jc
12/11/2018
Dans "Le désenchantement de Dieu", qui figurera vraisemblablement tel quel dans "La Grâce III", PhG nous dévoile un petit coin de sa vie. Dans sa jeunesse un journaliste passionné d'aviation, américanophile "à donf", que je vois en une sorte de croisement de Tintin et de Buck Danny, puis, après une rupture, un basculement, précisément situés dans le temps (le 9 mars 1985), un métaphysicien et un métamysticien, qui s'intéresse à l'Histoire et à sa Grâce, tout en gardant à l'esprit ses premières amours, Tintin devenant Tintinov et Danny devenant ... Danilov:
"(...) l’aéronautique militaire était une des rares matières où je pouvais prétendre à une culture puissante, – et cela ne m’ayant jamais quitté au point où je pourrais vous conter sur l’instant et d’un seul jet l’histoire de l’aviation militaire, certes enrichie depuis de réflexions qui sont à la hauteur de ce sujet qui offre un exemple remarquable du mélange du meilleur et du pire ; c’est-à-dire de l’homme restant jusqu’au bout du possible de la chose un combattant-chevalier parfaitement antimoderne et souscripteur d’une universalité renvoyant à la tradition de l’unité primordiale tandis que le développement du technologisme et de ses diaboliques machines l’emportait malgré lui et au point où il lui préférait la mort, dans l’horreur de la barbarie postmoderne ; une véritable tragédie du XXème siècle dont il ne reste plus trace dans nos mémoires éteintes."
Je crois que ce texte de Danilov, PhG, au clavier toujours bien tempéré, aurait pu l'écrire…
Sur le fond j'approuve tout-à-fait et l'article danilovien et son chapeau dedefensien. Pour moi nous sommes au coeur de la chose: si la puissance militaire américaine se délite, alors la puissance financière (le règne du dollar) se délitera aussi. L'article de Danilov ajouté à la longue liste des articles dedefensiens nous suggère avec de plus en plus d'insistance que les "si" sont en trop. Attachons nos ceintures; ça va secouer!
Alex Kara
12/11/2018
Pour une fois je vais jouer à l'avocat du diable et ne pas vraiment contredire les choix qui ont été faits.
La technologie de pointe ne peut de plus en plus être accessible qu'au moyen d'économies d'échelle et de programmes duaux. C'est cela qui nous permet aujourd'hui d'avoir des smartphones surpuissants dans les mains de bambins de 8 ans…
Les vingt dernières années furent une période de transition à la fois technologique mais aussi sociale. Le bloc BAO a remis au goût du jour les "supplétifs coloniaux" sous la forme des Syriens Libres et autres ISIS qui firent leur travail, qui faillit d'ailleurs réussir, mais telle est la nature de la guerre.
Les Occidentaux ont misé sur les robots et les drones, ce qui n'est pas un si mauvais choix. L'article russe déplore la mauvaise production de formés du supérieur, ce qui est tout à fait le cas. Dans ce cas-là faut il "faire semblant" avec nos idiots cooptés et placés sur des postes critiques ( le pilote aux Ray-Ban qui ne sait pas gagner un combat aérien) ou bien pallier au manque ? Les Etats-Unis ont d'ores et déjà moins de pilotes que d'avions, et il en est de même pour tout le reste.
Alex Kara
12/11/2018
Toutes les guerres se sont fondées sur la base technologique des bélligérants, or cette base va être totalement chamboulée par la déglobalisation. C'est le retour à des productions et des ressources locales (ou au moins nationales). La Panzerdivision c'était certes des blindés mais aussi des camions commerciaux (et des chevaux pour le reste des troupes).
La faillite de l'armée US "finissante" a-t-elle été voulue ? Comme dans toutes les obsolescences précédentes (1917, 1941 etc) sans aucun doute, mais voilà, à chaqye fois les Etats-Unis en sont sortis plus puissants, et malgré tous les hélicoptères jetés par-dessus bord en 1975 lors de la Chute de Saïgon, Nike est aujourd'hui le premier employeur privé du Viet-Nam…
Ce que l'on reproche aux armées US on peur le faire à toutes les armées occidentales ( et ses chefs politiques : à quoi a servi la belle armée tchécoslovaque en 1938 à part de d'équpier la Wehrmacht naissante… ?)
Il faut repenser la force armée dans un contexte renouvellé. Pourquoi ne pas imaginer que ce soit l'excellente armée russe que l'on privera d'ennemi à sa mesure, puisque le contexte aura changé ?
Vincent
13/11/2018
En lisant ce texte, me vient à l'esprit une phrase boutade, qui n'aura sans doute jamais lieu, parce les intervenants ne sont plus les mêmes et n'ont sans doute plus la vision de l'Histoire, mais c'est quand même amusant de l'imaginer. Bref la phrase en question : De Trump à Poutine :
"Nous allons vous faire une chose terrible, nous allons vous priver d'Ennemi."
La boucle est bouclée?
Pour poster un commentaire, vous devez vous identifier