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Article : Une autre voie pour la civilisation

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Précisions

jc

  20/07/2023

1. Petites coquilles et imprécisions rectifiées :


- de même que le catholicisme puisqu'en grec ancien καθολικός signifiait “universel”.

- alors que Frère Jack pense – comme la dame de fer –  (...) pour dire qu'il y croit dur comme fer !

- Tous ces longs préliminaires pour revenir enfin à Guénon. De mon point de vue son argumentation pour refuser l'approche démocratique repose essentiellement sur deux points

- dont la signature (l'ensemble des symboles non logiques) a soit un élément (le symbole "appartenance" pour la théorie des ensembles) soit deux éléments (les symboles "objet" et "flèche" pour la théorie des catégories).

- Plusieurs logiques para-consitantes violent le principe de non-contradiction

- Les situations dynamiques régissant l'évolution des phénomènes naturels sont fondamentalement les mêmes que

- On voit donc à ce point que la cohabitation de la démocratie et de l'aristocratie est possible, et que la démagogie n'y est pas connotée négativement.

- Ordre-Harmonie-Équilibre ne fait pas assez "bipolaire" à mon goût ( et un peu "bruit de bottes" ).

- Elle arrive, je crois, à mêler harmonieusement monarchie, aristocratie, démagogie, démocratie et anarchie.


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2. Symbolique.

Je n'ai parlé que des devises. Je complète un peu :

- La diversité renvoie à la liberté et l'unité à la fraternité. Ça me fait penser à ce que dit Daniel Vouga (cité par PhG dans "La Grâce…" à propos de Maistre et Baudelaire : « Progresser, pour eux, ce n’est pas avancer, ni conquérir, mais revenir et retrouver… [...] Le progrès donc, le seul progrès possible, consiste à vouloir retrouver l’Unité perdue… ». La diversité est la réalité. L'unité est un idéal. Héraclite : « L’harmonie suprême est coïncidence des contraires ».

- Drapeau Bleu-Blanc-Rouge ornée d'une fleur de lis "naturelle" (Margitte !), rappelant la défunte monarchie élitaire française mais aussi la démocratie (palais Bourbon, siège du parlement),c'est-à-dire la monarchie populaire. Bleu féminin, près de la hampe, symbolisant l'unité et le droit du sol, le rouge masculin symbolisant la diversité et le droit du sang. ( Éventuellement à l'école : blouses bleues pâle pour les filles, blouses  rouge pâle pour les garçons…)


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3.. La correspondance Théologie/Mathématique via les correspondances Verbe-Chair/Logocratie/Topocratie me paraît être digne d'intérêt.



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4. À propos de mon allusion à N. Sarkozy et à E. Macron : "Sous un bon gouvernement la pauvreté est une honte. Sous un mauvais gouvernement la richesse est aussi une honte." (Confucius)



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5. ("Les mathématiques, c'est l'ontologie !") Je complète : la mathématique et la psychanalyse ont toutes deux un objectif commun : l'étude des processus psychiques, normaux pour les matheux (universalité oblige),
pathologiques pour les psychanalystes.



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6. Pour moi cette organisation sociale ne peut fonctionner qu'à la condition expresse que les panoramix de l'Autorité Spirituelle aient la possibilité d'un contact direct avec le peuple, sans possibilité de quelque entrave que ce soit de la part du Pouvoir Temporel ( il y a eu dans l'histoire d'autres démagogues que Hitler et Mussolini, il y a eu aussi -en puissance ou en acte- Jésus ). Pour moi l'accréditation des médias doit être différenciée : accréditation démocratique sous l'égide de l'autorité spirituelle ; accréditation aristocratique sous l'égide du pouvoir temporel.


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7. (Une proposition girondine.) Le principe de subsidiarité ( inscrit dans la constitution suisse depuis le tout début des années 2000 ) se scinde en subsidiarité bottom-up et top-down.
Wikipédia : "Trouvant son origine dans la doctrine sociale de l'Église catholique, la notion de subsidiarité descendante est devenue l'un des mots d'ordre de l'Union européenne.".
La voie choisie ici pour "notre" civilisation ( ou pour une autre civilisation ) est résolument bottom-up.


