Alex Kara
25/11/2018
Ce qu'il est extrêmement important de comprendre ici est que G. Soros travaille à la fois sur l'effet et sur la réaction.
Lorsqu'il détruisit les réserves de la France en 1993 ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A8me_mon%C3%A9taire_europ%C3%A9en ) ce qui équivaut à détruire ses forces armées dans un autre contexte, il pouvait le faire car il savait que les acteurs financiers étaient obligés de réagir d'une certaine manière, en vertu d'engagements à l'échelle européenne entre autres.
Donc d'un côté cette entité peut nous pousser à réagir d'une certaine manière, il lui faut juste initier ce à quoi nous réagirons.
D'un autre côté, on peut agir sur l'exact inverse (ce que j'ai écrit comme titre, agir à la hausse comme à la baisse) et donc nous avons en miroir d'une "Open Society" des sociétés pas ouvertes du tout, comme les divers intégrismes islamiques, évangéliques, LGBT etc. etc. qui elles aussi agissent et nous forçent à réagir de manière anticipable.
jc
25/11/2018
Le problème des frontières est central. Pour moi les positions des deux camps qui s'opposent -les globalistes et les souverainistes- sont ainsi caricaturées:
- d'une part par Soros et son "Open society", qui les veut les plus ouvertes possible, et en fait qui, conceptuellement, n'en veut pas;
- d'autre part par Trump qui les veut nettement plus fermées.
Autrement dit, pour caricaturer encore plus, Soros ne veut de frontière nulle part (frontières entre états, frontières commerciales, frontières financières, frontières administratives, etc.) alors que Trump les tolère, à condition qu'elles lui soient avantageuses, America first oblige. Mondialisme contre souverainisme.
(Je remarque qu'en France, les médias chiens de garde du mondialiste Macron opposent systématiquement aux souverainistes l'argument du repli autarcique -évidemment mortel selon eux- consécutif à la fermeture des frontières.)
Il ressort de ce qui précède que, selon moi, le mondialisme sorosien crèvera avant le souverainisme trumpien. Car ouvrir d'un coup toutes les frontières, c'est comme ouvrir d'un coup tous les canaux d'irrigation d'une culture en terrasse, avec le résultat facile à imaginer -au début les échanges sont boostés, pour se terminer en Bérésina-, alors que les ouvrir seulement de temps en temps unilatéralement, ça permet aux échanges de crever seulement sinon à petit feu, du moins à moindre feu.
Si l'on pense -comme moi- qu'il y a une respiration universelle tension-relâchement, macrocosmique comme microcosmique, dans le rapport vraisemblable 1-2 (un temps de tension pour deux temps de relâchement) alors la bonne solution consiste à opérer à ce rythme 1-2 d'ouverture-fermeture des frontières, rythme analogue au rythme cardiaque ou au rythme pulmonaire. Après une période d'ouverture intense de vingt ou trente ans, nous rentrons peut-être dans une période de fermeture de quarante ou soixante ans…
(Conceptuellement le problème des frontières a été examiné -entre autres- par le philosophe Régis Debray dans son "Eloge des frontières". Me référant à Blaise Pascal je considère que c'est la position d'un esprit de finesse -mais visiblement non géomètre- confronté à un problème fondamental qui concerne l'esprit de géométrie. Pour moi, ce problème de géométrie (une frontière doit être ouverte ou fermée) ne peut pas être abordé dans le cadre de la rationalité classique parce que, lors de l'ouverture ou la fermeture d'une frontière, il y a nécessairement un instant où la frontière se trouve en même temps ouverte et fermée- on a simultanément A et non A- (cf. la citation initiale de Feuerbach de l'essai de Debray). autrement dit on se trouve exactement dans la situation du chat de Schrödinger qui est à la fois vivant et mort. Pour moi tout progrès théorique en économie passe par un progrès dans la résolution de ce paradoxe: ce n'est donc pas gagné!)
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