêter (ou donner) directement aux ménages ? Ah ! vaste question ! Pourquoi ne pas faire le cadeau que l’on fait aux banques aux ménages ? Pourquoi faut-il toujours financer les entités cupides qui nous foutent dans la pagaïe ? Vaste question. Pourquoi prête-t-on aux riches, sachant que les riches (en l’occurrence les banques, gavées de profits depuis 30 ans) sont en train de tuer l’économie mondiale par du crédit risqué ? Pour deux raisons : 1) le chantage des banques : si vous nous faites couler, vous coulez avec nous. Si on fait faillite, vous crevez avec nous. 2) Les riches (Bernanke) aiment bien prêter aux riches.
Que faire ? Nationaliser les banques. Ce qu’on fit en 1945.

http://www.radiofrance.fr/franceinter/blog/b/blog.php?id=12