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8. Le recrutement des sages devra sans doute être pensé de façon moins démocratique (voire pas du tout) mais, selon moi par principe, devra être entériné par le peuple. Je vois trois "théo" représentant les trois grands courants monothéistes (plus un "tao" ?), un mathématicien, un psychanalyste, un généticien, un historien "à la Guénon", un marxiste, un proudhonnien, un physicien théoricien, un sociologue, un linguiste, un ethnologue, un anthropologue. Toutes ces recrues doivent -condition pour moi sine qua non- pouvoir s'adresser au peuple dans un langage intelligible par lui.

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Précisions.1

jc

  22/07/2023

Tant qu'à proposer ce que je considère être une utopie réaliste (j'accepte évidemment que d'autres considèrent cette utopie comme irréaliste) autant y aller à fond ! S'il n'en reste que l'idée d'élections aristo-démocratiques, je pense que ce serait déjà un grand pas de fait (pas que, selon moi, René Guénon n'a pas franchi).

En vrac.

1. Je pense que dans la monarchie populaire que j'ai en vue, le nom de chacun devrait être "à particule" : dans Galouzeau de Villepin (c'est le premier nom "à particule" qui me vient à l'esprit), Galouzeau renvoie au droit du sang et Villepin au droit du sol. En filigrane : la France n'est pas à vendre, car elle appartient à tous les français mais aussi à chacun d'entre eux, et ce dès sa naissance. ( Peut-être est-ce, au fond, "en pensant inconsciemment à ça" que les poilus ont résisté à la voie sacrée ?). Je pense que ça pourrait être un puissant moyen de ré-enracinement symbolique qui ne nécessite qu'un paasage en mairie pour compléter son patronyme (je préfère matronyme).

( Apprendre aux enfants, dès le plus jeune âge, à jouer à repérer le plus compétent dans un domaine précis et à lui déléguer une partie de son pouvoir, ce n'est que reproduire ce que faisaient les rois -et Napoléon- sur le champ de bataille, qui annoblissaient -le mot "annoblir" vaut zéro au scrabble- les plus dégourdis en les récompensant d'un droit du sol sonnant et trébuchant, à savoir une terre "de rapport". Je suis absolument certain qu'ils feront ainsi très rapidement et très profondément leur l'histoire de France. La seule chose qu'il faut -à mon avis- refuser catégoriquement, c'est la transmission héréditaire des titres de noblesse -tout en gardant éventuellement précieusement en mémoire que tel ou tel ancêtre a jadis été annobli…-)

2. Je pense que le néologisme (?) de villagisme traduit correctement l'organisation sociale que j'ai utopiquement en vue. Ce villagisme renvoie pour moi immédiatement au village d'Astérix et d'Obélix et à la douceur angevine de "mon petit Liré", et je pense qu'il peut renvoyer de même à beaucoup de français. Cette organisation girondine diffère fondamentalement du communisme jacobin. [ J'ai quitté Mélenchon dès que j'ai compris ça ; et j'ai compris ça quand j'ai eu connaissance -récemment- l'histoire de "La chapelle basse mer" -lieu de mon mariage-, à 20 kms de Liré, et, plus généralement, de celle du "génocide" vendéen, découvrant à cette occasion la position d'Alexis Corbières et de LFI  -j'aurais pu et dû m'en douter plus tôt !-. ]

3. Dans cette utopie réaliste je vois le pouvoir temporel exercé par des couples mariés (hétéro, hein!), élus de manière aristocratique (par sélection des meilleurs), la répartition du pouvoir exécutif au sein du couple se faisant selon le critère sang/sol : en temps de paix, madame aux manettes, en temps de guerre, le bâton merdeux pour monsieur. Deux poids, deux mesures. Pourquoi pas deux hymnes nationaux ( la girondine -"Allons enfants de la matrie…"- et la marseillaise ), deux sortes de devises… ?

Le pouvoir judiciaire serait divisé de la même façon, une justice de conciliation en première instance avec une police douce, genre protection civile, et une justice "dura lex sed lex"  et "mieux vaut une injustice qu'un désordre" en appel (et en première instance en cas d'état d'urgence -menace de guerre intérieure ou extérieure oblige-),  avec une police intransigeante et armée.

