Ni ANDO
11/12/2009
“Ce qui compte, cest la stabilité du pouvoir avec la recherche de la sécurité générale pour le pays qu’elle implique, et une relative répartition de ce pouvoir pour conforter cette stabilité”.
La question de la stabilité du pouvoir en Russie, et donc celle de sa légitimité, est liée à celle de l’Etat. La question de la puissance de l’Etat est un problème traditionnel en Russie, qui se posait bien avant le bolchevisme. Le tsarisme avait beaucoup fait pour développer en Russie impériale un modèle ou embryon d’Etat weberien (en plein essor entre 1905 et 1914), début d’Etat weberien qui fut balayé par Lénine. Le point essentiel est que, d’une certaine manière, Etat et pouvoir sont antinomiques: là où l’Etat est puissant le pouvoir est faible, là où le pouvoir est fort l’Etat est faible. L’Etat russe, dans ce sens, est bien plus “faible” qu’il ne l’est à l’ouest de l’Europe. C’est la raison pour laquelle apparaissent très suspects tous les commentaires de comportement “dictatorial”, au début des années 2000, qui suivaient invariablement, dans la presse de l’ouest, les tentatives de Poutine de restaurer le rôle de l’Etat russe (l’Etat, et non la bureaucratie). La Russie aspire au développement de cet “Etat”.
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