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Article : Poutine, d’un mot l’autre...

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démocratie chérie

perceval78

  06/07/2015

On remarquera que nos soi disant défenseurs du monde libre n’aime pas la contradiction ainsi Toomas Ilves le président Estonien qui bloque la journaliste Danielle Ryan avec qui il n’a jamais correspondu

Danielle Ryan @DanielleRyanJ 10h10 hours ago
The freedom and democracy loving Estonian president, who I’ve never even once interacted with, has blocked me. Wow lien

Il est vrai que d’un pays à l’autre on a pas la même perception de Poutine

toomas hendrik ilves @IlvesToomas 17h17 hours ago
If Putin comes, the Poles are waiting - a report from Nato’s new frontline lien  via @spectator

et la même définition de la démocratie

toomas hendrik ilves @IlvesToomas 10h10 hours ago
Gedankenexperiment in democracy: the other 18 €zone members hold referenda:
“Do we raise our taxes to bail out Greece”? The odds of a yes?

Le drapeau va au paysage immonde, et notre patois étouffe le tambour.
Aux centres nous alimenterons la plus cynique prostitution.
Nous massacrerons les révoltes logiques.
Aux pays poivrés et détrempés!
- au service des plus monstrueuses exploitations industrielles ou militaires.
Au revoir ici, n’importe où.
Conscrits du bon vouloir, nous aurons la philosophie féroce;
ignorants pour la science, roués pour le confort;
la crevaison pour le monde qui va.
C’est la vraie marche. En avant, route!

Arthur Rimbaud. lien

TRES BIEN

François Jéru

  06/07/2015

Citation “, quelque sentinelle éveillée du bloc BAO, dit-OTAN, va finir par s’apercevoir de quelque chose, lira et relira, comparera les formules et tombera en quasi-catalepsie en clamant que Poutine est sur le point d’attaquer, – Qui donc ? Ses “opposants géopolitiques” pardi, jusqu’alors vertueux “partenaires occidentaux” selon ses propres mots, – ainsi cet homme se trahit-il lui-même en trahissant ses propres loyautés. Il est évident qu’une trouvaille pareille relancera un regain de tension qui nous conduira une fois de plus au bord de l’abysse nucléaire et justifiera des sanctions supplémentaires ainsi que l’installation de nouvelles forces US de réserve – en Grèce, par exemple, pour surveiller l’installation de TurkStream et des référendums à venir… Nous avons certainement l’air au moins d’ironiser, peut-être lourdement, sinon de plaisanter, mais en vérité tout cela ne pourrait-il pas se produire ? “

contradicteur, adversaire, ennemi ?

Denys PLUVINAGE

  06/07/2015

J’ai écouté l’intervention de Vladimir Poutine lors de la dernière réunion du conseil de sécurité russe. Il a effectivement utilisé une nouvelle formule pour désigner le “bloc BAO”. Il a parlé de “geopolitichesky opponient”. Le mot “opponient” veut dire “contradicteur” beaucoup plus qu’adversaire, pour lequel il y a un autre mot et bien sûr pas “ennemi”.
A titre de comparaison, lors des soutenances de thèse, la personne chargé de critiquer le travail présenté est désignée par le terme de “opponient”.
Bonne journée et merci pour vos analyses si pertinentes.
Denys

contradicteur, adversaire, ennemi ?

Denys PLUVINAGE

  06/07/2015

J’ai écouté l’intervention de Vladimir Poutine lors de la dernière réunion du conseil de sécurité russe. Il a effectivement utilisé une nouvelle formule pour désigner le “bloc BAO”. Il a parlé de “geopolitichesky opponient”. Le mot “opponient” veut dire “contradicteur” beaucoup plus qu’adversaire, pour lequel il y a un autre mot et bien sûr pas “ennemi”.
A titre de comparaison, lors des soutenances de thèse, la personne chargé de critiquer le travail présenté est désignée par le terme de “opponient”.
Bonne journée et merci pour vos analyses si pertinentes.
Denys

Une importance référentielle très profonde

mumen

  07/07/2015

Vraiment, oui, merci de le noter, un léger changement sémantique, que l’on aurait pu ne même pas remarquer, qui semblerait indiquer bien plus qu’une énième rodomontade étasunienne ne le fera jamais, goutte de plus dans un vase déjà bien, bien rempli, au delà de ce que l’on pourrait attendre de ses capacités.

L’époque est, comment dire…

Sous la plage, les pavés

Ian Mansour de Grange

  09/07/2015

Dans son pamphlet contre le mariage gay, Bertrand Vergely entreprenait de s’attaquer à la dictature de la confusion. Noble et importantissime tâche s’il en est. Mais il n’y est parvenu que très relativement, démontrant, ce faisant, la profondeur de l’abcès qui pourrit notre Monde. Je ne prétendrais pas faire beaucoup mieux que lui, je suis conscient, non seulement, d’avoir des limites personnelles mais, aussi, que nous en avons tous : c’est dans l’ordre des choses et ce qui fait la valeur du débat où l’expression diversifiée des points de vue, soient-ils opposés, est une source d’enrichissement mutuel et, partant, collectif. Il suffira, donc, que je m’exprime différemment, pour espérer apporter un petit plus au beau travail de Bertrand.

