Jc
18/09/2022
Xi: "le monde connaît des “changements accélérés sans précédent depuis un siècle” et est entré dans une phase d'incertitude et de transformation.".
Les chinois en connaissent un rayon à ce sujet, le Yi Jing étant le livre des mutations.
Nous on a Finkelkraut qui découvre tout récemment que ça bouge et se demande ce qui se passe (je n'ai pas sa récente citation en tête et je suis sur smartphone).
jc
19/09/2022
La voilà:
« Nous ne disposons plus aujourd’hui d’une philosophie de l’histoire pour accueillir les événements, les ranger et les ordonner. Le temps de l’hégéliano-marxisme est derrière nous. Il est donc nécessaire, inévitable de mettre la pensée à l’épreuve de l’événement et la tâche que je m’assigne, ce n’est plus la grande tâche métaphysique de répondre à la question “Qu’est-ce que ?” mais de répondre à la question “Qu’est-ce qu’il se passe ?”... ».
C'était en 2020. Quel progrès de notre académicien dans cette nouvelle direction deux ans plus tard ?
Jc
19/09/2022
PhG cite sporadiquement le métaphysicien Maistre à propos des révolutions et de ceux qui croient les mener:
« Les scélérats mêmes qui paraissent conduire la révolution, n'y entrent que comme de simples instruments ; et dès qu'ils ont la prétention de la dominer, ils tombent ignoblement. ». (Je pense aux dirigeants du bloc BAO, mais pourquoi pas aussi à Xi et Poutine).
La métaphysique, même à deux balles, peut donner, je crois, un éclairage sur la grande transformation en cours.
Mon formatage initial étant scientifique, le point de départ est le fameux théorème d'incomplétude de Godel lié-selon l'auteur lui-même- au paradoxe du menteur. Considérons alors les quatre phrases auto-référentes suivantes: je me connais, je ne me connais pas, je me mens, je ne me mens pas, et tentons de les apparier au mieux au Dieu des théologiens, au Dieu des philosophes, au Satan des théologiens et au Satan des philosophes. L'appariement le plus naturel est évident: le Dieu des théologiens pour je me connais, le Dieu des philosophes pour je ne me mens pas, le Satan des théologiens pour je ne connais pas et le Satan des philosophes pour je me mens. Ainsi peut-être Godel,, dont on sait qu'il a passé la fin de sa vie à vouloir prouver l'existence de Dieu (cf. Wiki) , l'a-t-il cherché transcendant (théorème d'incomplétude oblige) et a sombré dans la folie parce que ce qu'il croyait être Dieu était en fait Satan ?
Godel est mort, mais Macron est vivant. Et, d'une façon générale, à force de mentir à tout le monde il me semble inévitable qu'on finit par se mentir à soi-même (surtout si on a commencé tout petit).
jc
19/09/2022
Transcendance et immanente.
Le "Dieu" de Godel étant transcendant (théorème d'incomplétude oblige), il est naturel de poser qu'il en va de même pour le Satan des théologiens. Et, par contraposition, il est également naturel de poser que le Dieu des théologien et celui des philosophes sont, eux, immanents. C'est exactement la lecture que je fais de la citation thomienne suivante (quasi- dernières lignes de SSM:
"Dans le domaine des sciences humaines il m'est difficile de me rendre compte si ma tentative présente quelque intérêt; mais en écrivant ces pages j'ai acquis une conviction; au coeur même du patrimoine génétique de notre espèce, au fond insaisissable du logos héraclitéen de notre âme, des structures simulatrices de toutes les forces naturelles extérieures agissent, ou en attente, sont prêtes à se déployer quand ce deviendra nécessaire. La vieille image de l'homme microcosme reflet du macrocosme garde toute sa valeur: qui connaît l'homme connaîtra l'univers. Dans cet essai d'une "théorie générale des modèles", qu'ai-je fait d'autre, sinon de dégager et d'offrir à la conscience les prémisses d'une méthode que la vie semble avoir pratiquée dès son origine.".
Jean-claude Archer
20/09/2022
Les commentaires "métaphysiques" précédents réveillent en moi l'idée d'une organisation sociale de type traditionnel, avec une autorité spirituelle dominant le pouvoir temporel, cette autorité spirituelle ne tirant pas sa légitimité d'un pouvoir divin (théocratie) mais étant seulement celle d'un aréopage de philosophes ayant fait le vœu d'imiter le Dieu des philosophes (qui ne se ment pas à lui-même) et choisis par le peuple lui-même (philocratie). Dans mon esprit cet aréopage (un membre unique, un grand démagogue au sens étymologique de celui qui enseigne au peuple, ou plusieurs-sept-? ) aurait la mainmise totale sur l'enseignement (et peut-être guère plus que ça) .
Machiavel:
« Ce n’est pas sans raison qu’on dit que la voix du peuple est la voix de Dieu. On voit l’opinion publique pronostiquer les événements d’une manière si merveilleuse, qu’on dirait que le peuple est doué de la faculté occulte de prévoir et les biens et les maux. »
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