Le pouvoir législatif serait divisé en pouvoir du sol, siégeant à la Chambre haute, composée exclusivement de femmes (trans prié-e-s de s'abstenir, hein!), et en pouvoir du sang, à la Chambre basse, composée exclusivement d'hommes. C'est en congrès à Versailles que le pouvoir législatif accoucherait des lois importantes (modifications constitutionnelles, lois-cadre). À ce propos je pense qu'une loi standard doit être votée par au moins le 2/3 de l'assemblée, et les constitutions, modifications constitutionnelles et lois importantes par au moins les trois quarts, le tout entériné par plébiscite dans les mêmes proportions.

4. Pour moi le peuple contient inconsciemment en lui-même son propre principe, le peuple est immanent. C'est mon postulat de base sans lequel toute cette utopique construction s'écroule. Dans cette optique LE problème du peuple est de faire parvenir cet inconscient collectif à la conscience pour trouver en son sein les meilleurs Panoramix, c'est-à-dire les meilleurs lieutenants pour tenir lieu de Dieu.

5. Etc, etc.

Précisions.2

jc

  22/07/2023

Comment appeler un lieutenant tenant lieu de Dieu :? Un dieutenant ! Bon sang, c'est bien sûr !

J'en profite pour préciser que, pour moi, les panoramix, qu'ils soient ceux des villages, des départements ou de la France entière, sont typiquement un vivier pour les médias, et je verrais même bien que l'accréditation "média" soit réservé à ceux-ci, avec la précision constitutionnelle qu'ils sont affranchis de tout devoir de réserve, public ou privé, et donc que ce sont de potentiels lanceurs d'alerte constitutionnellement protégés, ce qui garantit, il me semble l'existence de médias dignes de ce nom.

Précisions.3

jc

  25/07/2023

Toujours dans "mon" utopie.

L'intendance étant évidemment laissée au Pouvoir Temporel, l'éducation doit, à mon avis, être l'apanage exclusif de l'Autorité Spirituelle et du Peuple. Et l'éducation -nécessaire- doit s'effacer progressivement devant l'élévation, redonnant ainsi son sens premier au mot "élève" ( en pensant au but idéal à atteindre : l'anarchie" ).

Pour moi, l'éducation doit être terminée au plus tard au Lycée (pédagogie). À partir de l'Université élévation uniquement, prolongée tout au long de la vie (rôle des médias) (démagogie).

À ce propos j'ai trouvé ce qui suit dans le wiktionnaire :

Éduquer. Étymologie : (XIVe siècle) Du latin ēdŭcāre (« éduquer, former, produire »). Au XVIIIe siècle, c’est un néologisme savant critiqué par certains auteurs : La langue s'embellit tous les jours : on commence à éduquer les enfants au lieu de les élever — (Voltaire).


 

Précisions.4

jc

  31/07/2023

Dans mes précédentes "précisions", j'ai avancé à tâtons en ce qui concerne la détection des métaphysiciens (panoramix) constitutifs de l'Autorité Spirituelle. Mais j'avais oublié une analogie importante (que je faisais pourtant systématiquement dans mes commentaires pas trop anciens). C'est l'analogie Dieu tout puissant/œuf totipotent qui relie la page 216 de "Esquisse d'une Sémiophysique" :

"Le métaphysicien est précisément l'esprit capable de remonter cet arbre de Porphyre jusqu'au contact avec l'Être. De même que les cellules sexuées peuvent reconstituer le centre organisateur de l'espèce, le point germinal  α (pour en redescendre ensuite les bifurcations somatiques au cours de l'ontogenèse), de même le métaphysicien doit en principe parvenir à ce point originel de l'ontologie, d'où il pourra redescendre par paliers jusqu'à nous, individus d'en bas. Son programme, fort immodeste, est de réitérer le geste du Créateur.",

à la page 32 de "Stabilité Structurelle et Morphogenèse" (2ème ed., 1977) :

"Expliquons de manière assez élémentaire le mécanisme qui, à mes yeux, commande toute morphogenèse, par analogie suivante entre le développement d'un embryon d'une part, t une série de taylor à coefficients indéterminés d'autre part. Le développement d'un embryon peut se décrire grosso modo de la manière suivante : à partir d'un œuf "totipotent" se séparent au cours du temps des masses cellulaires qui acquièrent des spécialisations histologiques irréversibles (en principe); mais il subsiste toujours à l'intérieur de l'animal une lignée de cellules totipotentes, la lignée germinale, qui aboutira à la formation des cellules reproductrice (gamètes) dans l'individu adulte. Or, considérons d'autre part une fonction différentiable de deux variables x, y, (..., une demi-page mathématique plus loin), ...) l'analogue algébrique de la lignée germinale en embryologie. ".

