Bruno Hanzen
17/08/2007
2 points:
1) Crise: selon moi (et je pense que Mr Robert, celui du dictionnaire, partage mon avis) une crise est un événement grave et bref. Je veux bien admettre qu’il se passe des choses graves, mais le dénomination de “crise” me semble parfois usurpée:
-crise économique en Wallonie depuis 1973?
-crise en Afghanistan depuis 2002?
-crise climatique pour les 2 prochains siècles?
Il va falloir renouveler le vocabulaire.
Certaines choses vont mal, et je me sentirais bien mieux si ce n’étaient que des crises. Ne pourrait-on pas parler tout simplement de déclin de notre civilisation?
2) Votre insistance sur l’opposition grandissante entre la perception des choses et leur réalité me fait penser à un des mes patrons, qui me demande d’améliorer la perception des choses bien plus que les choses elles-mêmes.
Il est bien de son temps.
Quant à moi, je me pose des questions: suis-je d’hier ou de demain?
Hashem Sherif
18/08/2007
La compartimentalisation des phénomène fait partie de la méthode de réflexion anglo-saxonne (voir E.T. Hall qui a beaucoup écrit sur ce sujet) alors que faire le lien entre les phénomènes est une des caractéristiques des cultures à haut-contexte, dont la culture française et cela en dépit des élites anglo-saxonnisées. Chaque approche a ses avantages et ses inconvénients: Néanmoins, il faudra souligner que cette différence épistémologique est une des raisons pour lesquelles la propagande anglo-saxonne réussit dans son milieu à faire croire que ceux qui font ces liens sont des allumés, adeptes de la théorie du complot.
Philippe Le Baleur
18/08/2007
Il est vrai que les Anglo-Saxons ont a present une maitrise mondiale de la communication… Mais aussi, c’est cette meme maitrise qui les conduit a approfondir encore la crise, en croyant a leur propre communication.
Cela n’a rien d’etonnant pour qui connait la psychologie anglo-saxonne: la main gauche feint toujours d’ignorer ce que fait la main droite.
Par extension psychiatrique, ce comportement conduit a la schizophrenie. Je m’explique. Au depart, une nature paranoide craint la culpabilite plus que tout. Le comportement logique serait donc tres “cool”, gentil, calme.
Mais d’un autre cote, il y a une terrible agressivite, une “pulsion de mort”, comme dit Reich, une soif de pouvoir et de conquete.
Alors, on se comporte mal, et on isole les exactions dans un coin de memoire que l’on veut ignorer. Le probleme, c’est que le coin d’ombre finit par se separer du reste de la sphere mentale, et acquerir une vie autonome: c’est le fameux “horcrux” de Voldemort tel que decrit dans les derniers Harry Potter.
A l’echelon d’une nation, cela se traduit -et se traduira de plus en plus- par de bonnes actions annoncees a son de trompe, et par de mauvaises actions passees sous silence.
Nous assistons maintenant a la phase terminale de la maladie, ou la boucle se referme. Le mauvais cote ne PEUT plus etre ignore parce qu’il devient trop gros, mais il DOIT continuer a etre ignore pour des raisons de culpabilite. Alors c’est le clash: soit le patient “craque” et se revele sous son vrai jour avec violence (lancer une bombe atomique sur n’importe qui pour faire oublier le reste), soit il tourne en rond jusqu’a ce que son conflit interne le detruise completement (ignorer la crise destructrice de sa propre economie).
Flupke
20/08/2007
Lisez de John Kenneth Galbraith
“Voyage dans le temps économique” page 75
” Dans les EU des années 20 , le climat de spéculation si puissamment caractéristique de cette décennie se manifesta d’abord dans un boom immobilier aux limites géographiques assez restreintes ”
” Et l’existence terne , ingrate ou désespérante que menaient encore tant de gens n’était pas non plus une réalité couramment perçue
dans les années 20.Ceux qui vivaient bien postulaient tout simplement qu’il en allait de même pour tous . Et cette vision des choses était exprimée pour eux par Calvin Coolidge .
Comme avec Ronald Regan un demi siècle plus tard,
la naiveté excusait l’erreur .
Mais au moment même où Coolidge s’adressait au Congrès , les forces économiques qui allaient ôter toute autorité a ses propos et faire d’eux en fait la risée de l’histoire étaient déjà bien avancée . La grande spéculation de Wall Street avait commencé
et battait son plein “.
Et les chapitres suivants
J K Galbraith /
Il est curieux que lorsque tout monte on s’émerveille et quand , par hasard cela vient à sombrer on pleure et on gémit .
Et personne ne semble réaliser qu’il s’agit de fausse monnaie .
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