David Cayla
10/03/2021
Ainsi que vous l'aviez déjà fait remarquer pour l'aveu d'échec à propos du F-35, le Pentagone ne démordra pas de son exceptionnalisme, mais après tout, sans cet habillage, ils n'auraient sans doute pas pu le confesser.
Les références à leur exceptionnalisme parsemées ça et là par devoir comme autant d'éléments de langage se devant impérativement de baliser tout discours qui se respecte font partie du decorum, et ce sont ces références prises comme autant de mots-clés qui font que le message a bien été repris tel quel, bêtement (et vous faites bien de le souligner comme dans un de vos derniers billets) par l'ensemble des médias. Et là, effectivement, le discours une fois paré des oripeaux de l'exceptionnalisme passe dans les grands médias mainstreamn comme une lettre à la poste.
La vraie question cependant serait plutôt pourquoi ? Pourquoi cet aveu d'échec pour le F-35 ? Pourquoi cet aveu des impressionnantes capacités iraniennes en matière de missiles balistiques ?
Le fait est que la Maison Blanche est réellement devenue un asile de fous furieusement va-t-en-guerre depuis l'élection de Joe Biden. Ce n'est pas qu'une impression, des faucons de la politique étrangère américaine, il y en a toujours eu, mais là, ils en ont fait un critère de choix quasi-impératif pour construire la nouvelle administration démocrate. Ils voulaient à toutes fins instaurer une politique construite toute autour d'une agressivité sans bornes, comme si l'administration Trump avait fait preuve d'une incompréhensible mollesse, en oubliant bien vite les multiples reculades de l'administration Obama face à la Russie sur le théâtre syrien.
J'ai le sentiment qu'ils ont acculé le Pentagone. Là où les apparentes foucades d'un Trump permettaient de bomber le torse et d'affirmer la puissance de l'exceptionnalisme américain à peu de frais., à Washington, désormais, les esprits sont littéralement chauffés à blanc, et ils veulent vraiment déclencher simultanément des conflits partout où se trouvent des adversaires déclarés de longue date (ce qui inclut l'Iran, la Russie, la Syrie,... et exclut le Texas, la Floride,...), ce qui ne laisse pas d'autre choix au Pentagone que de confesser ses faiblesses, sans plus taire les forces qui résistent à l'Amérique.
Pour poster un commentaire, vous devez vous identifier