Oscar
04/03/2008
Vu lécho rencontré dans la presse au sujet de ce contrat, on peut sétonner que les contractants naient pas envisagé que ce dossier puisse prendre une coloration hautement politique, ne serait ce que par pure réaction chauvine de ce côté ci de lAtlantique.
Vous expliquez que la Navy (NIE 2007) puis lUSAF (KC 45) désavouent publiquement la politique dite « néocon » des républicains. Le font-ils en totale indépendance, en dehors de toute concertation ou influence
Le fait que lon soit en période électorale rend, il me semble, toute initiative émanant dune quelconque administration ou organe public, politique.
La balance semble clairement pencher en faveur des démocrates cette fois.
A travers ces deux événements (NIE 2007 et KC 45) on pourrait voir les prémisses dun retournement doctrinaire de linterventionnisme vers le protectionnisme, balancement assez récurrent chez eux. On peut toutefois douter quils puissent se le permettre au vu du paysage économique mondial actuel.
Et étant donné les difficultés que les USA semblent rencontrer pour « gendarmer » les affaires du monde, il ne serait pas étonnant que certains sen rendent compte et cherchent à favoriser, pourquoi pas, une coopération plus étroite avec lUE dans ce domaine et dans ce but.
CdC
05/03/2008
Le mode de l’intégration pourrait être que le montage de la carcasse Airbus se fasse outre Atlantique…
Cette émigration vaudra naturalisation.
Dans le cas où Boeing insiste et gagne la partie, ce qui est loin d’être exclu, le ravitaillement des avions Us attendra encore une ou deux décennies.
C’est bien la survie d’une arme qui est en cause
Ilker
05/03/2008
Même si Boeing et le Congrès américain ne sont pas contents de la décision de l’USAF, ces derniers ont besoin de ces avions ravitailleurs et c’est apparemment EADS qui est le plus au point à ce niveau.
En fait on pourrait dire que ça se joue entre un “patriotisme aveugle” et un “partriotisme réaliste”.
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Boeing et le Congrès contre-attaquent après le contrat avec EADS
BOEING DEMANDE DES EXPLICATIONS À L’US AIR FORCE APRÈS LE CONTRAT AVEC EADS
WASHINGTON (Reuters) - Boeing a réclamé à l’armée de l’air américaine des explications rapides sur les raisons qui lui ont fait perdre un contrat de 35 milliards de dollars pour la fourniture d’avions ravitailleurs, attribué vendredi à EADS et Northrop Grumman, tandis que des élus du Congrès menaçaient de bloquer les crédits nécessaires.
La sous-commission aux dotations de la Chambre des représentants a convoqué plusieurs hauts responsables de l’US Air Force à une audition prévue dès mercredi. Et au Sénat, le Républicain Sam Brownback, élu du Kansas, s’est engagé à se battre contre le financement du contrat, qui vise à remplacer les ravitailleurs KC-135 de l’Air Force construits par Boeing dans les années 1960.
Browback siège à la puissante Commission des dotations du sénat, qui contrôle le financement du Pentagone et de plusieurs autres administrations fédérales.
“Je pense que c’est la mauvaise manière de procéder. Je vais me battre contre cela aux dotations”, a-t-il dit au Sénat. Son collège républicain du Kansas Pat Roberts et deux sénateurs démocrates de l’Etat de Washington ont également critiqué l’octroi du contrat à Northrop et EADS.
Le projet de Boeing prévoyait la construction de 767 dans l’Etat de Washington pour les adapter à un usage militaire dans une usine au Kansas.
Mark McGraw, vice-président du programme de 767 ravitailleurs du groupe, a jugé “inhabituel” la volonté de l’armée de l’air d’attendre le 12 mars pour lui exposer les motifs de son choix, un délai qu’il considère comme incompatible avec les pratiques habituelles des marchés publics.
“Nous ne comprenons pas pourquoi l’offre de Boeing pourrait être considérée comme présentant le risque le plus élevé. Il est important pour nous de saisir comment l’Air Force est arrivée à ces conclusions”, a dit McGraw.
Les perdants lors de ce type d’appels d’offres disposent de 10 jours après l’exposé formel du choix pour déposer un recours. Boeing a déclaré qu’il étudierait les options dont il dispose une fois qu’il aurait reçu les explications du Pentagone.
25.000 EMPLOIS
Loren Thompson, analyste spécialisée dans la défense, a estimé lundi que Northrop et EADS l’avaient emporté sur Boeing sur chaque critère déterminant, parmi lesquels les capacités en mission, le prix et le risque lié aux performances.
Les élus qui soutenaient l’offre de Boeing se sont dits outrés de voir le contrat attribué à un duo incluant EADS. Certains ont écrit lundi au secrétaire à la Défense, Robert Gates, pour exiger que l’armée de l’air s’explique devant Boeing dès cette semaine.
L’armée de l’air a défendu la procédure d’attribution du contrat.
“L’AF (Air Force) a suivi un processus soigneusement élaboré conçu pour assurer la transparence, préserver l’intégrité et promouvoir une concurrence saine”, a déclaré le lieutenant colonel Jennifer Cassidy.
Sue Payton, responsable des achats d’armements de l’Air Force et le général de corps d’armée Donald Hoffman, le plus haut responsable militaire des achats d’armements, doivent être entendus mercredi à la Chambre.
Prenant la défense de Northrop, des élus de l’Alabama, où doivent être assemblés les ravitailleurs, ont assuré que le contrat créerait des emplois dans l’ensemble des Etats-Unis. Répliquant aux déclarations de Brownback, le sénateur Richard Shelby a déclaré: “Je surveillerai attentivement toute tentative du Sénat visant à bloquer ou à retarder ce qui est la priorité numéro un de l’armée de l’air.”
“Nous ne rendons pas service aux forces armées en contrecarrant, par des combats politiciens, les efforts de l’armée de l’air pour remplacer une flotte de ravitailleurs vieillissante” a-t-il ajouté.
Certains élus, rejoints par des syndicats, ont exprimé leurs craintes pour l’emploi aux Etats-Unis et souligné que les futurs ravitailleurs, conçus sur la base de l’Airbus A330, seraient plus gros et consommeraient davantage que les KC-135 actuels, ce qui nécessiterait des crédits de maintenance plus importants.
La présidente de la Chambre des représentants, la démocrate Nancy Pelosi, a estimé pour sa part que le contrat soulevait “de graves interrogations que le Congrès doit étudier attentivement”.
Northrop prévoit que l’assemblage des ravitailleurs à Mobile, en Alabama, créera au moins 2.500 emplois et que le contrat dans son ensemble concernera 25.000 emplois au total dans tout le pays.
http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?&news=5224021
bert
06/03/2008
Un précédent interessant à étudier est le programme Joint Cargo Aircraft de l’USAF/US Army, pour lequel Alenia (Italie) créa avec Lockheed Martin une “filiale commune” destinée à proposer le G222 de l’italien dans la compétition (avec une re-motorisation US). Après un premier divorce d’avec Lockheed, c’est avec Boeing que “s’accoupla” Alenia pour rester dans la course. EADS, avec l’ex avion espagnol CASA, était aussi dans la course, en couple avec Raytheon.
C’est l’appareil italien qui remporta la “course”, en 2007, les tests devant débuter cette année. Les péripéties de 10 années de compétition sont instructives quant au présent dossier.
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