David Cayla
25/06/2021
Je mets les deux termes entre guillemets comme c'est avant tout notre Système de communication qui a inventé le concept de "conflit gelé", pour l'associer essentiellement, sinon exclusivement aux Russes.
Or, un "conflit gelé", ce n'est rien d'autre qu'un conflit initié par un affidé des Etats-Unis, qui se termine par une déroute militaire complète, sans que les Russe manifestent la moindre volonté d'exploiter "politiquement" leur succès par une occupation de l'ensemble du territoire ennemi, doublé d'un changement de régime. Cela bien entendu parce qu'occuper un pays entier fait de vous un envahisseur, et qu'il y a un prix à payer pour cela, assez exorbitant (cf. la situation en Irak et en Afghanistan), et que les Russes se contentent de "déchausser les dents" de celui qui a essayé de leur mordre les mollets (bon, dernièrement, ils ont menacé de le faire à ceux qui oseraient seulement y songer…).
Résultat des courses, le gouvernement du pays vaincu (Ukraine, Georgie,...) n'est pas renversé, et même au contraire, en rajoute dans la surenchère guerrière alors même que son armée a été mise en déroute, cela bien entendu après avoir monnayé âprement auprès de Washington la poursuite de sa politique belliciste. Et cela donne un "conflit gelé", parce que le vaincu continue de menacer le vainqueur de lui coller une raclée encore et encore.
La nouveauté avec l'incident d'hier pourrait bien plutôt tenir dans le fait que non content d'avoir effectué des tirs de sommation, le gouvernement russe a fait savoir très officiellement qu'il se réserve le droit de ne pas se contenter de tirs de sommation la prochaine fois, et même, qu'il pourrait bien détruire la cible sans sommation, les événements d'hier ayant tenu lieu de dernier message d'avertissement.
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