Francis Lambert
08/12/2008
Sarkozy, Ségolène, Clinton sont des démocrates expérimentés de longue date.
Medvedev est riche et a une longue carrière de “nouveau russe” au sein du pouvoir.
Barrack Obama a une courte carrière de sénateur ... moins au pouvoir que Sarah Palin Gouverneur d’Alaska.
Tous abordent un long “changement de civilisation” (1) ... Obama dès son premier mandat !
Au siècle précédent Churchill, De Gaulle, Staline, Gorbatchev, Bush-père, etc avaient une longue expérience derrière eux mais étaient inconscient des prémisses de l’anthropocène.
(Si je peux me permettre l’eschatologie concerne “La Fin Des Temps”. Paul Valéry nous a signalé que les civilisations meurent ... et naissent.)
Obama quant à lui est encore énigmatique. La stratégie requiert de ne divulguer que ce qui est utile de ses intentions, de ses atouts et de ses hésitations ?
(1) Anthropocène : ère géologique ou l’homme devient le principal facteur climatique de la planète (Revkin, Global Warming, 1992), elle succède à l’holocène : période interglaciaire chaude qui suit le dernier Glaciaire du Pléistocène. J’utilise ce mot au sens de convergence des crises : climatiques, économiques, geo-stratégiques ... convergence qui provoque un changement de civilisation.
Ces points concernant Obama m’ont frappés :
* Obama a annoncé qu’il est le changement ... lui même.
Il a été élu, clairement, en nous épargnant les longues contestations de Bush-le-petit (pour le distinguer de Bush père) contre Gore.
On ne peut lui dénier son changement “culturel et familial” ne fut ce qu’aux plans médiatiques et psychologiques.
Obama arrive aussi en plein crash économique. Son changement s’affirme ainsi par rapport à l’inexistence de Bush-le-petit avant autant qu’au début de son mandat. Il me semble que Bush-le-petit subit actuellement ce contraste ... il se justifie peu et s’efface visiblement (oxymore) : pas de “Mission accomplished” à la fin de son mandat. (Pas d’inquiétude “Bush la liberté victorieuse” sera préparé et stocké dans le système.)
* La dernière administration Clinton contraste avec le chaos de Bush-le-petit.
L’amérique regrette la “belle époque” de Bill. “Clinton le retour, 2” est un placebo en attendant l’accalmie de la crise économique actuelle. Cette ‘réc-dépr/ession’ est en plein déroulement. L’incompréhension et la panique handicapent ... trop d’inconnues !
Cette phase de placebo politique (ces sacrifiés ?) lui donne du temps, permet des analyses et des ajustements.
C’est rassurant au début d’un premier mandat aussi difficile pour un jeune président.
Le recours à des gestionnaires éprouvés est une garantie au prix de “compromis” qui sont aussi des ouvertures qui désarment l’opposition et préparent ses majorités dans les chambres. Cette génération assume enfin ses responsabilités dans sa crise.
Obama me semble prudent, ouvert et moins fanfaron que Bush-le-petit.
* Aussi le CMI et ses lobbies restent leur plus grand défi avec la “réc-dépr/ession”
Obama et ses conseillers ont jugés que Gates serait le plus rapidement efficace avec le plan qu’il a proposé voir “Gates’ Plan To Fix the Pentagon By Fred Kaplan” (http://www.slate.com/id/2206041/ ). Ce républicain ouvrira plus facilement la voie ?
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