Voilà pour moi de mot-clé : c'est "lignée germinale". Il faut trouver dans la société l'analogue de la lignée germinale en biologie. Pour moi René Thom en faisait évidemment partie. Mais il n'est plus depuis 2002. Il faut partir à la recherche des futurs "lignée germinale" (peut-être en s'inspirant de ce que font les moines tibétains lorsqu'ils recherchent leur futur Dalaï Lama, ou de ce qui se faisait dans d'autres sociétés moins matérialistes que la nôtre ?).
 

Précisions.5

jc

  03/08/2023

Comment je vois les choses. (Il s'agit d'une incursion en métaphysique extrême, autrement dit en théologie.)

D'un côté il y a un Être tout en puissance, tout puissant, d'une énergie potentielle infinie (δύναμις) mais d'une énergie agissante nulle. C'est un Logocrate tout en forme, un Être a-spatiotemporel (espace-temps aïon ), aux espaces-temps circulaires "en puissance" infiniment multiples et inextricablement enroulés dans une gigantesque pelote. C'est un Dieu boson (1), un Dieu féminin.

De l'autre il y a un Être tout en acte, tout actant, d'une énergie agissante infinie (ἐνέργεια) mais d'une énergie potentielle nulle. C'est un Topocrate tout en matière, un Être spatio-temporel "en acte" (espace-temps chronos, qui passe, immobile, celui de Samuel Beckett) aux univers infiniment multiples -multivers- qui déroulent la gigantesque pelote "en puissance". C'est un Dieu fermion (1), un Dieu masculin.

Au top chrono (2) il y a une catastrophe catastrophique (Big Bang) de déchaînement de la matière précédemment enchaînée (marche au chaos -c'est-à-dire déblocage progressif des degrés de liberté du Dieu tout puissant sur musique du boléro de Ravel (3). Et le Dieu féminin morphe -PhG aime bien employer ce mot alors progressivement – le Yi-King est le livre des mutations- en le Dieu masculin. Jusqu'à la catastrophe (plus bénigne?) de ré-enchaînement de la matière à la forme (4). Dieu Janus, par conséquent, qui montre alternativement sa face féminine et sa face masculine.

Et nous dans tout ça ? Je nous vois perdus -plutôt que libres!- en bout de chaîne, en atomes, dans un univers parmi les innombrables univers du multivers divin, encagés dans notre minuscule caverne 3D ou 4D, attendant Godot pendant que nos Pozzo, le fouet à la main, nous intiment, nous heureux Lucky ( https://compagnieaffable.com/2015/06/08/la-tirade-de-lucky-dans-en-attendant-godot/ ) : "Pense! Porc!" .


1. Thom en parle en ces termes dans "Les réels et le calcul infinitésimal, ou la mathématique essentielle" qu'on trouve p.325 de son Apologie du logos :

"Terminons ces considérations sur l'ontogenèse des mathématiques par une remarque de physique. Nous avons invoqué deux phénomènes pour justifier la construction de l'espace réel : la résonance qui synchronise des oscillateurs couplés d'une part, de nature temporelle; et la collision entre individus qui, elle, permet la définition des chemins de létalité, et par suite la construction des espaces. Fort spéculativement, on associera ces deux processus aux deux grands types de particules connus en physique : bosons et fermions. Les bosons, de nature radiative, ont tendance à s'associer en champs où ils deviennent indistinguables et non localisables, effet dû à la résonance. Les fermions, de nature essentiellement spatiale, matérielle, devraient leur caractère répulsif et individualiste au phénomène de collision qui les sépare.".

