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Je souhaite sauf avis contraire de votre part  le reprendre quelque part en citant la source , y compris https://francais.rt.com/opinions/15408-erdogan-est-entraine-dans-tourbillon-politique

Intéressant. L'erreur des Turcs sont légions, et pas seulement de s'être mis les Russes à dos. Je me souviens d'une conversation il y a deux ou trois ans avec un think tanker turc bien introduit au ministère des AE m'avouant que l'establishment turc se sentait tout puissant. Deux erreurs, donc, à mon sens, dès cette époque: d'avoir cru que Assad était près de partir, poussé ou de son plein gré; d'avoir cru que le flux de jihadists via la Turquie n'aurait pas d'impact à terme sur la stabilité du pays lui-même. Or, c'est ce que l'on voit maintenant, avec une instabilité jusque dans les grandes villes du pays, liée certe aux immigrants, mais surtout aux terroristes qui viennent se rappeler au bon souvenir du pouvoir d'Ankara.

Et par ailleurs, j'ai l'impression que la cote des Turcs dans l'opinion des Européens est arrivée à un point très bas, autre erreur sur le long terme?

A leur décharge, les Turcs doivent affronter beaucoup de questions insolubles.

Pour moi, la vraie question est de savoir comment va se comporter l'armée turque. On la disait très affaiblie du fait des purges et du nombre très élevé de généraux derrière les barreaux; on voit qu'elle n'est sans doute pas étrangère dans le rétablissement des relations avec Israël; on entent aussi le ministre de la défense qui ne semble pas complètement sur la même longueur d'onde que le premier ministre sur l'opportunité d'une intervention en Syrie. Mais in fine, que reste-t-il des réflexes professionnels, laïcs de l'armée turque, garante historique de l'intérêt général dans son sens politique premier…? 

En lisant  votre article sur la fureuer de l'interviewé, j'ai pris soin de relire les questions de RT, au demeurant satndard.

Il apparaît que les temps et les modes grammaticaux changent. Il faut confirmer une rumeur, en expliquer une autre, éclairer par le passé, voire deviner l'avenir.

Vous qui avez l'habitude de développer les linéaments de l'analyse, comment ne seriez vous pas frustré par un tel format ? Même si vous semblez connaître parfaitement le milieu de journalisme.

Quoi qu'il en soit, s'il n'avait pas été signé Ph G par exemple, au milieu du flot diluvien de bits déversé rien que sur RT, on ne remarque rien de choquant.