Ni Ando
12/02/2017
Un point de vue russe sur le désordre en cours, qui reste assez général, mais confirme ce qui était déja visible avant l'avénement de D. Trump. La prise du pouvoir par Trump est bien sûr la conséquence d'une évolution passée beaucoup plus que le signe de ruptures à venir dont sans doute même Trump a des difficultés à prévoir le moment et la nature.
La politique russe vers l'Asie et la prise de distance à l'égard du bloc BOA remonte à 2005. C'est une politique du temps long. Il s'agit d'une décision stratégique qui prenait acte des grandes évolutions tectoniques alors en cours et qui sont loin d'être achevées. Ce qui crée la difficulté c'est que les Etats-Unis n'ont pas de politique du temps long, juste le besoin de se rattraper aux branches d'un pouvoir qui fond inexorablement.
http://eng.globalaffairs.ru/pubcol/A-view-from-Moscow-18573
jc
21/02/2017
Le titre et le chapeau invitent à philosopher: "On jugera qu'il [Trump] ne fait que mettre à jour [acter] ce qui était latent [en puissance] et encore contenu mais déjà formé sous Obama."
"La nécessité du "faire" devient ontologie de l'"être", vieille et très éprouvée tactique sophistique de la modernité. ("La Grâce de l'Histoire"*, tome II, p.377)
"J'agis donc je suis", slogan de la modernité qui va, selon moi, comme un gant à Trump. Alors que "Je pense donc je suis" n'allait peut-être pas si mal que ça à Obama. Acte et puissance.
À mon avis Trump est typiquement un (le?) centre organisateur de cette autodestruction du Système (le préfixe auto précise bien qu'il s'agit pour moi d'une destruction de l'intérieur, Trump est selon moi typiquement Système). Et peut-être Obama peut-il être vu comme ayant été le centre organisateur de la surpuissance de ce Système. Tous deux de mauvais Potus, assurément, pour n'avoir pas su (ou pu) doser harmonieusement puissance et acte contrairement donc au principe mécanique de moindre action étendu à la res publica, la chose politique (il est vrai que le principe de moindre action nécessite dans sa formulation un état initial et un état final, et que le Système ne sait pas d'où il vient ni où il va ... -c'est sa marque de fabrique-).
Peut-être pourrait-on formuler de même un principe d'inconnaissance?
J'en profite pour finir par une remarque (déjà faite sur ce site) sur les philosophes en général et Hegel en particulier.
Pourquoi les philosophes ont-ils abandonné la voie ouverte par Platon dans le Timée où les mathématiques font partie intégrante de la philosophie?
Hegel avait toute latitude pour disserter sur la mécanique analytique (dont le principe de moindre action) en relation avec les notions aristotéliciennes de puissance et d'acte. À ma connaissance il n'en a rien fait, se contentant de gloser sur les lois de Képler (pour dire qu'il approuvait) et celles de Newton (pour dire qu'il réprouvait).
* A lire (et faire lire) absolument!
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