Stephane Eybert
04/01/2011
Ce précieux “lifeblood of a successful military” Jack D Ripper se faisait déjà du soucis à son sujet: “the international Communist conspiracy to sap and impurify all of our precious bodily fluids… A foreign substance is introduced into our precious bodily fluids without the knowledge of the individual. Certainly without any choice. That’s the way your hard-core Commie works. “
Francis Lambert
04/01/2011
En mai 2009, Barack Obama créait une commission d’enquête sur la crise, nommée FCIC. Son ordre de mission : “Examiner les causes, intérieures et internationales, des crises financière et économique actuelles aux Etats-Unis.”
la FCIC avait deux missions : l’une d’impulsion législative, l’autre pédagogique.
Elle devait encourager cette “refondation de l’économie” que lui-même prônait - un concept aujourd’hui abandonné.
Aucun compromis n’y a été possible entre prorépublicains et prodémocrates. Après dix-huit mois d’auditions de 800 acteurs directs (PDG, traders, hauts fonctionnaires, experts…), des millions de pages de documents analysées, la commission s’est avérée incapable de dégager un “narrative” (...)
Les républicains ont tout simplement refusé que le nom “Wall Street” figure dans ce rapport. On a bien lu : aucune “cause” de la crise, pas même partielle, ne saurait être imputable aux marchés financiers.
Les républicains de la FCIC ont résumé le 15 décembre 2010 leur position : l’unique responsable de la crise, c’est… l’Etat américain ! Pour avoir flatté les pulsions égoïstes des familles à s’endetter afin d’accéder à la propriété, pour avoir trop régulé et instrumentalisé ses bras armés de la réassurance du crédit immobilier nommés Fannie Mae et Freddie Mac, l’Etat est consacré seul coupable de la déroute financière.
Peu importe
- que l’Etat que dénoncent ces républicains était… le leur
- Que (George Bush)n’a pas surrégulé mais dérégulé autant qu’il a pu.
- etc.
- Que Fannie et Freddie n’étaient pas été des entreprises publiques gérées par l’Etat, mais des sociétés parfaitement privées et d’autant mieux cotées en Bourse qu’elles jouissaient d’une “garantie publique”.
Et quand ces membres de la FCIC accusent l’Etat d’avoir précipité la panique générale en… refusant de sauver la banque d’affaires Lehman Brothers, en septembre 2008, on en reste coi ! Ainsi, pour ces pourfendeurs résolus de toute intervention publique dans les affaires économiques, l’Etat est coupable, y compris lorsqu’il suit leurs propres préceptes…
Car il ne s’agit pas, pour ces républicains-là, de participer en conscience à un “examen” permettant, comme le fit la commission Pecora, de dégager des mesures propres à juguler les propensions les plus nocives du système. Il s’agit de promouvoir un pur concentré d’idéologie. Et plus c’est gros…
Joe Nocera (l’enquêteur financier du New York Times) ... craint que ce texte soit le prélude au sabotage systématique de toute régulation financière par la majorité républicaine du nouveau Congrès
Extraits de “Plus c’est gros…” par Sylvain Cypel
http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/01/04/plus-c-est-gros_1460844_3234.html
Morales
05/01/2011
janvier 4th, 2011
Outre-Atlantique, il semblerait que lor soit en odeur de sainteté.
En effet, une proposition de loi a été soumise dans lUtah qui permettrait aux habitants de payer certains de leurs transactions en pièces dor, sonnantes et trébuchantes !
Cette proposition de loi qui offrirait la possibilité aux habitants de lUtah de payer en or obligerait les agences publiques à accepter tout échange en or, en parallèle du système monétaire national actuel. Ce système, une fois adopté, se limiterait aux échanges à lintérieur de lEtat. Ainsi, cette loi qui nest pour linstant quau stade débauche permettrait aux habitants de lUtah de frapper leurs propres pièces dor et dargent.
On parle même de la construction dun entrepôt dédié à la conservation de ces pièces et dune milice spéciale, lUtah Defense Force, qui serait chargée de protéger les stocks de métaux précieux.
On doit cette proposition au représentant républicain John Dougall.
Dougall précise que «Ce que notre initiative veut surtout dire, cest que les gens sont capables de réagir face à la politique imprudente menée par la Réserve fédérale et limpact que certaines décisions ont, à long terme, sur la situation financière du pays. Lidée, cest aussi denvisager un autre choix dans les outils monétaires qui nous sont proposés pour pouvoir faciliter les transactions financières ».
Les partisans de ce projet de loi sappuient sur la situation catastrophique outre-Atlantique où la dette américaine ne cesse denfler et sur la politique daugmentation dargent liquide sur le marché. Un de ces partisans, le procureur Larry Hilton, déclare que ce projet de loi existerait «dans le but de créer une option supplémentaire. Si le dollar chancelle, cest une bonne nouvelle de savoir que le gouvernement a une alternative. Ce nest pas une obligation. LEtat offrirait simplement la possibilité de payer en or ou en argent ».
Et lUtah nest pas le seul Etat concerné puisquen Géorgie, un projet de loi similaire serait en pourparler.
Dedef
06/01/2011
Il est curieux que vous preniez de plus en plus souvent comme référence le Washington Times ; son origine (la secte Moon essentiellement, avec le soutien de la CIA) et ses références constantes en font un journal très très à droite, même aux USA.
