perceval78
02/12/2015
L' ombre voilait et les monts et les plaines;
Tout reposait dans les camps ennemis;
Les casques d' or des guerriers endormis
Étincelaient au feu mourant des chênes.
Mon père seul, consumé de chagrin,
Au doux sommeil se dérobait encore,
Et promenait son regard incertain
Sur les débris du palais d' Inistore.
Déjà Cathlin sur son lit de frimas
S' était assis, et souriait au monde.
Dans les détours de la forêt profonde
À sa lueur Fingal porte ses pas;
Soudain les vents se heurtent et mugissent;
Du firmament les clartés s' obscurcissent,
Et, du milieu d' un nuage entr' ouvert,
Fond à grand bruit un fantôme homicide,
De feux, de sang, et de terreur couvert!
Un glaive ardent arme sa main livide;
L' éclair jaillit de ses yeux irrités;
La mort s' étend sur son visage pâle,
Et les accents de sa voix sépulcrale
Grondent au loin, par l' écho répétés.
Fingal sourit à cette horrible vue;
Et, s' avançant vers le spectre jaloux;
" fils de la nuit, retourne dans ta nue,
Et sur tes vents échappe à mon courroux;
Pourquoi t' offrir sous ta forme hideuse?
Te flattais-tu d' intimider mon coeur?
Que peut, dis-moi, ta lance nébuleuse,
Ton arc de neige, et ton glaive imposteur?
Jouet des vents, tu roules dans l' espace,
Et tu croirais m' inspirer quelque effroi…
Fantôme vain, fuis, et dérobe-toi
Au châtiment dont mon bras te menace.
-ignores-tu qu' en ces bois révérés
Un peuple entier se prosterne et m' implore?
Dois-je quitter l' enceinte où l' on m' adore,
Où tout fléchit sous mes ordres sacrés?
À mes accents les tempêtes rugissent;
Mon souffle exhale et la guerre et la mort;
Des nations mes mains règlent le sort,
Et devant moi leurs rois s' évanouissent;
Tandis qu' assis sur mon trône d' azur,
Enseveli dans une paix profonde,
J' entends gronder les orages du monde
Flottant sous moi comme un brouillard obscur.
Baour Lormian
Christian Feugnet
02/12/2015
C'est Dostoievsky , son Idiot , qui me vient à l'esprit . On en a des versions vulgarisées , avec le con d'Audiard ' çà ose tout , c'est à çà qu'on les reconnait ' , ou le diner de cons . Mais c'est version occidentale , où l'on veut que les jeux soit faits par avance , les boules sont noires ou blanches , ou méme de diverses couleurs , elles ont des valeurs égales ou diverses mais connues au départ , on peut calculer l'espérance , et plus important sa mise en rapport , pour continuer à jouer le jeu jusqu'à son terme .
Le jeu abolit il le hasard ? La roulette Russe est -il un jeu de con ? Les Russes pensent que non . Le Christ , l'Idiot , le con , n'est pas représenté comme crucifié comme dans la version catholique mais triomphant et auréolé , contre toute attente .
Dans l'idiot de Dostoiesky , grand joueur , L'Idiot , en question , par ses maladresses , provoque toutes sortes de perturbations dans le jeu des autres , par son comportement imprévisible , et au final , sans qu'il ait préméditer quoique ce soit , et miraculeusement , à l'étonnement de tous , puisque ce monde est mauvais , c'est le bien qui triomphe .
Poutine est de St Pétersbourg , comme Dostoiewsky , une ville improbable , dans les marais et brumes , où l'ont se propose de jouer avec l'Occident , contre in partenaire , qui peut jouer beaucoup plus gros . Véritable roulette Russe , comme le Christ qui se déclare Roi des Juifs .
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