Edmond Furax
19/03/2017
L'argument selon lequel il faudrait privilégier un Frexit sec plutôt qu'une renégociation préalable des traités européens me paraît inopérant.
De toute façon, avant ou après la sortie, il faut une négociation pour la simple et bonne raison qu'un pays qui sortirait de l'UE sans accord régissant ses relations commerciales bilatérales avec l'UE serait ramené à la position de n'importe quel pays membre de l'OMC sans accord particulier avec l'UE.
Or la France fait presque 60% de son commerce extérieur avec la seule UE. Et si on y ajoute le reste des pays européens dont la plupart sont arrimés à l'UE via l'EEE, on dépasse 75%.
Il est donc vital pour la France, comme pour le Royaume Uni, en cas de sortie de l'UE, de trouver un accord avec les pays membres de l'UE.
Évidemment, pour le RU comme hypothétiquement pour la France, la position de négociation idéale, dans un tel cas, serait la dissolution de l'UE.
Le véritable problème de la France, c'est bien davantage l'euro (drogue dure qui shoote les rentiers mais affaiblit nos producteurs) que l'UE en elle-même. Il suffit de comparer les différences de taux de croissance et de chômage des pays de l'UE ayant l'euro et de ceux ne l'ayant pas.
Théo Ter-Abgarian
19/03/2017
18 mars au matin entendu sur France-Info, notre Radio-Paris (financement public, vous, nous, moi), par une Mme Baudet, journaliste, ceci : «et il y a s’candidat europhobe, M. Asselineau». Deux signaux en peu de mots, le « s’candidat » pour «ce candidat», une façon de prononcer la chose avec le mépris que ne peut que mériter M. Asselineau, que la même radio, quelques minutes après, nous anathémise (sinon atomise) du qualificatif infâmant de «complotiste». Et puis il y a l’épithète «europhobe». Comme dirait Flaubert dans le Dictionnaire des idées reçues : « s’indigner, tonner contre ! ». Dans Europhobe, il y a phobe, la postparticule qui vous renvoie directement dans le monde du « nauséabond ». M. Asselineau est –phobe, donc il n’est pas républicain, il est une forme nouvelle de l’abjection, comme le régime en collationne depuis des années du Monde aux Inrocks. On s’étonne encore que les abjects de la sorte aient encore droit de s’exprimer.
Je viens de découvrir ce M. Asselineau, en fait. Je suis assez stupéfait de la qualité de ses exposés. Nettement plus scientifique que Mélenchon sur la nature du fonctionnement actuel du dispositif politico-économique qui s’est mis en place ces dernières décennies. Nous manquons de cliniciens, de politiques sachant faire le diagnostic. Ce M. Asselineau est de ceux-là. Et maintenant je comprends d’autant mieux la fureur des chiens de garde du régime à voir cet individu hirsute émerger sur les ondes. Et s’il était non seulement écouté mais entendu ?
Ce serait tout autre chose que ces tours de piste de piste de M. Macron qui depuis un an, occupe le terrain en ne disant rien, nous balançant de la crème fouettée verbale dans des meetings d’une hallucinante ringardise, avec derrière, on le sent, les escadrons qui piétinent, ceux des gros actionnaires, des gros affairistes de tout poil, capitaine Shell, capitaine Esso. Ils sont pressés, les affaires sont les affaires, ça urge (en subliminal : ah ! si l’on pouvait se passer des élections !!!).
Bref, ce M. Asselineau est un gêneur comme un feu orange pour le beauf en 4X4. D’où adrénaline. Et c’est comme cela qu’il faut comprendre l’hystérie de France-Info, car nous sommes là, dans ces radios et télés, dans l’antre du Léviathan médiatique, le rouleau compresseur du Système, avec tout le doigté d’un rouleau compresseur, avec des journalistes qui ne sont guère plus que les traîneurs de sabre de leurs sous-offs eux-mêmes piétaille de la « Finance » (encore un terme complotiste et nauséabond !).
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