Pour l’ambiance:KUHNER: Assassinate Assange?
http://www.washingtontimes.com/news/2010/dec/2/assassinate-assange/
In short, Mr. Assange is not a journalist or publisher; rather, he is an enemy combatant - and should be treated as such.——
News reports say the WikiLeaks founder is hiding out in England. If that’s true, we should treat Mr. Assange the same way as other high-value terrorist targets.—-
mais aussi: KUHNER: The coming Republican civil war
http://www.washingtontimes.com/news/2010/dec/16/the-coming-republican-civil-war/
Il demande en même temps une réduction du déficit et une baisse des impôts, sans trop détailler.
En fait on est simplement dans la lutte pour le pouvoir, et la rapacité pure.
georges dubuis
09/01/2011
La câble révèle quil ne sagissait pas dincompétence au sommet mais de tromperie : le choix de linvestisseur contre le contribuable a été fait délibérément. Les autorités en place ont pris le parti de la petite coterie auquel elles appartiennent, contre lintérêt général. Les lobbys ont eu raison du sens de lÉtat.
Est ce que l’argent SE trompe quand il va à l’argent et que l’intérêt général ,supposé incarné par l’Etat pourrait aller contre et ne pas “trahir” cet intérêt? Avide ment et évidem ment NON, c’est le genre de vérité FUYANTE qui ne servent à rien si ce n’est de joué les faux naÏfs à la Jorion qui ne veulent pas voir l’ordre des choses et sa VIRTUALITÉ (il aime pas çà, son collègue Leclerc, il n’y croit pas comme il dit) L’absence de réalité, çà il la camoufle bien dans son illisible “comment la vérité et la réalité furent inventés” et il est loin d’être le seul, c’est toute la caste des intellos médiatiques et académiques qui s’en chargent, comme le petit jésus de sa croix, impressionnant la bêtise qui souffre et son chantage virulent.
Ce trafiquant est entrain d’admettre, enfin, que derrière la vitrine Obama, il n’y a que les banques du doll ar et que ce qui garantie son image et sa note c’est la puissance des armes mais là il n’ y est pas encore sur ce terrain, ce travelo de la pensée ne veut pas voire ce qu’est le rêve américain(dont il a profité pendant 20 ans et qu’il remercie dixit voilà un prisonnier du devoir), le rêve de l’argent d’un État puritain et il ne comprend rien au Tea Party qui déborde largement de sa tasse. Comme dit Voyer “pendant la vente, la guerre continue”
Francis Lambert
10/01/2011
Tout du contraire: en ce moment l’argent se volatilise suivant l’ordre des choses !
Je ne suis pas sur de bien saisir votre pensée. En toute hypothèse voici ma réaction à ce que j’en comprends.
L’argent est un outil d’échange: “il ne vaut que ce qu’il achète” disaient nos grand-mères. L’argent n’a d’existence que dans un marché, donc social. En plus de cette dimension spatiale d’échange, il a une dimension de temps. La capital c’est l’accumulation de “signes monétaires” rassemblés ou mis en commun en prévision d’une utilisation, c’est de l’argent dans la durée. “L’argent va à l’argent” est donc juste dans ce but.
Comme ressource ce capital a ses marchés, ses régulations, ses coûts, ses marges d’intérêt. Cela crée l’ambiguité mais ne signifie pas que l’argent soit sa finalité ... l’argent tournant pour l’argent. L’entrepreneur investit dans le réel, le capital est dans les ressources mises en oeuvre. Le résultat est à la marge, une mesure d’efficacité autant qu’une rétribution. “L’argent va à l’argent” est une dérive “masturbatoire” de financiers réduits au seul marché phantasmé de lui-même. L’argent s’y réduit à un vice, un crime contre sa nature sociale. Les crashs montrent d’ailleurs que cet “argent en bulle” s’évapore instantanément au contact du réel ! Ce n’est vraiment pas une valeur en soi ! A ce moment tout le monde fuit ce fantome, ses banques deviennent encore plus des zombies.
Ainsi l’argent n’a de sens que social, dans un monde d’échanges réels régulés par la négociation.
La thèse qui gagne du terrain c’est que “l’argent va aux oligarques”, de plus en plus trop, dans la relation de force d’un marché de dupes, où la loi du plus malin optimise celle du plus fort. (sens où “malin” commence mal.)
Vous précisez: “derrière la vitrine Obama, il n’y a que les banques du dollar et que ce qui garantie son image et sa note c’est la puissance des armes” ...
D’accord pour la “vitrine Obama” mais Vietnam, Cuba, Somalie, Irak, Afghanistan etc… ne concrétisent vraiment pas cette “garantie de la puissance des armes” !
Ces guerres nombreuses et incessantes sont plutôt une “garantie de revenus plantureux” pour le seul puissant complexe militaro-industriel qui rançonne l’amérique et le monde. Le Pentagone est le premier consommateur mondial de pétrole ! Une journée de dépense militaires dépasse le programme alimentaire annuel mondial. Les gaspillages et crimes au profit du complexe militaro-industriel deviennent bibliques comme vous le précisez:
“le petit jésus de sa croix, impressionnant la bêtise qui souffre et son chantage virulent” ?
Mais si je vous lis mal, si je devais comprendre l’inverse, nous pouvons nous accorder sur “l’argent va à l’argent”: vous rachetez les dollars zimbabwéens ?
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