Selon lui, le mariage relèverait de la Nature. C’est aller un peu vite en besogne. Le mariage, institution sociale, est évidemment de l’ordre du culturel. Il serait plus exact de dire que c’est la copulation qui relève de la Nature et qu’elle est, le plus souvent, hétérosexuelle. Divers mammifères dits supérieurs connaissent des moments homosexuels mais seul une partie du genre Homo réputé sapiens prétend s’en faire règle permanente de vie. On avancera donc que l’homosexualité exclusive ne relève pas, non plus, de la Nature mais bien de la Culture, ou, plus précisément, des interactions entre l’une et l’autre.

Le problème est, ainsi, autrement posé : les rapports de genre, la sexualité et, d’une manière plus générale, les rapports d’attirance et de répulsion sont, chez l’Humain, relations entre Nature et Culture. Quoi donc les déterminent, les régulent et comment ? Sans entrer, ici, dans des détails plus ou moins savants, on peut avancer que ces déterminants régulateurs relèvent, d’abord et essentiellement, de la survie : de l’espèce, en général, et, en particulier, des divers sous-groupes sociaux qui permettent aux individus de subsister dans tel ou tel milieu de vie. La nécessité reproductive et la cohésion du groupe, en adéquation la plus fluide possible à ses conditions d’existence, apparaissent, ici, en données fondamentales.

Durant des millénaires, l’impératif de la reproduction a façonné les règles sociales de la copulation et de ses conséquences. Une femme devait, en moyenne, mener à terme six embryons pour assurer un effectif à peu près constant de population. En comptant les temps d’allaitement, elle consacrait donc, par la force de la seule Nature, près de dix-sept ans à la plus basique des fonctions sociales, tandis que son homologue masculin pouvait se contenter de répartir plus ou moins aléatoirement sa semence, sans aucune autre obligation de nature que la déposer en vagin. Cette inégalité manifeste n’a eu que peu d’incidence dans les sociétés où la quête de nourriture était aisée et les couples s’y sont généralement faits et défaits au seul gré des affinités et des circonstances.

Ailleurs, c’est-à-dire en la majeure partie du globe, il a fallu organiser cette quête et la cohésion des groupes a nécessité d’autant plus strictes règles que l’organisation de la survie impliquait la constitution de patrimoine et sa transmission de génération en génération. Sans prétendre que ces considérations furent les seules racines culturelles du mariage, on dira, simplement, qu’elles en constituent les plus probables, objectivement parlant. L’important est surtout de comprendre, ici, qu’un pacte social s’est, ainsi, variablement construit, entre les hommes et les femmes, dont la partie la plus noble consacrait la responsabilité morale des premiers, compensant leur irresponsabilité naturelle, dans la reproduction de l’espèce. Certes, on n’en finirait pas d’évoquer tous les manquements et les contrefaçons à ce pacte qui auront tant pesé sur les épaules des femmes, contraintes à naviguer entre résignation et séduction, avant d’oser leur émancipation, au siècle dernier, à l’occasion de l’effondrement de l’impératif de reproduction, dans le mouvement général d’affranchissement des contraintes naturelles, entamé, deux siècles plus tôt, par la prométhéenne aventure occidentale.

Dans les pays industrialisés et beaucoup de pays émergents, la plupart des femmes sont conscientes, aujourd’hui, qu’il leur suffit de porter deux grossesses, soit moins de deux ans de leur vie, pour remplir leur « devoir de nature » et un certain nombre considèrent, même, que c’est déjà trop, au vu de l’explosion démographique mondiale. Beaucoup d’hommes partagent leur point de vue. Les Etats les encouragent souvent, en ce sens ; les y contraignent même, parfois, à l’instar de la Chine : dans ces régions, la copulation paraît, de moins en moins, nécessité reproductive. Dans le même temps, la quête de la nourriture a cessé, elle aussi, de dépendre des conditions naturelles d’existence. L’attachement au clan n’est pas plus nécessaire, alimentairement parlant, que l’accumulation et la transmission d’un patrimoine : l’individu, quantité numérisée dans des échanges d’artifices, peut s’estimer, tant qu’il y constitue une valeur marchande minimale, suffisant à lui-même. En ces conditions, sur quelles assises tiennent donc, aujourd’hui, l’institution du mariage, les relations de genre, voire la notion même de genre ?