2. Thom traite de cette catastrophe en ces termes dans "Structure et fonction en biologie aristotélicienne", paragraphe “La fonction”, qu'on trouve p.257 de son Apologie du logos :

"On peut métaphoriquement représenter le concept de fonction par une fronce d'hystérésis associée à l'opposition de deux temps : un temps “atemporel”, une éternité vide d'évènements, ce que les Anciens Grecs appelaient aiôn, et un temps qualitativement spécifié, chronos, celui qui est porteur d'évènements catastrophiques, et où se déroule l'exécution d'actes. On obtient le diagramme de la figure 5 (*). Toute fonction apparaît alors comme la manifestation d'un pli des temps sur l'espace-temps.".  (* : Carré sémiotique au centre duquel est figurée l'âme de la fonction.)

3. Thom : " Ce n'est pas sans émotion que j'ai vu le ballet de Béjart Boléro, où la cellule rythmique du boléro indéfiniment répétée excite un oscillateur qui, peu à peu et l'un après l'autre, débloque tous ses degrés de liberté  jusqu'au seuil du chaos, et s'interrompt abruptement  par la chute de l'accord final. J'y ai vu une illustration de la théorie moderne de la turbulence (théorie dite de Ruelle-Takens), qui transforme la situation laminaire, calme et ordonnée d'un fluide, en un écoulement chaotique.https://www.youtube.com/watch?v=wkfXZSYzUxA

4. Le Mans, vingt minutes d'arrêt, changement de locomotive (électricité pour vapeur); attention à la manœuvre ! Souvenir d'enfance.


Remarques additionnelles.

1. Un métaphysicien "classique" se demandera sans doute ce que les bosons et les fermions font là. Un thomien, pour qui "les situations dynamiques régissant l'évolution des phénomènes naturels sont fondamentalement les mêmes que celles qui régissent l'évolution de l'homme et des sociétés" [et des espèces !], aura un autre point de vue sur les choses.

2. La mutation du principe féminin en principe masculin semble plus subtile dans le taoïsme que dans la cosmogonie grecque. En tout cas cela montre que le transgenrisme n'est pas un concept nouveau !
Léon Vandermeersch : "Cependant, alors que le sept était considéré comme le principe mâle jeune, ne pouvant que se développer jusqu'à neuf, neuf étant considéré comme le principe mâle vieilli, près à se muer dans le principe femelle huit. De même huit étant considéré comme le principe femelle jeune, ne pouvant que se concentrer jusqu'à six, alors que six était considéré comme le principe femelle vieilli, prêt à se muer dans le principe mâle sept.".
On remarque que le principe féminin -jeune (8) ou vieilli (6)- est pair, alors que le principe masculin - jeune (7) ou vieilli (9)- est impair. IL y a là un côté dansé (deux pas en avant un pas en arrière, un pas en avant deux pas en arrière qui n'est pas pour me déplaire.
Comme dans de nombreuses autres cosmogonies (toutes ?), dont la cosmogonie grecque, le principe masculin est représenté par un nombre pair et le principe féminin par un nombre impair.

3. J'ai reparcouru encore une fois le chapitre XXIII de "Le règne…", intitulé "Le temps changé en espace". J'ai longtemps hésité et souvent changé d'avis pour savoir comment il convenait de genrer Caïn et Abel. En ce jour c'est Abel qui est féminin, communautariste et nomade, avec des paroles qui s'envolent dans le ciel, alors que Caïn est masculin, individualiste et sédentaire, avec des écrits qui s'inscrivent sur la pierre.

Reste cette fameuse séquence : "C’est ainsi que « le temps dévorateur finit par se dévorer lui-même », de sorte que, à la « fin du monde », c’est-à-dire à la limite même de la manifestation cyclique, « il n’y a plus de temps » ; et c’est aussi pourquoi l’on dit que « la mort est le dernier être qui mourra », car, là où il n’y a plus de succession d’aucune sorte, il n’y a plus de mort possible. (...) Ainsi, un « retournement » s’opère en dernier lieu contre le temps et au profit de l’espace : au moment même où le temps semblait achever de dévorer l’espace, c’est au contraire l’espace qui absorbe le temps ; et c’est là, pourrait-on dire en se référant au sens cosmologique du symbolisme biblique, la revanche finale d’Abel sur Caïn.".

Mon interprétation est qu'il ne faut pas opposer temps et espace mais raisonner sur l'espace-temps qui se contracte (c'est le tour de Caïn, et on voit bien que c'est ce qui se passe avec l'accélération des communications et télécommunications et le "time is money"), puis se décontracte (revanche d'Abel, j'espère, pour très bientôt).