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Donc, si j’ai bien lu : jusqu’à la fin de l’ère GWB en 2008, il y avait des pilotes dans l’avion, et aussi du monde pour défendre les convictions néo-cons - quoiqu’on pense de celles-ci.

Et désormais, ce n’est plus le cas, les convictions se défendent toutes seules via les institutions, les réflexes de leurs servants et les procédures, tout cet ensemble fonçant bride abattue et sans répit, provoquant une écume toujours plus confuse et désordonnante (parce que si c’était seulement désordonné, on s’en foutrait un peu) Il n’y a plus de pilote, ni de copilote,  seulement des robots en viande qui bêlent en appelant ça s’exprimer.

D’où l’allusion à Gengis Khan : quand il a dit qu’il allait envahir la Chine, aux alentours de 1210, les Chinois lui ont rigolé au nez en montrant la Grande Muraille. A quoi il a répondu que “une muraille ne vaut que par ceux qui la défendent”. Les soldats chinois étaient démotivés et peu impliqués dans une Chine moralement affaiblie, contrairement aux Mongols du Khan. Celui-ci perça la Grande Muraille et devint Empereur de Chine.

Et donc, s’il n’y a plus de volonté humaine vive pour défendre l’Empire BAO, on peut déduire que celui-ci est en train de mettre son deuxième pieds dans la tombe. Et franchement, avoir les deux pieds dans le même tombeau, c’est tout à fait déraisonnable, c’est un coup à casser sa pipe.

Un meuble dévoré de termites s’effondre en général parce qu’on pose dessus le compotier de trop. Dans le cas du BAO, l’éventail des fragilités est tellement vaste que pronostiquer l’événement déclencheur serait comme lancer des cailloux dans un champ de mines, en pariant sur celle qui explosera en premier. Donc bon, on verra bien, il va bien se passer quelque chose. C’est éviter de se trouver pile sous le compotier au mauvais moment, qui devient une bonne idée de jeu…