Les acquis culturels ne s’étiolent pas en un jour, leur dilution, plus ou moins accélérée par les manipulations de l’opinion et les mesures juridiques, s’étale sur plusieurs décennies. Mais, tandis que les nécessités se dénaturent, les pulsions instinctives, l’appétit de jouissance, l’attrait du moindre effort, variablement stimulés par la fluctuation de la capacité marchande de l’individu – son fameux « pouvoir d’achat » – sont d’autant plus autorisés à formuler de nouveaux concepts culturels qu’ils ouvrent de nouveaux marchés.  C’est dire qu’ils sont largement soutenus par les forces d’argent qui n’en oublient pas moins de développer toutes les dépendances susceptibles d’enchaîner, de plus en plus subtilement, les esprits à leur exploitation.

Prolifération de libertés, donc, contre raréfaction de « la » Liberté. Et, ainsi que le souligne Bertrand, cet étalement sur la surface du Réel – le recouvrant, ainsi, de représentation(s) spectaculaire(s) – est minutieusement codifiée par de nouvelles règles juridiques, selon le principe, quantifié, de « la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres ». Règles indéfiniment modifiables, au nom de la sacro-sainte Evolution, comme le progrès de « la » Science, appelée à servir, tout aussi docilement, la loi du marché. Chassé, c’est génétiquement modifié, cybernétisé, contrefait que le naturel revient au galop.

Fondu dans la foule compacte, sans plus de nécessité de se reproduire ni d’attache alimentaire au groupe, gavé de libertés, l’Homo métropolicus se découvre seul, avec son numéro de sécurité sociale – code-barre à treize chiffres, à l’instar de la moindre marchandise à l’étal de l’hypermarché. Où aller, en ces rectilignes allées ? Dans quel sens ? Quelles perspectives ? Construire ? Se construire ? Être connu ? Reconnu ? En quête d’un miroir vrai, dans un torrent d’images falsifiées, on convoque l’amour mais qui est cet « on » incertain, fluctuant aux modes et « informations » ? Quel est son Autre impensable ? Peut-être… le plus semblable ? Et, dans cette liquéfaction des limites, on en vient, mollement, à fuir, systématiquement, le trop différent, le manifestement autre ; rechercher la paire, plutôt que le couple…

Fatalité ? Que non pas ! On pressent, ici, au moins une pente inverse. Le choix, courageux, de donner toujours valeur à ce que la Nature distingue. Y formuler sa responsabilité d’être unique, moins individué que relié. La nuance est de taille. Si l’on entend bien que chacun puisse avoir des goûts et des couleurs préférés, des convictions et des choix personnels, ce qui relie les uns aux autres, l’individu au Tout, ne se modifie pas au gré des humeurs de chacun. Et certes : bien avant qu’apparaisse le moindre signe de culture, avant même qu’on invoque religion ou philosophie, c’est bien la Nature qui fait la vie, qui fonde tous nos liens, nous fait humain.

Sitôt que la loi sociale oublie ce fondement, elle devient tyrannique, ainsi que le soulignait déjà Tchouang-Tseu, au IVème siècle avant l’ère chrétienne. Plus on s’écarte de la Nature, plus il apparaît nécessaire de légiférer. Et inversement. Mais toujours en vain car, à défaut de contraindre tous, la dénaturation ne cesse de susciter refoulements, déviances et perversions. Il faut, un jour, prendre le temps de dénombrer les articles de lois, décrets, règlements et autres normes accumulés depuis la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen, peser les contraintes générées par une science obnubilée par le dépassement de la Nature, alors que, centrée sur l’adéquation accrue à celle-ci, elle se serait révélée – se révèlera, si Dieu veut – sinon qui, quoi d’autre ? – pour peu qu’enfin, nous revenions à plus juste mesure – source de jouissance affinée de la vie.

Quoiqu’il en soit, des humains, en nombre conséquent, sont, aujourd’hui, persuadés que leur « nature » est d’être homosexuel. Si l’on peut s’interroger sur leur revendication à l’afficher publiquement – de fait, la question relève celle, plus générale, de l’exhibition publique de l’intime : une autre confusion, encore, et certes pas la moindre – c’est, une nouvelle fois, outrepasser sa nature que de demander, au corps social, de légiférer sur leurs droits, tout particulièrement le droit « à » l’enfant. Bertrand a bien énuméré les multiples problèmes que ne manquerait soulever ce nouveau marché. Mais, à l’heure on l’on manipule le génome et que, ce faisant, on nous promet, pour demain, des ailes d’aigle, des muscles d’acier, des longévités de chêne – du moins, pour les plus riches d’entre nous – qui entrevoit, encore, les formidables perspectives d’humanité, tant personnelles que collectives, à entendre les états multiples de ce que l’on est, ses causes et conséquences – de l’être biologique à l’être spirituel, nous ne manquons certes pas d’enveloppes… – et à tous les assumer, enfin, sans porter tort à aucun ni à quiconque ?