Patrice
01/12/2016
le PS ayant chanté viv'l'austérité,
se trouva fort dépourvu quand la droite fut venue.
Le PS a acté dès les années 80 (83, tournant de la rigueur) la perte imminente de la "classe ouvrière" (perte du PC, montée FN etc).
L'électorat PS allait se réduire aux profs et fonctionnaires (hors police).
Et on la remplace comment, sa base électorale???
Donc: Marche pour l'égalité et contre le racisme (1983, dite "marche des beurs"), SOS Racisme, Touche pas à mon pote, nième plan banlieues et tutti quanti.
Rappel: Harlem Désir, après avoir bien "servi" chez SOS, est devenu directement membre du bureau du PS à son arrivée en 1994 (détour éclair chez les verts) jusqu'à en devenir finalement Premier Secrétaire….
Bref la base électorale du PS ce devait être les jeunes (de banlieue), qui "ramène" alors tout le reste.
Les musulmans constituent un "à côté" non négligeable, en même temps qu'un "produit d'appel" pour jeunes de banlieue et bobos.
C'est un électorat conséquent qu'il faut absolument sécuriser (d'abord faire voter, et surtout éviter qu'il ne commence à s'éroder sinon ça finit vite à 50-50 PS/LR voire FN). Donc ce n'est pas pour rien que etc.
Tout ça fait voter PS tous les bobos qui se croient de gauche, et on abooutit à la même nature de découpage clivant qui fonde le bi-partisme aux US depuis les années 65…. Les vieux et les "petits blancs" votent à droite, les jeunes urbains à gauche.
Rien à voir avec "the economy, stupid" juste la segmentation du marché électoral….
PS: il y avait - surtout? - eu les grosses boulettes de Mauroy/Defferre/Auroux avec la grève CGT chez Renault: des ouvriers musulmans que le gouvernement avait accusé d'être manipulés par des "intégristes" (religieux aussi bien que syndicaux). Au point que le gouvernement (PS) a été accusé d'alimenter l'anti-islamisme
C'est dire si le coup a été bien rattrapé depuis !!
perceval78
01/12/2016
Il se tourna vers ceux qui l’attendaient en bas
Rêvant d’être des rois, des sages, des prophètes…
Mais engourdis, perdus dans le sommeil des bêtes,
Et se prit à crier : « Non, Dieu n’existe pas ! »
Je ne pense pas que 92% des musulmans aient votés Hollande, on dira plutôt que 92% des musulmans ont voté contre Sarko, c'est la même chose et pourtant c'est pas la même chose et je les comprends très bien. Il me semble que Nicolas Bonnal dit des choses très intéressantes mais pas suffisemment adoucies pour convaincre les masses. Veut il convaincre les princes ou veut t'il évangéliser les masses, pour résumer quel public vise t'il.
On retiendra le commentaire de Péguy sur le livre d'Ostrogorski en février 1903 p116/260
Car son livre, si longtemps, si patiemment, si constamment élaboré, si purement historique, si proprement scientifique paraît à l'heure même où le fonctionnement du gouvernement démocratique inspire à l'humanité les plus vives inquiétudes, au moment où nous nous demandons anxieusement si c'est l'exercice
ou si c'est l'abus du gouvernement parlementaire, si c'est l'exercice ou si c'est l'abus du gouvernement démocratique, si c'est l'exercice ou si c'est l'abus de tout gouvernement qui pousse inévitablement les foules dans l'injustice et dans le mensonge, dans la brutalité, dans l'erreur, dans le vice, et dans toute barbarie. L'historien n'avait pas à se poser ce problème formidable. C'est parce qu'il n'avait pas à se le poser, c'est parce qu'il ne se l'est pas posé, au moins formellement ainsi, que ces deux volumes laissent une impression si amère.
Ah si Bonnal pouvait être Nerval ...
« De cet ange des nuits que frappa l’anathème ?…
Car je me sens tout seul à pleurer et souffrir,
Hélas ! et, si je meurs, c’est que tout va mourir ! »
Le Christ aux oliviers. Gérard de Nerval
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